## Ven 6 Mar 2015 - 19:07 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ |
Dernière édition par Aaron Eran le Dim 12 Avr 2015 - 15:03, édité 1 fois |
## Sam 7 Mar 2015 - 0:48 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | Respire. Ludmi Respire. Vas y. Tu peux le faire. Encore. Inspire. Expire. Respire. Avance. Vis. Souris. Respire. Grandis. Mûris. Respire. Encore un effort. Survis. Passe à travers la douleur. Surmonte tes peurs. Tu peux le faire. Respire bon Dieu. Respire! T'as pas le droit d'abandonner, ni même de pleurer. Respire! Encore! Aller Ludmi! Lud'! Bordel respire! Remonte à la surface! Calme tes angoisses! Tes peurs, tes détresses, tes souffrances et tes peines! Souris à la vie et accroche toi au bonheur! Respire! Ludmila! Je remontai à la surface, essoufflée. Tout était silencieux autour de moi et rien n'avait de sens. Je n'étais plus à Terrae. J'étais de retour chez moi. Chez mon père. Il était là, me fixant, un regard assassin au visage, et il replongea ma tête sous l'eau. Bats-toi. Remonte à la surface! Respire! Tu peux le faire! Il te suffit d'un peu de volonté! Encore un effort Ludmila. Vas-y. Tu peux y arriver. J'ai confiance en toi. En nous. Respire! Je suis partie, mais n'abandonne pas Ludmi. Sans toi, qui sera là pour montrer la force des Parker? Leur volonté? T'as pas le droit d'abandonner Ludmi'. Tu l'as jamais eu et ne l'aurais pas avant longtemps. Respire. Respire Ludmila. Tu vas y arriver. Respire Ludmila... Pour moi s'il te plaît. Bats-toi. Tu peux le faire. Respire Ludmi. Vis. Je t'en supplie. Ludmila! Bim. Bam. Bim. Boum. Quels étaient ces bruits? Pourquoi j'entendais ça? Ma tête remonta à la surface avant que je ne ressente un tiraillement sur mes cheveux. Sa main était sur ma chevelure rousse, tirant et souffrant de maltraitance. Je gémissais. Et puis il me poussa violemment contre le rebord de la baignoire. Boum. Trou noir. Je me réveillai dans un sursaut de douleur et de peine, les yeux voilés et pleins de larmes et la voix gonflée par le mépris et par l'angoisse. Mon père. Mes cauchemars. Encore et toujours. Je pris ma tête entre mes mains, le bras en écharpe toujours replié sur ma poitrine. Je dormais tellement peu depuis janvier que j'avais dû m'assoupir en revenant chercher mon cahier de sciences. Il était 14h38. Les élèves étaient tous en cour c'était certains. Je soupirai. C'est à ce moment là que j'entendis. Bim. Bam. Bim. Boum. Comme dans mon rêve... Une minute. C'était pas mon rêve. On frappai à ma porte. J'ai mis ma veste en laine gris et bleu nuit sur mon chemisier blanc et j'ai ouvert la porte où j'ai découvert Aaron. Il était là, assis à même le sol, seule et laissé pour compte. Je savais qu'il était passé étoile; et tout les signes qu'il avait pu laisser paraître montrer bien que lui aussi avait vécu une perte. J'avais deviné qu'il s’agissait bien de son frère, bien que je n'en fus certaine que la vielle, quand je traînais un peu trop près du bureau d'Hideko. - C'est pas ma chambre, hein... Sa voix était chargée d'amertume et d'épuisement. Je comprenais sa douleur. Elle était mienne depuis plus longtemps que lui et pourtant, elle était toujours aussi vive. J'ai souris et je suis rentrée dans ma chambre pour ouvrir totalement la porte. Je suis ressortie et j'ai aidé Aaron à se relever, sans un mot. Pas besoin dans ce genre de situations. Je l'ai fait entrer et l'ai laissé s'assoir ou sur la chaise, ou sur le lit, comme il le souhaitait. Il aurait pas la force de tenir debout, ça se voyait qu'il mangeait pas beaucoup. Je suis rentrée dans ma salle de bain où j'ai mouillé un gant de toilette à l'eau chaude. Petite je me souviens que quand j'allais pas bien que que j'avais du mal à me reposer, maman me passer de l'eau chaude sur le visage. Ça détendait le corps et cela me permettait de moins réfléchir, et de pouvoir fermer les yeux. Je suis revenue vers lui et me suis agenouillée face à son visage avant de passer le gant sur son front. S'il me repoussait, je le giflais. - Ben alors moustique? Tu tentes la reconversion en panda ou ça se passe comment? Bien sûr, je faisais allusion aux cernes énormes qu'il avait sous les yeux. Je vous jure, Aaron et moi, nous étions semblable en tous points. Même si nous n'étions pas en mesure de le comprendre pour le moment. Je l'aiderai comme lui l'avais fait. Et parce qu'au bout du compte, ben ouais, je l'appréciais quand même cet emmerdeur. |
## Sam 7 Mar 2015 - 15:03 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | Ce n'était vraiment pas sa chambre. Plutôt celle d'une rouquine. Un soupir silencieux s'enfuit alors qu'il poussait sur ses jambes pour se relever. Comment avait-il bien pu faire pour se tromper de cette façon. C'en était misérable. La porte se referma et la rouquine disparut. Le regard rivé au sol, il tenta de ne rien faire tomber, mais c'était peine perdue. Une bouteille glissa, suivi d'un sandwich. Il le regarda sans comprendre... Puis la porte s'ouvrit, Ludmila l'aida à se relever et le fit entrer. Il n'avait plus de volonté, alors il se laissa faire. La suivant sans dire un mot avant de s'installer à terre, contre le lit. Il ne voulait pas non plus la déranger, c'était déjà assez gentil qu'elle ne le laisse pas sur le pas de la porte comme un chiot abandonné. |
## Dim 8 Mar 2015 - 12:08 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | Aaron ne m'a pas repoussé et cela m'étonna, le connaissant, se n'était pas l'envie qui lui manquait, c'était la force. Je connaissais bien l'expression qu'il avait au visage et les larmes silencieuses qu'il tentait de masquer. Il avait perdu quelqu'un. Son frère. Merde. Merde, merde et triple merde. J'avais perdu ma sœur deux mois avant, et la douleur était toujours aussi vive. - Les pandas sont malchanceux... Question malchance, je crois que je les dépasse largement... Mais apparence, me manque deux, trois, trucs... Me manque le bambou je crois... Je lui ai souris avec compassion. Attention. J'ai dis compassion pas pitié. Je hais la pitié. Elle n'est bonne qu'à vous rendre encore plus mal. Elle ne sert qu'à nous rappeler la douleur et la perte. La compassion, elle, nous apporte l'espoir. Car qui dit compassion dit vécu. Et on peut alors comprendre qu'on est pas seul. D'autres ont eux aussi vécu des choses difficiles et ils s'en relèvent. Avec difficulté mais ils y arrivent, alors pourquoi pas nous? - Et toi... ? Pas d'autre tentative de vol... ? Il avait eu un regard sur mon écharpe, puis avait baissé les yeux. On ressentait facilement sa douleur, tout était flagrant. Ça me tuait de le voir ainsi. On aurait dit mois un peu plus tôt dans l'année. - Non aucune. Vu que je ne suis pas encore au point sur l'atterrissage, je ne tente même pas le décollage. Et tu es prié de ne pas avoir l'idée de faire le saut de l'ange Aaron. Se n'est pas une solution. Ton frère ne l'aurait pas voulu. J'en mettrai ma main à couper. Je m'étais assise à côté de lui, et je regardais en face de moi. Il était mal en point, je savais pas trop quoi faire. Moi, je n'avais écouté personne, j'avais seulement eu le besoin de pleurer, et on m'avait offert épaule pour me soutenir. Si je ne l'avais pas accepté, je me doutais qu'Aaron ne voudrait pas de la mienne. Nous n'étions jamais d'accord sur rien, et même si je l'aimais beaucoup, il est vrai aussi que nous avions du mal à nous supporter. J'eus une idée. Une idée idiote mais qui me permettrait peut-être de capter l'attention de mon ami. - Attend je reviens. Je filai à ma salle de bain et me concentrai. Je pouvais le faire, j'y arrivai de mieux en mieux, même si la culpabilité me ruinait. Je disparut pour réapparaître cinq minutes plus tard dans cette même salle de bain, une tasse dans les mains et un croissant dans l'autre. Sisi. Je m'étais rappelé que Blue, quand nous vivions encore ensemble et qu'elle déprimait, aimait beaucoup avoir un chocolat chaud. Aaron appréciait aussi ces chocolats et peut-être arriverai-je alors à lui faire avaler quelque chose. Je l'espérai grandement, il n'avait déjà plus que la peau sur les os. Je rentrai dans ma chambre et lui tendis mon butin avec un pauvre sourire affectif. - Tiens. On dit que le chocolat est un bon remède contre la tristesse. De plus, je crois savoir que tu n'as pas avalé grand chose depuis quelques temps. Je m'assis de nouveau à côté de lui et soupirai, sans émettre réellement ce que je pensais, à savoir mon inquiétude. Il n'avait pas besoin de ça. Il n'avait pas non plus besoin d'entendre que ça irait et que la douleur serait moins forte au bout d'un moment. - Tu sais Aaron... J'ai été dans la situation de ton frère. J'ai laissé ma petite sœur pour poursuivre mon propre but et aujourd'hui, je le regrette amèrement. On le regrette toujours parce que vous avez beau être de vrais chieurs vous les cadets, on vous aime quand même. J'ai soupiré un instant et j'ai continué. - Je vais pas te dire que la douleur disparaît, ni même que la culpabilité s'amenuise parce que t'as pas besoin d'entendre des mensonges. Seulement... Enfin je suis peut-être pas le bon exemple c'est vrai mais... Il aurait voulu ton bonheur et rien de plus. La douleur sera toujours là mais au fur et à mesure que tu grandiras, tu apprendras à passer outre. Il y aura toujours des moments où tu auras un coups de blues mais il y en aura d'autre, bien plus heureux. On n'oublie jamais c'est vrai. Mais on avance, parce qu'il ne nous reste que ça. Et au final, tu réapprends à vivre et aimer vivre. Je lui ai glissé un regard avant d'ébouriffer ses cheveux. - En attendant, si tu en ressens le besoin, ma porte sera toujours ouverte pour toi d'ac? Il faut en parler Aaron. Il faut pas s'enfermer dans le mutisme car c'est ça qui causera ta perte. Fais pas comme moi. Bats-toi même si t'as l'impression que ça sert plus à rien. Tu te rendras compte que c'est faux. |
## Lun 9 Mar 2015 - 12:27 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | Aaron scruta le bout de ses chaussettes tandis que les mots de Ludmila s'ancraient dans son esprit vide. C'est bien... Il aurait dû être content qu'elle ne soit pas tentée de sauter nouveau pourtant... il n'éprouva absolument rien. Même lorsqu'elle l'engueula. Ça lui fit ni chaud, ni froid. Son mutisme trahissait assez bien son manque d'attention envers les paroles de la rouquine. Pourtant, Aaron frissonna comme un gosse lorsqu'elle évoqua son frère. Il se mordit la lèvre et baissa la tête. Appuyant ses yeux contre ses genoux. Ne pas pleurer. Ne pas en avoir quelques choses à faire. Pourtant... c'était ce qui comptait le plus à ses yeux en ce moment. Il voulait son frère, son avis, sa personne... Il le voulait vraiment, à côté de lui, en chair et en os, pas juste un misérable souvenir. Ses ongles s'enfonçaient à travers sa chair alors qu'il retenait ses larmes, ses sanglots. La petite boule noir qu'il était, n'émit pas un seul bruit. Seul une forte tension émanait de lui. Ne pas pleurer. Ne pas sangloter. |
## Mar 10 Mar 2015 - 19:50 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | - Me fait pas rire. T'en parles comme si t'en étais sortie alors qu'en fait t'es encore dedans. Arrête de me dire que c'est pas ce qu'il aurait voulu, qu'il voudrait seulement mon bonheur ! T'en sais rien ! Absolument rien ! T' as pas le droit... Ce qu'il disait me fît plus mal encore qu'une gifle. Mais c'était vrai au fond. J'avais pas encore la force de me battre contre Aaron. Je n'avais déjà que peu de force pour me battre tout court, alors tenter de raisonner un ami? Je pouvais pas. J'ai baissé la tête, sans un mot. Pourquoi se montrait-il toujours sur la défensive? Que je me souvienne, je ne lui avais jamais rien fait pour mériter ça. J'ai soupiré mais il a continué. On percevait la douleur dans sa voix, et la colère retomba à peine. - Alors arrêtes... arrêtes de m'agiter ça sous le nez... Je veux plus en entendre parler... Plus du tout... Il sanglotait et moi, j'encaissais. Ces mots coulaient sur moi tel de réelles lames de rasoir et je me fis violence pour ne rien répliquer de méchant voir de carrément cruel. Il n'avait pas besoin de ça. J'ai soupiré et j'ai rejeté ma tête en arrière, sur mon matelas, sans dire un mot. Il ne voulait plus m'entendre parler? Très bien. Je ne parlerai plus. Mes yeux étaient noirs de colère et de douleur, de fureur et de peine. Je ne fis aucune remarque, même si je n'en pensais pas moins. Au fond, à quoi bon l'enfoncer? Il était déjà au fond du trou, aussi sombre qu'une coquille vide. Le temps passa. Cinq, puis dix minutes s'écoulèrent sans qu'aucun de nous n'ouvrit la bouche. Bizarrement, je m'en fichai. Aaron, s'il ne voulait pas de mon aide, pouvait bien partir si ça lui chanter. Je n'avais pas la force de me battre contre un mur. Pas la force de lutter dans le vide. J'avais déjà assez de soucis à rester en vie grâce à ma maigre volonté. Qu'il parte ou qu'il s'en aille, c'est tout ce que je souhaitai. |
## Mar 10 Mar 2015 - 21:00 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | Les sanglots se tarissent. Lentement. Tandis que le silence semble peser de plus en plus lourd sur ses épaules. Comme lorsqu'il s'était retrouvé tout seul dans le salon de Smith. Recroquevillé contre le canapé, il n'avait même pas encore réalisé que son frère était bel et bien mort, et il supportait le silence, lourd, pesant, et glacial de la pièce. Sans rien dire. Comme là. Il avait espérait que Smith viendrait le voir, essayerait de le consoler, mais rien ne s'était passé. Et là encore, il l'espérait. Il espérait que Ludmila le prenne dans ses bras, lui disent que tout iraient bien même si c'était faux, même s'il la contredisait... mais ça ne se passait pas comme ça. Il était bien trop aveuglé par sa propre douleur pour se rendre compte qu'il lui avait fait du mal. Que ses paroles l'avaient sûrement plus que blessé. Comme avec son frère. Encore une fois, c'était ses mots l'origines de tous les autres maux. Imbécile. Idiot. Il rejetait la seule personne qui lui tendait la main... Et ce n'était pas la première fois. A la patinoire, à l'hôpital... Il essaye de se dire que c'est pas très important, qu'il a d'autres personnes, mais... c'est complètement faux. Il est complètement seul. Et il le sera encore plus s'il ne s'excuse pas. Alors qu'il souhaite la tranquillité, son pouvoir revient effleurer ses nerfs. Il n'a même plus la force de les retenir alors de petits éclairs naissent. Parcourent le tissu de ses vêtements mais ne se décident pas à s'enfuir. Ils forment comme une mini-barrière autour de son corps ramassé. |
## Mar 10 Mar 2015 - 23:10 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | - Ludmila... excuses moi... Je vis Aaron dans un état pas croyable et des éclairs lui parcourant le corps. Ah non mais c'était pas le moment! - Désolé, désolé. Je le fixai avec l'envie de dire quelque chose mais que répondre à tout cela? Que faire? Contrôler ses pouvoirs ou le rassurer? Les deux? Et comment? Avec lu, tout ce que je disais était toujours mal prit ou pire, repoussé. Je ne savais plus vraiment quoi faire pour rassurer l'adolescent. Et d'un coups, un éclair fusa et fît exploser mon ampoule, nous plongeant dans le noir. Je n'émis aucun son bien que je sursautai. Que faire? - Je ferai mieux de partir, désolé, vraiment désolé. Aaron était debout, en panique totale. Il trébucha sur le pied de ma chaise de bureau et sembla complétement désorienté. Je me relevai de même, sans faire un geste, craignant de le brusquer, ou de lui faire plus peur que ce qu'il ne l'était déjà. Et puis il ferma les yeux et le calme revint. Doucement, je m'approchai, sans qu'il ne le vis. Je faisais attention. - Ludmila... ? La porte elle est où ? Le ton gémissant qu'il avait prit me brisa. Sans plus de réflexion, je laissai enfin mes réflexes de grande sœur prendre le dessus, alors que j'avais tout retenu depuis le début de notre amitié (amitié vous êtes sur?). En deux enjambées, me voilà devant lui et deux millisecondes plus tard, je le serrais contre mon cœur. Doucement, tendrement et avec affection et soutient. - Calme-toi. C'est finit Aaron. Ça va aller tu verras... Ça ira. Je murmurai mille et une paroles réconfortantes, tentant de l'apaiser, de faire ce que je suppose, son frère aurait fait s'il avait été là (quoique s'il n'était pas mort, on en serait pas là...). Et plus je le serrais contre moi, plus j'espérai qu'il ne me repousse pas. Je passai ma main dans ses cheveux, doucement, dans un geste qui se voulait rassurant. - Calme-toi... T'es pas tout seul Aaron. Tu ne le seras plus jamais... Calme toi. |
## Mer 11 Mar 2015 - 11:14 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | Aaron ne la vit pas venir. Ni même son geste. Il resta longuement éberlué contre elle. Le souffle coupé, peinant à réaliser ce qui se passait. Il rêvait... ? En fait, il s'était évanoui par manque de sucre et c'était juste un rêve... hein ? Non ? Les paroles qui entendait, le faisaient frémir. Elles avaient l'air vrai. Si vrai... Il se met à trembler. Et si c'était vrai ? Vrai pour de vrai... Tremblotant, il lève ses mains et attrape le t-shirt de la rouquine. Ses mains ne passent pas à travers. La rouquine ne disparaît pas brusquement. Et les paroles continuent, toujours aussi douces... C'est pas un rêve, se murmure-t-il. C'est vraiment pas un rêve. Alors ses doigts se crispent contre le tissu, et il se remet à sangloter. Parce que c'est vrai. Parce qu'il ne sait plus depuis combien de temps il espérait cet étreinte. Certes, il l'aurait voulu de son frère, mais... mais il était plus là. A sa pensée, il sanglote et tremble plus fort, il n'y croit pas. Il ne croit pas que ça va aller, parce que ça ne peut pas aller. Parce qu'il est tout seul, que son frère est plus là, que les Rockwell sont aussi partis... Mais les doux mots de la rouquine finissent par déterrer son espoir. Caché sous les ruines de tout ce qu'il avait avant. Un tout petit espoir, une minuscule braise parmi les cendres d'un bûché, si petit... Il fallait le préserver des pensées sombres, de ses pouvoirs incontrôlables, de tout... Juste le cacher entre le creux de ses paumes et ne jamais le montrer. |
## Mer 11 Mar 2015 - 14:18 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | Aaron ne mit que peu de temps avant de froisser entre ses mains mon haut. Il tremblait et sanglotait et j'en eus le cœur serré. Je l'ai laissé me prendre contre lui, tentant ne serait-ce qu'un instant de lui apporter le réconfort dont il avait besoin. Il s'écoula bien des minutes sans qu'aucun de nous deux n'émettent la moindre remarque. Je caressais les cheveux de mon ami, lui soufflant des paroles réconfortantes quand je voyais qu'il sombrait encore et toujours plus profond. - Désolé. Il ne me lâchait pourtant pas, et je mis du temps à entendre ce petit désolé, que je ne compris jamais. Désolé pourquoi Aaron? Je continus de le serrer contre moi, dans une étreinte plus fraternelle qu'amicale, tentant un instant de nous faire oublier à tout deux les pertes que nous avons vécu. J'aurais voulu pouvoir empêcher Aaron de perdre son frère comme j'avais perdu ma sœur. Je l'avais prévenu et s'il m'avait écouté (miracle!), cela n'avait rien empêché. A croire que le bonheur nous refusait l'étreinte. - Il m'a promis que tout irait mieux... Alors que ça n'a fait qu'empirer... Il ne me parlait pas. Je me rappelais avoir soufflé cela à Blue alors qu'elle se mourrait. Mes paroles à ce moment-là avaient été similaire à celle de son frère. Ça me brisa car au fond, lui ou moi avions mentis en promettant cela à nos cadets. J'étais certaine que comme moi, son grand-frère avait seulement voulu rassurer ce petit être qu'un jour, nous avions appris à aimer. Comme moi pour Blue, son frère avait voulu rendre l'espoir d'une vie meilleure à Aaron. Il avait mentis, et si s'en était douloureux, un jour, Aaron comprendrait. - Pourquoi... ? Il est censé tenir ses promesses, c'est mon grand-frère alors pourquoi il ne les tient jamais... ? Il avait relevé des yeux pleine de larmes sur moi et je ne pu lui faire qu'un timide sourire, bien triste. Lentement, j'ai levé la main et j'ai essuyé ses larmes de crocodile, comme je l'avais un jour fait pour Blue. - Pleure pas Aaron. Crois bien que s'il te voit, il s'en veut énormément. C'était ton grand-frère et il t'a promis que tout irait mieux. Mais avant cela, il faut bien tomber pour se relever non? Il n'a pas voulu t'affoler, ni même te blesser trop tôt. Il tiendra parole tu verras. Tout ira mieux je te le promets. Je l'ai embrasé sur le front avant de le reprendre dans mes bras (la galère avec le bras dans le plâtre je vous promets!). Doucement, avec d'infinies précautions, j'ai pesé mes mots, cherchant les bons. - Une fois détruit, il ne nous reste qu'à nous reconstruire tu sais? Et ton frère sera toujours là. Pour toujours et à jamais. Tu as raison en disant que j'en parle comme si j'en étais sortie alors qu'au fond, je suis toujours aussi mal d'avoir perdue Blue. Seulement, elle n'aurait pas voulu me voir triste, alors j'avance. En attendant Aaron, tu n'es pas seul d'ac? Au besoin, tu peux toujours trouver quelqu'un. Moi je serais là OK? Même si tu m'enquiquines et que t'es d'une humeur massacrante. Et même au beau milieu de la nuit. Si besoin, n'hésite pas. Personne ne remplacera jamais ton frère. Mais nous, tes amis peut être même qu'au fond, une nouvelle famille, on est là. On te laissera pas tomber. Moi je te laisserai pas tomber. Ça va aller Aaron. Je te le promets. J'avais pas vraiment d'autre chose à dire, car au fond, on dit quoi dans ces moments-là? On a juste envie de dire qu'on est là, mais finalement, c'est tellement logique que la remarque semble presque déplacée. Sire que tout ira bien n'est pas une certitude, et sûrement qu'il nous faudrait du temps, à lui comme à moi, pour parvenir à affronter nos démons passé et les pertes subies. Mais un jour, on y arriverai. Je le lui ai promis ce jour-là. Un jour, Aaron serait heureux. J'ai donc continué à le serré dans mes bras, tâchant de lui prouver que oui, j'étais là, et que non, je ne partirai pas. |
## Mer 11 Mar 2015 - 15:21 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | L'adolescent ne dit rien. Un semblant de sourire tremblotant glissé sur le visage, il s'accrochait doucement à la rouquine. Elle n'allait pas l'abandonné... Elle le lui avait dit. Elle le lui avait promit. Son petit espoir réchauffa très légèrement son coeur. C'était Ludmila, alors elle allait tenir sa promesse, hein ? Elle ne pouvait que la tenir. Parce que c'était Ludmila. Logique illogique et confiance naïve caractéristiques de l'adolescent. Il hocha doucement la tête alors qu'il tente de ne plus pleurer. Parce qu'elle lui a dit que tout irait bien. Parce qu'au fond, Akiro ne lui avait pas vraiment mentit. Il fallait juste attendre un peu. Attendre que la tempête passe. Et même si pour le moment, il se trouvait dans l'oeil de ce cyclone métaphorique, il finirait bien par en sortir un jour. Un jour... Mais pour le moment, il profitait de cette bien heureuse accalmie. Puis doucement, ses yeux commencèrent à se fermer. De fatigue, de soulagement, de douleur... Sa tête tombe doucement en avant et c'est uniquement lorsque le bout de son nez toucha l'épaule de la rouquine qu'il prit conscience qu'il s'endormait. |
## Mer 11 Mar 2015 - 15:31 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | Aaron semblait apaisé, et j'avais un peu moins peur à son sujet. Il se relèverai, j'en étais certaine. Il me tenait toujours contre lui et je caressais encore ses cheveux, doucement. Et puis il piqua du nez et au moment ou sa tête retomba sur mon épaule, il se recula, comme paniqué. Je m'affolai un instant mais ces yeux plein de fatigue me montrèrent bien qu'il avait juste faillis se laisser emporter par le sommeil. Il tenait encore ma manche et je ne bougeais pas. Awhn... Il se frotta les yeux et j'eus un sourire tendre. Il me faisait penser à un enfant. Il était calme et épuisé. A bout de force. A bout tout court. Plus l'envie. Plus de folie. Plus de vie. Je me promis de l'aider à revivre. A profiter. Ça servait aussi à ça, les amis. - Je... peux rester cette nuit ? Je lui souris et me rapprochai de lui avant de lui ébouriffer les cheveux. Il avait l'air si fatigué! Lassé, éreinté, abandonné aussi. Sa petite voix m'avait fait tout drôle, je n'avais jamais entendu Aaron me parler ainsi, et la dernière fois que j'avais entendu un ton aussi plaintif, c'était il y a plus d'un an, avec Blue, au milieu de la nuit. - Bien sûr, reste le temps qu'il faudra. Mais à une seule condition Aaron. Tu manges, tu dors et tu prends soin de toi d'ac? Je te demande pas de retourner en cours, encore moins de sortir faire la fête. Mais je veux au moins que tu fasses attention à toi d'ac? Maintenant au lit, tu tombes de fatigue. Et je le laissai se coucher avant d'aller à mon bureau. Besoin d'écrire, de réfléchir aussi. Que faire à présent? |
## Mer 11 Mar 2015 - 16:00 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | L'adolescent piqua légèrement du nez lorsque la rouquine lui ébouriffa les cheveux. ça faisait bizarre... Il avait l'impression de retrouver son frère et Elle a à la fois. Une sorte de mélange des deux... Mais Ludmila n'était pas son frère et encore moins Elle alors il cligna doucement des yeux pour se tirer cette image de la tête. Il l'écoute passivement mais n'enregistre pas vraiment. ça passe par une oreille pour ressortir presque aussitôt par l'autre. Il se détache de l'étreinte de la rouquine pour aller à tâtons jusqu'au lit. Il retrouve ses bouteilles deux et deux sandwichs en chemin qu'il range soigneusement contre le lit pour éviter qu'elle ne trébuche contre. Il grimpe sur le lit, s'enroule dans la couette, se colle contre le mur et ne prend qu'un oreiller... D'ordinaire il en a cinq alors se limiter à un c'est un peu difficile pour lui. La tête enfouit, contre le tissu, il s'excuse une nouvelle fois. |
## Mer 11 Mar 2015 - 16:12 | ||
Ludmila Parker Messages : 1296 Date d'inscription : 08/02/2014 Age : 26 Emploi/loisirs : Faire chier le monde et être un vrai petit diable ;) Humeur : Ca vous regarde? Non mais sérieux laissez moi tranquille! | J'ai écris plus que de raison et tout ce qu'il me passa par la tête. Aaron ne mit pas longtemps à rejoindre le lit, s'enroulant dans ma couverture. - Désolé pour la lumière, et le scouatage de lit... - Imbécile. Cesse de t'excuser et repose-toi. Pour une fois, le garçon m'écouta et quelques minutes plus tard, sa respiration régulière me prouva son sommeil. C'est vers une heure du matin je crois. J'arrivai pas à dormir alors je me suis relevé et j'ai filé à la salle de bain pour me passer un peu d'eau sur le front. Pour apaiser mes angoisses. C'est là que je l'ai entendu. - Ludmi. Ludmi... Il semblait en proie à la panique la plus grande. J'ai refermé le robinet et je suis rentrée dans la chambre, me précipitant vers le lit. Je ne pris que cinq secondes avant de me décider à le prendre dans mes bras. Je me sentis projetée dans des souvenirs vieux de bien une année. - Je suis là Aaron. Calme toi. T'es en sécurité... Que dire suite à cela? Soyons honnête, j'ai dû mal à gérer mes propres cauchemars alors ceux des autres? La blague! Puisant en moi la concentration nécessaire, j'allumai à distance la lumière. Je voyais donc ainsi le visage pétrifié de terreur de l'adolescent. Merde. Je faisais comment moi maintenant? Sans bouger, je caressai doucement son dos, comme je le faisais à Blue avant, dans un geste apaisant. - Tu veux m'en parler? |
## Mer 11 Mar 2015 - 16:43 | ||
Aaron Eran Messages : 335 Date d'inscription : 23/02/2014 Age : 25 Emploi/loisirs : Lire et écrire. Humeur : Je larveeee ~ | Elle n'était pas là. Elle n'était pas là. Ça voulait donc dire qu'il était encore plongé dans un cauchemar. Qu'il avait peut-être 'alerté' les monstres... Il faillit paniquer, et hurler de peur lorsque quelque chose l'étreignit. Mais une voix le rassura rapidement. Une voix qu'il connaissait et qui n'avait absolument rien de monstrueux. Doucement, il se calma, posant doucement ses mains sur les épaules de la rouquine, au lieu d'essayer de la repousser. Ce n'était que la rouquine... La lumière s'alluma et ses craintes s'envolèrent. Ce n'était pas un cauchemar. Ce n'en était pas un... Lorsqu'elle lui proposa d'en parler, il secoua doucement la tête. Il ne voulait pas. Parce que ça serait reconnaître que les craintes qui le hantaient existaient vraiment. Et cette idée ne l'enchantaient guère. Mais ce n'était que des superstitions qu'il s'était faite donc raconter ses cauchemars serait stupide. Alors il secoue encore la tête en se frottant les yeux. Dissipe les dernières brides de cauchemars et reprend doucement pied avec la réalité. |
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