Fin du tour 1 :

__–Loup se précipita sur les soldats au fond du couloir. Deux hommes s’étaient repliés derrière le coin, pour ne pas subir l’explosion de leur propre grenade, ce qui leur interdit aussi de voir l’animal enragé se précipiter sur eux. Le premier eut le visage arraché et s’effondra, tué sur le coup. Le deuxième esquiva presque par miracle la griffe et eut le temps d’envoyer un coup de crosse dans le visage de la bête qu’il affrontait. Bien assez pour propulser son ennemi contre le mur, le nez cassé et son propre sang comme celui de sa victime sur le visage.
__–Il devait bien y avoir une demi-douzaine de soldats, dont certains armés de fusils à pompes, ici. Peut-être était-il temps de dégager.
__–Fort heureusement pour lui, Loup reçut un électrochoc qui le réveilla de son l’hébétement. Sa propre énergie, ou plutôt, celle qu’il avait perdu mais portait toujours la signature de Nicolas, qui explosa. Tous les autres masters la ressentirent. Il ne fallait pas être devin pour faire le lien avec les cristaux Tonnerre embarqués par Luna dans son bras robotique.
__–En parlant d’explosion, eut lieu une autre bien plus proche, mais étrangement moins impressionnante. La masse de matière lancée sur la grenade s’avéra bien assez compacte : tout au plus, un bruit sourd et de la terre balancée un peu partout, qui n’allaient qu’à peine être remarqués par qui que ce soit, tant c’était le chaos par ailleurs.
__–Chaos qui n’était pas peu causé par les fumigènes. Norah avait réussi à les rendre moins épais, mais les grenades lancées continuaient à inonder la pièce. Le couloir, quant à lui, était devenu particulièrement épais : Nicolas aurait eu du mal à distinguer le bout de son propre bras… Ou à garder ses yeux ouverts, qui le brûlaient atrocement et le faisaient pleurer non moins autant que la douleur sur son museau.

Résumé :

Ils avaient des tenues de pompiers... Bien sûr qu'ils avaient des tenues de pompiers. Sinon il aurait pu servir à quelque chose, HEIN. :

-Oh go fuck your mom...

Il a grogné, les dents serrées... Si quelqu'un l'a entendu, c'est probablement sa pequeña qui l'a couvert pendant qu'il manipulait les flammes et la Télépathe qui était pas vraiment dans sa tête et partout à la fois... Ce qui est sûr c'est que l'autre affreux a soudain moins d'emprise sur eux. Miguel a l'impression de l'entendre gueuler au loin... et, si c'est bien le gars auquel il pense, comme d'habitude, il en a rien à foutre de ce qu'il dit -parce qu'il dit souvent de la merde-, c'est comme devenu un bruit sourd, un fond sonore désagréable...  Enfin bref, Lola tire Miguel de ses réflexions et lui évite de se faire exploser la tronche par la même occasion. Il ne s'attendait pas à ce que le militaire le fasse aussi, et se place bien devant.

Ok il était un peu cool. Ça n'empêche pas à Miguel de tirer la gueule. Il lui aurait bien répondu mais le militaire se fait perforer l'épaule pour avoir osé prendre les devants. Non mais oui, c'était cool mais c'était risqué hein. Il n'était pas sur la trajectoire, mais la balle a fait un bon triplé en passant l'anglais, puis Lola, puis la Télépathe. Bon là, si c'est pas le taré d'Amachié en face, Miguel se coupe la main sans déconner. Et puis l'Air est toujours à terre, l'autre poilu qui disparaît, non mais c'est n'importe quoi ! Il choppe un bras du militaire à terre et agit... à sa manière quoi. :

-PedazodehijoDELAGRANPUTADE- GNMHnh. ORTEGA. REPLIS.

Parce qu'il est certain qu'elle va se redresser, même s'il prend le temps de lui serrer brièvement le bras non touché. Elle traîne l'anglais plus loin et pendant ce temps, Miguel s'occupe des flammes qui restent. Ils ont interdiction d'engager le combat et ça lui casse bien les couilles mais ça veut pas dire qu'il va rester inactif pour autant. Il attire les flammes, les fait danser selon sa volonté en direction de l'eau que la rouquine maîtrise. Il revient ensuite auprès de Lola et s'occupe de l'anglais qui est percé de part en part. BEN VOYONS. Vous avez déjà essayé de ralentir une hémorragie qui part de DEUX ENDROITS DIFFÉRENTS ? Non bien sûr et je vous le souhaite pas parce que c'est un sacré paquet de trous de balle. Blessure trop haute pour un garrot ce sera donc pansement compressif du pauvre après avoir arraché son débardeur qui va vite être imbibé vu la taille de la blessure.

Bon... C'est pas tout mais les adultes... On se barre ou on attend de se faire trucider ? Miguel tapote la joue du militaire... avec sa main plein de sang. Ça laisse une belle trace sur la peau de l'homme déjà en train de pâlir... Roh ça va il est pas à ça près, il vient de le trainer au sol ! :

-Hé ! HÉ ! On s'endort pas Chin-strapped*, on reste avec moi et on rappelle ses copains. On doit quitter la zone, MAINTENANT.

Parce que là, Amachié, il est presque mignon... mais comme il y a plus les dotés dont il était responsable avec eux, connaissant le bougre, il va finir par les faire sauter à coup d'obus dans la tronche. Alors oui, ils se barrent... et reviennent, ailleurs... récupérer Liz et Brad étant toujours dans sa liste de priorité.


Résumé :
-Miguel insulte des mamans dans différentes langues.
-Il bouge Nathan et Lola autant qu'il peut pour s'éloigner au max du couloir mais à portée des autres (oui c'est chiant à visualiser, démerdez-vous)
-Il tente de "sauver" Nathan... 'fin disons, le maintenir en vie le temps que quelqu'un qui s'y connaît vienne le sauver.
*Miguel a utilisé de l'argot militaire anglais : "being chin-strapped" signifie "être fatigué"... Il vient pas de traiter Nathan de feignasse mais presque, il fait ça pour l'encourager à ne pas perdre connaissance, en le rattachant à un vocab qu'il connaît probablement.

__–La balle traversa l’épaule de Nathan. Il ne sentit pas tout de suite le coup, la douleur. le temps c’était comme arrêté.
__–Le cri de Miguel le réveilla de son hébétement. Il avait été perforé de part en part, en avait lâché son arme de poing et pissait le sang. Ses forces l’abandonnèrent d’un coup, mais le p’tit jeune faisait tout ce qu’il fallait pour le maintenir éveillé et ils se repliaient, c’était déjà ça. Nathan dut lâcher son bouclier, il n’allait plus lui servir à rien.
__–C’en était presque rageant : la mission était terminée pour lui, Norah devrait s’occuper de son cas, elle qui était déjà blessée. Elle allait probablement le téléporter à Terrae, si elle le jugeait nécessaire. Une telle blessure, il y avait de quoi terrifier son homme, mais Nathan s’était préparé mentalement depuis très longtemps à une telle éventualité.
__–Pour le moment, il s’interdisait de penser à autre chose qu’à la mission.
__–Quand il arriva au niveau d’Ariana, il la regarda.
__–Il ne s’était jamais fait aucun souci sur sa capacité à mener cette mission à bien ; mais s’il avait seulement pu en avoir, il auraient alors disparu.

__–La nouvelle explosion de flammes commençait à être contrôlée par Miguel. L’effet de surprise des assaillants s’était effondré. Ariana était en colère.
__–Au moins, Nathan avait tenu jusqu’au moment où l’ennemi allait s’effondrer.

Résumé :

Instant musique : https://youtu.be/32W3J7XaNH8


L’instinct du Loup résonne en écho à son pouvoir de Morphe. C’est au-delà des émotions, c’est une électricité qui la parcourt, un grondement qui cherche à prendre plus de place encore, qui la met en alerte et affûte ses sens. Même si la perte du pouvoir sensitif de Nicolas les prive d’un atout, il est préférable qu’Ariana et lui ne soient pas émotionnellement liés actuellement. Car déjà, elle n’a qu’une idée en tête : protéger et détruire.

La balle qui traverse le mur, le bouclier, puis Nathan, Alice et Lola lui tire un cri qu’elle ne contient pas, alors qu’elle maintient encore son eau en l’air.
Impossible.

—LOLA !

Sa voix est teintée de panique, quand pour autant ce n’est pas la petite Terre qui mériterait son attention. Sa cage thoracique comprimée, douloureuse, violente ; sa fille est blessée. Mais elle voit le flux de sang, Nathan qui a lâché son arme, et un nouveau hurlement lui échappe, immédiatement après le suivant. Nathan.
Alice.
Lola.
Loup, seul, de l’autre côté.
C’est inacceptable.



Quelques temps avant la mission, le Lieutenant l’avait prise à part. Elle pensait qu’elle allait se déliter, s’effondrer tout entier. Contrôle, Ariana.

Elle n’a pas le droit. C’est inacceptable.

Alors elle contrôle.

—NORAH. REPLI.

Les flammes, à nouveau. Ca ne s’arrête pas, c’est un déluge. Le Feu, Miguel, les dirige vers sa masse d’eau, qu’elle jette avec une rage grandissante, comme un tsunami qui l’engloutit, en direction de la nouvelle source des flammes. Le geste est brusque, rapide, agile, de sa main droite.

Alice. Alice. Alice réveille toi putain. Alice. Alice.
Alice.

Avant que Norah ne parte, immédiatement après son ordre précédent, elle ajoute :
—Renfort Master dans le hall, on les prend en tenaille.

Sa voix est ferme, grondante comme l’océan qui reflue avant l’attaque. Elle ne va pas le laisser s’en tirer, pas quand Nathan lui jette ce regard-là. Pendant qu’elle parle, Ariana attrape un cristal dans sa poche — le seul qu’elle a emmené, un cristal d’eau d’Ashton, qu’elle lui a réclamé avant le départ. L’énergie pulse au contact de ses doigts pourtant gantés, mais elle la rassure aussi. Elle a l’impression que ses yeux pourraient fondre tant ils la brûlent. Son bras gauche diminue d’épaisseur pour passer par la meurtrière étroite ; Nicolas est à proximité de l’ouverture, de l’autre côté du mur. Elle plaque sa main à plat contre lui, le cristal d’Eau entre eux. Une toute petite main, comme celle d’une enfant, à la fois pour le protéger, mais aussi requérir son aide.

—LOUP.

Et dans le couloir qu’elle ne fait qu’entrevoit, nouant son énergie avec celle de son professeur, elle déverse. Elle déverse sa haine, sa colère, sa terreur de les perdre. Son envie de protéger sa famille. Son envie de détruire leurs ennemis.

Et l’eau engloutit tout. Elle n’a pas besoin de voir, elle se projette toute entière dedans. Elle est dans le couloir et dans la pièce. Elle ressent. Elle perçoit. Elle perçoit l’eau de leur corps, les vise, les encercle pour les piéger. C’est eux, ses cibles. Elle les emporte, les plaque contre les murs et les y cloue en gelant l’eau tout autour d’eux — explosions de glace parmi la mer déchaînée, blessant, éborgnant, tuant peut-être. Instable, perdue dans toute cette puissance, elle n’a qu’une pensée : trouver l’homme au bout du couloir, infiltrer chaque interstices jusqu’à lui, l’emprisonner dans la glace comme le ferait une araignée dans une toile. Lui faire payer et l’empêcher de nuire à tout jamais. Qu’importe à présent qu’elle finisse aux Enfers pour tout cela.

Elle n’aura qu’à les inonder jusqu'à trouver la sortie.



_________
Résumé :

- Jette la masse d’eau créée au tour précédent sur le cristal de Feu de ce tour, mais ne maintient pas son contact autour, pas l’time et pas sa prio
- Beugle à Norah de se replier et de ramener du renfort
- Prend un cristal Master Eau, passe son bras par la meurtrière (elle réduit l’épaisseur de son bras pour ça) et plaque le cristal contre Nicolas. Deux possibilités : pour qu’il puisse l’aider à l’utiliser, ou juste se protéger de la déferlante qui suit parce qu’elle a la rage.
- Le pouvôar de l’Amûr : elle balance la sauce pour inonder le couloir, plaquer violemment les soldats au mur et, en gros, créer une décharge d’énergie qui va congeler l’eau autour d’eux pour qu’ils y soient collés.
Quand l'eau se retire pour foncer vers là où se trouve Akun, les mecs touchés seront partiellement collés au mur du fond du bunker avec de la glace. 95 aux dés du coup vouala. Elle risque de pas tout contrôler, et y aura du dommage collatéral chez les ennemis parce qu'elle risque de pas bien viser surtout (vu avec Mitsu 1 ou 2 mecs blessés +/- gravement directement par la glace, et euh des trucs pétés à cause de la projection contre le mur i guess).

Survie impérative, t’as cru qu’elle avait envie de crever en fait ? Par contre, s’ils veulent pas qu’elle rejoigne le combat, ils auraient plutôt intérêt à se démerder un peu mieux que ça en fait. Lola a une moue de dédain, qui se mue en incompréhension la plus totale, sourcils froncés, lorsque le militaire désigne l’autre meuf qui chiale. Leur commandant. Non mais ok, ils vont mourir en fait. Les yeux de Lola s’étrécissent alors qu’elle lâche un “Compris.” artificiel avec un mouvement de tête. Elle s’est suffisamment fait péter la gueule parce qu’elle refusait d’émettre un son quand ses supérieurs hiérarchiques s’adressaient à elle, l’automatisme est encore là. Artificiel et haineux, au goût de bile dans sa gorge.

Mais bon, elle se prend une balle, elle entend qu’on crie son prénom d’une voix suraigue, elle voit le bouclier perforé, atterrit par terre, la télépathe aussi est touchée… et le militaire va crever. Ok, on est resté derrière toi, mais vraiment t’as servi à rien, frère. L’adolescente pousse un glapissement de douleur en atterrissant durement au sol.

—PUTAIN. VA BIEN TE FAIRE ENCULER AMAKYE.

À peine redressée, même pas tout à fait debout, elle tire le Lieutenant à sa suite du bras droit et la télépathe du gauche en serrant les dents, reculant comme elle le peut en poussant sur ses forces de Titanide, son bras gauche déjà un peu engourdi et pulsant de douleur. Ouais, elle les traîne par terre, ça doit faire un mal de chien, mais ça lui fait un mal de chien à elle aussi alors qu’ils fassent pas CHIER. Faut avant tout les écarter du feu, heureusement que Miguel est là et qu’il sert PAS A RIEN LUI PUTAIN. PUTAIN DE TERRAE DE MERDE.

La Terre atterrit en tremblant malgré elle près du blessé grave, essayant de contenir le flot de sang, sans pouvoir rien y faire… Miguel l’a aidée à finir de les déplacer et gère mieux le flux de sang qui s’écoule sans arrêter de la plaie béante. Ses mains sont plus grandes que les siennes… Ouais. À quoi ça sert qu’elles soient si solides si elles peuvent pas contenir quoi que ce soit. Comme elle sert à rien auprès du Lieutenant, c’est vers la télépathe blessée qu’elle s’agite, elle ne réagit pas trop, sûrement la cible des attaques mentales du mercenaire. Lola fait apparaître quelques feuilles qui s’enroulent autour de sa blessure, à défaut de pouvoir l’aider mieux. Elle la secoue juste d’une main, espérant la réveiller de sa transe, contenant le sang qui s’écoule de son propre bras de l’autre. Elle a un goût de bile, de terreur ancrée au fond de l’âme.

Et régulièrement, dans ce minuscule instant où tout s’accélère, elle ne cesse de jeter des coups d’oeil à l’autre. La rousse. Leur commandant. Elle donne les ordres, et ça l’étonne d’entendre une voix aussi ferme et forte venant d’un si petit corps encore en train de chialer. Mais y a ses yeux qui brillent dans le bordel autour d’eux, qui sonnent sa résolution, et bientôt, elle entend le grondement de l’eau, et les cris de l’autre côté.

Lola ne dit rien, ne réagit pas. Pas encore. Elle se laisse simplement téléporter.

… Ils atterrissent dans une salle remplie d’adultes autour d’écrans, en train de communiquer en direct. Lola pose sa main sur son arme, leur lançant des regards sombres. Se colle à Miguel, sans rentrer la tête dans les épaules. Faut pas montrer qu’on a peur, même si elle a super mal. Sa technique, c’est de se concentrer sur les détails qui servent à rien, comme le sol bien propre. C’est dommage qu’ils aient à le dégueulasser de sang.

----
Résumé :
- Lola se prend une balle dans l'épaule gauche et insulte Akun
- Elle se redresse et traîne Alice et Nathan, touchés eux aussi, derrière elle sur le sol (aïe)
- Comme elle sert à rien avec Nathan, elle secoue Alice et enroule sommairement des plantes autour de sa blessure pour limiter l'hémorragie (elle lui fait pas un garrot non plus hein)
- Se fait téléporter par Norah [le post arrive prochainement-]

Norah sent encore son corps trembler suite à la décision qu’elle a prise, mais elle ne la regrette pas ; lorsqu’elle a senti suffisamment d’os craquer et estimé que son adversaire ne pourrait plus tenir son arme — ou même se défendre — la pression de l’air se relâche autour de lui. Elle ne veut pas savoir ce qu’il adviendra de lui, mais s’il survit, il ne pourra sans doute plus jamais marcher.

L’air devient bien vite irrespirable à nouveau, aussi sitôt son contrôle sur l’ennemi relâché, elle souhaite se reconcentrer sur cette action. Sauf que Nicolas est sorti par l’ouverture, et c’est la débandade ; Nicolas se fait attaquer… (Norah essaie de sortir de sa tête les images du corps déchiqueté du soldat, qui la traversent via la Greffe du Sensitif) … un tir transperce le bouclier, le lieutenant, la petite Terre et Alice. Son cri meurt dans sa gorge alors qu’elle se remettait debout. Norah s’attèle à rassembler le plus possible les Terraens près de là où s’est postée Ariana, près de la meurtrière, avec l’aide des deux enfants, dont l'un maîtrise les flammes.


Elle parvient à dégager suffisamment l’espace autour d’eux pour qu’ils puissent respirer et se voir, mais c’est encore étouffant. Ce n'est dans tous les cas plus sa priorité : elle se demande présentement si elle parviendra à sauver Nathan d’un tel trou béant.

—Oh non, oh non… murmure-t-elle en poussant Miguel pour qu’il la laisse accéder à la blessure.

Elle y appose ses mains, laissant toute son énergie de Guérisseuse fondre dans ce corps à l’agonie. Ses yeux s’illuminent plus fort encore d’argent, et un temps, elle se demande si elle ne doit pas activer… Non. Non, ce n’est pas encore le moment, et ses alliés ont encore besoin d’elle. Ses mains pleines de sang lui renvoient des flashs douloureux d’une autre époque, sous les balles et les bombes. Elle aussi a les larmes aux yeux, mais cela la résout davantage encore.

—Respirez Lieutenant. Je ne vous laisserai pas mourir. Miguel, appuie comme tu le faisais avant ici.

Ariana donne l’ordre de repli. Norah la comprend — même la petite a été touchée — mais elle lui lance un regard désespéré, captant l’idée transmise via la Greffe — dégager le couloir, attaquer leur ennemi avec Nicolas et Alice, revenir avec un autre Master pour les prendre en tenaille. Est-ce que ce n’est pas trop risqué ? Dangereux ? La Master déglutit et, serrant les dents, fronce plus encore les sourcils.

—Norah au QG. Demande d’un Master en renfort pour retourner sur place, nous arrivons en salle des Masters. Blessé grave, préparez des cristaux de soin, répète-t-elle fermement sans cesser ses mouvements.

Pendant ce temps, elle dégage l’oreillette de Nathan d’une main tremblotante, récupère l’un de ses cristaux de Guérisseuse et pose les deux objets à côté d'Ariana, à ses pieds, puisqu'elle est toujours accroupie face à la lucarne, Alice à proximité y ayant aussi accès. Pendant ce temps, appliquant toujours sa magie sur l’épaule disloquée de Nathan de l’autre main, elle cherche le cristal Téléporteur au fond de son autre poche. Elle lance un regard perçant à Lola et Miguel.

—Accrochez-vous les enfants.

Norah jette un dernier regard à Alice et Ariana, puis téléporte les enfants et Nathan avec elle. Bien entendu, elle ne les emmènera pas avec elle au retour.
La coupure de la Greffe se fait brusquement pour elle, dans une nausée habituelle qui accompagne ses téléportations.



L’arrivée en salle des Masters ne se fait pas sans exclamation d'effroi, de surprise, de crainte. Annabeth accourt avec la boîte de cristaux de soin et écarte les enfants pour accéder à Nathan. Elle lui murmure quelques paroles réconfortantes, usant de sa voix de Sonore pour le soulager, lui faire oublier la douleur, pendant qu’elles travaillent à deux dessus pour stopper le flux de sang. Elle va devoir le lâcher… Elle va devoir s’arrêter de le soigner… et s’il meurt à cause de ça…. Mais il n'y a pas trop le choix, les trois amis sont encore sur place. Et elle a promis de les ramener en vie.

—Lola est aussi blessée, occupe-toi de son bras.

Un autre Master se joint à eux pour aider. C’est trop d’un coup, mais il faut qu’ils se montrent courageux. Pour Annabeth aussi, c’est difficile. Elle n’aime pas le sang, elles en ont déjà parlé, mais elle s’efforce d’agir, malgré son visage livide. Ses oreilles bourdonnent, elle sent qu’elle parle trop fort en expliquant que Nicolas, Alice et Ariana sont encore sur place et qu'elle doit y retourner. Tout va vite, ça s'agite, ça prépare le cristal de téléportation pour emmener Nathan aux urgences. Sa place est là-bas... pourtant, il faut qu'elle se fasse violence pour y retourner.

—Chris, on va avoir besoin de ta Greffe.

Dès qu'il est prêt... il faudra lâcher Nathan et retourner dans l'enfer de ce bunker.


------
Résumé :
- Norah relâche son attaque sur l'ennemi dès qu'elle sent qu'il n'est plus apte à se défendre
- Elle fonce vers les blessés et stabilise Nathan de son mieux
- Elle lui enlève son oreillette et la pose pour Aria + un cristal Guérisseur, répétant l'évolution de la situation à voix haute au QG
- Téléporte les enfants + Nathan au QG. Nathan est hors combat, elle ne ramènera pas non plus Miguel et Lola sur le champ de bataille (mais elle ne leur a pas encore annoncé lol).
- Demande à Chris de l'accompagner [tour suivant], ça va péter des kü

J'ai pris un peu d'avance sur ce qu'il se passe en salle des Masters pour poser le contexte à Miguel et Chris ; mon prochain post sera plus court comme ça empiète déjà sur le tour suivant.
Je propose de partager l'initiative de Norah avec Chris au prochain tour, comme ils se téléporteront ensemble.

__–Un des soldats abaissa son fusil à pompe vers Loup. Tuer un master, ça ferait bien dans son CV. Il n’avait qu’une pression de détente à faire.
__–Il n’en eut pas le temps.

__–Leon Mati. C’était quand-même un prénom de merde. C’est ce qu’il s’était souvent dit. Si on devait reconnaître une qualité, une seule, à Akun, c’est que tant que ça ne sonnait pas trop latino, il n’en avait rien à faire. Que si quelqu’un se foutait de la gueule d’un de ses hommes, on ne retrouverait plus jamais son cadavre.
__–Vous savez, c’est comme ça que ça se forge, la loyauté. Dans les petites choses comme dans les grandes. Dans l’appeler par son nom de famille plutôt que par son prénom, contrairement à tous ses autres membres d’équipe, demander toujours à ce qu’il y ait sa marque de soda dans les provisions et d’éclater la gueule des fournisseurs si elle est pas là, de toujours leur réserver une place, même quand il n’est pas prévu que ses gars viennent, juste au cas où.
__–Par leur dire qu’ils sont des lions. Des seigneurs. Que même les dotés n’ont pas le droit de leur manquer de respect. Même les responsables du Centre. Même les officiers supérieurs. Peu importe, s’ils valent plus à l’achet ou gagne plus au mois que ce que Mati pourrait gagner en toute une vie, ou même en dix. Mati, comme Akuthi, Kidane, Abdouraman, Jacob (qui est un Juif, mais personne n’est parfait après tout), Sadaou ou Mokhtar, ses compagnons d’armes, ils peuvent pisser sur les temples, sur des présidents, sur des commandants, sur tous. Sauf sur Amakye. Et sauf sur eux-mêmes.

__–Le jet d’eau l’avait propulsé contre le mur tellement vite… Il lui avait probablement brisé quelques trucs.
__–Dans la pénombre, les fumigènes, la buée sur son casque, il comprit la situation. Il avait été balancé au fond du couloir par quelqu’un qui avait envoyé un jet surpuissant depuis une meurtrière. La quasi-totalité de leur groupe était hors de combat. Sans doute morts. Et ils n’avaient qu’à peine réussi à amocher les Terraens. Ah, non : Kidane, juste à côté de lui, eut un mouvement. Dans son état, il ne ferait plus grand-chose et mourrait sans assistance médicale immédiate, cela dit.
__–Mati savait ce que cela voulait dire.
__–Il était un lion. Il était un seigneur. Il était un guerrier. Il ne pouvait pas partir seul.
__–« Plutôt la mort que la souillure… »
__–Dans un dernier effort, pratiquement surhumain, il réussit à craqueler un peu la glace, à atteindre sa ceinture. À retirer une goupille. Dans ce froid, le moindre mouvement était infiniment douloureux, mais la douleur n’était rien pour lui. Personne n’allait jamais le voir, mais il avait à présent un sourire sur sa tête.

Plan de la situation et résumé :

J'en ai pris plein la gueule. C'était prévu mais c'est jamais agréable. J'ai utilisé mes griffes, j'ai eu une bouffée de l'odeur du sang, familière, brève douceur avant de recevoir la crosse d'une arme dans la truffe. Je recule, une patte tâtant le mur. C'est là que je le sens. C'est pas douloureux mais ça se répercute dans mon corps, comme un son lancé dans le moindre de mes creux, une vibration dans ma chair qui me hérisse le poil... MES cristaux ont explosé. Les cristaux que J'AI fait POUR Luna. ...Puis rien. Je geins, un son d'animal torturé, plus parce que j'ai aucune idée de ce qui arrive à la Titan que par le coup dans le pif que j'ai reçu. J'ai une furieuse envie d'étendre ma Greffe, d'aller cueillir tout le monde, les tenir au creux de moi et savoir qu'ils vont bien,... Mais ça ne marche pas comme ça... Et je ne suis plus Sensitif... Je vois mes coéquipiers mais je ne les sens plus. J'inspire... pas trop. Avec ma patte libre sur la truffe pour protéger autant que possible mes voies respiratoires et mes yeux -et c'est galère dans un lieu confiné, putain on pouvait pas faire la guerre comme à mon époque en pleine forêt HEIN-... Ce n'est pas le moment.

Parce que de l'autre côté du mur, ils bougent. A travers les yeux d'Ariana je vois les gosses tenter de sauver le lieutenant Lawrence, protéger Alice, Norah qui se relève... J'entends Ariana qui demande des renforts, ferme. Elle m'appelle, je tousse incapable de lui répondre mais je peux voir qu'elle me tend la main. J'y vais à tâtons dans la purée de pois et dès que je la sens, je m'accroche à sa petite main, au cristal qu'elle tient et je m'accroche. ...Elle se débrouille très bien toute seule en vérité, j'ai pas besoin de faire grand chose ; je nettoie autant que possible mon visage de la fumée, me gargarise pour libérer ma gorge et éviter d'ingérer encore plus de produits. Ça soulage un peu, mais je dois encore garder les yeux fermés, le couloir étant encore enfumé. Ariana m'aide à comprendre le mouvement de l'Eau. Pendant l'Éclipse, c'était une énergie que je ne comprenais pas... Mais depuis, j'ai changé. J'ai appris des choses sur moi. Je sais que je suis mort, et je suis né, mille fois. Je suis sorti de l'eau, j'ai craché celle encore dans mes poumons, j'étais trempé et frigorifié dans l'hiver... J'ai survécu. Et on va survivre encore une fois... L'énergie de Norah et du lieutenant disparaît de ma Greffe. Contre-attaque.

Je secoue mon poil imbibé d'eau une fois la vague passée. Je lâche la main de mon amie et  lui prends le cristal de la main. Merci. L'eau à terre, celle qui a gelé, je la sens... Pas aussi bien que mon Tonnerre, mais j'ai un cristal Master. Mon oreille tressaille, j'entends une réplique qu'est... ben ce qu'elle est hein, pas ouf pour des derniers mots... et le bruit caractéristique d'une goupille de grenade. :

-Ok.

Un pic de glace se plante dans la tête du soldat... Ben quoi il voulait mourir non ? J'aurais dû prendre des pincettes ? Ne pas y aller aussi brutalement au risque de le faire souffrir trop longtemps ? Eh oh ça va hein. J'en reste pas là par contre, parce que grenade et j'ai que quelques instants pour réagir, minimum si c'est une courte. Je lance la seconde vague d'eau qui l'emporte dans le couloir, du moins j'espère... L'eau part dans le couloir dans un amoncellement de pics glacés, assez épais et nombreux pour faire chier les ennemis. Soit ils se les prennent, soit ils reculent... et lâchent Alice. Je prends le risque de sortir de la fumée, expirant autant d'air que possible pour récupérer un peu d'air, mon souffle glacé dans l'hiver ambiant... Je prends le risque d'être touché si j'ai pas réussi à atteindre qui que ce soit, si la glace n'est pas aussi solide ou épaisse que je le crois... Je prends le risque. Parce que ça veut dire qu'ils vont devoir s'occuper de moi. Ça veut dire qu'Alice aura l'occasion de nous sauver les miches... et les renforts auront une chance d'attaquer par surprise.

Je prends le risque.

__–Ah, tiens.
__–Ils avaient donc un téléporteur avec eux ? Ou un cristal ?
__–Akun était mécontent. Si son focus sur Alice lui empêchait de reconnaître avec grande précision les autres Terraens et suivre leurs mouvements, il ne lui avait pas échappé que trois d’entre eux, plus le non-doté, étaient partis. Et il ne lui restait plus que deux soldats encore debout.
__–Il n’y avait plus aucun intérêt à rester ici. Il avait attaqué : Terrae était donc au courant de son existence, les autres équipes ennemies présentes sur la base devaient être au courant qu’un télépathe hostile était dans les parages. À lui tout seul, sans effet de surprise, il n’aurait pas pu faire grand-chose, en dépit de toute sa puissance.
__–Dylan, Audra et Soraya avaient été enlevés. Lola et Miguel avaient trahi et disparu. La position défensive des terraens restant pouvait certes être entamée, mais serait très difficile à prendre, comme l’avait prouvée l’attaque de leur Eau.
__–« Nous n’avons plus rien à faire ici. Repli. »
__–Il n’avait, en fait, plus rien à faire en Namibie. C’était le nighthawk qu’il devait rejoindre, à présent.
__–Mais comme il pouvait marcher et utiliser son pouvoir, l’emprise sur Alice ne s’était certainement pas arrêtée. Ils devraient s’occuper d’elle, cela les ralentirait. Ça, et le pain de C4 attaché au mur, relié à un interrupteur qu’Akun tenait dans sa propre main.

Résumé :

Si Akun essayait de l'atteindre elle, sur le plan mental, c'était un échec. Ca n'était sûrement pas une priorié cependant, mais plutôt seulement la bloquer hors du groupe. Alice seule, debout au milieu de cet étang macabre, posait ses yeux sur ses amis. Toutes les paroles qu'elle entendant la touchait à peine, elle restait résolument calme. Si elle ne peut pas entrer dans l'esprit d'Akun pour l'instant, elle peut lui renvoyer ce qu'elle est dans sa vision. Les bras le long du corps, son regard est neutre, vide, loin d'être effrayé. Elle finit par lever les yeux et regarder droit devant elle. Elle avait beau être seule et bien en vue, c'était un message d'une autre teneur qu'elle lui renvoyait.

Je sais que c'est toi.

L'explosion la force à fermer les yeux, se connecter plus fort sur ses autres sens pour rester ancrée dans son corps. L'avantage, c'est que la douleur l'y ramène sans qu'elle ait à faire d'effort. Elle pouse un cri de souffrance, pose sa main sous sa blessure par réflexe, serre son bras le plus fort qu'elle peut en serrant les dents, sans se laisser réellement revenir. Reste concentrée Alice. Reste concentrée. C'est dans ton corps que tu dois être, sans quitter la prison, sans lui donner la moindre possibilité d'offensive. Dans ton corps.

Alice se fait trainer au sol, elle réagit à peine, la tête qui tombe, elle est dans son corps sans l'être, il n'est plus qu'un vaisseau relié à tous les autres qu'elle a laissé, tous les autres qui avancent activement depuis qu'elle en a donné l'ordre. Elle entend les cris, les paroles, elle voit les visages en sang, mais plus que tout, elle sent la présence d'Akun au-dessus. Il bouge, enfin, déclenche une vibration. Les doigts d'Alice serre sa chair trop fort, en même temps que le béton craque autour d'Akun et que les racines devenues si épaisses de la Télépathe ensserrent ses bottes, ses jambes, son ventre, et les épines transpercent tissu et peau.

Tu es là.

Elle rouvre enfin les yeux, remplis de feuilles de lières et de trèfles, comme le reste du haut de son corps. La vision vole en éclat au même instant. Les pouvoirs d'Akun s'éteignent, l'extension de son propre corps enfoncée dans le sien et sa phrase en suspens comme une promesse de retrouvailles. Elle se replie dans ses barrières mentales et dans la Greffe de Nicolas, partageant tout ce qu'elle a comme informations à cet instant.

Résumé:

Norah arrive en salle des Masters avec un blessé grave et deux dotés. Chris ne s'approche pas encore, parce qu'il n'a pas sa place à cet instant. Annabeth s'avance en premier, malgré son aversion pour le sang, et prend rapidement en charge le militaire blessé. D'autres Masters commencent à s'agiter autour de lui, autour des deux adolescents, mais Chris ne s'y attarde plus : Norah s'est avancée vers lui.

Il hoche la tête à ses propos. Il n'y a pas de temps à perdre. Alors il laisse Norah saisir le cristal de Téléportation qui leur est tendu, et il hoche une nouvelle fois la tête, prêt. Il sait que ça va être un changement d'ambiance brutal, plus que d'habitude encore, lui qui n'est déjà pas fan de la téléportation. Mais pendant les quelques secondes qui lui sont accordées, il se prépare mentalement : l'odeur de sang, l'odeur des explosifs et armes à feu en tout genre, l'odeur des fumigènes. Il se prépare, mais l'arrivée reste désagréable.

Sauf qu'il se reprend vite ; il n'a pas le choix.

Rapidement, ses yeux se posent sur la Master Terre qui se redresse. Il ne sait pas ce qu'elle a vécu avant, mais dans ses prunelles brille une lueur qu'il sait parfaitement reconnaître, et sans attendre, il se concentre sur son énergie. Alors que sa magie interprète sa dernière action, ses yeux se posent sur la rouquine qui fixe ce qu'il se passe au loin à travers la meurtrière. Son regard suit le sien, et il serre les dents alors que l'explosion retentit, résonnant dans le couloir, emportant le corps du... loup-garou ?

Ses poings se serrent, son corps se recouvre d'acier alors que le tatouage de sa greffe, posté sur sa nuque, s'étend sur son corps pour disparaître sous le métal. A côté de lui, il sent le corps de Norah redoubler de puissance également ; ses yeux deviennent blancs, presque translucides.

Il espère pouvoir compter sur le soutien... d'Alice, c'est ça ? mais il sait qu'elle est aussi prise par un autre ennemi, plus loin, qu'il ne voit pas. Un mur de pierre se dresse entre la bête qu'il a compris devoir protéger et la grenade qui explose. Mur fragile, instable, rapidement détruit par l'explosion, fort peu stable à cause du déferlement d'eau qui a freiné sa création, mais là tout de même, essuyant le coup, protégeant un peu, un minimum.

Sans qu'il n'ait vraiment eu le temps de réfléchir, son corps est déjà en action, et quelques foulées plus tard, il récupère le corps abîmé du loup, qu'il protège du sien, ignorant les roches qui lui retombe dessus. Dans la salle d'où il vient, Norah s'effondre sur le sol alors que sa greffe se résorbe après avoir absorbé la moitié des blessures de Nicolas, le corps brûlé, la respiration haletante, l'énergie vidée, du sang s'écoulant de ses oreilles, tympans brisés.

Et pourtant, l'état du loup n'est pas rassurant pour autant. Chris ne sait pas encore s'il est conscient. Il ne le voit même pas, le serrant peut-être encore un peu trop contre lui. A-t-il repris sa forme d'origine ? Il commence à esquisser un mouvement pour se redresser, mais les gravats sont lourds et il a dépensé une quantité monstre d'énergie en très peu de temps. Alors son pouvoir de Titan paresse un peu tandis qu'il se relève. Sa greffe ne se résorbe pas ; pas encore, ce n'est pas le moment, alors il doit encore économiser son énergie.

Jets de dé demandé :
• Explosion en série : la C4 explose suite à l'explosion de la grenade, sans nécessiter l'action d'Akun.
1 à 7 : Oui.
8 à 10 : Non.

• Maintien de l'emprise d'Alice sur Akun :
1 à 5 : Oui.
6 à 10 : Non.

• Nicolas reste conscient :
1 à 5 : Oui.
6 à 10 : Non.

Informations : L'explosion crée un souffle qui remonte le couloir 2 et le couloir 3 ; Chris récupère le corps projeté de Nicolas au croisement de ces deux couloirs. Le souffle s'enfonce également dans la salle où se trouvent Aria et Alice ; dégagement de chaleur, qui peut accentuer la douleur des blessures qu'elles ont déjà subies.
Les soldats qui se repliaient sont potentiellement morts suite à l'explosion (dont Akun, surtout si Alice a réussi à maintenir son entrave sur lui).

Résumé :
- Norah ramène Chris
- La grenade dégoupillée par Mati explose : Chris crée un mur de pierre "temporaire" pour encaisser le plus gros des dégâts, court récupérer le corps de Nicolas en activant sa greffe (corps recouvert d'acier impénétrable) et Norah active également sa greffe (transfert des blessures) et encaisse 50% des blessures qu'aurait dû subir Nicolas (lui évitant une possible mort).
- Le mur de pierre fragile s'effondre sur Chris qui tient Nicolas pour le protéger ; il se redresse lentement avec son pouvoir de Titan.
- Explosion de la C4 à jouer aux dés.
- A déterminer : Nicolas garde-t-il sa forme de loup-garou ? Est-il conscient ? Alice a-t-elle réussi à maintenir son emprise sur Akun ?

Note : le C4 explose suite à la détonation de la grenade. (jet de dés)


Les enfants sont à l’abri. C’est un premier soulagement pour Aria, mais le dernier avant un moment. La déferlante de son pouvoir permet à Loup d’avancer en direction des ennemis ; Alice, quant à elle, réussit avec brio à arrêter leur ennemi… mais il y a une grenade. Chris arrive juste avant l’explosion, et elle n’a même pas le temps de s’en réjouir. Ariana hurle à nouveau — sa magie, probablement associée à celle du cristal d’Eau qu’il tient toujours, rassemble la glace du couloir, la liquéfie et enveloppe Nicolas d’une gangue d’eau alors que le souffle de l’explosion le projette jusqu’à la la meurtrière, où Aria tâche encore de rassembler n’importe quoi, mais quelque chose de sa magie pour qu’il ne se fracasse pas contre le mur. Le contact est violent, malgré le faible coussin d’eau qu’elle a pu convoquer pour l’y accueillir. La Greffe de son ami s’efface, elle sait alors qu’il est inconscient, et elle doit contenir un sanglot.

Chris est dans le couloir, à le protéger d’une seconde explosion plus violente qui secoue à nouveau le bunker entier — le plafond du couloir et de la pièce sont secoués et s’effondrent, mais heureusement les deux Terres sont là pour les protéger tous.

Aria retient un nouveau cri, mais Chris est près de Nicolas, il le tient, le protège de son corps métallique — et Norah, à côté, qui hurle de douleur, semblant absorber les dégâts subis par Nicolas… Oh non, oh non…

Elle joint ses forces à ceux des Terres pour placer un dôme d’eau autour deux deux équipes distinctes, afin de rafraîchir l’air et réduire les brûlures éventuelles...

—A-Aria au QG, articule-t-elle difficilement dans son souffle paniqué. Nous avons subi deux explosions… Nicolas et Norah… sont très blessés…

Elle est là, inutile, recroquevillée contre Alice et Norah qu’elle protège de son eau tremblotante et de son corps, comme si ça allait changer un truc. Nicolas… Nicolas… Alice, comment va Nicolas ?

—Il faut qu’on nous évacue. Nikkou… Ou Mitsuki…

Elle congèle l'eau contre les parois les plus proches après que le souffle de l’explosion se soit calmé, mais il fait encore une chaleur atroce et elle manque d’air… Elle attrape le cristal de Norah de ses mains tremblantes, et appose l’une d’entre elle sur la cage thoracique de la Master, cristal activé, l’autre sur le bras d’Alice pour lui transmettre à elle aussi l’énergie guérisseuse. Elle ne peut rien faire, là… Elle chuchote des mots rassurants à Norah, calmant son souffle comme elle le peut.

—Kiyo à équipe principale. Nikkou et Mitsuki ont dû être rapatriés, ils ne peuvent pas venir vous chercher. Avez-vous un moyen de sortir ? L’équipe surveillance maintient l’entrée dégagée et pourra vous aider au rapatriement en partant de là.

Aria regarde le couloir effondré par la petite meurtrière. En réalité, elle ne voit que des gravats, et la silhouette de Chris contre le mur.

Sa bouche s’ouvre en grand, elle ne sait pas quoi répondre et a l’impression de manquer d’air… Alors elle regarde Alice, son visage recouvert d’écailles ruisselant de larmes gelées. Ses yeux lui redonnent confiance, alors elle soutient son regard clair et tâche de rassembler son courage, sa rage de vivre, sa colère, pour chasser le désespoir qui menaçait de l’envahir. Aria lui fait confiance ; elle espère qu’Alice lui fait confiance aussi.

Alice, s’il te plaît, dis-moi que tu peux nous ouvrir une sortie ou utiliser le cristal Téléporteur pour nous ramener tous les cinq...
Je te promets que je peux encore me battre. Dis-moi ce que je dois faire, et je le fais. Je te suis même dans le noir. S’il faut que je passe devant pour dégager une partie du chemin, je te fais confiance pour surveiller mes arrières.
Est-ce que tu pourras marcher ou je dois te porter ?

[Résultat jet maintenance de l'emprise sur Akun : 7. Alice ne retient pas Akun]

Le temps de se reconnecter aux autres, de se laisser abreuver par la quantité d'informations, Alice a l'impression de retomber sur ses pattes. Nicolas va se prendre une grenade, les renforts arrivent. A peine le temps de se réjouir, Alice n'a pas non plus le temps d'agir pour aider son ami, et Nicolas se fait projeter. Sa Greffe disparait, elle perd le contact mental avec lui : il est inconscient. Chris le protège du mieux qu'il peut. Son visage est tiré, inquiet, mais une deuxième explosion arrive. Du bout de ses racines elle la sent venir, relâche la tenue qu'elle avait sur Akun.

La priorité, c'est ses amis. Elle tend ses mains autour d'Ariana, grandes ouvertes face à l'explosion, et fait pousser une barrière de pierre et de terre pour contrer la chaleur en se mêlant au pouvoir d'Ariana, ses joues se recouvrent d'argile, protège au mieux le corps de son amie. De loin, elle s'ajoute à Chris pour solidifer ses barrières, l'aider à sortir du couloir. Ses yeux quittent ceux d'Ariana quand l'explosion s'arrêtent et qu'elle entend enfin Norah hurler. Elle pose ses yeux sur elle, ne sachant pas quoi faire, vient poser ses mains sur elle et répand de l'aloe vera là où elle le peut. Faible compensation, mais c'est toujours ça de prit. Aria contacte Terrae, elle lève les yeux vers son amie. Elle a du mal à trouver les mots.

Elle la laisse prendre le cristal, profite des soins, rétabli solidement les connexions télépathiques avec toute l'équipe. La réponse du QG lui froisse le coeur. Ils ne savent pas comment vont les autres, sûrement aussi bien qu'eux... Elle l'espère. Que tout le monde est vivant. Les regards se croisent entre elle et l'Eau. Le sien bleu, recouvert d'écailles de larmes, et celui d'Alice, ses yeux redevenus clairs mais toujours remplis de feuilles, ses joues pleines d'argile rouge. Elle entend la détresse de son amie. Elle hoche la tête doucement, calmement.

Je vais le faire.

Elle lui sourit. Au milieu des gravats, des blessures, du sang, de la chaleur, de l'odeur de chair et de brûlé, de leurs corps meurtris et poisseux, Alice sourit à Ariana. C'est un sourire calme, et sûr. A cet instant, Alice n'a pas le choix. Alors c'est très simple : elle va les sortir de là. Elle se redresse doucement, fait s'effondrer avec douceur les murs qu'elle a construit. Elle transmet avec la même tranquillité les informations.

« Alice au QG. Nous allons passer jusqu'au hall pour rejoindre l'équipe de surveillance. Nicolas et Norah sont gravement blessés, si l'équipe peut préparer des cristaux, ce serait parfait. Ariana soigne comme elle peut Norah pour l'instant. Je commence à avancer. »

Son corps entier est douloureux, surtout son bras, mais avec l'énergie, même limitée, que lui a donné le cristal, elle se sent capable. Elle croise le regard de Chris, comptant sur son aide. Elle se place face au couloir, souffle un coup. Elle ne sait toujours pas si les soldats sont morts, ni s'il y a d'autres pièges non-humain dans le couloir. Ses doigts ses crispent, elle puise dans les ressources qu'elle a laissé tout le long du chemin, et sur les parois du bunker amochées par les explosions pour y faire entrer un terrain entier. Roches, terre, racines se mêlent, écrasent les gravas et les corps, les envoient dans les tréfonds.

« En formation, on va avancer. Aria, je veux bien que tu passes devant pour vérifier si la voie est sûre. »

Le couloir, qui ressemble plutôt à un tunnel après ses efforts et ceux de Chris semble solide. Elle doit tenir le coup, jusqu'au bout. Elle s'effrondrera de fatigue une fois rentrée, elle hydratera sa langue sèche et comblera son estomac vide, les premiers symptômes de fatigue qu'elle a toujours eu lorsqu'elle tirait sur ses pouvoirs. Maintenant Master, elle savait qu'elle pouvait tirer plus. Et le ferait. Ils rentreront vivants tous ensemble.

Explosion. Assourdi. Débris. Douleurs. ...Le choc du mur derrière moi. Poumons vidés. Ça craque dans mon corps. Le même son. Le souvenir. Des os qui se brisent. Les odeurs du sang, de la fumée, de la sueur... Rester éveillé. Rester éveillé et tenir ma Greffe pour que la Meute ne sente pas ma douleur. Je sens à quel point ça aurait pu être pire. Je sens des présences au-delà des miennes. J'entends un cri que j'aurais dû pousser... Je la remercie si fort, je lui dis à quel point je suis désolé. Et puis quelqu'un QUI ? du calme... C'est Chris. Chris qui me protège des débris restants. Qui me soulève. Nicolas rassure-le. :

-Eh. Chris t'es tout dur ou tu es content de me voir ?

NON MAIS- Pas comme ça pauvre con. Fais un rapport ! :

-J'vais m'évanouir Chris. Ma Greffe-... La Meute...

Je n'arrive plus qu'à murmurer Nicolas... Je t'en supplie, bats-toi encore un peu. RELEVE-TOI !...

...NICO-


HRP : Ouais juste parce que je voulais faire une blague salace j'ai fait ce petit post. Juste FYI, Nicolas évanouit n'est plus un loup.