## Mar 22 Déc 2015 - 15:51 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Ce Nicolas. Genre c'était devenu une célébrité et tout ! Il sourit encore, cette bibliothécaire avait l'air de s'amuser de cette aventure. Des adultes pas sérieux, ce devait être rare dans le monde, à ses yeux du moins. Parce que jusque là il n'avait jamais été aussi détendu en présence de personnes plus âgées... Oldie ne comptant pas, il avait l'âge mental d'un enfant de six ans. Mais c'est qu'il devait y avoir une concentration de gens décomplexés ici... 'fin, décomplexés, de ce qu'ils montraient, pas forcément au fond d'eux-mêmes. Enfin. Bref. Passooons... Il se lève de nouveau. Les articulations de ses genoux craquent... C'est qu'à force de se lever et de se rasseoir pour trier les livres et les ranger, c'était fatiguant l'air de rien. M'enfin, il était jeune, ça ira mieux demain, et ça n'était pas douloureux. Restez assise surtout. Il grimaça en posant une nouvelle pile sur l'étagère... Pas drôle Nico. Vraiment pas drôle. Ça mérite une bonne baffe ça !... sale gosse. Heureusement, elle lui pose une question qui l'empêchent d'user un peu plus de son humour étrange. Acolyte roux ?... Ahah, donc elle le connaît bel et bien. : -C'était l'idée de Huo. Je suis allé le voir ce soir-là parce que... j'étais pas bien. Il prit une brève inspiration et reprit, sans réfléchir plus longtemps à ce qui l'avait emmené à courir jusqu'à lui sans même qu'il ne s'en rende compte. : -Il voulait faire une pierre deux coups ; me remonter le moral et avoir des articles de plus pour son journal. On s'est infiltré dans le dortoir des gars, qui d'ailleurs était encore plus en bordel... les enfoirés dire que j'avais tout bien rangé... Bref, on est entré, on a choppé les slips sans réveiller personne, on est sorti. Pis après, douches des filles. Il y avait tellement personnes qu'on a eu tout le temps d'en planquer un peu partout. Derrière les chiottes, au-dessus des lampes, les bancs, les cabines... La totale ! Il a eu l'occasion de prendre pleins de photos. Et même de me montrer comment son appareil fonctionnait ! J'avais aucune idée qu'on pouvait prendre des photos électroniques et tout... J'en étais resté à la bonne vieille pellicule, alors j'étais content d'apprendre des trucs en même temps. ...et d'apprendre que les douches des filles sont pas plus différentes que celles des garçons. J'avoue j'étais un peu déçu par ça. Je m'attendais à... j'sais pas... Des distributeurs spéciaux ?... Des couleurs plus sympas ?... ...Des colonnes romaines ! Enfin bref. C'était chouette, et s'il me propose d'autres choses à l'avenir, je le suivrai direct ! Tout le long, il sourit à pleines dents, il irradie de bonheur. Il songe que c'est ce qu'il aurait du faire tout le long de sa jeunesse ; des bêtises de ce genre, entres potes, dans la joie, juste pour le plaisir d'éparpiller les slips de ses camarades, sans peur d'en subir des conséquences trop démesurées. La bonne nouvelle, c'était que "sa jeunesse" n'était pas finie, et qu'il avait tout le temps de découvrir les choses à Terrae. Nicolas soulève sa pile et la tend à la bibliothécaire roulante. : -Voilà. Plus que celle-ci et on a fini ! CHIC ! Parce que là, il avait tellement envie de fumer que ça commençait à lui tordre gentiment les boyaux. #666699
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## Mar 22 Déc 2015 - 22:27 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Mar 22 Déc 2015 - 23:57 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il bloque. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Il soulève son sourcil gauche, puis le gratouille au niveau de sa cicatrice. Il ouvre la bouche, la referme. Brève inspiration. : -Pourquoi j'irai voir les filles dans la douch..... STOP ! MAINTENANT ! Arrête-toi de parler et réfléchis avant bordel de coude !... Oh my... Rouge pivoine. Sans doute de la tête au pied. Il le sentait car même ses oreilles étaient bouillantes. Il aurait voulu devenir tout petit et s'enfuir... Ou se cacher derrière ses mains. Mais il n'osa pas, non par fierté masculine -lui ? fier ? voyons... impossible !- ou pour avoir l'air de maîtriser son émoi et son... innocence à ce sujet, mais parce qu'il n'arrivait pas à s'avoir pourquoi il était tout remué par la déclaration de la bibliothécaire. Il toussota comme pour reprendre un peu de maîtrise de lui, bien qu'il soit toujours aussi rouge. : -Je doute qu'elles m'invitent... Répartie zéro. Vas te coucher jeune padawan, la bibliothécaire vient de te mettre K.O. d'un coup. Il fait pourtant comme si rien n'avait été dit et range les derniers livres... Il est moins rouge maintenant qu'il prend un peu de recul et qu'il admire l'étagère remplie, rangée et parfaite... Petit soupir, la joie sur le visage. Ça c'est une putain de réussite dans sa vie. A côté de "j'ai sauvé une fille en détresse", il y aura "j'ai rangé une étagère que j'ai renversé -avec un coup de main-". Et ça... C'était cool. La bibliothécaire part presque aussitôt, assez rapidement d'ailleurs. Nicolas a des étoiles devant les yeux. Elle est fatiguée ?... J'ai l'impression d'avoir mal au corps alors que j'ai pas fait de sport aujourd'hui. Trop étrange pour un endurant comme lui, alors c'était sans doute encore une histoire de pouvoirs... Il sait pas, il s'en fout, merde, vivement le dodo, voilà. Résumé succinct d'une pensée brève. Il met son cuir, son écharpe, sort dehors dans le frais de la nuit du début de l'hiver et sort son matériel pour cigarette. Hop ! Je tasse, je roule, je lèche, j'allu... Il regarde ses doigts un instant et décide d'utiliser la technique du prof de maths. Après moult essais et un peu de concentration, il finit par embraser le tabac et lâche même un petit cri de victoire en inspirant la fumée... ENFIN ! Il sursaute quand la bibliothécaire ouvre la porte derrière lui. Elle la referme avant de lui faire une courte leçon sur le tabagisme... et de lui en demander une. Il ouvre le temps d'une seconde grand ses yeux d'argent avant de lâcher un rire bref. Il lui tend la cigarette qu'il a entamé... : -Je suis vacciné. lâche-t-il dans le cas où un contact l'aurait gênée. Ou tu peux aussi attendre que je roule la suivante. Comme tu veux. Il fait aller ses doigts dans des gestes mécaniques et précis. : -Au fait... Je peux connaître votre prénom ?... A moins que le titre de Super Bibli vous plaise ? Elle lui dit que fumer c'est mal et en demande une. Il passe du vouvoiement au tutoiement sans aucune logique. Tout était normal dans cette conversation. #666699
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## Mer 23 Déc 2015 - 15:15 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Mer 30 Déc 2015 - 19:29 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Nicolas allume sa nouvelle cigarette d'un claquement de doigt, elle tire sur la clope déjà entamée en lâchant ce qui ressemble à une vanne... de loin... De super loin en fait, tellement qu'il sait pas s'il doit en rire. Elle tombe facilement malade ?... Elle a un souci avec son système immunitaire ou c'est en rapport avec le fauteuil roulant ? Des questions qui viennent et qui repartent aussitôt, comme d'habitude. ...Parce qu'il faut pas déranger la sainte pause clope. Amen. Il la regarde, curieux et sage, devant une dame dont il ne pourrait pas deviner l'âge, avec parfois l'air sévère, joueuse, fatiguée, pleine de vie,... A ne plus savoir sur quel pied danser devant elle ? Poli, il vous et sympa, il tu... Sans jeu de mot. Il inspire une longue bouffée de fumée grise, et s'accroupit. : -C'est beau. Sincérité. Bon, Nicolas était pas un professionnel des prénoms, il connaissait ceux de base d'un peu partout dans le monde. Ipiu. Il savait pas d'où ça pouvait venir et si c'était commun ou pas, mais celui-là, il l'aimait bien. Il a des noms comme ça, qu'on entend et qui nous font sourire... Nico avait reçu son prénom par rapport à Saint-Nicolas, le Patron des Enfants, le Père-Noël quoi. Parce que ses parents voulaient qu'il garde son âme d'enfant aussi longtemps que possible... Raté. Que tu crois gamin. Il inspira une dernière taffe avant de l'écraser par terre et de couper sa cigarette en deux, jetant le tabac et gardant le mégot dans sa poche. Il venait de la tirer en moins de temps qu'il en faut pour le dire... En même temps, ça faisait un moment qu'il en avait très envie, et rester immobile dans le froid, c'était déjà pas bien agréable pour lui mais alors pour la bibliothécaire... Il hésitait à en rouler une autre, mais préféra éviter de s'encrasser de trop -même si techniquement, il en avait du coup fumé moins que d'habitude vu qu'il était dans la bibliothèque-. Il frotta ses deux mains l'une contre l'autre attendant qu'elle finisse ou qu'elle décide d'y aller, tenant sa promesse qu'il l'aiderait par relais tout le long du chemin. : -Votre fauteuil, c'est du matériel loué ?... Parce que s'il est à vous, il y a moyen d'installer un petit moteur électrique pour faire relais à ma place. Non, il essayait pas de la transformer en roquette bibliothécaire pour de vrai... C'est vrai ! #666699
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## Ven 1 Jan 2016 - 23:14 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Sam 2 Jan 2016 - 15:11 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il fait craquer ses cervicales d'un malencontreux mouvement de tête devant le siège, qu'il inspecte sans trop de précision. Ce qu'il a dit, c'était possible. Le fauteuil était assez large pour accueillir un petit moteur élec-... Attends... Elle a dit oui là ?! Il ouvre deux grands yeux de chouette et serre tellement la mâchoire qu'il en fait grincer ses dents. Il retient de tout son corps une vieille pulsion de bricoleur. Oh il en avait fait des choses, mais améliorer un fauteuil roulant, jamais ! Et c'était une expérience de plus qui lui faisait sacrément envie de base... mais maintenant qu'elle a dit oui... Oh putain, je vais pas pouvoir me retenir. Il a une moue contrite alors qu'il se mord les lèvres et craque. Enfin. Il fait le tour du fauteuil, regarde les roues et vérifie la solidité de l'essieu. Ses yeux voyagent d'un endroit à l'autre, de manière assez rapide, sa tête pleine à craquer de calculs sur la puissance du moteur et les estimations du poids d'Ipiu... comme s'il lisait un livre passionnant. Il fait un pas en arrière pour visualiser le tout et pousse un soupir. Ok, prochain achat après mon téléphone : une caisse à outils. : -Un moteur électrique, ce serait bien. Le soucis, il doit être assez performant... Un moteur de barbecue serait léger mais pas assez puissant. Il faudrait un moteur d'outil de chantier... que j'ai pas sur moi. Et une batterie qui tienne la route... ...à moins que. Il regarda un instant sa main et examina les petits éclairs qu'il créa, l'espace de quelques secondes, danser gracieusement dans sa paume... Oh... Bordel... de coude. Il posa son sac, fouilla à l'intérieur pour récupérer son unique tournevis et leva son index vers la bibliothécaire. : -Bougez pas je reviens ! Bon, il avait une idée. Quand à savoir si elle était bonne... il allait sûrement pas raconter ça à un gendarme en tout cas. Dans les grandes villes, comme Terrae, les agents d'entretien ont plusieurs cabanons disséminés pour éviter de devoir toujours déplacer le matériel. Le tout c'est de les repérer... ce que, bien évidement, Nicolas avait fait, dans ses habitudes malsaines. Un peu en retrait de la bibliothèque, il y en avait un, fermé d'un solide cadenas. Comme si ça pouvait m'arrêter. Il grimpa sur le toit de bois et se faufila par le velux qu'il ouvrit d'un mouvement de tournevis maîtrisé. Ahlala. La paix. Ça ramollit. Quelques minutes plus tard, il en sortait avec un moteur de tondeuse à la main, après beaucoup d'efforts et de mouvements de gymnastique. Il courut jusqu'à la bibliothécaire, glissa pour freiner et prit un instant pour récupérer son souffle. Après coup, il constata à quel point son idée était stupide ; il regarda le moteur, Ipiu, puis de nouveau le moteur et avala sa salive avant de faire un geste de la main, essayant de cacher ses joues rouges. : -Ça reste entre nous hein. Il s'accroupit alors pour se mettre au travail. #666699
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## Lun 4 Jan 2016 - 21:40 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Lun 4 Jan 2016 - 23:02 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Ce n'est ni sa souplesse, ni ses capacités de réflexion qui impressionnent la bibliothécaire... Non en fait c'est plutôt... son impulsivité et sa stupidité. Il se pince les lèvres quand elle insiste bien sur le fait qu'il n'était pas du tout discret, puis il rit. Il ne le prit pas mal puisqu'elle y avait mis le ton, et il faut l'avouer, il n'était vraiment VRAIMENT pas furtif pour un sou. Il regarde encore une fois le petit moteur électrique aux fils pendant de ses mains. : -A cette heure, qu'est-ce qui n'est pas louche dehors hm ?... Et puis il n'y a personne... puis il regarda la rue et fit mine de cacher le moteur sous son cuir, tout sourire. Enfin je crois. Non il n'y a personne. Du moins pour le moment. C'est le soucis avec les gens ça ! Ça bouge et ça gigote, les riverains vont aux toilettes une dernière fois avant d'aller au lit ou les gendarmes font leur dernière ronde avant d'aller au bar. C'est terrible tout de même ! Pas moyen de faire du bricolage tranquille !... Plus sérieusement, l'idée de faire ça à l'abris des regards était très bonne... parce que chez lui il était le roi de la rue, connaissant les rondes, les gangs et les faiblesses de chacun... Ici, c'était une nouvelle jungle. Nicolas secoua soudain la tête. A quoi je pense moi... C'est l'air de la nuit, ça doit me rendre... nerveux. : -Je veux bien entrer là-dedans maiiis... Mais je suis un bourrin en crochetage... Maiiiis tais-toi donc petit sagouin ! Crois-tu que, dans le monde, le reste de la population a été sage ? Que toute la criminalité du monde se concentre sur ton village ? Qu'il n'y a que les mamies qui ont plusieurs tours dans leur sacs ?... Nicolas tombe des nues. Il fixe l'outil dans les mains de la bibliothécaire s'étant avancée jusqu'à la porte et la regarde manipuler l'objet avec dextérité. Ok, toujours me méfier des bibliothécaires qui roulent. Lui qui s'attendait à ce que Terrae soit un monde plus sage, plus carré, plus correct -non, le vol de slip ne compte pas désolé Huo-... Il en découvrait aujourd'hui une nouvelle facette. Et puis là, LA ! Il y a une référence. Les souvenirs affluent dans le crâne de Nicolas, il se souvient, il y a deux ans, d'un épisode spécial qu'il avait maté à la fenêtre de son voisin... Des Docteurs dans des cabines téléphoniques qui voyagent à travers le temps et l'espace, et pis le fez, la guerre, les aliens, l'humanité, tout ça... Il avait tellement aimé qu'il allait toujours vérifier si son voisin ne zappait pas sur un épisode, pour le regarder lui aussi... dehors et dans le froid, mais jamais aussi content d'y être pour une fois. ...Elle déchire. Beh... si. Elle déchire la bibliothécaire qui a une répartie de dingue, connaît pleins de trucs de psycho, sait crocheter des serrures et regarde Doctor Who... : -T'as pas besoin d'un T.A.R.D.I.S., t'es déjà bien plus cool qu'un Seigneur du Temps. Beurk, la VF. Mais faut l'excuser, il ne passe pas en VO à la télé -cocorico-... Nicolas pénètre alors à l'intérieur et, pour y être déjà entré il y a quelques minutes, cherche à tâtons la petite ficelle qui pendouille du plafond et permet d'éclairer la pièce exiguë. Quand la lumière fut, il plissa des paupières... Il ne sut pas pourquoi il fouilla d'instinct la pièce alors qu'il savait qu'elle était vide et toujours aussi en bordel qu'à sa première visite. Il se retourne quand Ipiu lui précise qu'il va devoir l'aider. Il hausse des épaules et pose son blouson de cuir au sol avant de revenir vers elle. : -Pas de soucis. Accrochez-vous. L'inspiration qu'il prit n'était pas pour avoir de l'élan, la bibliothécaire devait pas être bien lourde, mais pour rassembler son courage au contact qui allait forcément se produire... Il ne pouvait pas y aller comme un chauffeur de rallye, de peur de lui faire mal, mais il pouvait pas y aller trop doucement non plus, bien qu'il lui fasse un peu plus confiance... Le regard décidé, il bloqua le fauteuil pour ne pas qu'il le gêne, passa un bras sous les jambes d'Ipiu et l'autre dans son dos. Telle une princesse, il l'emmena et la déposa jusqu'à l'endroit où il avait déposé son blouson, veillant à ce qu'elle se pose bien dessus pour ne pas la salir. ...Il aurait voulu la poser sur la table, mais s'inquiétait de la voir tomber de trop haut. : -Vous êtes bien installées ?... Ça va être rapide, surtout que maintenant, j'ai la caisse à outils à portée, mais il faut que vous soyez bien. Vaut mieux s'en assurer... Une fois sûr, il se redresse et se dirige vers son patient... Maintenant qu'il pouvait le retourner et le bidouiller sans risquer de faire tomber la demoiselle, il constata à quel point ça allait être plus rapide et plus facile. Le fauteuil n'était pas bien lourd, et c'était cool ; il pouvait faire tout ce qu'il avait prévu. S'armant de son tournevis -non sonique mais pratique !-, il commença à démonter l'essieu pour installer le moteur. : -Ça me manquait un peu de bricoler... J'y connais pas grand chose, j'ai surtout appris sur le tas, mais j'avais toujours un truc à faire dans mon immeuble. Il était vieux, construit en 70. Le système électrique et la plomberie laissaient à désirer. Il se releva pour attraper une pince et en profita pour retirer sa ceinture... On ne se doute jamais d'à quel point une ceinture peut être pratique. Il s'accroupit de nouveau et avec ses mains alertes, finit de fixer correctement l'installation de fortune, branchant l'adaptateur non loin de l'accoudoir. Il va falloir tester tout ça... pensa-t-il en resserrant les vis. #666699
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## Mar 5 Jan 2016 - 19:35 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Ven 8 Jan 2016 - 16:44 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il bloqua un instant avant de faire la moue en rougissant. Pourquoi pendre les femmes à son cou ? Les filles sont pas des colliers, on ne les collectionne pas comme des perles. C'est ce qu'il aurait voulu dire mais il était concentré à serrer les dents. Les filles -ou les garçons, pour ce qu'il en sait, ça ne change rien-, il n'y songe pas. Enfin, s'il se met à y songer, il sait qu'il risque de se sentir minable : aimer c'est cool il paraît, des papillons dans le ventre et des étoiles dans les yeux, mais il y a des contacts. Câlins, bisous, n'importe quoi : il était incapable de l'offrir à qui que ce soit... même pas l'espace d'un instant pour soutenir un ami, rassurer sa famille, saluer son voisin. Et parfois ça le fait chier. Parfois... ça arrive... Il sent un mouvement dans son cœur, qui le fait aller vers l'avant, ce n'est pas de la peur comme le jour où il est allé retrouver Huo après son initiation mais autre chose... qui l'inquiétait. Alors il reste là, debout, bras ballants, sourire aux lèvres et tristesse aux yeux, incapable de faire un geste sans avoir mal, sans être terrifié... sans faire mal en retour. Blesser, souffrir, rejeter. Il la pose sur son blouson de cuir après avoir réprimé un dernier frisson de ses bras. Bah voilà. Hé ! Même pas dur ! Il s'autorise un sourire victorieux avant de le perdre aussi sec. Pas en sucre, il la croit. Peut-être en carton, il l'admet. De chair et d'os, c'est certain. Humaine qui plus est. Il s'accroupit, lançant un regard qui pourrait paraître sévère alors qu'il n'est que très sérieux. Il pose la paume de sa main un peu en dessous de la clavicule gauche d'Ipiu. : -Ça alors !... Serait-ce la magie de l'anatomie ?! Ton cœur n'est pas au niveau de tes jambes ! Incroyable ! Il retira sa main et se releva, s'adressant à elle une dernière fois avant d'entreprendre le bricolage. : -Insensible d'en haut, d'en bas, de n'importe où, c'est pas important. Je tiens à ce que vous soyez bien. Nicolas avait lui-même du mal à comprendre pourquoi il en faisait tout un cas de sa déclaration. Juste... On n'est jamais imperméable à la douleur bien longtemps. On peut tromper le monde, soulever des montagnes, se mentir à soi-même longtemps... Mais on craque, physiquement, mentalement, quelque fois les deux en même temps quand on en fait trop. L'humain est talentueux car il peut jouer la comédie, mais il n'est pas assez fort pour le faire toute une vie. Nico en savait quelque chose, et il devait jouer les forts en plus de ça. Pas de faiblesses, pas de larmes, pas de souffrances ; une plaie pour les dramaturges. Sans le savoir, il ne voulait juste plus que personne ne se sente mal en sa présence... de toute façon, s'il le savait il mettrait sans doute tout ça sur le dos de ses pouvoirs. En présence d'une personne malheureuse, il le sentirait, il serait malheureux. La malédiction d'être Sensitif ou le simple fait qu'il soit simplement... gentil ?... Définitivement, il rejetterait la seconde possibilité. C'était un effet Docteur de vouloir protéger l'humanité sans vouloir constater que l'on en fait parti aussi ? ...Pour cette problématique, vous avez toute une vie pour rédiger votre dissertation. Pour fixer l'adaptateur, il sert sa ceinture autant que possible afin qu'il ne glisse pas... N'importe quel bricoleur constaterait que c'est du travail d'amateur, ingénieux certes, mais fait avec trois bout de ficelles et un tournevis, ça n'était pas bien beau à voir. : -J'ai appris tout seul... Enfin. Grâce aux livres pour la technique, donc pas si seul. Il connecte des fils électriques en les nouant, les isole au chatterton qu'il trouve sur l'épaisse table de bois. Le fin du fin du système D. : -Le reste c'est de la débrouille et du par cœur. Retenir les voltages, les schémas électriques, la position des tuyaux, les types d'outils appropriés,... à force, on a les bons réflexes devant n'importe quel problème. Il retourne le siège et vérifie les derniers réglages. : -Bon par contre je préviens tout de suite... Ça va pas atteindre une vitesse de fou, et il faudra voir quelqu'un de plus compétant que moi dans les jours à venir si vous voulez que ce soit du durable. ...Bon testons. Sur ce il s'installe dedans. Il n'a jamais eu d'appréhension en faisant ce genre de choses ; comme quoi en utilisant des béquilles sans être blessé, on risque de l'être plus tard et d'avoir, justement, des béquilles pour une bonne raison. Lui, non. Il était plutôt du genre à faire des courses de caddies sur les parkings abandonnées des supermarchés, le dimanche soir... Si ça avait été des fauteuils roulants, ça aurait été la même chose. Il fixe sa main, après quelques secondes de concentration, et fait apparaître quelques petites étincelles, un fier petit sourire sur les lèvres. Il pose sa main toujours vibrante d'électricité sur l'adaptateur non loin de l'accoudoir, à bonne hauteur, et le fauteuil s'avance comme s'il avait fait un pas... un pas de trop dans la pièce exiguë. Ses genoux percutent la porte fermée avant qu'il n'ait eu le temps relever la main. ... Ok au temps pour moi... Je devrais me méfier des fauteuils roulants. Il recule de la porte en grondant... Le fauteuil n'est pas endommagé. Après l'avoir inspecté, il frotte ses deux genoux avant de se redresser. : -D'accord... Alors... N'utilisez pas le moteur à l'intérieur. #666699
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## Dim 10 Jan 2016 - 22:27 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
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## Lun 11 Jan 2016 - 18:19 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Un remerciement vole jusqu'aux oreilles de Nicolas. Voilà encore une étrangeté d'ici... Dire merci... même quand y'a pas besoin. Il ne le fit pas remarquer toutefois ; vu qu'il s'excusait souvent pour un rien, il avait pas à faire la leçon à ce niveau. Mais un merci, c'est bien différent d'une excuse... En fait, il l'avait rarement entendu ce mot maintenant qu'il y songeait. Les gens de son village n'étaient du genre à le remercier pour les coups de main qu'il donnait, vu qu'ils le rémunéraient... et dire merci à quelqu'un à qui ils donnaient de l'argent semblaient hors de leur portée. S'il réfléchissait un peu, il pourrait se souvenir de Cynthia, ou de Oldie. Mais c'est tellement vague et lui paraît tellement lointain maintenant. Ses lèvres s'étirent de manière étrange l'espace d'une fraction de seconde... Pas un sourire, ni une grimace. Comment réagir à un merci qu'on attend jamais ?... Aucune idée, et bien que ce n'était pas la première fois qu'il faisait face à cela depuis son arrivée, il n'arrivait toujours pas à trouver une expression, un mot ou une phrase de circonstance. Mal à l'aise de ne pouvoir y répondre bien plus que de le recevoir... Le problème de toute sa vie. Pourtant c'est pas ça qui le perturbe au point d'oublier à quel point il manquait d'espace pour manœuvrer le fauteuil. ...C'est juste sa bêtise naturelle. Un peu trop d'enthousiasme et il occultait le plus important. Quelle plaie. Ipiu lui demande si ça va, alors qu'il remonte les jambes de son pantalon pour mieux inspecter ses genoux. Rien. Même pas une écorchure, si ce n'est les traces d'un coup de couteau sur le mollet gauche et les autres cicatrices témoignant des multiples chutes de son enfance et cascades de son adolescence. Il y aura peut-être un bleu, vu qu'il est pâle comme la mort, mais son corps est tellement habitué qu'il marque peu... : -Rien du tout. dit-il en remettant correctement son jean. Même pas mal. Sur le coup, oui. Mais c'est passé, même pas besoin d'occulter la douleur évanouie tant elle était légère. Il était bien tenté de dire qu'il avait connu pire, mais c'était vraiment de mauvais goût. Même pour lui. Il jette un oeil au fauteuil qui semble fonctionner, la roue a tourné correctement et le moteur n'a pas défait les fils électriques. : -Bon, s'il n'y avait pas eu la porte, ça aurait bien roulé. Tout fonctionne donc je peux vous re... ?? AH mais tu as glissé ! Nicolas s'agenouille devant elle et, sans même y penser, lui prend doucement la main pour l'inspecter. : -Tu t'es pas écorché les mains ? Attends, on va voir ça. Porté de princesse le retour. Décidément c'était la journée des contacts imprévus. Mais le voyage retour se fait beaucoup moins cahoteux pour Nico. C'est pas urgent une écorchure à la main hein ? Non c'est pas grave. C'est pas grave sauf quand on n'a aucune idée de si elle était sérieuse un peu plus tôt, en disant qu'elle aurait du crever en tombant malade ou quoi ou qu'est-ce OU JE SAIS PAS ZUT ! Il la pose délicatement dans le fauteuil et regarde ses mains... C'est pas la panique qui occulte son malaise, car elle est toujours là, beaucoup moins visible mais là. C'est juste qu'il y a des choses plus importantes que la peur... non ? : -C'est bon ? Ça va ? ...Ça fera "tilt" dans son crâne un peu plus tard promis. Quand, on sait pas, mais ne soyons pas pressé. Un pas devant l'autre ; il a réalisé qu'il pouvait passer au-dessus sans comprendre la véritable signification de ça. Oui. C'est tristesse. Mais pour l'instant, il doit s'occuper de Super Méga Ultra Roquette Bibliothécaire. #666699
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## Jeu 14 Jan 2016 - 22:12 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! |
“- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Ven 15 Jan 2016 - 16:04 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Ce n'est pas profond. Des éraflures. Des trucs tout bêtes et tout bénins... et tout. Alors pourquoi il fixe la peau rougie comme s'il essayait de la faire fuir en lui faisant peur ? Ce serait bien si ça pouvait marcher. Il soupire en passant une dernière fois sa main calleuse sur celle de la bibliothécaire. La différence est frappante. Ça devrait pas être permis d'avoir des mains d'ouvriers à cet âge ; elles ont encore la finesse de son âge mais il y a des trous sur les zones des phalanges, coups sur coups, ses mains ne guérissaient jamais complètement autrefois. Il se redresse pour les cacher dans son dos, nonchalamment, l'air de rien. C'est qu'à parler de bouffe ça lui donnerait faim... Hm... du gigot. Mais il n'était pas du genre à donner dans le cannibalisme. Et ce malgré le fait qu'il ait tendance à sortir les crocs quand il se bat. Il claque la langue et secoue la tête... Non mais n'importe quoi. En plus, il ne voyait pas le rapport entre le fait qu'elle soit comestible et sa chute. ...Quoi ? Il a pas les pupilles dilatées à cause du sang he, c'pas un animal ! Alors quoi ?... Il fronça les sourcils ; il songea qu'en fait elle était déjà comestible par défaut... Ben de la viande. Ça se mange la viande ! Bon elle en avait pas des masses mais elle en avait. Un peu de cuisson, de la sauce et des épices et hop. Dixit celui qui ne voulait pas se comparer à un animal deux secondes plus tôt. N'empêche qu'il devait en faire une belle de tête ; entre la réflexion, l'instant cuisine et la recherche d'un éventuel double-sens... C'est qu'il commençait à la connaître Miss Punch-Line. Il ne se ferait plus avoir après le coup de la douche des filles... ou contre son gré. ...On parle toujours de faire avoir hein, pas de la douche des filles... Il grince des dents... Bordel c'est compliqué pour sa petite tête. Tout ça pour au final, ne pas lui répondre. Terrible. Il range les outils qui traîne, récupère son cuir par terre, fait un dernier tour des lieux avec ses yeux perçants puis ouvre la porte en vérifiant qu'il n'y a personne... Pas âme qui vive... Il ouvre grand et profite qu'elle sorte pour aller éteindre la lumière, refermer la porte et remettre le cadenas en place. Voilà, ni vu ni connu. Le gars qui allait vouloir tondre dans les jours à venir allait être déçu... Nicolas aurait voulu laisser un billet ou quelque chose d'autre mais il avait rien sur lui, et n'avait aucune idée du prix d'un moteur électrique. Idée de con. Ses sourcils s'envolent sur son front... Il cherche direct un contre-argument. Je suis trop lourd. Elle te sentira pas gros débile. Le moteur n'est pas assez puissant pour nous pousser tous les deux. Tu sais très bien que non, ne fais pas croire au monde que t'es plus lourd que t'en as l'air. J'ai un alibi, j'étais au cinéma. ...Ze fuck Nicolas ? : -Ok ! Au diable la prudence. De toute façon, ils ont déjà emprunté un moteur, faire preuve de maturité maintenant, c'était un peu fort de café. : -Mais on évite de trop pousser le machin. Ça risque pas d'exploser hein, mais ce serait dommage de le griller. Il regarde les jambes d'Ipiu. Il n'avait oublié qu'un détail : contact. Bordel de coude. C'était à se demander s'il n'avait pas le quotient intellectuel d'une huître pour ne pas y avoir songé avant. Mais il a dit oui. Mais il est vraiment décidé. Une grande inspiration et voilà, c'est fait. Manoeuvre hésitante mais c'est bon. Il arrive même à trouver le compromis qu'il faut ; il ne se tient pas au cou d'Ipiu mais à son dossier, ses jambes passent par dessous ses bras. Il retient de justesse un "évite juste de me tripoter". : -C'est bon pour toi ? #666699
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