| ## Jeu 16 Juin 2011 - 15:46 | ||
 Mitsuki Hojitake  Messages : 4421 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Pendant un long moment, sans prononcer le moindre mot, le moindre son, je l'observai, troublée. Il était là, à me fixer, à fixer mes yeux, sans rien dire, presque... effrayé. Et je ne comprenais pas. Je ne comprenais absolument pas pourquoi il était comme ça ! Alors, silencieuse, respectant le vide qui s'était installé, je l'observais à mon tour, cherchant vainement à comprendre. Etait-ce mes paroles qui l'avaient troublé ? Ou bien mon physique, ma blessure, lui rappelaient quelque chose qu'il avait pu vivre par le passé ? C'était peut-être ça. Sans doute, même. Peut-être avait-il perdu un être cher, de cette façon, ou du moins d'une manière équivalente. C'était probablement pour ça qu'il s'était si vite inquiété. Il avait eu peur de revivre ça. Et encore une fois... C'était à cause de moi qu'il souffrait. Parce que je ressemblais à cette fille qu'il avait probablement perdue. A travers moi, il revoyait cette autre fille, qu'il avait perdu, peut-être parce qu'il n'avait pas trop fait attention, sur le coup. J'imaginais que ça ait pu se passer lors d'un combat, et, avant qu'il ne puisse réagir, c'était trop tard. Morte ? Blessée à vie ? Qu'en savais-je ? Je n'étais pas télépathe, ni voyante. Malgré tout... Quelque chose continuait à me perturber... Son regard. Ses yeux, rouges sang, qui me fixaient. Sauf qu'ils n'évoquaient pas la tristesse ou la douleur. Pourtant, il était tellement plongé dans ses pensées ! Mais ce n'était pas de la douleur... Je n'avais, à travers son regard, pas l'impression d'être la copie d'un de ses souvenirs douloureux. Au contraire, c'était... Etrange, parce que je voyais plus de la surprise qu'autre chose. C'était comme s'il était stupéfait, et que ça lui... faisait peur ? Sa pupille vibrait, s'agitait, comme un fou lorsqu'il perd la raison ; sauf qu'Aaron n'était pas fou. Je ne comprenais décidément rien à sa réaction, rien de rien. Allen avait eu beau me dire que j'arrivais si bien en général à lire dans les yeux des gens... Il se trompait complètement. Qu'arrivais-je à lire dans ses yeux, si ce n'était ce que tout le monde pouvait voir ? De la surprise, mêlée à une touche de peur. Pourtant, j'étais incapable d'interprêter ça. J'en étais incapable comme j'étais incapable de comprendre pourquoi il s'était tant inquiété. Mon interprétation de tout à l'heure aurait été fausse ? J'imagine, oui. Le truc, c'est qu'il n'y avait pas que ça. Il n'y avait pas que de la mélancolie, de la surprise et de la peur dans ses yeux. Il y avait autre chose que j'étais incapable de discerner. Quelque chose de très différent, de... Contrastant. Comme de la sérénité ou... Quelque chose s'y apparentant. L'apaisement ? Mais je ne le connaissais qu'à peine. Comment diable pouvais-je me permettre de pouvoir cerner ses sentiments ? Et à travers ses yeux ? J'y avais véritablement plongé mes prunelles que 2 minuscules minutes avant. Et je m'estimais pouvoir le comprendre ? J'étais bien sotte d'y croire. Je ne faisais que me fier aux expressions des yeux d'Allen que j'avais pu analyser à chaque fois qu'un nouveau sentiment y prenait place. Mais Allen ! C'était tellement différent... Je le connaissais depuis plus de 17 ans ! Alors comment pouvais-je m'octroyer le droit de comprendre ce Master, Aaron, que je connaissais depuis une demie-heure à peine ? Lorsqu'il ferma les yeux inspirant et expirant une bonne bouffée d'air, j'en profitais pour détourner le regard, m'injuriant intérieurement. Pour une raison que j'ignorais, je m'en voulais d'avoir été si audacieuse en pensant pouvoir le comprendre. Je n'entendis qu'à peine son excuse, et je relevai les yeux vers lui lorsqu'il ajouta qu'il était plus prudent de le faire, notamment lorsque le lendemain, j'avouerais me sentir mieux. Je fixai son faible sourire un instant, avant de secouer négativement la tête. -Non... Pas "on". Je vais y aller moi. To-... Vous, vous allez rentrez chez vous, terminai-je en reprenant la politesse que je lui devais étant donné qu'il était Master. Je croisais son regard un instant, avant de me redresser. -Merci encore, pour l'aide...   | |
| ## Jeu 16 Juin 2011 - 21:28 | ||
 Aaron Williams  Messages : 3922 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Elle avait l'air tellement perturbée... Tellement perdue dans ses pensées, qui semblaient tourbillonner dans son esprit. Je n'avais pourtant pas le bonheur d'être télépathe, mais je le comprenais parfaitement. Rien qu'en observant son visage, ses yeux qui avaient l'air de continuer à chercher ce qu'il se passait dans ma propre tête. Et ça... Je ne sais pas, mais ça me faisait sourire. J'étais heureux et apaisé pour des raisons que j'ignorais, autant que j'en étais effrayé. Mais ça, vous le savez, maintenant, pas vrai ? Je n'ai pas besoin de le répéter pour que ce soit plus compréhensible. Il suffit de le dire une fois, peut-être deux pour bien marquer tout cela, n'est-ce pas ? Je lui souris un peu plus franchement, notant le vouvoiement qu'elle avait utilisé pour me répondre. Je n'étais pas le seul à être troublé, au moins, c'était déjà ça. Hochant lentement et doucement la tête, je me déplaçai légèrement et me penchai pour ramasser son sac, traînant toujours par-terre. Le lui tendant après m'être rapproché, je lui dis d'une voix calme alors qu'elle le prenait : - Eh bien, tu ferais mieux d'y aller rapidement. Je ne te chasse pas, hein, c'est juste qu'il vaut mieux soigner ça rapidement. Souriant un peu plus franchement, je rajoutai : - Je vais rentrer aussi, de mon côté, dans ce cas. Donc si tu as besoin de mon aide, ou si tu as des questions à me poser, un de ces jours, tu peux venir me voir. Mon appart' est en ville, tu trouveras facilement. Je ne savais pas pourquoi je lui disais ça, mais... C'était tout de même important qu'elle le sache, n'est-ce pas ? - Et puis, vraiment, c'est rien. Je suis prof', après tout, pas vrai ? lui souris-je. Commençant à marcher lentement vers la sortie, je m'arrêtai et me retournai vers elle avant d'avoir atteint la porte. - Et puis... Merci à toi, surtout. Merci pour quoi, je ne savais pas. Mais je me devais de le lui dire. C'était tout, c'était comme ça. - Bonne journée. Lui adressant un petit signe de la main, je sortis de la pièce, attrapant immédiatement mon paquet de clopes dans ma poche... Avant de l'y ranger une nouvelle fois. Boarf, j'en ai pas besoin, hein... Haussant les épaules, je rentrai rapidement chez moi, laissant la petite Tonnerre seule dans la salle d'entraînement. | |
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