Je pensais quand même que je pouvais commencer à être heureux, là... Mais je crois qu'y a une divinité qui m'aime pas vraiment. Ou alors j'ai juste un mauvais karma. Si ça se trouve, j'étais un gros connard dans une autre vie ! Genre j'étais p'tetre Hitler ! Ceci explique cela. Franchement, on pourrait pas me foutre un peu la paix, de temps à autres ? Parce que là, ça commence vraiment à devenir gavant à force, quoi. Je veux dire, OK, je suis chiant, toussa toussa, j'ai le chic pour me faire détester par le monde entier, mais sérieusement, sérieusement ! On pourrait pas me laisser tranquille ? Genre une semaine de vacances ? Trois jours ? Deux ?... JUSTE UN ? JE SUIS ENCORE PLUS DEMANDE QUE DIEU, BORDEL !
Non, ceci n'est pas un pétage de plombs.
Bon. La raison qui me pousse à pousser une gueulante, c'est ma très chère et adorable petite soeur, j'ai nommé la reine des chieuses, Cassidy W. Ouais. Parce qu'elle est adorable, et tout, une bouille trop meugnonne, des yeux de cocker, mais... MAIS ! Ouais, parce qu'il y a un « mais. » C'est vraiment une sale peste. Je sais que j'ai fait des conneries, mais sérieux, elle n'est paaaas ma mère ! « Eh mais ton appart', c'est le bordel ! » « Range ça. » « Nan mais t'as vu ton bureau ?! » « Putain, Aaron, comment tu fais pour corriger les copies de tes élèves dans un environnement aussi pourri ?! » BAH JE LES CORRIGE PAS, VOILÀ !
Bref, ça m'a énervé, j'ai perdu mon paquet de clopes, je peux pas en acheter parce que c'est fermé, et franchement, j'ai une folle envie de taper dans quelque chose. Dans quelqu'un en fait. Ou juste de l'électrocuter en l'écoutant grésiller comme une merde sous mes éclairs. Owi, c'est bon ça.
Je m'étais donc enfui, prétextant un truc à faire (genre « J'aiuntrucàfairesjdksj A DEMAIN *se barre en courant* ») et m'étais réfugié, bon gré mal gré, à la recherche d'un truc à péter, vers l'arène. C'est ainsi que je me retrouvai à foutre un immense coup de pied dans la porte, faisant visiblement valser la personne qui était assise devant. Ah ? C'une gamine ? Boarf, bien fait pour sa gueule.
Le pire, j'y crois pas : c'est une tonnerre, et elle s'incline comme une patate ? Non mais... Non !

– Je suis désolée je pensais que la porte était fermée à clef...

– En même temps, si t'es entrée là, tu peux te douter que la porte était pas fermée à clé, lâchai-je de mauvaise humeur, croisant les bras sur ma poitrine, visiblement pas près de m'excuser.

Je la fixai de haut en bas, les sourcils froncés, avant de la pointer du doigt (genre le doigt à deux mm de ses yeux....) :

– TOI ! Je connais pas ton nom. C'est quoi ton nom ? Enfin non on s'en fout. Toi, je te défie ! Bas-toi contre moi, si t'es un homme ! Enfin une nana. BREF ON S'EN FOUT !

Euh... Ah. Bon, c'était pas prévu, ça...

– Moi, c'est Kana Whitewolf ! aboyais-je, Figure-toi, sale brute, que quand on défie quelqu'un on se présente en premier ! Si tu es un peu plus poli je reconsidérerais ta requête.

Tiens, mais c'est que même les gamines ont du répondant maintenant ! Chapeau, je pensais qu'elle était du genre à s'applatir par-terre en pleurnichant sa môman qui lui manque. Woah, sérieux, elle roxx du poney ! D'ailleurs, pourquoi on dit ça comme ça ? Ca veut rien dire, roxer, à la base ! Roxy, c'est une marque de fringue, Rox c'un renard à la con (ou alors c'est Rouky ? Putain j'ai jamais su pourquoi le renard avait un nom de clebs et le clebs un nom de truc ROUX) et à part Rocky, je vois pas ce qui pourrait roxer ! (Adrieeeeeeenne ! Heurm)
Kana, Kana... Ka... Na. Merde. Mais je trouve même pas de jeu de mot naze à faire, c'est pas drôle là. Et le loup blanc ça pète la classe !
Eh mais... Je suis pas une sale brute, je suis outré là ! Sérieux, je lui ai rien fait ! Enfin, à part la provoquer en duel alors que je connaissais même pas son nom, mais c'est pas grave. Ohhh, elle est étoile ! Je vais pouvoir m'amuser en plus ! Enfin j'espère pas finir à l'hosto quand même, parce que depuis mon combat avec Mitsutsu, j'ai un peu peur. Quoi qu'elle, elle est spécialement balèze... Et flippante. Et balèze. Mais surtout flippante. Enfin je crois qu'on a compris.

– Moi, je suis Aaron Williams, Master Tonnerre à ton service. Enfin non pas à ton service, mais t'as compris le message.

J'eus un visage complètement blasé.

– T'sais, une arène, c'est pas fait pour dessiner à la base. Les gens qui viennent là veulent généralement se battre. Alors franchement, si tu t'estime trop faible pour te battre contre moi, je comprendrais, mais ce serait mieux de te barrer, je risque d'abîmer ta manucure.

Un sourire provoquant s'élargit sur mes lèvres.

– Enfin, j'dis ça j'dis rien~

Tiens tiens tiens, le louveteau se réveille. C'est très bon pour moi, ça ! Pour elle un peu moins, en fait. Je crois que je suis le prof aux méthodes les moins orthodoxes. Comment faire progresser ses élèves ? Les provoquer quand on est énervé et les obliger à te mettre sur la gueule ! Youhou ! Bon, en fait, je suis juste sacrément con. Mais putain c'que j'ai la rage. Heureusement qu'elle s'est foutue sur ses pieds pour me répondre, sinon j'aurais réellement fini par désespérer. Y a rien de pire que des gens qui te fixent stoïquement, d'un air blasé, pendant que tu termines de t'auto-énerver.

– De un, je suis Étoile, je n'ai pas peur de toi, garçon gonflé aux hormones que tu es ! De deux, je ne me fais jamais de manucure !

Mes lèvres s'étirèrent en un sourire en coin quelque peu sadique. Ça, c'est parfait. J'aime les gamins qui ont de la répartie – mais quand ils en ont plus que moi, ça m'emmerde assez royalement, je vais pas le nier. En tout cas, je suis content de pas être tombé sur une pouffe à l'égo surdimensionné, c'est déjà ça – en plus, elle parle de manière assez tripante, c'est marrant ! Enfin oui forcément... Mais bon.

– Vient te battre, dom mens die boos is !

Oh-oh-oh. On va bien rire. Cette petite a de l'énergie à revendre, j'ai bien fait de la provoquer elle. Ce qui est drôle, c'est que toute l'arène nous fixe. Je sens qu'on va avoir droit à un bon combat. (Par contre, elle est pas obligée de m'insulter à moitié ! Je suis pas stupide ! ... Enfin un peu quand même.)
Ou peut-être pas... J'espère qu'elle est endurante, quand même.
Mon sourire s'élargit.

– Eh bien, eh bien. On dirait que nous allons nous amuser ! J'espère que tu es prête, fillette~

Je commençai directement par lui envoyer deux-trois sphères électrifiées dessus, histoire de voir sa vitesse et son agilité – des éléments à ne pas négliger quand même.

– Oups, j'ai pas fait exprès. Ca va, je t'ai pas décoiffée ? pouffais-je doucement en plantant mes mains dans les poches de mon gilet noir.

Roh, je suis un salaud quand même. (J'aime ça.)

Je vous avais déjà dit que j'adorais faire chier les gens ? Quand je suis de mauvaise humeur, c'est un passe temps assez formidable, en fait. Voir les visages de tes comparses se déomposer au fur et à mesure que tu les provoques, je crois qu'il n'y a rien de meiux ! Enfin si, y a mieux, quand même, mais bon, en l'occurence, c'est l'un des seuls trucs capables de me calmer quand je suis aussi énervé. J'y peux rien, je suis quelqu'un de très sanguin – pas pour rien que je suis Tonnerre, vous me direz. L'impulsivité ? Toujours ! C'est mon maître mot ! Même si parfois je m'en passerais bien, quand même. C'est un peu perturbant en y repensant. J'ai jamais rien demandé en fait ! Je crois que j'ai juste le chic pour me foutre dans la merde tout seul, à bien y réfléchir... Ahah, le boulet... Mais bon... Nooon, rien de rieeeen ! Nooon, je ne regrette rieeen...
Bref.

– Arrête de te préoccuper de moi ! Je vais finir par croire que tu as peur de me faire mal ! Je ne suis pas un chochotte !

– En même temps si j'y vais à fond je vais te tuer, alors bon...

Merde ça m'a échappé. Rofl, Aaron, ferme ta gueu--
OH PUTAIN L'UPPERCUT !
Je reculai d'un pas juste à temps pour éviter de me prendre son poing dans la mâchoire. Ahah. Ahaha. J'ai eu chaud là. Deux millimètres, quoi, DEUX MILLIMETRES ! Vu la vitesse, ça aurait pu faire très mal en plus cette connerie ! Danger public ! Heureusement que les réflexes des Masters Tonnerres sont accrus, je donnerais pas cher de ma peau autrement... Bon, ça va, j'ai toujours su plus ou moins bien encaisser les coups – en même temps je me faisais lyncher quand j'étais gosse, ahah. Je te jure, c'est le bon truc, ça ! Ça te permet de survivre quand tu fais face à des furies ! Le pire, je crois, c'était durant mon combat pour la Masterisation. Fuck, quoi. J'suis jamais resté aussi longtemps à l'hosto ! Entre les brûlures et les membres que je m'étais pété... Arg, c'était assez violent.
Bref.
J'ancrai mes yeux aux siens, attendant de voir à quel moment ils deviendraient doré – à ce moment, je savais que je pouvais commencer à y aller un peu plus fort. Jusque-là ? Je la considèrerais comme faible. Bah ouais.
Petite, agile et rapide ; je pense qu'à ce niveau-là, elle me bat légèrement, mais j'ai confiance en mes capacités.

– Si tu n'utilises pas tes pouvoirs, le combat risque de ne pas durer très longtemps, Kanapèche, la narguais-je en tirant la langue, super fier de mon jeu de mot.

Je fis apparaître quelques arcs électriques tout autour de mon corps, pas très nombreux ni très larges, juste de quoi la faire un peu courir dans tous les sens en les lui lançant – ce que je fis à peu près immédiatement après, profitant du temps qu'elle prendrait pour les esquiver pour me rapprocher d'elle en quelques bonds. Arrivé à sa hauteur, je lançai circulairement ma jambe au niveau des siennes, histoire de la faire se ramasser la tronche par-terre de manière très élégante, et tentai de lui attraper le bras pour la maintenir au sol.
Ouais, enfin, tenter, quoi !

Eh, attends, c'est quoi ça ? C'est quoi ça ?! C'est une larve à se tortiller comme ça dans tous les sens ? Je veux pas qu'elle se casse, nahhh, c'est pas juste ! Déjà que j'ai galéré à essayer de la maintenir au sol, alors si en plus elle veut pas se laisser faire ! Non mais où va le monde ? En plus, elle m'a tué les côtes la sale gosse !

– Eh, Kanalisation, t'es vraiment une larve en fait ! Enfin une larve un peu dangereuse. Et mes vannes sont pas stupides !

Bon d'accord, je fais ça uniquement pour la provoquer, j'y peux rien si je suis juste stupide. Enfin je pousse un peu quand même, mais bon, voilà, osez me dire qu'elle le mérite pas !
Je me remets sur mes jambes, lui faisant face, alors que ses yeux prenait la couleur caractéristique des Tonnerres. Un sourire tordit mes lèvres un instant, tandis que je ressentais plus que je n'observai les arceaux électriques la parcourant de haut en bas. J'étais persuadé qu'avec un peu de mal, je parviendrais à lui faire déployer toute sa puissance, mais bon, je sais pas si je suis assez maso pour vouloir le faire. Si, je suis maso ? D'accord je suis maso, c'est dit !
Je laissai à nouveau l'électricité parcourir mon corps – et, peu à peu, la friction générée entre nos pouvoirs se fit ressentir tout autour. Les gens qui devaient nous regarder feraient mieux de reculer un peu, sinon ils vont légèrement souffrir.
Merde ! Mes cheveux sont électriques, la poisse ! Rahhh. Ça y est, elle m'emmerde !

– Tu veux jouer ? Jouons. Viens par la petite fille, je t'attends. J'ai pas peur de toi et de tes minuscules poings.

Comme pour accompagner mes dires, j'accumulai de l'énergie dans ma main gauche pour la propulser à toute vitesse dans sa direction. Je me précipitai à sa suite, me rapprochant d'elle pour lui donner un joli coup de pied retourné dans l'abdomen pour la mettre à terre – oucha, ça va faire mal ça.

Rohh oui. J'aime ça. (Heurm, sorti du contexte, ça fait bizarre quand même...) Je veux dire, les gens s'agglutinent autour de nous et la plupart rejoignent les gradins histoire de pas rester au centre de l'arène ; je crois qu'on leur faire peur. En même temps, j'aime bien faire peur aux gens, ça me fait rire. Mais alors quand je peux leur faire peur et que je peux me laisser aller à fond la caisse sur une p'tite emmerdeuse ! C'est splendide quoi. En plus, elle a l'air juste complètement déterminée à me faire bouffer la poussière. Ahlala, pauvre chaton, je vais la massacrer – tiens tiens, je crois que je vais m'amuser avec la petite Kanashucre... D'ailleurs je crois qu'elle commence réellement à s'énerver, c'est assez drôle à voir.

– Tu sais ce qu'elle te dit la larve ? Va crever en enfer, sale nabot !

… Nabot ?! Elle m'a traîté de nabot, la naine ?! Je. Ne. Suis. Pas. PETIT !
Mes sourcils se froncèrent, et mes poings se serrèrent. Ah oui ? Tu veux jouer à ça ? Tu vas souffrir, gamine, tu vas souffrir. Je te le jure. Tu vas crever ma pauvre. Si tu te retrouve à l'hosto, à mon avis, t'y resteras un bon moment. En fait, je te jure que tu vas passer les trois prochains mois à comater dans un lit d'hôpital.
Je lançai mon coup de pied, et elle atterrit assez violemment au sol. Tiens, prends ça dans les dents, Kanapé ! Je m'approchais ensuite afin de l'achever, mais me reçus une sacrée décharge lorsque je la touchai.
Merde !
J'essayai d'absorber son énergie afin d'encaisser le choc, mais m'en pris quand même pas mal dans les fesses. Putain, ça fait un mal de chien ! Je te dis pas la gueule de mes cheveux, en plus ! Elle fait chier !

– Ne me touche PAS !!!!!

Putain mes tympans ! Heureusement qu'elle est pas sonore celle-là, elle a failli me rendre complètement sourd !
Un peu sonné, je réagis à peine lorsqu'elle m'attrapa le bras pour me plaquer au sol en me faisant une clé de bras. Oh, bordel, manquait plus que ça. C'est du foutage de gueule là. Et puis dégage de sur mes fesses, je suis pas ton coussin attitré !

– Alors, tu fais quoi maintenant ?

Son ricanement manqua de me faire grogner une nouvelle flopée d'insanité – que je me contentai de penser assez allègrement.

– Comment je fais, hein ? Tu veux savoir comment je fais ? murmurai-je en riant d'un air mauvais.

Je laissai tomber mon front sur le sol, pris une grande inspiration. L'instant d'après, je laissai toute l'énergie que j'avais accumulée me parcourir le corps, faisant valser le louveteau deux mètres plus loin dans une jolie explosion d'énergie dorée. Paf les étincelles.

– Je fais comme ça, gamine.

Je me redressai, ignorant la douleur qui me parcourait les muscles – l'électricité, ça leur fait pas du bien, ils sont super raides, après... Puis, je me retournai vers l'Etoile, étirai un long sourire pas très sympathique. Un sourire carnassier, mauvais, presque maléfique – ou tout simplement sadique ? Mes yeux, quant à eux, oscillaient dangereusement entre le rouge et l'or.
C'est une Etoile. Je peux pas y aller à fond.
Rouge...
Mais elle m'a quand même traité de nabot...
… Or.

– Ne te surestime pas, grondais-je, le visage à présent parfaitement sérieux et carrément flippant.

Mon sourire s'élargit lorsque je sentis la petite Tonnerre faire un joli petit vol-plané. Aaron Airway, toujours là pour vous servir messieurs dames ! Vous recherchez un aller simple à l'autre bout de l'arène ? Suffit de me le demander gentiment, en oubliant pas de me traiter de nabot en prime ! Vous allez voir, ce sera très rapide, et entièrement gratuit ! Par contre, faites attention, y a quelques conditions d'utilisation – entre autre le fait que vous vous retrouverez automatiquement avec les cheveux en pétard et à moitié électrocuté, mais bon, c'est pas grand chose !
En tout cas, ça faisait perpet' que je m'étais pas autant donné. Depuis le combat avec Mitsuki, en fait. D'ailleurs, ça me rappelle que j'ai toujours un coup assez conséquent à ressortir, si jamais je me retrouve dans la merde. Mais bon, je pense que j'aurais pas besoin de le faire, parce que c'est quand même sacrément épuisant cette merde.
Je fronçai les sourcils, reportai mon attention sur mon adversaire qui s'était relevé. Normalement, le coup qu'elle s'est reçue à l'instant devrait la ralentir un peu – on sort généralement pas indemne d'une exposition directe à de l'électricité. Et encore, le voltage est pas très élevé, je suis gentil – j'ai pas non plus envie de la tuer et de me faire trucider par une feu en colère parce que j'ai eu le malheur de vouloir prouver que non, les Masters sont pas des sous-merdes, même quand il s'agit de moi.
Quoi ? Oui, je suis l'un des Masters les plus faibles, mais je trouve que je m'en tire bien. J'y peux rien si j'ai jamais réussi à vraiment être à fond. Tuer des gens, bof ; les blesser, j'aime pas ça non plus, mais bordel, se laisser aller de temps à autres, qu'est-ce que ça fait du bien ! Quoi que, la dernière fois que j'ai fait ça tout seul, j'ai dégommé un mur de la salle d'entraînement, et j'ai été consigné au nettoyage des douches... Bon, j'en avais bien profité après – merci Matthew et ses idées formidables – mais voilà !
Je ne remarquai pas immédiatement qu'elle s'était approchée, et reculai à nouveau pour éviter un coup à la mâchoire – sauf que je me suis pris sa jambe dans le cou pour compenser. Whut ? J'ai pas tout compris, là ! Réactioooon, Aaron !
Je me laissai rouler au sol, avant d'immédiatement me remettre sur mes jambes.
Oh la peste.

– Tu veux que je sois sérieuse ? Soit, je vais l'être ! À celui qui reste debout en dernier !

– Ça me va. Approche-toi donc, petit louveteau.

J'arrivai à nouveau à sa hauteur et lançai mon coude pour l'obliger à se baisser – si jamais elle parvenait à l'éviter. Puis, j'appuyai d'une main sur sa tête en me mettant dans son dos, lui attrapai le bras pour le maintenir dans son dos de l'autre pour finir par la serrer contre moi. Mon bras gauche la retenait dos à moi en appuyant sur sa gorge, me laissant quelques instants pour respirer, tandis que je la gardais prisonnière.

– J'ai hâte de te faire manger la poussière.

Je lui fis un nouveau croche-pied, et la retournai comme une crêpe tout en lui balançant un méchant court-jus – et paf, la tête contre le sol. Lui maintenant toujours un bras dans le dos, j'attrapai le second pour l'empêcher de m'en mettre une et lui appuyai à nouveau sur la tête – les coups de boule, ça fait mal, et j'ai pas très envie de m'en prendre un.
L'air grésillait autour de moi, et je constatai assez rapidement que je lui avais lancé une jolie décharge continue. Ouch, ça doit faire mal, ça.

– Alors, tu abandonnes ?

Si elle dit oui, j'arrête. Sinon, qu'elle crève.
On me traite pas de nabot, fuck.