Bito confirma que nous allions nous revoir pour le dîner que nous avions prévu la semaine suivante et ajouta de l'appeler quand je voudrais de la compagnie pour courir. Je hochai discrètement la tête alors qu'il resserrait ses doigts contre mes mains. J'admirais ses yeux et un doux silence s'installa.

Soudainement, il vint poser une main sur ma joue et mon cœur se mit à battre la chamade. Il commença à s'approcher et me voilà qui paniquait de l'intérieur. Étais-je prête à l'embrasser ? Et si j'étais nulle ? Je n'avais embrassé qu'une seule fois dans ma vie et cela remontait déjà à sept ans, avec une amie de l'époque... Et puis, ne devrais-je pas attendre un peu plus ? Mais je n'avais définitivement pas envie de le repousser. Les yeux mi-clos malgré moi, je ne respirais plus.

Juste avant que mes paupières ne se ferment complètement, une voix nous interrompit. Aussitôt, le jeune homme laissa tomber sa tête sur mon épaule. Whaaaaa... Je tus le rire nerveux qui menaçait de sortir de ma bouche. NON MAIS. LE TIMING. Je posai les yeux sur le gérant de l'arcade. Mauvais moment ? Ah oui, tu crois ?!

Bito releva la tête et, tout rouge, déclara qu'il était sur le point de partir de toute façon.

— Oh euh ouaiiis... ciao..........

Il détala et je pivotai vers le barbu. Il avait dit quoi déjà ? ... qu'on avait oublié notre peluche ? Je haussai un sourcil, me retournant pour constater que pourtant, elle était derrière moi, à l'endroit où je l'avais posé avant d'aborder les enfants. Je la lui pointai.

— Mais je l'ai déjà ma peluche...
— Oh..! Rick a cru que c'était la tienne, s'exclama-t-il en désignant la Toadette dans ses bras. Faut dire qu'il a parfois la tête ailleurs. Il a dû oublié à qui appartenait celle-là. J'y retourne...

Je le regardai partir, restant immobile un instant. Ooooooook. Je- hum. Je pris la peluche dans mes bras, déstabilisée. Je me mis à marcher et me rendit compte seulement une trentaine de secondes plus tard que j'allais dans la mauvaise direction.