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[CENTRE] Oh how i wish For soothing rain • Opération Thémis, mission principale
##   Lun 2 Jan 2023 - 18:01
Alice Borges

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Alice Borges
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NON.

Alice ferme les yeux, fort, et tourne la tête sur le côté, comme pour éviter de prendre la pensée en pleine face, littéralement. La violence des sentiments d'Ariana à cette instant accompagne son cri, et Alice plonge à l'intérieur d'elle pour ne pas être submergée. Elle attend, prend sur elle le temps qu'Ariana parvienne à se calmer. Elle ne doute pas d'elle une seule seconde et se concentre sur ce sentiment de confiance, de calme, la certitude qu'ensemble ils avanceront.

Les mots de Nicolas résonnent en elle après les supplications de l'Eau. Elle rouvre les yeux, secoue ses mains. Ils ont la meurtrière en visuel, il faudra trouver un moyen de passer, et Nathan doit d'abord déjouer le premier piège. Alice tend ses émotions vers Ariana.

Aria, si tu es d'accord, je vais faire un lien entre vos pensées. Je serai comme un pont, d'accord ? Il faut impérativement lui dire de ne pas réagir pour commencer, elle ne doit rien laisser présager, surtout pas que je suis dans son esprit avec toi. Ensuite, tu peux lui dire ce que tu souhaites. Je peux m'occuper de la prévenir que nous allons entrer, qu'elle puisse se mettre en lieu sûr.

Elle ouvre ensuite plus grand ses pensées pour faire comprendre qu'elle s'adresse à toute l'équipe.

Je peux placer un mur devant la meurtrière, mais ça ne nous laissera pas beaucoup de temps pour atteindre la porte après leur réaction.

Elle tourne ensuite les yeux vers Nathan.

Est-ce que vous avez meilleure stratégie à proposer ?


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Moonshine:
##   Lun 2 Jan 2023 - 20:35
Aylan Raspberry

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Aylan Raspberry
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Nathan Lawrence__–Et ce fut un NON.
__–Un non massif, un non puissant. Heureusement que Nicolas était là pour juguler sa puissance et offrir un espace mental calme. Nathan reprit son souffle. Ah, ce qu’il aurait échangé pour avoir quelqu’un comme lui dans des missions passées.
__–Toujours était-il, la situation devenait compliquée.
__–Leur objectif était là, dans la prochaine salle. Une salle comprenant au moins six ennemis dont des dotés, protégée derrière une meurtrière et si les hostiles avaient placé une grenade comme piège, avec probablement d’autres prêtes à l’emploi.
__–Toujours pas de renforts, mais cela ne saurait tarder. Il était même presque étrange qu’ils ne fussent pas venus plus tôt.
__–Le temps risquait de jouer contre l’équipe.
__–Nathan se massa les tempes et essaya de réfléchir.
__–Vu, Vicente, merci. Attendez mon signal. Restez sur place.
__–Contrairement à ce qu’Ariana devait penser d’elle-même, sa réaction était tout à fait digne du commandement, au moins moral, que Nathan lui avait confié. Savoir quand on n’est plus capable de l’assumer, demander l’avis des autres et, quoi qu’elle en disait, quand-même être capable de donner des ordres – à Alice, en substance –, c’était là des qualités propres à un bon chef. Quelque part, il espérait que la confiance inébranlable qu’il avait en elle lui serait au moins un peu transmise par leur communion de pensée.
__–Quoi qu’il en était, beaucoup d’éléments s’entrechoquaient. Il fallait à Nathan un petit temps pour traiter toutes ces informations et formuler un plan d’assaut, qu’il pourrait proposer aux autres.
__–Borges, Williams, vos idées sont notées. Attendez un instant. Norah, couvrez nos arrières.
__–Réfléchissons vite et bien.
__–Leur objectif était dans la pièce du fond. Elle était ou maîtrisée, ou cachée, ou, la pire des éventualités, dans le camp adverse. Dès l’instant où Nathan tenterait de désamorcer la grenade, ce serait vu par le tireur à la meurtrière, qui n’aurait qu’à tirer dessus pour le faire exploser. Il fallait donc réussir à neutraliser l’explosif, la meurtrière, avancer jusqu’à la pièce et supprimer tous ses occupants, sauf un, possiblement pris en otage ou qui se montrerait hostile.
__–Communiquer avec Lola était possible. Dans l’éventualité où elle serait dans leur camp, ce serait un avantage : elle pourrait être reliée à Nicolas, ou à tout le moins leur donner des informations sur la salle par télépathie. Dans celle où Lola serait une ennemie, cela ne supprimerait de toutes façons pas un effet de surprise qui n’existait pas.
__–Restait la question du piège. Le désactiver était indispensable. L’idée de placer une barrière devant la meurtrière était intéressante. Pour tirer sur Nathan qui s’affairerait sur la grenade, il faudrait alors passer la porte, entrer dans le couloir et prendre le risque de recevoir un tir en retour. Cela pouvait marcher. Par contre, il y avait aussi le risque que l’ennemi envoyasse un doté, fisse escalader le combat, tentât le tout pour le tout et qu’il y eût des victimes collatérales.
__–Il fallait donc très précisément contrôler les modalités de l’engagement. Nathan eut une idée.
__–Voici ce que je vous propose. Vicente, est-ce que vous seriez capable de geler la porte du fond du couloir ? Si oui, Borges fera une muraille devant la meurtrière, vous pourrez reprendre forme humaine, geler la porte, je désarmerai la grenade, puis nous avancerons. Williams, si je me souviens bien, vous pouvez augmenter l’apathie et saper le moral de plusieurs personnes avec vos pouvoirs sensitifs, correct ? Si vous pouviez le faire dans la salle pour au moins ralentir de quelques instants leur prise de décision, cela faciliterait le travail de Vicente ; ils prendraient plus de temps à défoncer la porte, nous pourrions l’atteindre et nous mettre dans une position plus favorable. Vicente, cela vous demande d’attendre avant d’établir le contact, mais nous pourrons agir aussi vite que possible. Dès que nous aurons sécurisé le couloir, vous pourrez parler à votre fille, qui pourrait bien nous donner des informations cruciales sur l’intérieur de la pièce.
__–Si cela ne vous convient pas, Vicente et les autres, reculez au fond de cette pièce et Borges, attendez mon signal pour générer un mur devant la porte de notre salle, celle sur laquelle est fixée la grenade. J’activerai le piège pour le faire exploser et nous serons en sécurité derrière votre fortification. En fonction de la communication avec Lola, nous pourrons décider d’un autre plan. Dans tous les cas, Norah, restez très vigilante à une attaque par derrière.


Couleur : #990066FicheRelations


Dernière édition par Aylan Raspberry le Mar 28 Mar 2023 - 23:08, édité 2 fois
##   Mar 10 Jan 2023 - 19:53
Ariana Vicente

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Ariana Vicente
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Au fond d’elle, quelque chose se brise à nouveau. Ils sont proches et lointains ; présents, tout près. Elle ressent Nicolas autour d’elle, contre elle, comme une chaleur qui la guide, une lumière effacée, une présence, en tout cas, qui la fait fondre en larmes en elle-même. C’est sa résolution qui s’écrase contre lui, c’est une vague qui s’effondre sur la grève, enragée et incontrôlable, implacable. Ça ne dure pas longtemps, mais dans leur système, dans leur sens, elle a l’impression de pleurer depuis une éternité. C’est sans doute le cas, et bientôt les larmes vont déborder, ce sera la goutte de trop et le vase va céder.

Il se fissure encore, comme cette tasse brisée qu’elle garde si pudiquement pour elle, honteuse et coupable ; cette tasse qu’elle a mainte et mainte fois tenté de bricoler, de recoller, de remonter, comme le temps qui refuse de revenir arrière pour elle.

Elle vacille, et avec elle, sa magie. Une patte change de forme, prête à la trahir, puis reprend celle d’un cafard. Elle contient.

Elle pourrait se retransformer, là, au milieu du couloir, à n’importe moment. Elle contient les bords de ce vase, les tient si fort, et la pression est si intense qu’elle se demande comment un tel torrent a pu être retenu si longtemps. C'est sans doute pour ça qu’elle s'y noie tellement, instantanément, dès que l’eau commence à remplir ses poumons.

Mais Nicolas parle, et sa voix la rassure. Alice est là elle aussi, elle a l’impression que toutes leurs mains tiennent toutes les siennes à la fois, avec confiance et fermeté ; deux piliers, deux lumières qui la tiennent loin de sa nuit la plus sombre, ou peut-être au moins juste à sa lisière. Ils l’aident à maintenir ce torrent-là, lui semble-t-il, comme on essaie de contenir un barrage qui s’effrite. Pas maintenant. Pas tout de suite. Attendons un peu.

Attendons.


J’ai peur, envoie-t-elle à Nicolas et Alice, du bout des lèvres, une enfant qui voudrait être ailleurs.
Merci, envoie-t-elle à ses amis, du fond du cœur, bien qu’elle ait l’impression de ne pas les mériter. Je suis désolée. Merci de me faire confiance.

C’est peut-être cette confiance qui la fait avancer, même celle que Nathan ressent, qu’elle ne comprend pas, même celle plus émue de Norah. C’est dans cette lumière là qu’elle doit s’autoriser à se noyer, pas dans le trou sans fond juste derrière elle. De toute manière, elle le sent — ses amis ne la lâcheront pas, et elle ne lâchera jamais leurs mains non plus.

Le temps que Nathan réfléchisse, cela lui laisse l’opportunité de reprendre son souffle, sans bouger, tremblante ; stabiliser. Elle pense à Aylan. Elle inspire. Ce n’est pas que pour elle qu’elle fait ça. Elle ne devrait même pas être là, mais elle y a tenu. Alors on serre les dents et on se reprend au lieu de servir à rien.

Entendu.

Il faudra se contenter de ça.


D’un bond, elle s’écarte de la porte pour se diriger vers le fond du couloir, le plus rapidement possible au vu de ses toutes petites pattes. Se remettre en mouvement lui donne l’impression de revivre, ou en tout cas de pouvoir sortir ce tremblement hors d’elle.

Et elle attend le signal, devant cette nouvelle porte qui la sépare de celle qu’elle n’a tenu que quelques minutes au creux de ses bras.

Elle inspire. Se concentre sur sa magie qui tourbillonne, au rythme de son sang qui coule dans ses veine, de son cœur qui bat en elle. Le timing va être crucial, il faut être rapide. Elle se fixe sur le rythme d’Alice, pense à ses cours de danse, à ses cours avec Ashton.

Lorsque le mur de terre apparaît devant la meurtrière, au même instant, Ariana se retransforme ; elle retrouve la lourdeur de ses armes, de son harnachement grotesque, de son casque qui lui comprime la tête, de son masque à oxygène qui l’empêche pourtant de respirer, de ses émotions qui cherchent à s’affronter.

Vive, elle ancre lourdement ses pieds dans le sol et utilise tout son corps et ses mains pour rassembler puis soulever un mur de glace comme on soulèverait de la fonte, depuis le sol jusqu’au plafond, ses yeux bleus électrique luisant derrière les lunettes de son masque. Elle inspire fort. Abaisse les paupières sur des larmes, et se projette dans la glace devant elle. Elle entend les cris, l’agitation, mais ce n’est pas là-dessus qu’elle se concentre ; bougeant les mains comme des vagues, inspirant lentement pour lui donner forme, puis souffle, elle utilise l’humidité de cette plaque de glace épaisse pour la projeter dans l’air. La fluidifier. La vaporiser. La lier à nouveau, comme une toile opaque, aux mailles serrées.

Une brume s’élève à ses pieds, tout autour d’elle, et se glisse sous la porte pour emplir lentement la pièce, de l’autre côté ; épaisse, froide, enveloppante.

Alice, je suis prête.

Pour le moment, le vase tient encore.




Lola.


Lola, reste calme. Ne dis rien aux autres, il ne faut pas qu’ils sachent qu’on te parle.
Je… m’appelle Ariana. Nous venons de Terrae. Nous venons t’aider.


La Morphe envoie à Alice, pour Lola, pour cette enfant, le souvenir d’Aylan lui parlant d’elle ; d’Aylan leur disant au revoir ; d’Aylan qui les attend dans la salle des Masters. Sa petite main dans la sienne. Son sourire et sa tristesse. L’équipe, pour qu’elle puisse les identifier.

Elle est forcée de retirer son masque pour pouvoir respirer dans ses larmes et son nez qui se bouche, étouffer un sanglot dans sa manche sans bouger, sans lâcher sa brume.


Aylan nous a demandé de venir te chercher.


Oui, il tient ; pour le moment.


S'émerveille en #E7654D
##   Jeu 12 Jan 2023 - 22:40
Nicolas L.L. Williams

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Humeur : Oui.

La pensée est fugace, mais elle vaut quand même la peine d'être racontée, même si elle ne sera pas forcément perçue par son équipe.

Je me souviens d'un temps où l'on faisait ce genre de mission... On allait pas récupérer quelqu'un, c'était plutôt, déposer un paquet et sortir vite avant de sauter avec... Mais à ce moment précis, j'y pense. J'avais beau avoir une équipe, j'étais terriblement seul. Je percevais avec la même intensité, l'odeur de renfermé, des chairs, de la poudre et d'autres joyeusetés. Les sens en alerte, quand je cherchais les autres autour de moi, il n'y avait rien. Pas de cohésion, juste un but commun. Et c'était froid. Même une nuit dans le plus terrible des hivers ne m'a été aussi froid. C'est fou de se dire, à ce moment précis, que l'histoire se répète mais que tout a changé. Rien ne se ressemble et c'est tellement beau, même si la situation est terrible. Et ce froid que j'ai connu ne touchera pas ceux que j'aime. Pas maintenant. Pas à ce moment si important. Et pas uniquement parce que je l'ai décidé ; la résolution d'Aria, la douceur d'Alice, le soutien de Norah et même le calme de Nathan changent tout. Tout ça change. Et ça disparaît de nos pensées rapidement.

Les vagues d'Aria veulent me dévorer mais je reste stable. Je ne lutte pas. Je m'immobilise au bord de la grève, attend l'accalmie et au fur et à mesure j'atteins mon amie pour lui tenir la main alors qu'elle se tient sous l'eau. Elle ne se noie plus parce qu'elle s'est levée elle-même. Et c'est ok d'avoir peur. On est là, tous ensemble. Merci aussi de nous faire confiance.
Pour Alice, je passe une main tranquille sur son écorce, lui laisse un instant pour l'aider à souffler, juste ce qu'il faut. Sa force est telle que ça lui suffit amplement, et sa voix est comme un chant rassurant pour tout le monde. Merci Alice.

Quand Nicolas revient vers lui, il tangue un peu et Norah le tient pour l'aider à se tenir droit ; s'il surveille toujours leurs arrières avec ses yeux, il a bien moins utilisé ses pouvoirs pour capter les auras afin de communiquer de cette manière avec son équipe. C'était beaucoup d'un coup et il ne s'était pas entraîné à aller aussi loin avec autant de monde connecté à sa Greffe... Néanmoins, et heureusement, mais une endurance de Master c'est v'là pratique -ok et une Norah sous la main pour lui éviter the migraine aussi. Il écoute avec attention le nouveau plan, n'émet aucune objection et tout se lance dans l'instant qui suit.

Le mur d'Alice, puis celui d'Aria, titanesques. La brume épaisse qui s'avance jusque dans la pièce suivante et la conversation qu'Aria entreprend avec sa fille perdue que Nicolas n'écoute pas. Parce que dans le même souffle, il a tendu ses sens droit vers ceux présent autour de la fillette pour leur imposer, plus que l'apathie auquel s'attendait le lieutenant qui prenait soin de récupérer la grenade... Massif, comme une bête dont les membres lourds ne cherchent qu'à rejoindre sa caverne pour hiberner, Nicolas s'enfonce plus que dans l'esprit, dans les corps. Une fatigue lasse, une agonie presque, un appel du plus profond des muscles qui ne demande que, même pour un bref instant, de s'allonger. Se reposer enfin. Dormir. Les plus sensibles s'agenouillent rapidement, malgré eux, la majorité baille à s'en décrocher la mâchoire... Tous sans exception, ferment leurs yeux en quête d'un repos que Nicolas ne leur offrira pas tant que son équipe n'aura pas récupéré Lola.


#666699
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Spoiler:
##   Lun 16 Jan 2023 - 19:37
Alice Borges

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Alice prend un temps, au fond d'elle-même qu'elle coupe comme elle peut des autres, laissant seulement à Nicolas sa visibilité, elle se protège du gouffre qu'à ouvert Ariana. Elle ne peut, elle ne doit pas y tomber. Cette partie d'elle protégée, à distance, elle peut se permettre ensuite de se tendre vers son ami, de l'entourer de ses bras si elle le pouvait, comme Nicolas lui tient la main. Si Nicolas est leur lien, les bras solides qui les tiennent, elle sera leur pieds, ancrés au sol, bien en appui, pour pouvoir rebondir. Tant qu'ils seront ensemble, ils ne couleront pas.

Elle remercie Nicolas de la protection qu'il lui confère, s'accroche à sa main autant qu'elle le tient. Elle sourit avec les dents, physiquement, en entendant Ariana leur répondre.

J'ai peur, moi aussi. Mais je sais qu'on va s'en sortir. Tous ensemble, avec les enfants. On peut compter sur toi Ariana, personne n'en doute. Merci de nous faire confiance et de te reposer sur nous quand tu as besoin.

C'était précieux, ce degré de confiance. La capacité de se laisser être aussi vulnérable avec les autres. Norah et Nathan et leur soutien entouraient cet écrin de force et d'empathie.

Et puis tout s'enchaîne. Ariana avance vers le fond du couloir, Alice se redresse lentement. Elle suit son rythme, ouvre la porte du sien, de son coeur, de sa respiration. Son calme, la puissance de la création qu'elle prépare. Un mur de granit, impénétrable, très épais. Et elle tourne ses doigts doucement, se concentre sur la sensation que cela fera une fois créé. Au signal, elle sent Ariana se préparer à se transformer. Son poing se serre simplement, et une petite muraille se dresse entre l'arme et le couloir en une seconde, Ariana enchaîné immédiatement, Alice oublie de respirer, elle voudrait déjà être dans ce couloir pour accompagner son amie, mais elle attend que Nathan désamorce le piège. Elle se connecte à Ariana plus fort encore, sent la lourdeur de l'équipement, la concentration au milieu des sentiments contraire. Son coeur palpite, son coeur bat calmement, ses yeux pleurent, ses yeux fixent la porte avec leur douceur habituelle, l'eau envahi la pièce sous forme de brume, depuis le rocher, les racines brisent le mur, naissent dans la salle, fines, nervurées, le réseau s'étend, caché par la brume et protégé par l'apathie complète des personnes présentes dans la salle, qu'il vient emprisonner lentement, à mesure que les racines deviennent épaises et immobiles.

Et puis Aria lui confirme qu'elle est prête. Alice expire. Elle s'en sait facilement capable. Elle sait aussi que ça va secouer. Parler, les premières fois, toucher aux pensées, même superficielles, ça touche encore plus. Parler pour la première fois à l'intérieur des gens, c'est rarement une solution apaisée.

Alors la Terre ferme les yeux, et s'efforce d'être le pont le plus serein qu'il puisse exister. Un pont sur lequel on aime à se retrouver, où la pierre y est douce, lumineuse et loin d'être aveuglante, où on y trouve des fleurs, des odeurs rassurantes. Ses pensées touchent celles de Lola. Et laisse passer celles, émues mais certaines, d'Ariana. Sous ses paupières, les yeux d'Alice ne sont que couleur argile. Les images d'Aylan parviennent à Lola, de sa demande, de leurs adieux. Lorsque l'équipe se présente à la jeune fille, Alice ajoute à son visage la confirmation que c'est elle : Alice, c'est elle, le pont. Pour que tout soit clair. Pour que rien ne lui soit caché.

Bonjour Lola. Je suis Alice. Nous allons entrer dans la salle. Si tu es d'accord, laisse-moi voir par tes yeux. Nous voulons seulement te récupérer toi et les autres enfants s'il y en a, puis sortir.

Les larmes d'Alice sont moins violentes que celle de son amie, mais elles coulent, silencieusement. La colère de Lola, la froideur de ses pensées la touche. Elle sent bien qu'il n'est pas agréable pour elle qu'elle soit là, dans sa tête, et Alice met tout ce qu'elle peut pour être le moins intrusive possible. Beaucoup de choses se bouscule sans déranger l'ordre des pensées de la jeune femme. Mais Alice s'excusera plus tard, le rythme des pensées a beau être infiniment plus rapide que les paroles, il faut agir et la sortir de là rapidement.


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##   Mer 18 Jan 2023 - 1:03
Aylan Raspberry

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Aylan Raspberry
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Nathan Lawrence__–Si Nathan avait été choisi pour cette mission, c’était parce qu’il avait une appréciation quelque peu hétérodoxe de la place des émotions dans une situation de tension et d’enjeux intenses comme celle-ci. Là où le conseil le plus généralement donné était, dans les forces spéciales, de rester calme, s’exercer à dominer tout ce que pouvait sécréter son cerveau et garder la tête aussi froide que possible, Nathan reconnaissait l’impossibilité fondamentale de cette approche, même pour un vétéran endurci. Il jugeait plus sage d’accepter la venue de l’émotion. Quand un camarade mourrait sous ses yeux, qu’un plan était compromis, que des scènes de massacre se déroulaient sans qu’on y puisse rien, il importait plus, selon lui, d’être en paix avec soi-même et ce qu’on ressentait, de l’accepter sans jugement, prendre un temps pour la traiter, puis continuer, la tête plus claire. Du moins, il préférait cela à vouloir imiter le fonctionnement qu’aurait une machine.
__–Lui-même, bien que l’exprimant peu, ressentait beaucoup de choses. Inquiétude, peur, appréhension, mais aussi et surtout, fierté. Pas pour lui, loin de là, mais pour la qualité de ses compagnons d’arme.
__–De l’admiration envers Ariana, aussi. Toujours. Sans doute justement parce qu’elle arrivait à faire cela. Bien des soldats expérimentés auraient paniqué ou presque pire, préférer foncer, dans cette situation.
__–Les murailles avaient été édifiées, la grenade désactivée de quelques coups de pince coupante sur les fils, les troupes adverses rendues atones, la progression s’était faite comme à l’exercice. Avec en plus des initiatives personnelles et une certaine créativité, comme la brume générée par Ariana. Rien que cela aurait été éligible à une médaille.
__–En attendant, cela méritait d’être vocalisé.
__–« Excellemment exécuté. La situation est stabilisée. La suite est à vous. »
__–Nathan s’était placé à l’angle, bien à couvert derrière son bouclier. Derrière lui, Ariana et Alice, occupées par leur communion avec l’objectif. Avant qu’elles n’entrassent en communication télépathique, Nathan conseilla à cette dernière d’enlever elle aussi son masque, ce qu’il fit également. La buée allait vite commencer à s’amonceler sur leurs verres.
__–Puis, pour ne pas les troubler avec trop d’informations – déjà que les éventuels coups de feu risquaient de les déranger considérablement –, Nathan indiqua par gestes à Nicolas et Norah de retourner dans la salle où ils étaient et de retenir la contre-attaque. Des cris et des bruits de pas se faisaient entendre. (C’est là que la structure du bunker allait se retourner contre les agents du Centre : les postes de tir sécurisés des défenseurs allaient être très utiles au attaquants.) Lui-même surveillerait la porte de la salle où était retenue Lola : le risque qu’un doté pût outrepasser la fatigue générée par Nicolas était faible, vu son niveau, mais existant.

Un plan de la situation parce que je peux :


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Dernière édition par Aylan Raspberry le Mar 28 Mar 2023 - 23:09, édité 2 fois
##   Dim 22 Jan 2023 - 17:09
Lola Ortega
Lola Ortega
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Ca y est, ils sont là. Sa porte de sortie.
Ils ont mis le temps.

Ce n’est pas comme si elle avait tout fait pour affaiblir le bunker dans lequel ils ont dû se retrancher dès le début de l’attaque ; créer une brèche. Elle aurait pu ne rien faire, rester avec Lizbet et Miguel, ou se retrouver à l’extérieur à user de sa force et de ses armes sur ceux qui venaient les libérer ; elle aurait été sûre d’en tuer au moins un ou deux. À la place, Liz lui a parlé de Terrae, de l’heure de l’attaque ; et dans son esprit a germé un plan.

Cela fait plusieurs mois qu’elle espère voir cette base tomber. Alors elle a attendu, d’abord patiente. Désespérée. Enragée.

Parfois, elle envisageait d’empoisonner certains soldats avec des baies toxiques ou somnifères. De dissimuler des pièges près de la machine bloquant leurs pouvoirs. Mais ce n’était jamais le bon moment, il fallait attendre. Miguel la secouait parfois : elle ne devait pas compromettre leur unité, sinon ils seraient séparés, eux aussi. Peut-être pire. Il craignait sûrement qu’elle ne subisse une sanction de plus.

Qu’est-ce qu’elle en avait à foutre, sérieux.

Alors elle a préparé des explosifs, les a placés dans l’armurerie du bunker ; elle s’est assurée que ses amis n’étaient pas dans le couloir avant de le quitter et de chercher à s’enfuir vers les escaliers. Un soldat l’a retenue. Lui a fait perdre du temps. Elle l’a finalement poussé vers un couloir adjacent, dont elle a lourdement fermé la porte avant de se faire emporter par le souffle des flammes — et il a su.

Putain, il a compris.

Elle devait rejoindre Miguel dehors. Liz devrait être avec lui, probablement. Sûrement. Certainement. Elle lui a dit qu’elle irait lui parler, alors c’est forcément ça.

Elle a loupé sa sortie, constate-t-elle en serrant les dents, alors qu’une fléchette anti-pouvoirs lui atterrit dans le bras. Un fusil est ensuite pointé vers son visage. On l’a escortée vers le bout du couloir, et elle est là, sous surveillance. Pas qu’elle ne pourrait pas tenter de s’enfuir, mais elle a toute confiance en Liz et en son propre instinct : patiente, ils vont venir. Ils ne partiront pas sans nous.
Ca, on verra ; déjà qu’ils la fassent sortir d’ici, ce serait bien.


Le temps paraît surtout très long lorsqu’on est entouré d’ennemis, et pas certain du sort que l’on va subir. Plusieurs dotés ont été rassemblés dans la même pièce qu’elle, tout au fond de ce couloir. Des tireurs sont embusqués tout le long, attendant certainement de pouvoir cueillir les Terraens avec des salves de balles ou d’anesthésiants. Une perte de temps, mais justement ; ils vont être évacués. Elle connaît la procédure comme sa poche : les téléporteurs qui ne sont pas assignés à la défense des données sensibles vont devoir faire des aller-retours avec la base la plus proche, où les attendent gentiment un F-117 Nighthawk qui s’envolera ensuite avec les dotés secoués dans sa cale*. Elle a un coup au coeur en pensant à Brad. Peut-être qu’elle aura des remords de le laisser en arrière de la sorte, mais ses priorités sont Miguel et Liz.

Les genoux au sol, mains à l’arrière de la tête, toujours visée par des armes, des dotés prêts à réagir mais à distance respectable, Lola écoute. Elle baisse la tête, regarde le sol, fait sa misérable ; une tactique que lui a apprise Liz, car une enfant qui pleure active l’empathie des adultes — du moins les moins violents d’entre eux. On lui a déjà mis un coup de crosse, et elle saigne un peu de la tête ; alors elle arrête de bouger, ne fait pas trop la maligne et se contente de les observer entre ses mèches sales. Ils vont l’emmener avec eux, mais ils hésitent encore — pour l’instant, ils n’ont pas le droit de lui mettre une balle dans la tête, mais si l’ordre est donné, ils n’hésiteront pas.

Peut-être qu’elle a un peu peur, malgré tout. Miguel sera furieux. Et Philippus… Philippus avait bien insisté pour qu’elle ne se fasse pas prendre. Quel misérable échec.

L’engourdissement dans son bras réduit peu à peu. Ce sont les fléchettes à courte durée, celles qu’elle a l’habitude de se faire planter lorsqu’elle va trop loin. Le temps suffisant pour que son pouvoir se tarisse et que son bracelet anti-magie lui soit remis de force. Heureusement, ils ne l’ont pas ici.

Elle souffle lentement, sourcils froncés. Rappelle-toi pourquoi tu fais ça. Bientôt, bientôt… Tu pourras retrouver Aylan. Partir d’ici. Ensuite, tout sera possible.



Puis d’un coup, Lola se tend. Les soldats dans la pièce s’agitent, la meurtrière a été bloquée ; en ouvrant la porte, ils ne le peuvent pas, un bloc de glace les empêche de passer. Et de la brume, lentement, qui pénètre la pièce. Ils sont faits, là, bloqués comme des rats.

Et son nom, son nom qui résonne dans sa tête. Elle s’immobilise, respire plus lentement, comme elle le peut. Une bouffée de colère monte, gronde, l’emporte.

Les voilà enfin, putain.

Elle écoute attentivement, si tant est qu’il y ait quelque chose d’important à retenir.  Ses collègues — non, ses ennemis — mettent un genou à terre, semblent écrasés par la gravité. Elle seule reste là, tremblante, à observer cette magie prendre forme.

Puis il y a l’image d’Aylan, et elle arrête de respirer. Pas longtemps, juste assez pour que son souffle s’écrase, se comprime, puis lui redonne de l’énergie et de la force. Ses yeux verts prennent la couleur d’une terre de sienne. Si c’est mouillé, c’est à cause de la brume et du froid, vous leurrez pas.

Il est vivant, il est vraiment avec eux et il la cherche. Elle n’imaginait pas que cette seule pensée lui provoquerait tant de soulagement. Elle n’en a rien à carrer de ces deux femmes qui lui parlent avec émotion ou calme, avec précaution et douceur ; elle veut juste retrouver Aylan. Elle ne leur fait pas confiance, à cette Terrae, à cette équipe ; mais Aylan leur a demandé d'aller les chercher. C’était lui, ce n’est pas une invention ; c’est sûr, elle reconnaît ses expressions, cette tristesse au fond de lui. Ou peut-être… Non, Liz lui aurait dit. Elle saurait. C’est lui.

La brume n’est pas très haute, mais elle est suffisante pour permettre à Lola d’étendre quelques lianes à ras du sol, autour d’elle. Le bout des plantes s'enveloppent un fusil d’assaut tombé au sol… le glisse vers elle, lentement. Retrouver le contact du métal contre sa jambe lui permet de respirer plus sereinement, mais à la place de se détendre, ses épaules se contractent plus encore. Elle repense aux visages de cette équipe qui vient la chercher et leur ouvre l’accès :

Ok.

Elle regarde autour d’elle, sans trop bouger la tête. Tout le monde est à terre, pris d’une violente fatigue. C’est cool.

Dylan est voyant, Audra contrôle le son, et Soraya contrôle le corps des autres. Elle est dangereuse et n’hésitera pas à tuer. Ces trois-là n’ont pas de pouvoirs mais des armes et fléchettes anti-pouvoirs, tant qu’ils sont au sol je peux encore leur mettre une balle dans la tête. Ils ont demandé des renforts, et l’équipe d’extraction est probablement en train de téléporter les dotés ailleurs.

Et face à un sursaut d’effroi qu’elle ressent dans leur lien, loin dans sa tête, elle plisse le nez. Sa tête fourmille d'idées, mais elle prend le parti de les écouter. Pendant qu'elles échangent, cependant, elle laisse s'étendre ses lianes vers les trois soldats non dotés. Leur extrémité se transforme en dards pointus et suintant de poison, lentement, comme on fabrique un panier ; ils attendent d'agir.

Sinon je peux juste les assommer, hein.

Putain de chochottes. S’il n’y avait pas la Marionnettiste, autant vous dire qu’elle serait déjà debout et aurait défoncé la tronche de ses tortionnaires à coups de bottes. Bon ils risqueraient surtout d'avoir la cervelle étalée au sol si elle y mettait trop de force, mais tranquille.

... Par contre qu'ils se grouillent de prendre une décision, elle a une frangine à aller chercher en fait.




---
* https://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_Martin_F-117_Nighthawk


Tirage de dés :
1- voyant, enfant, M - Dylan
2- sonore, ado, F - Audra (slave, ça se dit Ahodra)
3- marionnettiste, adulte, F - Soraya (arabe)


Résumé :
- c'est Lola qui a posé la bombe dans l'armurerie (on s'en doutait)
- elle est dans un coin de la salle, décrit les personnes présentes à Alice et Aria par télépathie (3 soldats - 3 dotés)
- elle les juge et leur propose de buter assommer les soldats
- elle prépare des dards empoisonnés pour les non-dotés [est-ce létal ou pas ? aucune idée lol, ça doit être paralysant surtout-]
Je sais pas quoi dire d'autre honnêtement, c'est long-


Te fixe en #127c2c.
##   Lun 30 Jan 2023 - 0:54
Ariana Vicente

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Ses camarades font tout bien comme il faut. Nicolas assomme presque les soldats avec ses pouvoirs de sensitif — elle espère anxieusement que cela tiendra, que cela ira, que cela ne va pas desservir Lola… Nathan ne tarde pas à se débarrasser de la grenade, soigneux, méthodique, solide.

Chacun la rassure comme il le peut. Alors elle se raccroche à eux, et plonge.

Alice, elle, est le pont qui les relie ; Ariana se raccroche égoïstement à elle, comme elle le peut, pour ne pas s’effondrer. Ça fait mal, ça tourbillonne en elle, mais elle se raccroche à la conviction qu’elle fait aussi ça pour Aylan. Elle se raccroche aussi à sa brume, qu’elle continue à faire pénétrer dans la pièce par chaque interstice… Et elle pleure, oh qu’elle pleure sans s’arrêter.

Et puis elle entend sa voix. Même si ce n’est qu’une pensée, elle est ferme, profonde, solide — acérée. Les larmes dévalent encore ses joues, encore et encore, elle cherche l’air pour respirer. Sa main rencontre la glace, qui la brûle, mais la garde au moins présente dans l’instant — cet instant horrible où elle découvre l’enfant qu’elle a laissée derrière, qu’elle a abandonnée… Une enfant qui leur parle de meurtres, qui semble si calme dans le tumulte de ce bunker. Elle lui fait peur.

Finalement, il ne tient plus, ce beau petit vase craquelé.

Aria ferme les yeux très fort pour se contenir. Presque pliée en deux, appuyée contre cette barrière qui la sépare de l’enfant, elle essaie. de. respirer. Lentement, elle titube derrière Nathan, qui arrive avec son bouclier, la respiration sifflante. Elle cherche son regard, cherche le regard d’Alice — elle cherche le regard de Nico, mais ne le trouve pas, et elle pleure plus fort, et s’appuie contre un mur, et essaie de ne pas se rouler en boule… Elle aimerait prendre la main d’Alice mais n’ose pas, parce qu’elle est concentrée, elle aussi ne va pas bien, elle ne veut pas lui imposer ça — elle lui impose déjà ses pensées, la violence de ce moment, elle ne veut pas-

Les paumes contre ses yeux pour contenir le flot qui ne s’interrompt pas, elle se contente d’attendre les ordres, d’essayer de se calmer. Respirer, respirer on a dit. Serrer les poings, penser à Aylan — elle veut pleurer plus fort encore — et à ses amis qui sont là. C’est ok de paniquer, c’est ok d’avoir mal Aria — il faut qu’on avance — mais ça fait trop mal — et………….

Les voilà enfin, putain.

Aria se rend soudain compte, en se remémorant sa voix, qu’elle les attendait.

Et à défaut de pouvoir agir, à défaut de pouvoir parler, à défaut d’avoir l’impression de servir à quelque chose, elle s’accroche davantage à sa brume, qu’elle étend encore. Puis juste un peu à la veste de Nathan devant elle, pour lui signaler que c’est bon, c’est ok. On y va quand tu veux, je ferai ce que je peux, mais je suivrai ; même si elle fait pas trop commando, actuellement, elle est prête à se retransformer, à jeter de la glace, à défendre ce qu'elle pourra sauver.

Nan, vraiment, c'est pas une commando. C’est juste une femme qui a mal.


S'émerveille en #E7654D
##   Mer 1 Fév 2023 - 15:34
Nicolas L.L. Williams

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Alice leur envoie les informations que leur offre Lola. Il ne comprend pas tout de suite le choc que ça créé en Aria, jusqu'au moment où ça devient une belle petite crise d'angoisse. Il lui rappelle la présence de l'équipe, mais c'est plus léger qu'un peu plus tôt... C'est qu'il veille encore sur leurs arrières et fatigue ceux aux devants en même temps, il peut pas être partout. Il est ravi de la voir s'accrocher à LieuteNathan. Elle a peur mais ne veut pas rester inactive, elle signale à sa manière qu'elle est toujours là malgré tout. Nicolas inspire profondément, repoussant toutes ses pensées négatives pour le moment.

Si elle peut les paralyser, ce serait parfait. On pourra entrer et s'occuper du reste du coup.

Récupérer les gosses, ce serait plus difficile que prévu s'ils se font touchés par ces satanées fléchettes... surtout que dans la bande, il y en a qui sont prêt à les buter. Nice. Nico fait un signe de tête à Norah pour qu'elle rejoigne le groupe. Lui, marche à reculons.

Je vais me concentrer sur Soraya pour qu'elle s'endorme pour de bon avant que vous n'entriez. Les autres seront encore un peu sonnés. Alice et Norah, vous pourrez en profiter pour bloquer Dylan et Audra. On doit se synchroniser avec Lola...

Si tout se passe bien, ils pourront entrer, récupérer les petits et bouger de là avant d'être pris à revers par des renforts... Il attend une quelconque objection avant de plonger sur l'aura qu'il identifie comme Soraya. Elle faiblit, petit à petit, déterminée comme une Feu peut l'être mais finit par s'écrouler. ...et l'attaque commence.


#666699
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Spoiler:
##   Mer 22 Fév 2023 - 1:23
Alice Borges

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Alice est un pont. D'un côté, elle vit le désespoir d'une mère, l'ébranlage de sa meilleure amie, tout ce qu'elle se reproche, tout ce qui la secoue, tout ce qu'elle essaie de ramasser pour continuer à servir cette mission, ses objectifs. Elle voit sa force, son obstination à avancer et réussir, son immense capacité à ressentir et à le gérer.
De l'autre, sa fille, une enfant froide et calculatrice, dont les pensées fusent bien trop vite pour qu'on puisse dire qu'elle fait son travail, elle est au bord de l'implosion, elle veut aller vite, elle est pressée, elle a besoin d'eux, les déteste autant qu'elle veut se servir d'eux, elle a aussi un objectif clair.

Au fond d'Alice, loin de la connexion aux autres, un dilemme se pose. Elle ne peut pas faire confiance à Lola. Elle ne doute pas de sa volonté à aller dans leur sens pour en tirer partie. Mais elle est aussi instable qu'Aria à cet instant. Et elle n'est pas son amie. Loin de là. Sa froideur et ses capacités sont aussi immense que la possibilité qu'elle explose au moindre bousculement. Elle doit la ramener. Et elle doit protéger Aria, et ses amis à elle. Alice, au fond d'elle-même, prend alors une décision qu'elle n'aurait aimé ne jamais prendre. Si Lola représente le moindre danger pour eux, elle ne devra pas hésiter. Et lui vriller gentiment les neurones.

En haut, avec les autres, elle essaie de limiter sa connexion avec Lola pour la mettre la plus à l'aise possible. Les infos sont échangées, Alice ne réagit pas à la violence des propos de Lola. Elle en a l'habitude, et n'en tient pas particulièrement rigueur à la jeune femme en réalité. Elle se concentre surtout à soutenir Aria comme elle peut, restant en arrière, au milieu des deux positions défendues. Elle relâche le pont entre Aria et Lola pour rester en arrière dans la tête de Lola, de loin mais plus que vigilente. Elle se concentre sur la pièce et l'attaque. L'énergie de Soraya faiblit. Elle rouvre les yeux pour regarder son masque au sol, qu'elle ramasse et se redresse. Elle respire une bonne foi.

Elle s'attaque à Audra, passe dans sa tête sans douceur, brouille ses pensées comme avant de dormir, lui chuchote qu'elle a très envie de rêver, appuie la sensation de sommeil qu'envoie Nicolas, et la fait sombrer à son tour. Elle passe par Soraya et confirme qu'elel dort. Les racines puissantes et adhésives s'enroulent de nouveau autour des bras des soldats pour les empêher de pouvoir tirer facilement. Alice reste en support sans entrer dans la pièce, sans en sortir non plus, elle reste en renfort pour les deux côtés si nécessaire.

Dans le même temps, sans en perdre, elle se raccroche à l'image qui prend toute la place dans l'esprit de Lola.

Liz, 11 ans, Voyante. Elle se focalise sur l'énergie qu'elle dégage dans les souvenirs de Lola. Et puis elle sonde, reste connectée au groupe grâce à la Greffe de Nicolas, se repose sur ça pour surveiller Lola et être réactive si besoin. Elle cherche la jeune femme dans le bunker.


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Moonshine:
##   Jeu 23 Fév 2023 - 1:13
Miguel Villa

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Il y a une théorie qui dit qu’une chose implicitement interdite sera forcément faite par un enfant, comme si la désobéissance était un trait partagé, inné, et qui disparait comme par magie une fois l’âge adulte atteint. Cette théorie fait bien rire Miguel, évidement.

Miguel n’avait pas eu les détails de l’opération, mais quand une Voyante te donne une tâche, un horaire et un rendez-vous, tu ne les manques sous aucun prétexte. Organiser une tentative de fuite était compliquée, ils étaient surveillés depuis le départ de Aylan et Leona. Surtout lui. Que Liz ne lui donne qu’un minimum d’informations était très bien vu de sa part, ainsi on ne pouvait rien lui soutirer. Il était fier de sa pequeña. Le Centre la considérait précieuse à cause de ses pouvoirs mais ils la sous-estimaient grandement. Tant mieux pour eux, ça allait leur faciliter les choses…

Planqué au fond du parc des véhicules, entre deux RG-31 massif et couvert par la tente protégeant les réserves d’essence, Miguel attendait son moment, n’ayant que son couteau papillon pour l’occuper en silence. Il restait attentif aux mouvements autour de lui, certains soldats faisaient des rondes qu’il avait soigneusement évitées, mais il était agité. Peu importe ce qu’avait prévu Liz, il fallait que ça fonctionne. Il le sentait dans ses tripes ; ça passe ou ça casse. Miguel était déjà assez en colère contre lui-même, de ne pas pouvoir faire plus, sortir ses pequeños par la force de sa volonté et de ses bras, de s’être fait manipuler toutes ces années. Oui, ça devait fonctionner.

Il regarda sa montre, fixant la trotteuse jusqu’à ce qu’elle indique le moment voulu… et il ouvrit le robinet de la cuve la plus proche. L’odeur de l’essence envahit bientôt les lieux. Il sortit un petit boitier de métal dans lequel il piocha un cigarillo. Il le pinça entre ses lèvres sans l’allumer puis se leva, patient. La terre se mit à trembler et Miguel ne perdit pas de temps. Il savait, que c'était son signal. Il envoya une boule de feu directement dans l’essence… et il courut. L’explosion ne l’atteint pas mais l’enveloppe, il sépare le brasier pour se créer un chemin. Il ressortit de là pour se jeter au sol, dos collé à des sacs de sable. Et là seulement il alluma son cigarillo, tout en observant le chaos à l’abris des regards, dans l'ombre des flammes.

Il ne lui fallut pas longtemps avant de remarquer que d’autres personnes, maîtrisant parfaitement leurs pouvoirs, s’étaient mêlées à la fête. Terrae. Bien joué Liz… L’explosion qu’avait créé Miguel leur fait une diversion ; surtout pour sa propre équipe, tout autant les soldats du Centre que ceux de Terrae avaient ce souci en plus à gérer. Si Brad n’était pas la moitié d’un idiot, il allait rejoindre les filles et les téléporter à l’extérieur, là où il les attendait… Et ils pourraient largement survivre par eux-mêmes. Enfin, il supposait que c’était ça le projet. Il ne faisait pas plus confiance en Terrae qu’au Centre. Il ne faisait confiance en personne pour prendre soin de ses pequeñosPequeños qui n’étaient toujours pas là alors que des Terraens pénétraient le bunker, d'autres gardaient l'extérieur et qu'il venait de finir son cigarillo...

Il y avait un problème. C’était sa certitude à ce moment. Si tout était calculé selon les prédictions de Liz, ça n’empêchait pas qu’une seule variable face tout capoter au dernier moment, ça arrivait parfois... ou alors c'était à lui de bouger et d'aller les récupérer. Et il faisait confiance en ses pequeños bien sûr… mais il était naturellement inquiet. Et s’ils étaient bloqués à l’intérieur ? S’ils avaient été interceptés ? Et s'ils comptaient sur lui à ce moment pour les sortir de là ? ...Le désavantage quand on ne peut pas communiquer un plan dans son intégralité... Il fallait faire un peu de place à l'improvisation. Ça ne lui faisait pas peur. Il écrasa son cigarillo terminé au sol dans un mouvement las, il se releva et prit la direction du bunker. Il profite d'un moment où un hélicoptère explose, disparaissant dans le chaos absolu, se fondant dans les mouvements d'ombres et de lumières des explosions de missiles avant de bifurquer.

L'intérieur n'était pas plus calme, il percevait de l'agitation dans les profondeurs, des coups de feu dès qu'il arriva au premier embranchement surtout. Il s’arrêta à un cadavre pour lui prendre sa kalashnikov. Il avait un Desert Eagle à la hanche mais il valait mieux être prévoyant... Et puis de toute façon c'est pas comme si le proprio pouvait s'en servir maintenant. Miguel vérifia que son fusil était chargé et observa attentivement son environnement. Il y eut le bruit d’une attaque, dans un couloir, et toutes les traces de pas dessinées dans la suie menaient à cette direction. Il trouva ça étrange tout de suite et ignora ce chemin directement, suivis de ceux effondrés. Il se posa à l’entrée d’un en particulier et observa les murs. Là, il trouva enfin ce qu’il cherchait. Une trace de main, à hauteur d’homme… Les doigts non pas dirigés vers la sortie, mais au plus profond du bunker. Il y a des terraens par-là, il est certain. Prudemment, il s’approche jusqu’à la meurtrière au fond du couloir et jette un coup d’œil discret à la salle de l’autre côté. Des cadavres gisent à terre, le sol est trempé mais ça sent le brûlé. Miguel plisse les paupières et note mentalement ; un Eau, un Tonnerre minimum. Minimum parce qu’il observe aussi le couloir suivant où les traces de pas réapparaissent dans la suie, et il n’y a pas que deux personnes… Aux différentes tailles des pas, peut-être quatre ou cinq.

Miguel serre un peu ses mains sur son fusil avant de prendre une inspiration et de continuer son avancée… Ses observations sont automatiques, ses pensées mécaniques, mais ses craintes vont grandissantes à mesure qu’il avance pour finalement s'immobiliser à peine entré dans la seconde salle. Une fatigue le prend, soudaine, surnaturelle. Miguel note que s'il y a un Tonnerre, il y a un Sensitif. Sûrement le gars juste en face de lui, qui garde le couloir et les gens derrière lui. Ils se fixent... ils auraient pu s'entretuer dès le moment où il a passé la porte. Mais Miguel avait besoin d'informations pour sauver son équipe. Lola, Liz, Brad... Il renifla fort avant d'expirer lentement pour supprimer le bâillement qui lui venait, força tout son corps à se tendre avec son marionnettisme ...et se rendit, lentement. L'arme pointée vers le plafond, la tête baissée, le regard fixe sur l'homme face à lui. :

-Je suppose que votre bande de rigolos est équipée d'oreillettes traductrices donc je vais être direct. Je me branle de pourquoi vous êtes là, je suis à la recherche de mon équipe. Dites-moi ce que vous savez et je vous laisse tranquille...

Il ponctue sa menace d'un pas. Oui, sa menace. Parce que Miguel a les mains levées en signe de paix, mais il n'est pas désarmé. Au moindre mouvement suspect, il tire.



Résumé pas court tout en fait wtf ?! :

-C'est Miguel qu'a foutu le feu au parking. Welcome to Tijuana !
-Il profite du bordel que font Athéna, Ashton, Elfie et Pandora dehors pour rentrer discrètement dans le bunker (elles font du beau boulot hein, alors on dira juste qu'un gamin  qui fait le tour sans agresser personne c'est plus discret qu'un soldat qui débarque droit sur l'ennemi).
-Il se fait pas avoir par les diversions que font l'équipe d'Aoi, Nikkou, Erik, Elwynn et Jérémy, ce dernier qui avait d'ailleurs recouvert les traces de l'équipe Alpha en refaisant un peu de suie par terre. Il repère la trace de main que Nicolas a fait contre le mur en voulant éteindre les lumières du couloir qu'ils ont emprunté -oui j'ai relu pour voir si techniquement elle y était toujours.
-Il détecte le nombre de gens présents dans l'équipe Alpha, à peu près, sait déjà qu'il y a une Eau et un Tonnerre grâce aux cadavres qu'ils ont laissé derrière eux. Youpi.
-Il utilise ce que j'appelle le cercle vertueux de l'auto-discipline ; il s'aide de ses pouvoirs pour maîtriser ses propres muscles et ses propres nerfs pour ne pas tomber de sommeil (je sais que Nico est Master, mais j'ai précisé qu'il concentrait surtout ses pouvoirs sur Soraya)(ça l'atteint quand même hein, il baille mais il lutte...).
-Il comprend que Terrae n'est pas là pour tout détruire sur son passage, ça ressemble beaucoup trop à une infiltration, so il... vient en semi-paix. Il veut juste retrouver son équipe, il n'y a que ça dans son esprit là.
-Avec la DOSE d'informations que j'ai dû retenir pour écrire juste CE post, ce gamin qui me faisait déjà peur, me fait maintenant très peur. Wallah je need un café.


#662b16

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##   Jeu 23 Fév 2023 - 21:07
Aylan Raspberry

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Aylan Raspberry
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Nathan Lawrence__–La communication avait été installée et, visiblement, ne s’était pas passée tout à fait comme prévu. Il n’y avait pas besoin pour comprendre cela de connaître toute l’histoire des Terraens, ou d’avoir eu accès à la discussion et aux pensées de cette Lola. Le visage détruit par les larmes d’une Ariana qui se collait à elle, s’agrippait à son vêtement comme un enfant à son père, avait provoqué un serrement en son cœur. Et même si Ariana n’avait pas autant exprimé ses émotions, il y avait le visage d’Alice, assez éloquent sur la gravité de la situation. Un visage que Nathan, dès qu’il avait fait sa connaissance, avait tout de suite estimé possible, mais avait justement souhaité qu’il n’apparusse jamais. Là, en cet instant, elle était certes déterminée, par son abnégation envers son amie et sa résolution sans limite, mais surtout, elle était terrifiante.
__–À croire que c’était un trait commun aux Terres.
__–Nathan posa son bouclier. (Pour l’assaut de la salle, il allait le gêner plus qu’autre chose de toutes façons.) Mis son pistolet-mitrailleur en bandoulière. (Il n’y avait personne à tuer, dans cette pièce.) Se tourna vers Ariana, glissa un « Puis-je ? » et une fois une réponse affirmative reçue, prit Ariana dans ses bras. (Là, par contre, il n’y avait aucune raison tactique particulière.) Ce ne fut pas pas une grande étreinte, ils n’avaient certainement pas cette familiarité, mais un contact, un peu de chaleur humaine. Ce ne fut pas un câlin… Enfin, si, ce fut tout à fait cela. L’espèce d’affection corporelle qu’on les militaires entre eux, un peu bourrue, un peu rude, mais très franche, marque de camaraderie et de confiance.

__–L’assaut allait commencer. Nicolas était prêt, Alice avait préparé le terrain dans l’esprit de leurs cibles, Lola n’attendait qu’un signe, à Ariana il restait au moins l’énergie du désespoir, leurs arrières étaient couvertes par Norah… Mais trop d’éléments n’allaient pas.
__–Déjà, Nathan était tout à fait opposé à ce que Lola intervinsse. Elle en avait déjà assez fait et rien n’indiquait qu’elle allait renâcler à utiliser la force létale ; une force de titanide sans aucun contrôle, alimenté par une profonde colère, dans un environnement clos, non vraiment, il y avait beaucoup trop de paramètres qui posaient un risque inacceptable pour que Nathan acceptât de recourir à cette éventualité.
__–Et puis, voir sa fille couverte de sang, le sien ou celui d’autres personnes, n’allait pas prodigieusement aider en rétablir un équilibre mental en Ariana. Ce n’était même pas la protéger elle, l’épargner ou quoi que ce soit de ce genre à ce stade ; c’était une mesure de base qu’il appliquait auprès de ses propres subordonnés du SAS. (Il est vrai que bien peu d’entre eux avaient dû secourir leurs propres enfants, mais rester trop longtemps en présence de corps pulvérisés ou autres joyeusetés graphiques était déjà une expérience traumatisante qui pouvait laisser des séquelles même dans les esprits les plus endurcis.) Quel piètre soldat il aurait été, s’il ne prenait pas autant soin de la santé psychique que de la santé physique de ses coéquipiers.
__–La décision d’Alice au regard de cette enfant était… peut-être un brin extrême, mais s’il l’avait connue, Nathan aurait eu beaucoup de mal à la trouver injustifiée, ce qui aurait été un sentiment étrange à avoir alors qu’on avait sa mère collée contre soi.

__–Et puis, Norah signala un contact à l’arrière. Par le biais de la greffe de Nico, Nathan put saisir de quoi il en retournait. Un jeune homme latino, armé, qui semblait se rendre. Son profil correspondait au portrait-robot de Miguel Villa, fourni par Aylan.
__–Alors ça, ça changeait tout.
__–Norah, Borges, je vous laisse vous en occuper. Ni Lola ni Miguel ne nous voient comme des alliés, mais ils se rangeront dans le camp l’un de l’autre. Dites-lui que Lola est parmi nous et que nous allons tous ensemble chercher Lizbet. Nous allons tenir le même discours à Lola. Williams, derrière moi. On entre, on sécurise, on extrait tout le monde, les dotés hostiles menottés et maintenus sous torpeur. Vicente, vous pouvez faire fondre la glace. Vous nous accompagnez si vous voulez. Votre présence sera tout aussi indispensable auprès de Borges pour assurer notre retraite. Je vous confie mon bouclier.
__–Il dut la lâcher.
__–Dès que la voie fut libre, Nathan entra dans la salle d’un grand coup de pied qui finit de faire céder ce qui restait du givre sur la porte. Il avait laissé son pistolet dans son étui, au profit de menottes plastique pour Soraya, Audra et Dylan… et d’une matraque télescopique, au cas où.
__–« Lola Ortega ? Lieutenant Lawrence. Miguel Villa est avec nous, il vous attend. On vous récupère et on va chercher Lizbet Skov. Votre état de santé ? Si vous voulez aider, tenez. Placez-les comme ceci, leurs mains vers l’extérieur et serrez. »
__–Il lui lança une paire de menottes à destination de ses petits camarades. L’idée était de ne pas lui laisser le temps d’analyser la situation en réactivant ses réflexes de soldat, habituée à réagir vite à une situation d’urgence, à se concentrer sur les gestes à effectuer plutôt que sur penser et à obéir aux ordres.

Les menottes  :

Résumé :


Couleur : #990066FicheRelations


Dernière édition par Aylan Raspberry le Mar 28 Mar 2023 - 23:09, édité 3 fois
##   Jeu 23 Fév 2023 - 23:50
Lola Ortega
Lola Ortega
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https://www.youtube.com/watch?v=jRbKrAWmjaA :neutral_face:


On ne tue pas. Ok. L’ordre est clair, même s’il n’est pas distinctement formulé. C’est comme une pensée qu’on lui impose, sans que ce soit sa propre voix. Un goût métallique se glisse sur sa langue, qu’elle se retient de claquer pour ne pas attirer l’attention des autres. Voilà qui est agaçant. Très bien. Elle fera ce qu’on lui dira, tant qu’elle a quelque chose à en retirer. S’ils représentent un danger pour elle ou pour Liz, elle n’hésitera pas à se battre. Même s’ils sont plus forts qu’elle. Même si elle risque d’y laisser sa peau. Elle est terrifiée, mais sa terreur se mêle à sa hargne et sa colère. Cocktail explosif.

Enfin. Calmons-nous, tous. Elle sait se tenir, même au bord de l’éruption. L’agitation est au bout de ses doigts, un tremblement de terre qu’elle contient et qui gronde. Ca gronde.

Ca gronde.

Tout le monde est saucissonné dans la pièce, sauf elle. Elle se détend imperceptiblement, le dos pourtant toujours droit. Droite, sévère, figée, elle attrape son arme et la serre contre sa cuisse. Elle rassemble son énergie et les épines se fichent dans les cuisses de ses adversaires, profond, à travers le vêtement — avant d’être retirées aussi sec. Bientôt, les soldats seront secoués de tremblements, puis tétanisés.

Vous voyez, ils sont pas morts.

Il ne faut pas croire que ça l’enchante. Quoi, vous pensez qu’elle y prend du plaisir ? Qu’elle prend du plaisir à frapper jusqu’à ce que ses os se disloquent, qu’elle prend plaisir à se faire tabasser, qu’elle prend plaisir à buter des gens qu’elle connaît pas pour des gens dont elle se cogne ? Un peu de respect. Elle veut sortir d’ici.

Elle veut survivre.

Elle fera tout ce qu’il faut pour, n’en déplaise à la bande de petits sauveteurs de merde. Tant qu’ils la touchent pas, c’est bon. Mais sinon… Sinon c’est juste un animal sauvage qui va vous sauter à la gueule. S’ils la savent capable de tuer, tant mieux. Ils la feront moins chier.

Pendant qu’ils s’organisent et mettent encore dix plombes à rentrer, elle se redresse. Elle observe les trois dotés à côté d’elle, une moue tordant son visage et retroussant son nez. Ouais, elle hésite. Elle hésite maintenant, putain, juste allez vous faire foutre. Inspiration, elle se recule en lâchant une vague litanie d’insultes en espagnol et arabe… Le mur fond. Elle se tend, attrape son arme, sans mettre les conn— gens qui rentrent en joue. Son regard accroche celui en tête de file, elle n’a aucun problème à le soutenir, fixe, sombre. Elle ne fronce même pas les sourcils ; elle attend, et elle observe, calquant sa respiration sur la sienne.

Les deux premiers sont habitués du terrain, mais pas du tout de la même manière. Pas la même manière de se tenir, de tenir leurs armes. Derrière, qui arrive pas tout de suite, y en a une qui chiale, elle la voit à peine. Elle dit un truc qu’elle entend pas, mais balek. Elle est trop concentrée sur les vrais dangers dans cette pièce. Elle acquiesce à son nom, à deux doigts d’être au garde à vous, mais faut pas déconner non plus. Miguel. Miguel est pas loin. Miguel est venu la chercher. Elle respire plus fort, à la fois rassurée, émue, en colère, heureuse, terrifiée. Le tremblement est contenu, elle attrape les menottes qu’on lui lance par réflexe, puis plisse les yeux. Elle déglutit ; sa voix est un peu rauque de ne pas avoir été utilisée. Lisbet. Lisbet. Il faut aller la chercher. Cette fois, elle acquiesce, vivement. Vraiment vivement. Liz.

—RÀS.

C’est faux, elle a une commotion légère suite au coup de crosse. Elle s’est pris quelques coups, rien de grave. Pas de blessures ouvertes. Elle a inhalé de la fumée, mais pas en suffisante quantité pour que ce soit dangereux. Bref. RÀS. La télépathe aura qu’à transmettre à l’équipe si ça les intéresse tant, hein. Juste. Laissez la chercher Liz. Elle est en état. Elle ira dans tous les cas.

Lola ne se fait pas prier et, sans leur tourner le dos, met les menottes à ses camardes. Elle serre bien fort pour Soraya, doucement pour Dylan. Elle les observe du coin de l’œil, minutieuse dans ses gestes, un peu lente. Elle checke plusieurs fois — doucement, doucement ; tu vas leur faire mal. Peu importe ; elle les déteste.

—Où est Miguel ?

Rejoindre Miguel.
Quand elle relève les yeux de son ouvrage, prête à soulever Dylan sur son épaule comme on soulèverait un sac de course, Lola finit par la voir. L’autre, là, derrière, celle qui chiale en silence depuis des plombes. Y a un moment de flottement, de malaise, un truc violent qui se tord dans son estomac quand elle s’approche limite timidement. Ok. Elle lui tend un truc. Sa main. Y a un truc dans sa main. Lola fait l’aller-retour entre sa main et ses yeux. Ses yeux.

Ca se tord encore.
Hm.

Elle serre les dents. L’entend parler en espagnol. C'est l'accent du sud, de chez elle.
Inspiration. Tremblement. Souffle.
C’est comme regarder…


Te fixe en #127c2c.
##   Dim 26 Fév 2023 - 19:17
Ariana Vicente

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Ariana Vicente
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Humeur : YOLO !!!!!

HRP : Je vous présente. La musique que ma playlist aléatoire a honteusement décidé de me servir pendant que je me déshydratais sur ce post, donc souffrez un peu avec moi svp https://youtu.be/pICAha0nsb0


… dans un miroir.

Ca déborde, ça déborde sans s’arrêter. C’est vicieux, les émotions ; parfois ça t’emporte trop vite, trop loin, trop profondément. Elle ne sait pas trop si elle peut remonter, et pourtant il le faut ; il le faut absolument. Ca tournoie, ça tournoie trop fort ; le tourbillon la plaque contre le fond. Sa vision est rétrécie, floue, elle respire trop vite dans son oreillette, elle entend l’écho de son propre souffle saccadé dans son matériel de communication.

Pourquoi elle est là ?
Pourquoi elle venue ?
Pourquoi on lui fait confiance ?
Elle ne sert plus à rien, pourquoi elle est là ?
Elle va tout faire capoter.
Je veux pas la voir, je veux pas la voir.


Pourtant, elle ne peut pas faire disparaître ce qui ne l’arrange pas. Elle doit avancer… Alice derrière, présence mentale rassurante ; Nathan devant, à qui elle s’accroche… Il pose le bouclier, se tourne. Elle ne comprend pas, mais acquiesce par réflexe. Il la prend dans ses bras.

Le contact l’apaise — ou plutôt, ça l’ancre dans le réel, à nouveau. Ils ne sont pas si éloignés en terme d’âge, peut-être d’une dizaine d’années tout au plus ; mais c’est comme une présence paternelle, un peu bourrue mais délicate, forte. La tempête s’apaise un peu, après qu’elle ait lâché quelques larmes de plus, des sanglots réprimés dans la gorge. Ca fait mal. Ca fait mal. Il faut se concentrer sur la mission, mais ça fait trop mal. Elle se raccroche un peu à ses bras, juste un instant, le temps de reprendre contenance.

—Désolée… Désolée, je vais me reprendre,
tente-t-elle de balbutier. Merci…

Je vais me reprendre. Je vais me reprendre. Elle se répète cette phrase en boucle, jusqu’à ce que les mots se vident de sens. Elle serre ses mains l’une contre l’autre, ferme les yeux, inspire. Expire. Les exercices de respiration, on a dit. Pense à Aylan. Pense à Aylan. Plus elle y pense, plus elle a envie de pleurer. Pathétique Aria. On respire…

Non, nan, pense à Lola. T’as envie qu’elle te voie comme ça ? T’as envie qu’elle te voie comme une grosse merde ? Elle va le faire, c’est une évidence, mais essaie au moins de faire semblant de pas chialer. C’est amer. Nan…

Nan. T’es pas une héroïne, t’es pas un soldat. On s’en fout si tu chiales, si tu paniques, si tu t’effondre. Faire semblant, on s’en fout. Fais juste. Fais juste, et avance. Avance. Avance juste.

On respire… On souffle.

Derrière, Miguel arrive. Ils pensent tous que c’est lui, cependant. Aria entend sa voix via la Greffe de Nicolas, peut détailler son visage. Un enfant-adulte, menaçant, concentré. Durant un temps, son attention est happée — ça lui laisse quelques secondes salvatrices, le temps que les larmes arrêtent de goutter le long de ses cils, que sa respiration s’apaise, malgré la lourdeur qu’elle porte encore. Elle a mal au crâne. Inspire. Acquiesce.

Ok.

Le mur de glace s’efface et tombe en flaque, pendant que ses collègues avancent vers la salle. Nicolas passe à côté ; elle accroche son regard, essaie d’y reprendre un peu de force, effleure son bras quand il passe. Alice et Norah gèrent Miguel, derrière. Ariana, elle, est paralysée dans l’angle de la porte, incapable de se décider à la franchir ou partir en arrière pour les aider. Elle fixe le bouclier. Le dos de ses partenaires, qui s’adressent à Lola.

Lola.

Quelque chose de chaud remonte de son ventre. Et pour la première fois, elle s’autorise à accrocher ce sentiment et cette pensée qui la traversent : le manque, et l’envie de la rencontrer.

J’ai attendu ça depuis toujours sans me l’autoriser. Et aujourd’hui c’est réel.

Elle entend Norah leur suggérer de téléporter les trois adolescents endormis et revenir, si c’est possible. Après avoir longuement respiré, comme si elle n’arrivait à rien faire d’autre, Ariana finit par poser sa main contre son oreillette. Sa voix sort étrangement éraillée, la gorge encore serrée. Elle respire.

—Ariana au QG… Vous pouvez donner une oreillette à Aylan, nous mettre en lien et isoler le canal ?

Et si elle m’aime pas ? Et si elle me déteste ? se souvient-elle avoir demandé à sa psy, en larmes avant le départ. Comment je dois la rencontrer ? Lui parler ? Lui dire que je suis sa mère biologique ? Je dois lui dire bonjour ? Je dois faire quoi ?

Ce n’était pas sa psy qu’elle avait eue en face, lorsqu’elle lui a pris les mains et répondu dans un souffle. Fais ce que tu fais de mieux : être toi-même.

Alors elle ne réfléchit pas, et passe la porte. Si elle abandonne maintenant, qu’est-ce qu’il restera d’elle ensuite ?



C’est comme regarder dans un miroir.

Un miroir, mais déformant ; d’un côté le visage humide d’une adulte, aux longs cils trempés, où peuvent se lire tous ses rêves, toutes ses craintes, tous ses espoirs — de l’autre celui d’une enfant au visage poisseux à cause de la crasse, aux lèvres résolument closes, contenant la moindre émotion qui tenterait de passer. Et il y a ses yeux, qui quand ils se lèvent vers elle, la fixent sans ciller. La moue qui tord son nez un peu pointu alors qu’elles se dévisagent. L’obscurité de son regard. Ses cernes. Ses joues malingres. Ses tics — elle reconnaît ceux que lui décrivait Aylan, ses vérifications. La présence qu’elle a, même par terre, et pourtant elle lui semble immense et minuscule à la fois. Le sang sur le côté de sa tête, qui se confond avec ses cheveux roux. Lola se tient droite, elle a l’air forte ; elle ne vacille pas, elle.

Elle ne s’en rend pas compte tout de suite, mais Ariana se surprend à essayer de retrouver en elle les traits de ce nouveau-né, dans ses bras ; de ce poupon, sur les photos ; de cette enfant joueuse et souriante qui courait après un ballon dans des vidéos. C’est comme retrouver quelqu’un qu’on a pas vu depuis très, très longtemps ; excepté qu’elles n’étaient jamais censée se revoir, et qu’elles ne se sont jamais rencontrées non plus.

Avant de réussir à dire quoi que ce soit, Ariana plonge la main dans sa poche pour récupérer l’objet, et le lui tend. Un bonbon emballé dans du papier brillant et son oreillette, qu’elle tenait fermement entre ses doigts. Ils ont Alice. Elle n’a pas besoin d’être en lien avec le QG. Elle s’en fiche. C’est ça qui est important. Elle sent ses joues chauffer alors qu'elle prononce :

—Aylan m’a donné ça pour toi.

Le bonbon, évidemment. Pas l’oreillette. Quelque chose passe dans le regard de Lola, qui, finalement, après une longue attente, tend lentement la main. Si ses gestes sont fermes et sans hésitation, son toucher est délicat. Tremblant. Elles ne se quittent pas du regard. C'est chaud dans sa poitrine ; ce n'est plus pour les mêmes raisons qu'elle veut pleurer.

Lola place l’oreillette… puis retombe sur la main toujours tendue d’Aria. Remonte vers ses yeux. Assez d'horreurs. Assez de blessures.

—Viens. On retrouve ton ami et on rentre. C'est vraiment nul ici.

Confusion. Fatigue. Aria aussi est fatiguée. Mais là, face à cette enfant, face à son regard empli d’un millier de choses, face à cette agressivité contenue, cette colère sourde, cette terreur tapie très loin, hors de question de lâcher. Hors de question de tourner le dos. Et quelque chose de miraculeux se produit ; la poigne de Lola atterrit dans la sienne, s’y accroche. Elle s'y accroche en retour.

Peu importe combien elle est triste et fatiguée. Car si Lola est solide, Ariana se promet de le devenir plus encore pour l’aider à se relever.



-------
Résumé :
- Aria pleure (encore)
- Accepte le câlin de Nathan, ça l'aide à se calmer
- L'arrivée de Miguel la calme un peu plus
- Norah propose à Nicolas de téléporter vitef les trois gamins endormis au camp/à Terrae pour pouvoir continuer à avancer sans trimballer des corps lol-
- Aria décide de suivre Nathan et Nico, et interagit avec Lola.
- Les miracles existent j'imagine ???? (enfin j'vous rassure ça va pas durer)


S'émerveille en #E7654D
##   Sam 4 Mar 2023 - 20:50
Aylan Raspberry

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Aylan Raspberry
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Dylan__–Il a jamais voulu leur dire mais, il les envie un peu, quand-même. Aylan, Lola, toute leur bande.
__–Après l’alerte, les trois se retrouvent dans le bunker. Vraie situation de combat là. Plus un entraînement. Une attaque militaire en force avec des Terraens. Il pensait pas en voir un jour. C’était presque une histoire qu’on raconte pour faire peur. On a suffisamment fanatisé ces gamins là pour qu’ils rejoignent immédiatement le camp des adultes. Soraya, elle est au Centre depuis au moins aussi longtemps qu’Aylan – ou du moins, depuis plus longtemps que Dylan et ses souvenirs d’avant ils sont trop anciens, trop flous pour qu’il n’y ait pas cette fille toujours à lui gueuler dessus, quelque part. Sur elle, l’endoctrinement a marché. Et il a ruisselé sur les deux gosses à sa charge.
__–Sur Aylan, beaucoup moins. Sur tous ses petits potes, pareil. La cause ? Franchement, des fois, à voir comment Miguel se comporte avec ses subordonnés quand il pense que personne le regarde. Tellement différemment de Soraya. Quand Dylan il voit comment M. Du Pont se comporte avec eux. Tellement différemment de tous les autres adultes qu’il connaît, lui. Ils ont eu beaucoup de chance, en vrai, Lola, Miguez, Liz et Brad, on dirait pas comme ça.
__–Alors qu’il la regarde, Lola, accroupie, qui s’est faite gueuler dessus, un peu rudoyée par les adultes qui ont pas été très doux et très gentils, bien soumise, bien tranquille, il se dit que, ouais, il aimerait bien être à sa place. Alors que c’est lui qui tient le flingue. Super bizarre. On lui a pourtant toujours bien répété que le monde, il se divise en deux catégories, que la seule bonne c’est celle qui est capable de loger une balle dans la tête de l’autre et qu’il faut qu’il soit très très obéissant et qu’il devienne solide et fort pour avoir le droit d’y entrer, parce que sinon c’est rien qu’un raté et une victime facile.

__–Il regarde Lola et il l’envie. C’est sans doute parce qu’il a tout le temps des sentiments trop nuls comme ça, que Soraya l’aime pas. Elle sait comment il regardait Aylan, comment il regarde Liz, Lola. Soraya, ça la gonfle d’avoir cette petite merde dans ses pattes, qui dit rien, qui bouge pas. Elle le regarde. (Et c’est pas pour avoir pitié de lui ou pour l’envier.) Il est pas concentré, pas au point. Alors, elle appelle Audra. Elle lui dit ; tu le tapes. Il me gonfle, tu le tapes. Alors il se fait taper. Il se fait tout le temps taper, Dylan. Mais c’est jamais Soraya qui le fait elle-même. Elle veut lui montrer qu’il est même pas digne de ça. Elle laisse faire son lieutenant. Après, Audra c’est quand-même une sympa, un peu. Elle tape pas très fort et elle lui dit, non mais, au cas où si ça tourne mal… Soraya elle les défonce, moi ça va, je m’en sortirai… Toi… Bon… Alors tiens, j’ai chipé ça à la R&D, ça peut servir. En cas d’extrême urgence, tu le planques comme je t’ai montré, comme avec un petit couteau.
__–Il le fait.

__–Il dit rien quand Lola est interceptée. Quand elle est foutue au sol. Il dit rien alors qu’il a bien vu, lui. Elle joue bien la comédie hein, même Soraya qui l’aime pas du tout et qui trouve que c’est une sale petite merde de traîtresse et qu’elle a eu la vie trop facile, et qu’en fait c’est une fragile qui fait genre, et que si ça tenait qu’à elle, elle serait peut-être pas en vie, elle comprends pas qu’elle joue la comédie.
__–Dylan, lui, il a compris. Il a aussi compris qu’ils arrivent et il a compris que Lola va les buter. Ensuite, il a compris que si c’est pas Lola, ça va être eux.
__–Il a pas envie de dire à Soraya qu’ils ont aucune chance, parce qu’elle va encore croire que c’est qu’une petite merde, qu’il est pas loyal, que c’est un fragile, qu’il a les jetons. Alors il ferme sa gueule. (À noter qu’il dit quasiment jamais rien.) Il préfère rester hors de son champ de vision, autant que possible. Elle, ça lui convient très bien. Elle voit pas cette petite merde, elle peut se concentrer sur Lola au cas où elle fait un truc stupide et suicidaire, sur la porte, sur les autres, sur les adultes.

__–Au début de cette aile du bunker, ça tire. Ça meurt beaucoup, aussi. Les adultes se barrent pour aller gérer. C’est que c’est super grave. Au moment où les coups de feu deviennent vraiment proches, Dylan ferme les yeux. Okay. Là, c’est maintenant, il se dit. Je pourrais pas dire exactement comment, mais tout ce que je sais c’est qu’on va perdre. Alors, il essaie vraiment très très fort de mobiliser toute sa concentration, parce qu’il sait que la prochaine attaque qui va venir va certainement être une attaque psy et va le laisser au sol, incapable de réagir. Alors, il se dit, il faut que je sois capable de faire appel à toute mon énergie – et j’en aurai pas beaucoup – dans un mouvement qui va faire que Soraya va arrêter de me regarder comme un pauvre nul qui sert à rien.

__–Ce mouvement, ça fait longtemps qu’il le connaît, qu’il l’a travaillé. Depuis qu’Audra lui a filé la seringue, il a récupéré un stylo qui faisait à peu près sa taille, a pas arrêté de le manipuler, de voir comment il pouvait utiliser quelque chose de cette taille. Dès que les autres regardent pas, il s’exerce. C’est qu’il a pas longtemps et il faut que ça devienne familier, comme son sixième doigt. Quand on a un seul mouvement à faire avant sa mort, mais vraiment de crever pour de vrai hein, et que c’est ce mouvement qui nous permettrait de survivre, on fait en sorte que ça devienne pas juste un mouvement.
__–Il sent des menottes sur ses poignets. Il se dit, putain de merde, ils vont le voir. Je suis cramé, c’est terminé. Tout mon mouvement gâché, parce que j’ai pas assez remonté la piqûre dans ma manche, parce que j’ai pas assez contracté mon poignet. Il flippe. Il flippe vraiment, comme il a jamais flippé. C’est la terreur qu’il y ait un demi-centimètre de visible.

__–C’est pas le cas.

__–C’est pas le cas mais il s’en rend même pas compte. Il est même pas conscient de ça. Il a tellement fait tourner son stylo à la con que quand il sait que c’est le moment, quand il se fait soulever, il se dit, c’est ce moment, parce qu’au suivant, je serai pas au même endroit. Ça peut vouloir dire téléportation. Je sais pas ce que ça veut dire, ça peut vouloir dire mort. « pas au même endroit », ça peut tout être.

__–Alors, clac.


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