## Ven 13 Nov 2015 - 20:07 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Ven 13 Nov 2015 - 23:10 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Ça s'était donc fait dans un sens, mais pas dans l'autre, comme le croyait Nicolas... Il y a quelques jours encore, ça l'aurait rendu fou de rage, mais entre temps, il avait discuté avec M'sieur Williams. Il avait compris qu'il mettait instinctivement des mots sur les sentiments des gens, parfois même des phrases complètes qu'il faisait correspondre à ce qu'il voyait et ce qu'il percevait. C'était bien sûr pas conseillé... Étrange réaction de l'encéphale, que de mettre des mots sur ce qu'on veut pas entendre. Il aurait bien dit que s'il avait voulu le faire exprès, il n'y serait pas arrivé mais vu que ce n'était justement pas le cas. ...Bordel monstre, psychologie inversée et tout le toutim. A en faire pleurer des étudiant de psycho en L1. Mais voilà, maintenant, il était presque rassuré d'entendre que c'est l'autre qui avait empiété sur ses sentiments à lui. Seulement "presque", parce que faut pas déconner, faudra bien qu'il apprenne à maîtriser le schmilblick avant qu'il se perde dans la tornade des émotions d'autrui. Ne pas se laisser aller aux bombes humaines quoi. Et paf Nicolas. Terroriste du cœur, kamikaze de l'humanité. Et il ne voulait sûrement pas endosser ce rôle... Ça, non. : -Ouais, et j'étais loin de me douter que ça m'arrive un jour ! Car il avait appris à ne pas se laisser perturber pas les autres, leurs regards, leurs poings et leurs mots. Pas de pitié, ne montrer aucune faiblesse même quand quelqu'un te demande de l'aide, tend sa main vers toi, tu dois courir dans le sens opposé. Et lire dans les micro-expressions... Quel talent. Non vraiment, il était si impressionné qu'il hocha la tête en faisant la moue. Not bad miss Bibli. Lui, il avait appris que deux-trois trucs pour survivre à ce sujet : plus la pupille est contractée, plus la hargne de l'adversaire est forte ou du moins, le myosis est plus souvent provoquée par des émotions négatives et fortes. Alors au moindre changement, fuite ou bagarre engagée. La peur aussi peut... Il secoue la tête pour effacer des images et des sons qui remplissent sa tête. A la suite de ce qu'elle déclara, il sourit doucement en rangeant une énième pile sur l'étagère, sans jamais continuer de faire aller ses mains, sans perdre le rythme. : -Hmm... Ce serait facile de dire que j'ai jamais eu foi en l'humanité. Alors je préfère plutôt me dire que j'ai conscience des horreurs que peut engendrer une certaine partie. Il était loin d'avoir tout vu, ce gosse, et il le savait parfaitement... Mais il en avait vu assez pour ne plus vouloir le voir, même de loin. : -Vous connaissez ce test chelou réalisé par des psychologues ?... C'était pour déterminer le... degré d'obéissance d'un individu j'crois. Milgrim ou... Milgram. Il y a le testé, qui doit appuyer sur des boutons selon une personne répond juste ou faux aux questions d'un expérimentateur, en augmentant le voltage du choc électrique. Le testé sait pas que la personne qui répond est un acteur qui fait semblant de répondre. Il crie, il hurle et supplie qu'on arrête, mais l'expérimentateur est ferme et demande au testé de continuer d'appuyer... Se soumettre et faire du mal à un tiers ou arrêter tout et lutter contre l'autorité. Il finit sa pile dans un gros soupir. : -Je suis peut-être idiot de faire ça... Mais je préfère retenir que des gens ne sont pas allé au bout de l'expérience pour ne pas blesser quelqu'un, plutôt que de savoir que plus de la moitié a cédé à l'autorité malgré tout. Pourquoi il parlait de ça déjà ?... Ah ouais, l'humanité. Faut pas oublier qu'une bonne moitié te crachera à la gueule, mais faut pas négliger l'autre moitié qui te filera un mouchoir. C'était ça qu'il voulait dire, mais il s'était une fois perdu dans le fil de ses explications et de ce qui lui polluait le cerveau. ...C'est moi où il a le don de pourrir une conversation même banale ?... Nicolas doit changer de talent, passer d’humoriste raté à prof de philo dépressif. Quelle carrière. Il se leva pour ranger la pile qu'elle lui avait préparé. Malgré tout il souriait, vraiment. Pas parce qu'il y avait pire ou parce qu'il y avait mieux... Juste parce qu'il était là en fait... Parce qu'il avait renversé une putain d'étagère balaise quand même, ça méritait un p'tit sourire... Surtout que la bibliothécaire roulante lui file un coup de main finalement. Ça aurait pu être pire, ça aurait pu être mieux. On peut le dire, l'envie d'apprécier l'instant présent lui vint comme une envie de pisser. Il pousse même un petit rire pour l'occasion. : -M'enfin bref, c'est des livres de psycho, des fossoyeurs de l'humanité, mais je compte bien les lire de toute façon ! #666699
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## Sam 14 Nov 2015 - 22:27 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Lun 23 Nov 2015 - 1:03 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il ouvrit la bouche pour répondre mais la referma rapidement. Il s'arrêta deux secondes pour fixer la bibliothécaire avant de se rappeler qu'il devait faire aller ses mains. Il était "un peu jeune" ? Mais à partir de quel moment on ne l'était plus ? Des gens meurent chaque jour, à partir du moment où ils dépassent pas la cinquantaine, on a tendance à dire qu'ils sont partis trop tôt. Devait-il en déduire qu'il fallait attendre son cinquantième anniversaire pour prétendre ne pas avoir foi en l'humanité ?... Ou alors il avait squeezé toutes les crises liées à l'âge : de l'adolescence à la trentaine. C'était peut-être se croire trop sage d'affirmer qu'on n'y croyait plus... Enfin, qu'on ne croit plus en cette moitié majoritaire qui te crache au visage. Il venait de finir une nouvelle pile qu'il lui donna. : -Les auteurs font aussi parti de l'humanité nan ? En échange, il lui prend les livres déjà prêts. Il se glisse entre les tas jusqu'à l'étagère. : -Quand à la question, elle me dérange pas... Et de toute façon je n'arriverais pas à répondre, parce que je me considère pas plus mature qu'un autre gars de quinze ans. Plus précisément, je me considère pas, mais bon... Il se rassoit pour préparer le tas suivant, tout en écoutant le récit de l'expérience que lui faisait la bibliothécaire. La télé, Nicolas n'en gardait pas un bon souvenir ; la première raison était que ça abrutissait sa mère, certes elle oubliait sa douleur en la regardant mais aussi tout le reste comme ses besoins vitaux, son hygiène, tout, et la deuxième, c'est que les programmes qu'elle voulait obstinément suivre, pour la plupart de la télé-réalité, ne l'intéressait pas. Il avait du mal à saisir ce qu'il y avait de divertissant de voir, le plus souvent, le pire d'un petit groupe d'hommes et de femmes enfermés dans un lieux clos. Néanmoins, ça ne l'étonnait pas que des gens aiment ça, éprouvent un plaisir vicieux de voyeur à voir, même parfois s'identifier à ces pauvres âmes enfermées. Eeet tapez un pour sauver le surfeur DJ beau gosse un peu bête, tapez deux pour sauver le petit nerveux méchant et pervers, tapez trois pour sauver la blonde siliconée avec une grande... Il soupire. : -L'expérience est plus intéressante du coup, avec la masse présente, ça ajoute un paramètre de plus... Savoir si quelqu'un à le "courage" de se lever pour s'exprimer. Voir si la foule va suivre. C'est quelque chose qu'on retrouve même à l'école : "s'il y en a un qui lève le doigt, je ferai pareil". Pile suivante posée, récupération de celle triée, direction étagère... Roulis incessant, dont il ne se lasse pas, tellement qu'il se rend à peine compte qu'il vont bientôt atteindre la moitié de l'alphabet. : -Enfin brefouille... A la base, je lisais tout ça pour mieux comprendre mon côté Sensitif. Parce qu'au début, je mettais carrément des mots sur les émotions des autres, au point d'avoir la sensation d'entendre des voix... Mais bon, c'est passé depuis que j'ai compris que c'était parce que j'en faisais trop, encore... Pour les livres aussi au final. S'il mettait des mots, c'est surtout parce qu'il avait longtemps cherché à se renier, à repousser tout ça, et que ça lui revenait d'autant plus fort, même s'il ne se l'avouerait jamais. Mais, il avait au moins compris une chose... C'est que s'il voulait être un peu plus tranquille, il fallait qu'il évolue, qu'il apprenne à maîtriser tout ça, et ça passait par apprendre... ça passait par les livres. #666699
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## Mar 24 Nov 2015 - 0:08 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Ven 27 Nov 2015 - 0:50 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Les auteurs... des dieux ?... Nicolas fixa la couverture d'un livre au hasard, quelques secondes seulement, avant de l'ajouter à la pile. Il n'y avait jamais songé jusque là, mais c'était pas faux. Pour les romans, ils créaient un monde où leurs personnages évoluaient selon leurs désirs, pour la psycho, c'était une façon de partager une manière de penser. Il a toujours pensé que les livres étaient une source de savoir, d'aventures et de passions sans fin, qu'il suffisait de tourner quelques pages pour apprendre bien plus d'une vie, végétale ou animale, qu'elle existe ou non, que tout ce qu'on pouvait vous faire rentrer dans le crâne à l'école, à être considérés comme de simple éponge. Mais est-ce qu'ils seraient des dieux sans les lecteurs ? Les auteurs ont l'idée, les lecteurs lui donne vie. Il n'arrivait pas à exprimer son avis... et de toute façon, la suite l'empêcha d'argumenter. D'abord, c'est un mouvement du coin de l’œil qui l'attire, la façon dont elle arme son bras peut-être... ou avant même, alors qu'elle retirait frénétiquement quelque chose de sa poche. Il tend instinctivement son bras et rattrape l'objet qu'elle lui jette, habitué de recevoir des cailloux au visage. Ça claque contre sa main et pendant sa seconde d'immobilité, son regard vidé d'émotions, ultime moyen de défense pour lui, il fixe la bibliothécaire... Puis il avance la paume de sa main jusqu'à son visage alors qu'elle lui demande de ne pas se "mésestimer". Une gomme... Il a un souffle bref et retrouve le sourire en un instant. : -Oui chef ! Si elle voulait lui changer les idées, c'était réussi. Il lui renvoya la gomme, toute trace de mépris envers lui-même disparue. Une gomme quoi ! Il en rit encore une fois, légèrement... C'est bien la première fois qu'il recevait une gomme !... Des cailloux, des morceaux de papiers mâchés, des crachas, des couteaux parfois,... mais alors une gomme ! Ça lui était tellement nouveau qu'il trouva son geste adorable. Il réfléchit longuement à la suite... Merde, elle met les mots sur des trucs que j'ai à peine compris... Pour sûr, elle venait de lui épargner des heures de recherches pour cette simple conclusion : il connaissait à peine la moitié des émotions qui habitaient les autres. Les premières qu'il rejetait puisqu'il les considérait comme des agressions extérieures ; des images et des sensations qui n'étaient pas à lui et qui lui faisaient peur, lui donnant l'impression d'exploser de l'intérieur... Pour certaines choses, il s'était un peu ouvert le petit Nico, mais il restait encore tant de choses à explorer. : -S'ouvrir à soi-même... Il se le répétait, comme pour se convaincre qu'il pouvait effectivement le faire... Bon évidement pas maintenant, pas tout d'un coup comme ça. C'est pas évident de s'ouvrir alors qu'on a passé sa vie à être fermé comme une huître H24. Il prit une longue inspiration en échangeant une énième fois leur pile de livres. : -Ah lala... Ca va être bien plus dur que ce que j'avais initialement prévu. Il regardait l'étagère, poings sur les hanches... Ils avaient bien avancé. Et sans elle, ça aurait sans doute pris beaucoup plus de temps. : -Mais bon, j'suis plus tout seul maintenant ! J'peux le faire. D'ailleurs, merci... il se mit en tailleur, évitant soigneusement le regard de la bibliothécaire. Pour les conseils et pour m'avoir aidé... Pour pas avoir puni l'autre gars aussi !... Pis pour les bouquins... 'fin merci quoi. C'est sûr que quand on a pas l'habitude de remercier les autres, c'est compliqué d'aligner deux lignes sans bafouiller. #666699
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## Dim 29 Nov 2015 - 18:44 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Mer 9 Déc 2015 - 17:56 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | HRP : Désolé pour le temps de réponse ;_;... Et en plus elle est ridiculement pitite... Et je savais pas quelle heure mettre alors voilà... Si ça va pas tu me le dis hein ! Il a un petit sourire quand elle lui répond que c'était ce qu'il fallait faire... Oui, peut-être, En fait Nicolas ne savait pas très bien ce qui était "bien à faire" ou pas du tout, il agissait parce qu'il avait envie, ou parce qu'il sentait que c'était un devoir au fond de lui, comme toute ces fois où il a du laver sa mère ou revendre de la drogue pour manger... Bien ou mal, il fallait le faire. Voilà. : -C'est pour ça que je vous remercie. Qui agit encore de nos jours en se disant ça ? Qu'il faut agir peut importe le reste. Qu'il faut se prendre en main ou bien agir contre ce en quoi on croit, contre la bienséance et tout le reste. Qui fait ce qu'il y a à faire, quand les autres ont peur, quand les autres n'osent pas, quand les inactifs jugent au loin sans se mouiller ?... Il faut leur dire merci à ceux qui arrivent encore à avancer. On pense souvent que ces personnes n'ont pas de cœur, mais non, justement... Elles en ont trop. Et du courage et de la force, couvrant leurs faiblesses, juste pour faire un pas. Et d'un coup, il reçoit comme un coup mental, une baffe cérébrale, un choc électrique qui le fait frissonner tout le long de sa colonne. Ouais... C'est quelle heure d'abord ? Parce qu'il est si stupide que, pendant ce temps, le temps court comme disent les poètes... Il fait une pile des derniers livres avant de les poser près de la bibliothécaire. : -Attendez j'vais vérifier ! Il court jusqu'à son blouson de cuir où son téléphone est soigneusement rangé dans sa poche, à côté de ses cigarettes pré-roulées. Il l'allume en trépignant, tape son code incertain avant de pousser un soupir en constatant qu'il ne s'est pas trompé pour une fois. Un écran blanc l'aveugle avant, qu'enfin, l'heure ne s'affiche. Il ouvre grand les yeux. Wouh ! Je m'attendais pas à être resté aussi longtemps. Ca voulait surtout dire qu'il avait du pinailler pendant plus d'une heure et demie à tenter de classer les bouquins, mais ça, bizarrement, il le passa sous silence. Il revint vers la bibliothécaire roulante, plaçant son portable dans la poche arrière de son jean avant de lui prendre la suite qu'il devait ranger sur l'étagère. : -Il est 20h53. #666699
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## Jeu 10 Déc 2015 - 22:22 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Mer 16 Déc 2015 - 15:41 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Le "Merde" est si franc que ça le stoppe net avant de reprendre le rangement au ralenti, sans quitter la bibliothécaire des yeux. Elle réfléchissait intensément, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Nicolas se demandait ce qu'il y avait d'important à savoir l'heure quand elle lui rappela qu'ils étaient un peu loin des dortoirs... et que le dernier bus était à 21 heures. Dommage, pas qu'il aurait voulu se débarrasser de la tâche le plus rapidement possible -du tout, puisqu'il adorait les livres-, mais ça l'embêtait d'empiéter sur le temps qui semblait précieux à la bibliothécaire. Et puis il se rappela d'un truc plutôt gros... Disons qu'il était dur de louper la chaise roulante mais ça lui été passé au-dessus. Il parle à quelqu'un, pas à une chaise, et le commun des mortels est plus souvent debout. Il fit le lien entre le temps, les bus, la bibliothécaire et le reste. Dieu qu'il était lent... Il plissa des paupières. : -Non. Et il se rassit pour continuer le tri. Nicolas désobéissait rarement aux gens plus âgés que lui... sauf quand ça n'avait aucun sens. Et là... Ben, ça n'avait pas de sens. Je devrais rentrer, la laisser fermer, et puis ? Elle va dormir où ? A l'hôtel ?... Est-ce qu'ils sont adaptés pour les personnes en chaise roulante dans le coin ? 'Sais pas. Mais on est toujours mieux dans son lit. Non, quitte à être en retard, on devrait finir. C'est pas logique d'arrêter là... oh. Une fulgurance dans la nuit. Nicolas comprit qu'elle n'était pas du genre à demander de l'aide. Alors, en reprenant son travail, il ajouta. : -Tant qu'à faire, on finit. Comme ça, ce sera fait, on aura pas à s'inquiéter de l'heure demain. Et quand on aura terminé, j'vous ramènerai à patte. Bon il pourrait pas sprinter tout en poussant la chaise, mais rien qu'en trottant ça devrait être rapide. Et puis ça lui ferait l'entraînement qu'il a raté aujourd'hui. C'est de ma faute en plus si elle rate son bus... Ah ouais, non, interdit de se mésestimer ici... Zut. Il posa lourdement la pile qu'il venait de faire sur la chaise à côté d'elle et lui offrit un sourire. : -Je suis endurant, la distance me fait pas peur. Eurg... C'est dur de se complimenter... Beurk. #666699
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## Mer 16 Déc 2015 - 23:21 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Jeu 17 Déc 2015 - 2:17 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Si la réponse met un léger temps à venir, il ne s'en rendit pas vraiment compte. Car le visage qui avait tout l'air d'être concentré sur un torrent de pensées diverses et variées, qu'il ne prit évidement pas la peine d'analyser, c'était bien plus divertissant que toutes les émissions télés qu'il avait du voir de sa vie ou que n'importe quelle expérience de psycho. Oh, il s'amusait pas de la situation de la pauvre bibliothécaire, non. Il s'attendait tellement à ce qu'elle ne se plie pas à son offre qu'il avait essayé de deviner ce qu'elle allait opposer comme contre-argument. Il essaya de se mettre à sa place un instant, même s'il ne connaissait rien de son histoire... Si je perdais mes jambes, je serais bien malheureux... Je crois que je deviendrais fou même, ne plus courir, ne plus me battre... Tout ce qui fait de moi, "moi" en fait. Je ne suis pas grand chose sans elles. Ça, Nicolas le savait parfaitement, puisqu'il en avait toujours pris soin. D'ailleurs, la majeure partie des cicatrices qui ornent ses bras ont été faites alors qu'il protégeait ses jambes... Pour mieux fuir, pour mieux semer. La bipédie, outil de survie qu'on sous-estime. Elle accepta, ce qui le surprit. A une condition, ce qui le fit sourire. Il se remit à son tri... Il ne restait plus que quelques livres éparses, surtout des gros en fait, alors il divisa les piles pour pas ralentir leur rythme en les surchargeant tous les deux. Nicolas hocha vivement la tête. : -Oui bien sûr. On peut faire des relais si ça t'intéresse... Pour muscler tes bras tout en évitant que tu es des crampes demmmmaaaiiiiin........... Le cerveau de Nicolas venait de bugger... Oui. D'où la longueur inhabituelle du dernier mot qu'il prononça. Il avait ralenti, comme dans un film d'action, juste avant que la balle d'un sniper n'atteigne sa cible... Sauf qu'il venait de s'auto-sniper. Si, c'est possible. Tout est possible dans sa tête. : -J'vous ai tutoyé... Pardon. L'excuse était sortie par pur réflexe, puisqu'il était plus choqué de lui-même que par l'éventuelle réaction qu'elle aurait pu avoir à cette nouveauté. P'tain mais depuis quand je tutoie les gens moi ?!... ...Bordel c'est Aaron. J'suis sûr que c'est à cause de lui, il m'a donné une sale habitude l'enfoiré. Il ferma les paupières en soupirant et retourna vers l'étagère en évitant le regard de la bibliothécaire. Il n'en ressentait pas de la honte, mais si sa mère avait été là -ET en pleine possession de ses moyens-, elle l'aurait doucement grondé pour avoir été malpoli. ...Bon il se grondait déjà tout seul pour pas grand chose, donc elle aurait pas été d'une efficacité transcendantale non plus. #666699
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## Jeu 17 Déc 2015 - 9:49 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Sam 19 Déc 2015 - 15:29 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il n'était jamais à l'aise de tutoyer des personnes plus âgées que lui. Peut-être était-ce du à son éducation... et au fait qu'il n'avait jamais eu de conversations aussi longues avec des profs ou des bibliothécaires, par exemple. D'ailleurs, il ne connaissait même pas le nom de celle-ci... Il mordilla sa lèvre, ses yeux plongés dans les piles de livres, se demandant s'il était possible de lui poser la question... J'suis pas curieux, mais ce serait bien de lui trouver un autre surnom que Roquette Bibli. Oui parce que ça ne se faisait pas. Même si ça devait être drôle pour certain. Bref, entre tout ça il était perdu le p'tit Nicolas. Tout ce qu'il put lui répondre, c'était un haussement d'épaules... Se connaissant, il savait qu'il allait user du vouvoiement et du tutoiement... Ou de virer sur la version italienne : Voudrait-elle rouler de son propre chef ? Sa Maaajesté ? ...Même le vouvoiement dans cette langue passe pour de la drague. A croire qu'ils le font exprès c'pas possible ! Et puis elle change de sujet comme on change de chapitre. Et paf. Nicolas lève la tête et la regarde... Il n'est pas étonné, un seul sourcil se lève, mais pleins de questions naissent dans sa tête : Huo a déjà publié une nouvelle édition de son journal ? Mon nom est dedans ? Beh non, il avait dit que non... Donc elle le connait ? On utilise encore le mot commodité de nos jours ? : -Oui. Mentir, une option ?... Naaaah ! Et pour quoi faire ?... Soit Huo lui avait dit son nom et il n'y échapperait pas, soit elle avait deviné et ça ne servait à rien d'esquiver la question. Il décevait toujours les gens qui voulaient le surprendre en ce sens... sauf les étagères qu'il pouvait renverser dans les bibliothèques. : -Et c'était plutôt cool... J'ai un sens de la décoration pointu. Il sourit à sa blague, même si ça ne volait pas haut. Par contre, il allait certainement pas lui dire qu'il n'avait jamais fait de "bêtise" aussi "sage" de sa vie et qu'il l'avait fait uniquement parce qu'il était curieux de savoir comment était la salle de bain des filles. A ce souvenir qu'il partageait avec Huo, ses yeux s'illuminèrent. : -Pourquoi cette question ? Elle apprécie le feng shui aussi ? Terrae, c'était peut-être vraiment un asile de fous du slip. #666699
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## Sam 19 Déc 2015 - 22:50 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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