Nikkou vient de vous déposer dans la forêt amazonienne. Vous êtes à une quinzaine de minutes de marche du village Awá qui a retenu l’attention de Terrae. Pour éviter d’effrayer les locaux, vous devrez vous y rendre à pied. Avant d’arriver, Tomoe vous a certifié que personne ne se trouvait sur les lieux de votre téléportation. Elle est ensuite partie s’occuper d’une autre affaire.

Votre départ de Terrae a lieu à 20h. Vous arrivez sur place pour 8h (décalage horaire – 12h).

La température sur place est déjà de 30°C, nous sommes en plein été particulièrement chaud, à la limite du caniculaire. Chaque membre de l’équipe possède un gros sac à dos contenant ce dont il aura besoin pour la mission. Vous êtes libre de choisir si votre personnage est déjà équipé de son gilet pare-balles ou non (compte-tenu des températures, il peut être visible).

Alors que vous arrivez sur place, Nikkou vous adresse un signe de la main et vous souhaite bonne chance. Il disparaît ensuite sans demander son reste, rejoignant Yuuna à l’Institut.

- Est-ce que tout le monde est bien arrivé ?

C’est la voix de Yuuna qui résonne à vos oreilles.

- Je reste en contact si vous avez la moindre question. Les micros de vos oreillettes resteront activés en permanence, sauf si vous les désactiver vous-mêmes. Bon courage, nous comptons sur vous pour lever ce mystère !

C’est à vous de jouer !


Informations utiles :

- La chef d’équipe est Ipiu (Master Sensitive). Les autres membres de l’équipe sont Camil (initié Téléporteur), Luna (étoile Titan) et Zakaria (PNJ ♂ – étoile Guérisseur, originaire des Etats-Unis).

- Vous devez jouer le PNJ qui vous accompagne.

- Vous pouvez choisir de vous séparer, auquel cas indiquez bien vos intentions afin que le PNJ puisse répondre à chacune de vos initiatives.

- Vous pouvez entrer en communication avec Yuuna et Nikkou dès que vous le souhaitez.

- Considérez que ce document (ou quelque chose de similaire) a été fourni à chaque membre de l’équipe avant le départ en mission : https://school-learningzone.co.uk/_documents/%5B300560%5DNGK_Awa_tribe_of_Brazil.pdf

L’endroit que vous allez rejoindre ressemble à ça (Ok mes cartes sont moches j’suis désolée T_T) :

Visuel:

Vous pouvez arriver par l’entrée que vous souhaitez (Nord, Ouest, Est, Sud). Il suffira de l’indiquer. La carte sera complétée au fur et à mesure de votre enquête et de vos actions.
Les quatre zones dans les angles correspondent (grossièrement) à la forêt. A l’Ouest du village, vous trouverez une rivière.

Récap des équipements emportés par chacun :

Ipiu:

Camil:

Luna:

Zakaria:

Si vous souhaitez emporter du matériel supplémentaire, merci de m’en informer.

Dans votre premier post, vous devrez indiquer si votre personnage a emmené une (ou plusieurs) arme(s) blanche(s) ainsi que les deux autres cristaux qu’il a emporté avec lui. Les cristaux peuvent venir de leurs proches ou bien ils peuvent avoir été pris dans la réserve de Terrae.

__–Hé ben c’est reparti comme en quarante, écoutez. La composition du groupe me fait rêver sérieux. Ipiu et Camil, alors là je pouvais pas rêver plus grand écart, la joie. Puis un que je connaissais pas, Zackaria pour ceux qui ont pas lu le post d’intro. Le mec il a fait de la tôle, c’est évident sur sa gueule. Puis une tête sérieuse, pouah, il sort tout droit de l’écurie Norah, lui. Professionnel, carré, pas des masses portés sur la déconne… Un peu pince sans-rire cela dit, plus détendu du slip qu’on pourrait croire, puis on a commencé à papoter des dingueries qu’on a pu faire dans la rue, lui à Detroit, moi à Manaus… Quand on y pense la principale différence entre les deux c’est que chez lui il neige, chez moi on a des jaguars. Bref, je l’aime bien.
__–Hors de question de partir à poil, alors j’ai sorti le bon matos qui va bien : couteau de survie, machette parce que ben la jungle c’est la jungle, des cristaux Terre en plus et un téléporteur parce que, la jungle c’est toujours la jungle et ce sont clairement ceux qui me serviront le plus – puis je risque pas de faire une grenade improvisée avec ça. Plus… quelques trucs, roh. Trois flingues, quoi. Non mais, pas vraiment je vous rassure. Déjà, deux pistolets, un taser des fois que la magie ne suffise pas ou ne fonctionne plus, un autre à fusées éclairantes parce que la communication satellite, ça marche pas toujours et les brouillages magiques, il faut s’y attendre. Et un fusil hypodermique à lunette, pour pas tuer les animaux sauvages et « juste au cas où » on rencontre des trucs plus hostiles, Il a fallut prendre une version démontable, pour des raisons de, comment ils ont dit les masters ? De diplomatie, c’est ça. Non mais en vrai, je suis pas conne, on est sur mon ter-ter là, les Amérindiens je les connais un peu, ça me serait jamais venue à l’idée de débarouler chez eux avec une arme dans la pogne. Ils doivent un peu trop bien connaître le concept et pas avoir une relation super avec.
__–Oui puis, titanide oblige, comme je peux le trimballer, je me fais plaisir et comme dans la jungle, la visibilité c’est peau de zob, drone, bah ouais.
__–Par contre, j’ai laissé le gilet pare-balles dans mon sac. Je sais le mettre rapido, mais il va y rester. Non mais, y’a un truc qui est sympa avec l’Amazonie : il fait méga chaud et méga humide sa mère. Alors, non, je vais pas me taper une veste lourde sur la peau comme ça. Déjà que j’ai mon barda, la bouffe, l’eau, les micmacs anti-anti-pouvoirs, de quoi camper et tout le tralala…
__–Au début, Zackaria voulait la jouer sécurité, non mais tu comprends, on sait jamais sur quoi on tombe, je lui ai dit, ouais, bah, tu verras bien sur le terrain, si je me couvre pas trop la peau c’est pour une raison, c’est pas comme si, vous savez, j’y avais vécu, hein. Niveau armes, il est parti sur son couteau-papillon… Hm ok mec, j’ai compris t’en fais pas, tu m’as compris, on s’est compris, il a servi lui c’est sûr. Non mais, c’est plus pratique pour couper les bandages, je suis d’accord. (Après réflexion, il s’est dit qu’une trousse de soin en rab, ce serait pas de trop. Un comble pour un guérisseur, mais on fait quoi s’il tombe en rade et on fait quoi si un Awá est blessé et, franchement je le comprendrais si j’étais à sa place, il refuse les soins magiques ?) Puis comme il avait un petit entraînement dessus, un cristal voyant et un télépathe. Bien vu, mon pote. Bien vu.
__–Bref. Un rappel de vaccin et une désinfection de tout l’équipement pour pas transmettre de maladies mortelles aux Awás plus tard, squalala, nous sommes partis.

__–Aaaaaah estamos no Brasiiiiiiiiiiil
__–(Oui ben écoutez, c’est pas souvent que j’y retourne, ça fait plaisir.)
__–« Un, deux, trois, quatre, on est tous là. Merci Yuuna, merci Nikkou. À plus. »
__–Normalement c’est au chef d’équipe de faire ça, mais c’est moi qui poste en premier, alors, hein.
__–J’inspire un grand coup. Cet air, les gens. L’air de l’Amazonie. Aaahhh. Y’a pas à dire, l’odeur de la maison, c’est presque aussi bon que celle de la weed bien fraîche.
__–On a décidé avant de partir de se téléporter au sud du village, un peu à l’écart. Là, on est… au milieu de rien, pour l’instant, les arbres, la végétation ultra touffue, un guaruba qui nous regarde en mode « yo les gens, vous étiez pas là et maintenant vous êtes là, wtf en fait », bah ouais mon pote. Je me baisse et repère un sentier d’animaux, qui doit aussi être emprunté par les humains. On pourra progresser à la file indienne.
__–« Ok. Hé ben Ipiu, on attend tes ordres. Tu veux qu’envoie mon drone en reconnaissance ? Sinon, je pense tout droit dans cette direction et on y est. »
__–Et non, il ne fait pas assez de bruit pour être reconnu, surtout avec le bruit de fond de la jungle.

Puisque le quatrième mur a déjà été brisé, je vais me permettre d’en faire autant. Sauf que j’ai rien à raconter. Si ce n’est peut-être que personne n’a voulu donner de nom de code à cette mission. Certains diraient qu’on ne trouve jamais le titre du roman avant d’avoir écrit l’histoire mais j’vais vous spoiler un poil : on va se faire démonter. Soit par le Centre. Soit par Hideko parce que le Centre est impliqué et que dans le doute on aura préféré tout raser. C’est d’ailleurs le rôle de Camil de nous faire redescendre, il est notre quotient sympathie et chill.

Cela étant, ça va faire six mois que je m’entraine à avancer avec un exosquelette. Je ne déteste pas autant que je l’aurais cru. Alors certes, les premières fois j’me ramassais pas mal, mais au fil du temps, et en le portant beaucoup, c’est devenu plus naturel. Je n’ai cependant pas retrouvé mon agilité d’entant, et c’est rassurant. Je crois. Par contre je suis toujours aussi bonne au lancé de poignard. Ce qui ne nous avance en rien, comme on vient en paix, j’en ai pas sur moi. Juste un petit couteau cranté qui a pour usage premier de couper des lianes et qui pourrait également trancher quelques carotides si nécessaires. Franchement, quitte à prendre des armes, j’ai pris une poignée de pièces. C’est discret mais bien suffisant quand on est master tonnerre pour faire des dégâts. Sauf qu’on vient parler j’vous rappelle.

En parlant de parler quand on fouille le net on ne trouve pas de guide pour apprendre l’awá guadjá… Mais on trouve des petits extraits de textes à visée évangiliste en awá guadjá. Ce qui me blase. Bref. Je voulais au moins savoir dire bonjour, on vient pour discuter de manière correcte. Alors j’ai fait joué mon réseau, contacté un gars qui connait un gars, qui… J’ai pu parler quinze minutes au téléphone hier soir avec Tiramukum, un enfant capturé dans les années soixante-dix, qui a été élevé par le gouvernement Brésilien (non je déconne c'est tout juste s'il est reconnu !) et qui par la suite était devenu membre de la FUNAI, l’association protégeant les peuples indiens en Amazonie. Il avait maintenant près de soixante ans et servait régulièrement de traducteur à Posto Awá, un des cinq avant-postes créés par la FUNAI dans trois réserves autochtones différentes pour que les communautés awás puissent bénéficier de nourriture, de sécurité et de soins médicaux. Je lui ai fait croire que j’étais étudiante en anthropologie et que je voulais faire l’introduction d’une présentation sur les awás dans sa langue… Je m’en suis voulue de mentir à un homme de sa trempe… Mais je ne pouvais pas non plus lui dire « on va toquer chez ta famille demain bisous. » Bref, je sais me présenter, dire bonjour, et que je veux parler du peuple awás dans sa langue. Le reste on improvisera en portugais.

L’impro c’est bien aussi. Non. Ça me stresse. C’est pour ça que je pars avec deux cristaux voyants, ça nous permettra d’explorer si on se retrouve enfermé dans une cahute…

« Oui, on fait comme prévu ton drone nous envoie des images et on fait en fonction. S’il n’y a pas masse de gens armés et qu’on rien à foutre là, on y va pour discuter tranquille. Sinon. On y va pour discuter tranquille et on se prépare à se faire démolir, parce qu’on a pas le droit de lever la pogne sur les autochtones. »

Je fait se rappel autant pour elle que pour moi. Je sais ce que j’ai dit plus tôt, mais d’un point de vue international, si on s’en prend à un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs de la planète, on se fait pas qu’un peu allumer par le monde entier, le Centre s’en servira pour nous dégobiller dessus, et on est perdants. Alors bon.

« Et tu as raison, j’pense que de ce côté t’as un village et de ce côté un point d’eau. »

Enfin, t’as plus de traces d’animal dans un sens que dans l’autre, mais autant de traces d’humains dans les deux sens.

« Mais du coup ce sentier est couramment emprunté, donc on est pas à l’abris de rencontrer quelqu’un avant de l’avoir désiré. »

HRP:

Ça y est, le temps est venu de prendre enfin mes responsabilités et d'aider Terrae. Ce n'est pas que parce que tel Jeanne D'Arc j'entends la foutue voix de mon père qui me hurle des horreurs dans les oreilles que je me suis proposé. C'est aussi parce que Terrae m'a offert un abri, un foyer et que j'ai envie de le défendre, avec mes capacités. C'est pour ça que j'ai enduré des séances d'entraînement, pour ça aussi que quand on a été téléportés ici je ne me suis pas rétracté malgré l'impression de m'engager sur une descente de grand huit sans rails. Je salue donc Nikkou quant il souhaite bonne chance à la cantonade. Puis il disparaît.

Plusieurs choses me sautent alors au visage. D'abord la chaleur. J'ai eu beau m'y préparer, c'est quand même à peine supportable. Ensuite, le bruit. On est en pleine jungle, et ça piaille, ça chante, ça crie dans les arbres et les fourrés. Je savais que ça serait dur, mais j'avais pris ma décision dès que j'ai entendu parler de nouvelles missions. Je me suis entraîné pour ça, je n'allais pas me dégonfler. Et même si nous sommes sur une mission plutôt diplomate, on nous a bien dit de nous équiper en conséquence.

J'ai donc sur moi le gilet pare-balles. Je suis le plus "faible" de l'équipe et j'en ai bien conscience, donc je prends mes précautions. Je préfère suer plutôt que de finir embroché, empalé, transpercé... Gloups. J'ai également pris le couteau à cran d'arrêt que j'ai hérité de mon père. Mission diplomatique ou non il était hors de question que j'arrive sans être armé. Et pour compléter le tout, j'ai le cristal Invisible de Katsuyo et j'ai pioché dans la réserve un cristal Guérisseur. J'ai laissé Zakaria prendre le cristal Eau avec lequel j'hésitais. Je sais que ça peut paraître idiot, mais si on se retrouve séparés, ou qu'on finit par errer dans la forêt pour X ou Y raison, on aura besoin d'eau et nos gourdes n'en auront peut-être pas assez. Ça pourrait nous sauver la vie... Et on est au milieu de la jungle. Ce n'est pas la saison des incendies mais on n'est jamais trop prudents, on a pas de Feu ni d'Eau avec nous pour nous aider.

La discussion s'engage entre Luna et Ipiu, la Master qui nous accompagne. J'écoute patiemment en réfléchissant. Zakaria est aussi silencieux que moi. Je finis par lever la tête.

- Donc on entre par le sud. Je déduit, en me remémorant la carte. Si je me souviens bien, l'entrée est dégagée et il y a peu d'habitations autour. Ça nous laisse la possibilité de voir venir d'éventuels ennuis, mais ça nous met aussi à découvert.

Pourtant si on veut avoir l'air un minimum amical, c'est la meilleure solution... Je me tourne vers Ipiu.

- Je pense qu'on peut envoyer le drone sous les feuillages le long du sentier pour commencer, comme ça on saura si on a un commité d'accueil. Il pourra remonter une fois à l'abord du village pour avoir une vue d'en haut.

Un cri rauque parvient à vos oreilles. Il semble venir d'un peu plus loin, dans la direction opposée au village. Vous devinez qu'il s'agit d'un oiseau.

Quelques singes au pelage doré passent devant vous sans vous calculer, mais un petit qui était porté par sa maman se détache de son emprise pour s'arrêter sur une branche et vous observer. C'est alors qu'une dizaine de singes apparaissent devant vous, certains passant leur chemin pour suivre le mouvement général du groupe, et d'autres s'arrêtant pour regarder un peu ce que vous emportez avec vous. Quelques cris s'élèvent dans les airs tandis que trois d'entre eux débutent l'aventure en descendant dans votre direction, curieux de voir ce que peuvent contenir vos sacs et... Et qu'est-ce que c'est, ces jambes étranges ?

Sur le sentier que vous alliez emprunter en direction du village, vous apercevez deux grenouilles noires et jaunes qui le traversent. Vous percevez également un peu de mouvement dans des feuillages.

Petit jet de dé demandé (c'est cadeau) : 1 à 3.
1 - C'est une mygale Goliath
2 - C'est un Bothrops (serpent très venimeux)
3 - C'est une couleuvre arboricole (opisthoglyphe - serpent peu venimeux)


Conséquences du tirage >
1 - La mygale attaque l'une des grenouilles très rapidement.
2 - Le Bothrops fonce vers vous.
3 - La couleuvre passe son chemin.


Récap des équipements emportés par chacun :

Ipiu:

Camil:

Luna:

Zakaria:

A partir de ce post PNJ, je vous demande de laisser Ipiu (chef d'équipe), poster en premier, afin de rendre plus cohérent votre travail d'équipe - notamment si elle donne des directives.

C’est une jungle, on a compris. C’est vivant. Et ça peut nous bouffer. Le sort nous est favorable puisque nous ne sommes pour l’instant attaqué par rien.

« Le drone vers l’avant, Zak tu te concentres sur les bruits qui nous entourent, Camil tu fais gaffe aux environs proches. »

Comme moi, j'essaie d'être attentives aux énergies qui nous entourent comme Aaron m'a appris mais à part pour savoir où se trouve mon gosse, j'suis pas à son niveau. Je réponds à Camil.

« On rentre par le sud. »

Mais faut savoir si on toque poliment ou si on défonce la porte, j’aimerais que ce drone soit utile… A défaut d’avoir un voyant dans l’équipe. Toute équipe devrait avoir son voyant putain. Bref. J’attends les premières images mais on ne va pas se mentir notre position sera pas moins sécure si on avance que si on reste immobiles. Si on est immobiles et repérés, on est potentiellement morts. Alors autant bouger, on aura moins le temps de s'ennuyer en attendant les images.

« On avance. »

__–« Reçu. »
__–Je sors le matos de mon sac, le drone dans sa caisse et mon ordinateur portable, le pose au sol et le déploie, pendant qu’Ipiu et Camil réfléchissent à voix haute et que la nature vit sa petite vie.
__–Après quelques instants, il décolle, tranquillou. J’ai un peu révisé ses contrôles avant de venir. Je le fais monter – hors de question que je le fasse voler trop bas, c’est un coup à ce qu’il se prenne au mieux une branche, au pire une sagaie ou la noix de coco d’un singe –, on devient des petits points et je le fais avancer, pour avoir une vue du village. Mon drone est trop haut pour qu'on puisse le repérer à l'œil ou à l'oreille, mais j'ai un zoom assez puissant pour voir ce qui se passe en-dessous. J'ai un peu de mal, mais assez vite je repère notre position et la clairière du village.
__–Ah, elle veut partir maintenant ? Ok, soit. Je me lève et les suis, en essayant de regarder autant la route que mon écran.
__–« Passe ta machette, je vais en tête de colonne. »
__–Ouais, alors, je suis un peu occupé… mais Zack est pas la moitié d’un couillon et la prend lui-même.

L'Amazonie, c'est un autre monde. Non pas que je ne m'en étais pas rendu compte auparavant, mais les bruits alentours, les animaux que nous voyons passer, l'ambiance... Tout est impressionnant. Je décide de contrer cette impression en me concentrant sur ce que disent mes coéquipiers. On s'organise pour savoir dans quel ordre nous passons sur le chemin, qui est visiblement trop étroit pour qu'on puisse passer de front. Bien sûr, Luna ayant le drone, elle sera au milieu.

Zakaria a l'air de vouloir passer devant, mais je l'interromps.

- Comme Ipiu est la Master dans notre équipe, je pense qu'il vaut mieux la faire passer devant. En plus, si on ne rencontre pas d'obstacle sur le chemin, on va arriver dans cet ordre au village, et - pardon Ipiu ce n'est absolument pas un commentaire sexiste - je pense qu'étant une femme, elle mettra plus en confiance les premiers autochtones qu'on rencontrera, vu que Luna a besoin de se concentrer sur le drone et ne peut pas se placer en tête.

Zakaria semble réfléchir. Je rajoute alors, en désignant la machette :

- Tu peux te placer juste derrière elle, ça nous fait une protection de plus et avec la machette tu peux toujours dégager le chemin, à moins qu'Ipiu veuille la prendre. Pour ma part, comme je suis Téléporteur, je peux me placer à l'arrière. Je peux de toute façon me téléporter si il y a besoin.

Finalement, le Guérisseur acquiesce et prend position. Nous nous engageons donc sur le sentier et je me place à la fin de la file, derrière Luna. Je garde tous mes sens en alerte et prêt à bouger au moindre truc suspect.

Les petits singes curieux qui se sont approchés de vous continuent à vous tourner autour et regardent avec envie le petit drone qui a été sorti, ainsi que l'écran qui affiche l'image enregistrée par la caméra. Ils reculent toutefois soudainement en voyant l'appareil commencer à décoller, et remontent dans les arbres alors que vous commencez à reprendre votre route.

Dans les airs, le drone trouve rapidement son chemin jusqu'au village que vous devez atteindre. Personne ne semble l'avoir vu pour le moment. Alors que vous avancez dans la jungle, de nombreux animaux continuent à passer et à rôder autour de vous, mais vous arrivez finalement proche de l'entrée sud.

Lorsqu'ils vous voient arriver, toutes les personnes présentes au village vous dévisagent. Qu'est-ce que vous faites ici ? Et d'ailleurs, comment avez-vous réussi à parvenir jusque là ?

Du côté de la première hutte que vous apercevez sur votre gauche, une délicieuse odeur s'élève dans les airs. Un peu plus loin devant vous, vous apercevez un petit feu de camp qui brûle en face d'une plus grande cabane.

Sur votre droite, en partant vers l'Est (numéro 8 sur la carte), vous apercevez deux enfants en train d'aider une femme à tisser des filets de pêche à côté de ce qui semble être leur lieu de vie. Dans l'habitation qui se trouve derrière (numéro 9), vous ne voyez personne. Le voile qui protège l'entrée est refermé.

Sur votre gauche, devant l'installation (numéro 2), vous repérez une jeune femme en train de tisser des vêtements. Derrière elle se trouvent deux autres huttes (numéros 4 et 3). Dans celle située la plus à gauche, vous voyez un groupe de trois hommes plus âgés en train d'affiner des pointes de flèches afin de s'équiper pour la chasse. A la droite de cette cabane, vous distinguez une femme qui semble accompagnée de trois enfants qui sont en train de façonner différents colliers avec des perles et des dents.

Vous n'arrivez pas à en voir plus pour le moment.

Les personnes proches de vous vous observent d'un air suspicieux. Vous ne devriez pas vous trouver ici, et cela les dérange fortement. Chacun semble se préparer à réagir en cas de danger. Leurs comportements ont changé entre le moment où vous les avez d'abord aperçus et celui où ils vous ont repérés. Personne ne fait de pas dans votre direction.

Carte mise à jour:

Récap des équipements emportés par chacun :

Ipiu:

Camil:

Luna:

Zakaria:

A partir de ce post PNJ, je vous demande de laisser Ipiu (chef d'équipe), poster en premier, afin de rendre plus cohérent votre travail d'équipe - notamment si elle donne des directives.

Je souris à moitié, ça m’amuse qu’il me qualifie de femme. En général au vu de ma taille et de mon manque flagrant d’arguments (si vous voyez ce que je veux dire) on utilise plus le terme gamine pour parler de moi… Mais dans tous les cas l’aura des masters associé au fait que j’ai l’air fragile (et si on en crois les toubibs c’est pas qu’une impression… Mais zut j’ai pas fait de complications depuis quasi une année et j’ai même réussi à reprendre un demi kilo ! mais toujours pas d’arguments) font de moi un très bon premier interlocuteur.

On se met en route, finalement je passe devant, la sente que nous empruntons ne nécessite pas que nous l’élargissions, elle est étroite mais nous permet de passer à la file indienne, et elle s’élargit au fur et à mesure que nous nous rapprochons du village.

« Tu peux ranger la machette. » je dis rapidement à Camil.

Nous arrivons ensuite à l’entrée du village, il y a probablement des dangers, mais pour l’instant tout ressemble à ce que nous nous attendions à rencontrer… J’élève un peu la voix, mais ne m'avance pas pour ne pas empiêter encore plus sur leur territoire, et répète les mots appris par cœur la veille dans la langue des locaux.

« Bonjour, je m’appelle Ipiu. Je parle mal votre langue. Puis-je avoir de l’aide ? »

Déjà la dernière phrase ça avait pas été hyper facile à faire passer pour un exposé, j’avais du mythoner un truc. La dernière n’en parlons pas, mais bon… ça semble être passé.

Je ne joue pas avec leurs sentiments, je sens de l’hostilité mais à un niveau acceptable. Le premier bail c’est d’avoir un interlocuteur à qui refiler un traducteur. Après on verra.

Finalement, ma suggestion semble convenir à tout le monde. On se met en route en file indienne et je ferme la marche. Comme l'endroit est assez dégagé finalement, la machette ne sert pas à grand chose, si bien que Zakaria se contente de suivre Ipiu en surveillant les alentours. Pour ma part, je me concentre sur nos arrières, mais rien ne se produit.

Nous nous rapprochons du village, je le sens à l'odeur de feu de bois qui nous arrive. Un feu par cette chaleur est un peu étrange, mais je me rappelle après coup qu'ils n'ont pas de four... Donc il faut bien cuire les aliments. Zakaria me refile la machette, même si c'est pas moi qui l'ai apportée... Ipiu me dit de la ranger et je m'exécute, lui trouvant une place à peu près sûre sur le côté de mon sac. On arrive alors à l'entrée du village, dans lequel plusieurs groupes sont dispersés. Un instant je ne peux m'empêcher de me demander avec les dents de quoi, ou de qui le femme et les enfants fabriquent-ils les colliers. Je sens que je deviens de plus en plus nerveux, mais fais de mon mieux pour le cacher. Le but est d'apaiser les tensions que je lis sur les villageois les plus proches de nous.

Ipiu prend la tête des introductions. Elle se présente pour commencer. Elle ne nous présente cependant pas, préférant visiblement privilégier la communication avec une personne plus haut placée dans la hiérarchie. C'est intelligent, j'espère que ça permettra de faciliter les échanges. Une fois la puce traductrice donnée, tout devrait se fluidifier... J'espère simplement qu'ils accepteront. Nous débarquons quand même avec beaucoup de matériel étranger, auquel ils ne sont pas habitués...

Je décide de laisser la Master gérer et de rester vigilant, concentrant mon attention sur les bruits alentours et les personnes visibles dans le village.

Les enfants qui se trouvent avec la jeune femme qui tisse des filets de pêche relèvent la tête vers vous (devant la cabane 8). La femme ne semble pas trop savoir comment réagir à vos paroles. Son regard reste méfiant. Elle a cependant stoppé son activité, dans l'attente de savoir ce qu'il va se passer.

Les enfants se lèvent et avancent vers votre petit groupe. La femme les observe attentivement, serrant les dents, prête à réagir au moindre problème. Les personnes présentes devant les autres huttes sont également sur le guet. Vous ne pourrez pas toucher à ces enfants. C'est le message qu'ils tentent de vous faire passer.

Mais un enfant reste curieux et intrigué. C'est le propre de son existence et c'est grâce à sa curiosité qu'il évolue. Ils commencent tous les deux par vous détailler, vous tournant autour et observant, en restant toutefois assez loin, les différentes choses que vous transportez avec vous. Ils froncent les sourcils en remarquant la machette qui vient d'être rangée. Ils reportent leur regard sur vos visages. Ce ne sont pas des visages qu'ils ont l'habitude de voir. Ils sont tous si... blancs. La lumière du soleil se reflète presque sur eux. A l'exception de la femme qui est en retrait, derrière. Qu'est-ce qu'elle a dans les mains, d'ailleurs ? Ils constatent que vous semblez mal supporter la chaleur. Ouais, vraiment, vous n'êtes pas du tout à votre place ici. Alors qu'est-ce qui vous amène ? Vraiment, on dirait que c'est la première fois qu'ils voient des personnes à l'apparence aussi étrange. Et la couleur de ces yeux. Est-ce qu'ils sont malades...?

L'observation dure longtemps. Ils ne parlent pas. Ils finissent par se reculer. Ils n'ont vraisemblablement pas envie d'entrer en contact avec vous et préfèrent vous ignorer. Ils retournent auprès de la jeune femme et reprennent le travail qu'ils étaient en train de faire. Mais leurs yeux continuent sans cesse à faire la navette entre vous et les filets de pêche qu'ils ont entre les mains.

La tension est palpable. Tout le monde semble plus ou moins avoir arrêté ce qu'ils étaient en train de faire pour vous observer. Les quelques mouvements que vous percevez sont là simplement pour faire illusion.

Un homme sort finalement de la cabane centrale (numéro 7). Il vous fixe quelques instants avant d'avancer dans votre direction. A la tenue qu'il porte, il semble être le patriarche du village, ou ce qui s'y apparente dans ce mode de fonctionnement que vous ne connaissez pas.

-Nous n'avons pas besoin de votre aide ici, allez-vous en, articule-t-il dans sa langue.

Carte mise à jour:

Récap des équipements emportés par chacun :

Ipiu:

Camil:

Luna:

Zakaria:

Je m'accroupie quand les gamins se approchent pour pas les prendre de haut, pas que je les dépasse de beaucoup... mais je capte l'atmosphère hostile du village et je ne veux pas utiliser mes pouvoirs pour la modifier, pas encore, je ne pense pas que tricher soit judicieux pour l'instant. Je sais qu'en m'accroupissant je laisse des ouvertures, si un tireur entrainé décidait de me viser à distance... Et bien un champ magnétique dévierait ses tirs, et une flèche, franchement Zak l'entendrait à des kilomètres, on lui a quand même appris à distinguer certains sons particuliers pendant ses entrainements.

"On ne bouge pas pour l'instant, on se laisse observer mais on n'approche pas tant qu'on n'en a pas l'autorisation." dis-je d'un ton neutre pour l'équipe.

Je ne fais moi-même pas un geste vers aucun d'eux mais je me laisse observer en souriant.

"Puis-JE avoir de l'aide ?" j'essaie d'insister sur ce que j'ai identifié comme le JE dans la phrase. Je tends la puce "Pour parler." J'ajoute.

__–Nous y voilà. Rien à signaler sur le drone, personne nous fera le coup d’envoyer une équipe de tueurs juste pile au moment où on arrive, comme par hasard, genre l’un de nous aurait oublié de pisser et on l’aurait attendu dix minutes, on serait arrivé le village aurait été vide. Ça ou alors, on a affaire à des invisibles, ce qu’il ne faut pas totalement exclure.
__–Ipiu lance la conversation, Zack et Camil sont attentifs, bon, ça a l’air d’aller niveau sécurité, je peux lever les yeux de mon moniteur. Oh des enfants ! Ils sont clairement moins énervés que les adultes. Je leur fais coucou avec un sourire. Est-ce que je fais la blague du bras qui se détache… Nan… Nan. Puis ils restent pas longtemps, rooh. Mais ils me regardent, alors ça va, tant que j’ai un public je peux faire des conneries. Comme… Oh, je sais. J’attends d’avoir leur attention, leur montre mes mains, mets celle en métal derrière l’autre… et je leur fais le coup du doigt qui se détache. (Bon après, j’ai jamais su le faire, donc là c’est vraiment mon doigt qui se détache, mais chut.) Puis j’en fais d’autres, Genre je coince trois pierres entre mes phalanges, puis je retire les phalanges, mais les cailloux restent là à flotter dans le vide. (J’avoue là c’est de la vraie magie aussi, pas de la prestidigitation. Je manque un peu de fils de nylon pour reproduire le vrai tour, aussi.) Ou mon préféré, je prends une autre pierre, je leur montre, je tourne la main, je la retourne, hop disparue, puis avec mon autre main, je la sors de mon oreille. (Et là je sais vraiment le faire !) Et tout ça avec des mimiques exagérées.
__–Hé, vous rigolez, mais c’est comme ça qu’on attirait les gamins des touristes Blancs pour que leurs parents viennent nous acheter des babioles, à Manaus. J’vois pas pourquoi ça les ferait pas marrer ici, mes clowneries.

La tension monte d'un cran. Chacun de nos mouvements est observé, décortiqué, analysé. Et enfin, celui qui semble s'apparenter au chef de la communauté sort de l'une des cabanes. Quand il prend la parole, il ne me semble pas très accueillant même si je ne comprends pas ce qu'il dit. Même s'il ne me semble pas que nous soyons en danger immédiat, je garde mes mains bien en vue, libres. Le but est toujours d'enquêter, et pour ça nous avons besoin de gagner un minimum la confiance de ces gens. D'ailleurs, Ipiu nous intime de ne pas bouger. Elle-même s'est accroupie pour ne pas intimider les enfants. J'hésite un instant à faire de même, mais la position, bien que moins intimidante, rend aussi plus vulnérable. Mieux vaut que je reste debout.

L'observation des petits est longue et me met sous pression. Je ne sais plus vraiment si je transpire à cause de la chaleur ou à cause de l'ambiance. Quand enfin ils s'éloignent, je me détends imperceptiblement. Les adultes ont observé tout ça de loin mais leur attitude est claire : si nous touchons à un seul cheveu de ces enfants, nous déclencherons un conflit.

Un coup d'oeil autour m'apprend que Luna est en train de distraire certains enfants avec un petit tour de magie avec sa prothèse. J'espère juste que ça ne va pas les effrayer. Je préfère cependant ne pas prendre la parole, de peur d'envenimer les choses. Ipiu retente une approche auprès du patriarche. Je décide donc de rester attentif aux alentours, à l'affût d'éventuels mouvements ou bruits suspects.