Aaron ne l’a pas vu dans la noirceur, mais il a dû le sentir, lorsqu’il m’a parlé avant de dormir, un léger sourire en coin a étiré mes lèvres. C’est fini les conneries, on a du boulot, on se concentre, on est là pour les enfants, Maman, et pouvoir rentrer sain et sauf auprès de nos familles à Terrae, nos amis, de notre chez soi. La nuit fut mouvementée, mais reposante malgré tout. Le sable chaud m’offrit un confort presque aussi bon qu’un matelas.

Le lendemain, ma main dans celle d’Aaron que je serre délicatement, j’observe le Master ainsi que mon partenaire Senri d’un regard plus doux. Un soulagement me traverse car la petite est récupérée, mais un léger frisson du passé me traverse malgré tout de savoir qui la récupère. BREF.

Je tente pendant notre traversée de mimer le visage commun de tout le monde, un soulagement d’être sauvé après une si longue attente. Mes yeux s’écarquillent sur cette île, clairement pas ce à quoi je m’attendais. La réaction de ces gens m’attriste un peu parce que nous sommes les seuls à savoir que c’est un énorme mensonge tout ceci. Putain…

« Oh oui papi, une douche, ça fait si longtemps, Tata Ombrage (???) aurait été contente ! Je vous rejoins une fois que je suis toute propre ! »

Bien sûr, il fallait se douter que ce n’est pas mixte. J’ai lâché la main d’Abdu à la dernière seconde, un peu incertaine avant de m’aventurer du côté des femmes, je leur ai offert un dernier regard à mon frère, à papi, avant de disparaître dans la foule de femmes qui se ruaient pour se nettoyer du sable. Je prendrai soin d’écouter si un quelconque commentaire pertinent est capté dans ma puce.

Lorsqu'Aaron lui demanda d'avoir confiance en Anna et ses capacités, Senri fut perturbé. Il avait confiance en les capacités d'Anna, c'était Aaron qui n'avait pas eu confiance... C'était ce qu'il pensait. Il avait la conviction d'avoir raison, et en même temps, allait contre l'avis d'Aaron lui semblait impossible. Au lieu de questionner la contradiction de la confiance qu'il accordait à Aaron et son rejet de l'autorité, il préféra détruire ces sentiments parasite à l'aide de son pouvoir.

Le lendemain arriva rapidement. La sensation de gratitude le mit mal à l'aise. Sans trop savoir pourquoi. L'étreinte de la main d'Aaron le sortit de ses pensées et il se contenta d'acquiescer.

Après avoir récupéré la netteté des traits de Shango, la petite famille reprit son infiltration. Au pré-fabriqué, les mots de ceux qui les accueillent sont chaleureux. Et d'une certaine façon, Senri est rassuré, l'espace d'un instant, il lui sembla oublier qu'il était en mission. Ce sont les directives cachés d'Aaron qui le firent revenir sur terre. Nana commença à s'éloigner pour rejoindre les douches des filles.

Par contre, c'est qui tata ombrage ?????

Sa main toujours dans celle de son grand-père, Shango laissait traîner ses yeux et Senri, commença insidieusement à déployer son pouvoir de sensitif pour scanner la pièce et filtrer les émotions. L'amalgame de soulagement des gens lui permis de l'écarter, cela lui aurait demandé trop d'énergie de fouiller à l'intérieur et pas sûr que cela aurait été pertinent. A la place, il cherchait plutôt des émotions plus négative, de la satisfaction, voir de l'angoisse. Tout ce qui sortirait de l'ordinaire.

Et alors que le grand père et son petit fils rentrait dans les douches pour se changer, Shango fit courir ses yeux sur les murs, à la recherche de fenêtre, de portes ou trappe de ventilation.

Résumé : Senri arrive avec les autres
Il utilise son pouvoir pour scanner la pièce
Il cherche du regard des fenêtres, des portes ou d'autre trucs pour voir un peu comment est faîte l'architecture des lieux

Les dortoirs sont ordinaires : plusieurs lits bons marchés sont alignés contre les murs, certains migrants se reposent, d'autres sont en pleine conversation. Ils ne remarquent pas plus que ça votre présence, ou en tout cas n'y font pas plus attention qu'à celle de quelqu'un d'autres. Lorsqu'ils vous voient passer, ils vous saluent d'un sourire et d'un "bonjour", l'air serein, heureux d'être arrivés ici. Les ambiances sont identiques entre les dortoirs des femmes et ceux des hommes.

Dans la salle de bain, vous croisez d'autres personnes qui se lavent ou qui sortent d'ici après avoir pris une bonne douche chaude ; luxe dont ils pensaient devoir désormais se priver à vie.

Finalement, l'ambiance qui se dégage des lieux est presque chaleureuse. Chaque migrant qui se trouve ici est heureux d'y être et ne regrette pas son choix. Dans l'ambiance générale, vous sentez qu'on s'occupe correctement d'eux, et qu'ils se sentent choyés en plus d'être incroyablement chanceux. Ils se sentent aussi redevables, et sont prêt à tout pour remercier leurs bienfaiteurs.

Alors que Nana sort de la salle de bain, elle perçoit quelques bribes de conversation.

- Mariam dort toujours ?
- Oui, je crois qu'elle ne se remet toujours pas de tout ce qu'elle a parcouru pour venir ici. Il faut dire qu'elle a perdu toute sa famille...

Du côté d'Aaron et Senri, vous constatez que quelques personnes restent dans leur lit. Votre pouvoir de Sensitif vous interpelle : malgré l'air apaisé qu'ils ont sur le visage, aucune émotion ne semble les traverser. Vous comptez trois personnes dans cette situation. Votre pouvoir de Sensitif vous informe que les autres migrants n'éprouvent aucune inquiétude.

Carte de la base:

Récap des équipements emportés par chacun :

Aaron-Abdu:

Senri-Shango:

Nana-Zaynab: