Je suis un peu scotché par sa réponse, elle sous-entend que je suis un mec bien au finale non? C'est la première fois de ma vie qu'on me dit ça... depuis Gwen qui me disais que je pouvais être un bon gars. Puis quand j'entends je mot héros, la fierté m'envahit d'une coup et je suis tout heureux.

" Temps que je suis ton héros, alors je veux rien de plus, ça suffit largement à me rendre heureux.... bien qu'une bière de temps en temps aide aussi mais là n'est pas le sujet."

Non seulement elle me donne un raison valable mais en plus elle me fait un compliment génial qui me fait le plus grand bien à l'ego. Peut-être que je dois lui dire la vérité pour Gwen, si il y a, dans ce bas monde, une personne qui mérite de savoir, c'est bien elle.

" Tu sais Kiko, pour Gwen..."

Ma gorge se serre, mon bouche s'assèche et mon courage légendaire fuit très loin et très vite... Trop vite... Mais bon maintenant que j'ai commencé autant en finir.

" Bah en fait c'est la seule personne à s'être intéressée à moi quand je suis arrivé ici alors que je faisais que des conneries... plus que d'habitude je veux dire... Et elle m'a pris sous son aile pour me former et me discipliner un peu. C'était une femme belle et une master très compétente avec un don pour me comprendre et me gérer et ... Bah j'étais méchamment amoureux d'elle et enfin bref....." Je devais être couleur pivoine maintenant, parler de moi c'est vraiment définitivement pas mon truc." ... Je ne vivais que pour elle. Puis un jour, elle est partie chercher un nouvel étudiant, ça à mal tourné, les scientifiques étaient sur place et ils l'ont abattue."

Alors que je termine mon récit je sais plus trop ou me mettre, je sais plus trop quoi faire.... Je fini par m'allonger complétement et regarder le plafond.... Sans rien dire.

Vautré sur le lit comme le prince des éléphants de mer, je regarde le plafond, fixement, désœuvré mentalement et inutile physiquement. Une chaleur douce et réconfortante se niche au creux de ma main, celle de Kiko. Je reste ainsi quelques minutes, sans un mot, un peu comme si j'étais dans une sorte de coma végétatif à tendance légumière.

Je me redresse lentement et m'assoie sur le bord du lit, lâchant la main de Makiko. Je ne sais pas trop quoi faire. Soit je reste à rien faire avec cette femme qui n'attend que moi près d'elle, soit je tente de m'occuper pour me changer les idées. Je pose mon regard sur elle puis je fais mon choix.

Je vire la chemise et le jean que j'avais enfilé pour venir me blottir contre elle, j'enfouis la tête dans le creux de son cou et je reste ainsi quelques instants. La douceur de sa peau et la chaleur de son corps me font du bien. Je relève la tête et lui murmure à l'oreille:

" Mais maintenant je vis pour toi mon ange. Je ne laisserai plus le souvenir de Gwen se mettre entre nous, plus rien ne fera obstacle à notre petite famille."

Puis je l'embrasse tendrement avant de me blottir de nouveau contre elle. Bah ouais, moi aussi je dois être bichonné de temps en temps.

Elle me câline et je profite tranquillement de ce bon traitement. Je crois que je comprend pourquoi les chats kiffent les caresses comme ça. C'est super agréable de se faire aimer sans rien faire, en subissant simplement l'affection d'autrui. Kiko me parle, me disant que je devais être en paix avec moi-même ou quelque chose comme ça, si j'ai bien compris.

Je me redresse un peu pour pouvoir la regarder pendant que je lui parle.

" Je sais pas si un jour je pourrai être en paix, je suis pas sûr de le mériter, j'ai fait du mal, j'ai jamais réussi à venger la mort de Gwen faute de pistes. J'ai plus de chance que je ne devrai en avoir et j'ai peur de tout perdre. C'est un peu ça l'enfer, le plus dur c'est l'attente de l'expiation.... Je crois."

J'hésite un instant puis l'embrasse tendrement avant de retourner au creux de ses bras. Je dépose quelques baisers sur son corps au passage avant de poser ma tête tranquillement sur son épaule.

Je me sens un peu objetisé alors qu'elle joue dans mes cheveux et les complimente. Pas comme si j'avais un grand soucis de mon apparence hein?.... Comment ça c'est pas vrai? Bon d'accord mes pompes mes chemises mes jeans et tout ça je fait gaffe bien sûr mais qui ne fait pas attention à ses affaires hein? Oui d'accord ma trench-coat m'est presque aussi précieux que mes mains mais bon c'est sentimental vous comprenez?

.....

Mais pourquoi je cherche à me justifier moi?

" Je t'interdits de raconter à Eion que je me laisse traiter comme un peluche, je risque de lui faire du mal si jamais il l'apprend. Normalement personne joue dans mes cheveux mais puisque c'est toi, je suppose que je vais faire une exception. "

Une exception pour une succube qui me vole mon âme et me séduit, maintenant elle s'en prend mes cheveux ça sera quoi ensuite hein? Mais je suis qu'un homme, il est des forces contre lesquelles je ne peux lutter. Makiko est une force contre laquelle je ne peux pas lutter.

Alors qu'elle me demande ce que je veux faire, je lui souris d'un air joueur avant de passer mes bras autour d'elle et de la chatouiller sans pitié aucune.

-Je t'interdis de raconter à Eion que je me laisse traiter comme un peluche, je risque de lui faire du mal si jamais il l'apprend. Normalement personne joue dans mes cheveux mais puisque c'est toi, je suppose que je vais faire une exception.

Je rigolais de bon cœur.

-Comme si je racontais tout à Eïon ! Non, il ne saura pas que tu es ma peluche privée, mon coussin et toutes ces choses mignonnes et agréables, promis.

Le sourire qui suit, je le lui rend avec joie et est heureuse d'être enfermée dans ses bras. Jusqu'à ce qu'il ne se mette à me chatouiller sans s'arrêter. Surprise, je me tordais de rire d'abord, avant de tenter de le repousser avec mes jambes et mes bras sur son torse. Puis de petites morsures, çà et là, toujours en rigolant, bien que je cherchais à me retenir, tant bien que mal.

-Ça va arrête ! Je vais m'étouffer !, fis-je entre les fous rires.

Puis pour marquer cette demande de trêve je lui pinçais les joues avec une force modérée.

Je frémis quand elle commence à lister toutes les fonctions que je vais devoirs remplir, je serai donc une peluche et un coussin.... Je crois pas avoir le choix de toutes façons, c'est bien moi qui l'ai fait venir ici alors je dois supporter les conséquences de mon choix... je crois. Dans quoi je me suis embarqué moi?

Alors que je l'assaille de chatouille, que son rire qu'elle tente plus mal que bien de retenir commence à retentir, la gourgandine se défend et tente de libérer de mon étreinte et commence même à mordre ce qui reste sans effet sur moi.

Cependant, quand elle commence à me pincer les joues, je me sens un peu ridiculisé mais en même temps... oui je peux facilement la faire exploser de rire alors je la laisse faire dans l'espoir que ma peau marque un peu puis cesse de la chatouiller, repousse ses mains et ferme les yeux pour me concentrer et faire crépiter les zones où elle m'a pincer d'éclair.

" Chu."

Puis je me penche sur elle pour l'embrasser et lui demande:

" Et toi tu veux faire quoi? "

Je le pinçais, le repinçais, et lui, sans broncher se laissait tranquillement faire, jusqu'à ce qu'enfin, il décide de cesser ses chatouilles. Je reprenais ma respiration, rigolant encore un peu et cherchais ses yeux... Qu'il avait fermé. Je me redressais légèrement et cherchais à comprendre le pourquoi de la réaction, certaine de lui avoir fait mal. J'allais m'excuser en le serrant dans mes bras lorsque de petits éclairs, apparurent sur les zones que j'avais allègrement pincées, devenues rouges.

-Chu.

Je pris quelque secondes avant de comprendre et finis par exploser de rire. Ça n'allait absolument pas avec Dante et c'en était, pour ça, à la mignon et extrêmement comique. Avant même que je ne puisse m'arrêter totalement de rire, il m'embrassa.

-Et toi tu veux faire quoi ?

Je pouffais encore pendant quelques secondes puis fis mine de réfléchir. Je regardais autour de moi puis me laissais retomber pour m'étirer longuement.

-Rien qui me demande de me lever en tout cas. J'ai envie de rester là. Enfin si je ne risque pas de chatouilles de la part d'un certain sadique hors normes.

Elle éclate de rire et je lui souris, fier de ma bêtise. Elle doit avoir mal au cotes depuis vu le temps qu'elle a passé à rire sans interruption et j'en suis content, j'aime la voir sourire. J'ai le coeur tendre alors que personne ne se marre ou ça finira mal, très mal.

Elle à pas l'air d'avoir envie de bouger d'ici. en même temps, en tenue d'Eve je pense pas qu'elle aille bien loin, mais ce n'est qu'une supposition. Elle s'allonge et s'étire, ce qui me donne encore l'occasion de la reluquer. Elle est sacrément bi.... Belle sacrément belle.

Je m'approche d'elle et, me faisant un passage, me place au dessus d'elle et dépose l'embrasse avant de la prendre entre mes bras et de me retourner pour qu'elle se retrouve, malgré elle, à califourchon sur moi.

" Tu sais que je t'aime toi? Vraiment, je sais pas comment tu réussi le miracle de me supporter mais j'en suis heureux. "

Je souris à Dante et lui rendis son baiser, avec tout l'amour et la tendresse possible. J'aimais ses baisers, le goût de ses lèvres et son contact tout entier. Je me sentais rassurée, près de lui, protégée et euphorique.

J'avais pris l'habitude des retournement de situation et surtout de position, soudains, que m'infligeais Dante et c'est presque sans surprise que je me retrouvais au-dessus de lui alors que quelques secondes avant, il me dominait de toute sa masse bodybuildé. 

-Tu sais que je t'aime toi? Vraiment, je sais pas comment tu réussi le miracle de me supporter mais j'en suis heureux. 

-Certaines questions n'ont pas de réponses et n'en auront sans doutes jamais, fis-je en souriant. Je t'aime aussi.

Je me penchais pour l'embrasser, retenant mes cheveux pour ne pas le gêner puis me redressais.

-Parfois, ils m'embêtent énormément ces longs, trop longs, cheveux.