De l'air. Les portes s'ouvrirent enfin, comme si ça faisait une éternité qu'elle n'avait pas vu la lumière. Elle saute hors du placard en bousculant presque Mitsuki, tombe sur le visage de Nicolas. Son coeur bat trop fort, elle a mal à la poitrine, envie de vomir et de pleurer à la fois, mais elle est heureuse aussi un peu, peut-être, mais tellement mal, et tellement vacillante. Elle est comme une petite flamme dans une tempête, flamme rouge rouge rouge comme son visage.

Elle veut ouvrir la bouche mais finit par le contourner pour s'enfuir vers la sortie, peinant à marcher vite avec ses petits talons. Elle a honte, honte de ce qu'elle ressent et ce qu'elle ne voudrait pas ressentir. Elle a vu Aoi entrer dans le placard du coin de l'oeil et ça l'agace, ça l'énerve, elle a envie de hurler, de lancer quelque chose contre un mur, de se transformer en furet et se planquer dans un coin.

Elle pose ses mains sur ses joues une fois dehors, les yeux brillants mais sans larmes.

—Ahahah ! J'ai vraiment chaud ! C'est fou !... C'est bizarre, cette idée de placard !...

Sa voix est anormalement… étrange, en fait. Elle lève les yeux vers Nicolas, qui l'a suivie, silencieux. Sa lèvre tremble mais elle aimerait pouvoir être forte. Ce n'était pas si grave. C'était juste beaucoup pour une soirée.

—Ca va- Je vais bien !

Son exclamation s'évanouit dans la nature lorsqu'elle aperçoit quelqu'un d'assit contre le mur en train de se lever. Elle le reconnaît et se crispe un peu lorsqu'il s'approche pour entrer à nouveau dans la salle ; mais il semble s'apercevoir qu'elle tremble et lui pose sa veste sur les épaules, avant de leur lancer un regard vague et rentrer en se frottant distraitement la joue.
La rouquine resserre la veste autour de ses épaules en le suivant du regard.

—Ils t'ont fait le coup aussi ? demande-t-elle d'une petite voix une fois le Master parti.

Son coeur bat toujours beaucoup trop fort.

Si seulement il était sourd... Çà aurait évité que cette soirée ne parte au drame.
Alors que le Tonnerre réalisa qu'un gars se balader en casque et costard, il entendit aussi:

"Mitsuki" Et aussi "je vais aller lui rouler une..."

Toujours en le pointant du doigt, Ys a un moment d'absence. Son regard est vide, il parait même pâle. Il n'est pas sourd malheureusement et il avait clairement entendu les paroles de ce robot.

*L'ENFOIRE...*.* *

Tout se passe rapidement dans sa tête. Ni une ni deux, son cerveau ne fait plus aucun lien. Il est totalement déconnecté. Il ne cherche plus à réfléchir si oui ou non c'était une coïncidence. Non en fait, ce n'en est pas une. Et inutile d'accuser l'alcool, il n'avait pas eu le temps de se servir. La seule chose qui résonnait dans sa tête était: Ce mec est mort!
Plus rien n'existe autour d'eux, pas même les deux personnes qui se trouvaient à deux pas. Non, juste lui et ce gars.

Les yeux rouges vifs, comme si le démon l'habitait, Ys releva les manches de sa chemise et fit craquer ses doigts, tandis qu'un large sourire démoniaque vint s'inviter.

"Toi, le Power ranger, tu viens avec moi. Moi aussi je dois te rouler une pelle!"

D'un geste vif, il attrape l'inconnu par le col et le traîne sans ménagement. Il le tire en direction de la sortie, il ne perd pas de temps. Il est pressé, on aurait dit un buffle qui fonce à travers la pièce en crachant de la fumée par les narines.
Non mais sérieux, déjà qu'il y avait un Charlie qui lui tournait autour, il s'était enfin débarrassé d'Allen et de ses vieilles histoires de gosses.... Voilà que maintenant un gars sortit de nul part tente sa chance. C'EST MORT! IL EST MORT!

Ouais enfin, il aurait aimé lui refaire le portrait si seulement quelqu'un ne lui avait pas barré le passage et permettant au zigoto de profiter de cette diversion pour fuir....

La douce semble inquiète et désolée, mais elle sourit. Alors, comme je ne veux pas qu’elle ressente la moindre tristesse, je reprends le masque et lui offre mon plus beau sourire, celui que j’ai appris à faire depuis toujours.

- Oui. Mieux. Comment te sens-tu, toi ?

J’aimerais passer ma main dans ses cheveux, poser un baiser sur son front pour la rassurer, mais j’en suis incapable. Encore moins maintenant, après le coup du placard, après l’épisode avec Aaron. Pour le moment, je peux à peine parler en réalité. Mais cela, cela ne se voit pas.

Et soudain, je la remarque. Je crains que mon masque ne se brise, mais non. Il reste là, plus vaillant que moi. Une fraction de seconde, mon regard se porte sur cette rousse isolée. Cette rousse qui est ma demi-sœur. Mes yeux retrouvent Alice et je reprends la parole d’une voix douce :

- Je dois repartir un instant, Alice. Je te rejoins après, d’accord ?

Je caresse une dernière fois son visage de mes yeux, l’air plus tendre qu’en arrivant, puis fais demi-tour, le regard redevenu neutre l’instant-même où la douce ne le voit plus. Je m’approche d’Elwynn en buvant une bonne gorgée de mon verre. J’aurais peut-être dû réfléchir à ce que j’allais lui dire, non ? Non. Bien sûr que non. Sérieusement, cette soirée est nulle. Ils se sont tous donnés le mot pour me la pourrir, je crois. Oh, et évidemment, au lieu d’éviter ma demi-sœur, de faire comme si je ne l’avais pas vu, il a fallu que j’aille vers elle. C’est une évidence.

- Sais-tu comment donner un coup de poing ? demandé-je abruptement, plantée devant la rouquine.

Oui, ben, chacun sa manière d’aborder les autres, hein… Reconnaissez que si elle savait, cela me serait sacrément utile de l’apprendre.

J'étais là, à l'écart, posée. Ca va mieux quand je suis loin de tout. Je fais mon repas et j'y vais. Misao est occupé avec le garçon blond depuis qu'il est sorti de son placard, et puis Ys bouge beaucoup trop au milieu des gens là en plus... Il va taper... Le... Mec avec le casque... Je ne comprends pas cette soirée. Vraiment, vraiment pas. Allez, c'est l'heure d'y aller maintenant hein, on va finir par se faire remarquer sinon.

Et puis en fait non. Elle me barre le passage. Légèrement plus petite que moi, mais avec ce regard PUTAIN. On a vraiment le même genre de regard. Et puis elle me balance sa question comme ça. Euuuuuuh... Ok... alors je fais quoi ? Pourquoi elle me demande ça ? C'est pour la dernière fois ? Pour que je lui apprenne ? Je... Oui ?

... Euh, oui, plutôt bien... Tu... C'est pour t'apprendre ?

Oui clairement je comprends pas pourquoi elle me demande cela. Et je le lui fais savoir. En vrai, en vrai j'aime bien qu'elle vienne me le demander. Parce que ouais, j'ai carrément envie de savoir qui elle est, malgré le fait que je l'ai détestée. Et puis elle a l'air vénère... Et mine de rien, j'vais pas la laisser en galère si elle a besoin de savoir mettre des droites. Sa copine là-bas, a pas l'air de comprendre, et attend patiemment... C'est vraiment sa copine ? Ouah. J'ai trop de trucs à apprendre de cette fille-là, qui m'ressemble et qui fait partie de ma famille, mais que je connais pas du tout.

Franchement, on peut jamais être seul dans ce bled.  Quand j'entends la voix de la rouquine - qui doit être sortie du placard maintenant - et aperçois l'aura de Nicolas, je pousse un loooong soupir et me remets debout. En passant, ma veste atterrit sur les épaules de la fille qui tremblote de froid et j'échange à peine un regard avec Nicolas. J'm'en fous. Je veux pas parler. Il aura tout le temps de me reprocher des trucs plus tard. Pour le moment, j'crois qu'il me faut juste de la glace pour ma joue...

En rentrant, je tombe face à face avec Ys qui se trimballe un power rangers derrière lui.

—Wow, c'est quoi ce costume gars ?! Tu sais qu'on a pas appelé Bioman là ?

Je hausse deux sourcils en levant les yeux vers Ys, qui est super vénère.

—Et c'est pas une serpillère non plus, pourquoi tu le trimballes par terre comme ça ?

Nan mais bon, après, on sait jamais, il a p'tetre montré son zgeg devant tout le monde pendant que j'étais pas là et Ys était jaloux, hein. Ca m'étonnerait pas trop.

Tout en frottant ma joue douloureuse, j'essaie de m'esquive sur le côté pour aller vers le buffet et chercher un peu de glace :

—Bon j'pense pas que t'aies besoin de moi, désolé, je fuis~

J'aimerais bien pouvoir retrouver ma princesse, si ça dérange personne, merci au revoir.

Alice met un peu de temps avant de se poser la question. Le masque. Est-ce qu'elle le porte devant elle, là, maintenant ? Hamilton n'allait pas parfaitement bien, c'était évident, mais au point de porter son masque ? Alice n'arrive pas à en être certaine pourtant. Elle contient toute réaction. Si Hamilton porte son masque, alors elle ne posera aucune question, ne cherchera pas à le briser, ni à lui faire savoir particulièrement qu'elle se pose la question. Mais elle veut faire confiance à la Feu... Et puis, peut être qu'elle se sent un peu mieux... Alice hésite, mais ne parvient pas à une conclusion certaine. Elle décide de lui faire confiance, bien qu'elle ait peur de se tromper. Elle fait confiance à sa Lune. La Terre ne dit donc rien concernant ses doutes, et lui répond dans un sourire.

« Oui, je vais bien. Mieux. »

La rousse ne peut toucher Alice, elle le sait. Elle se contente de son regard qui se fait de plus en plus sincère. Et puis elle regarde derrière elle, et elle se bloque. Qui est-là ? Qui fait cet effet ?

« D'accord... Fais attention à toi. »

Alice ne se retourne pas. elle la regarde simplement partir, se retournant pour la suivre des yeux... Si belle... Non Alice, ce n'est pas le moment. Pourquoi a-t-elle réagi comme cela ? Oh. Elle comprend. En un seul coup d'oeil, elle comprend. Hamilton s'arrête devant une grande rouquine -encore une-, qui lui ressemble... Pas forcément énormément, mais ce genre d'expression, certaines choses dans sa posture... Ce doit être sa demie-soeur. El... Elwynn ?

De toute façon, vue la réaction d'Hamilton, ce ne peut être qu'elle. Et puis vu la façon qu'elles ont d'échanger, Alice pense que c'est bien elle. Elle soupire. Attrape de nouveau un petit four. Observe le Master rentrer, il a vraiment l'air énervé cette fois, et se frotte la joue. C'est bon, elle a envie de s'en aller. De faire quelque chose de joyeux.

Aria bloque et puis part. Nicolas la suit. Il n'a pas le cœur de l'arrêter ni de lui dire quoi que ce soit... De toute façon s'il disait un truc, elle comprendrait qu'il a vu ce qu'elle ressentait et il se ferait engueuler. Encore. Il a l'habitude mais merde c'est soûlant à force quand même... Elle tremble, de tout son petit corps, et il est là, comme un con... Il sait plus trop s'il peut dire quelque chose ou même faire. Et puis Aaron apparaît dans son champ de vision... Il ne l'avait pas remarqué jusque là. Il est trop surpris pour refaire la gueule... surtout qu'au final il lui passe sa veste, sans un mot. Nico regarde la veste puis les yeux d'Aaron. Ok c'est confirmé, il va pas mais alors pas du tout bien. Merde... Il donnerait n'importe quoi pour avoir des pouvoirs qui lui permettraient d'être à deux endroits à la fois... Mais noooooooon parce que Terrae doit faire chier jusqu'au bouuuuuut on donne pas des pouvoirs utiiiiiiiiiles. Bordel de coude. Bon Aria d'abord. Parce que.

Aria resserre la veste contre elle et lui demande si ils lui ont fait le coup aussi. Ahah. Ahah. Non mais meuf ne pense pas à moi merde ! pense-t-il *tousse*. Il a un rictus étrange, entre le sourire moqueur et gêné. Oui, il était passé par le placard. Du coup il se doutait qu'elle n'avait pas trop envie d'y penser, tout comme lui essayer de repousser ses pensées depuis qu'il en était sorti. Du moins, il pense.

Il pousse un soupir, attrape l'épaule d'Aria d'une main pour la rapprocher de lui et la serre dans ses bras. Il ferme les yeux... Il avait autant besoin d'un câlin que d'en donner un là... ...en vrai il pleure un peu en dedans. Juste un peu. Il prend une grosse inspiration et prend une décision en même temps. Dans chacune de ses paumes, il place une joue d'Aria et il pose son front contre le sien... Il louche en tentant de la regarder dans les yeux. :

-Arianounette ! On va pas se laisser niquer notre soirée ! On doit encore goûter les petits fours et on a bu qu'un verre ! Sacrilège ! Sourire. Dès que tu te sens prête, on retourne à l'assaut et on fait la misère aux gâteaux apéritifs. T'es avec moi ?

Ouais parce qu'ils étaient sensé s'amuser à la base MERDE !

La douce m’a laissée partir, mais semblait tout de même soucieuse. Il faudra vite que je la rejoigne, sinon elle va réellement s’inquiéter. Sauf que j’ai un autre problème à régler d’abord.

Je ne montre pas ma surprise, mais elle est bel et bien présente en mon fort intérieur lorsqu’Elwynn me répond… Oui, gentiment. Woh. Elle me ferait presque échanger ma rage contre la stupeur. M’ENFIN BON. Si elle sait donner des coups de poing, autant garder la rage, n’est-ce pas ?

- Oui, réponds-je d’un air convaincu. Je voudrais que tu m’apprennes.

Je ne précise pas quand. Je ne précise pas où. A elle de voir. Si elle me propose de sortir de ce bal, d’aller nous changer et de me faire un cours, je suis à peu près certaine que j’accepterai. Je bois une gorgée de mon verre, mes yeux toujours plaqués dans les siens.

IPIU SAGE. Souris j’t’assure c’est pas si grave… Sérieux ma grande ce n’est que Bito, trouve comment détourner son attention… Pourquoi il n’y a jamais de papillons qui trainent quand on en a besoin ? Non mais merde à la fin.

« Ha salut Bito… T’as du gras sur ta visière, tu voudrais pas le nettoyer ? »

Bon on peut tenter l’truc tu vois ? Genre tout est normal… Sauf qu’il vient quand même de proposer calmement de rouler une pelle à Mitsu. J’lui ai dit quoi la dernière fois ? Que s’il retentait un truc dans le style j’lui défonçais sa gueule. Bon ok, j’lui ai dit qu’on ne retrouverait pas son corps… Il a oublié ? J’dois en remettre une couche ?

Bon on verra ce qu’il reste de lui une fois que Ys lui aura expliqué la politesse. C’est cool j’ai même pas à me salir les mains je lâche un soupir de soulagement. Pas besoin de se prendre la tête pour l’instant. Vous croyez que j’devrais surveiller que le chéri de Mitsu ne tue pas le power ranger de la honte ? J’sais pas j’le connais, donc j’suis un peu responsable de lui. No. Tu vas pas te faire avoir comme ça Piu.

NON MAIS ATTENDS ! YS VA ROULER UNE PELLE A BITO ! OK ME FAUT ABSOLUEMENT UNE PHOTO.

« Désolée Aidan, j’vais vérifier qu’il n’y ait pas de meurtre. »

Hm. Ah salut Ronron t’as une sale gueule… Et déso j’ai dit que ce soir j’évitais de trainer avec toi.

« Salut mon chou, je suis en pleine investigation… on se voit plus tard ! »

Traduction :  trop de témoins, vaut mieux qu’on reste éloignés. Donc on se voit demain. Si on est en état. J’suis le roux et le daftpunk. Allez on va encourager Bito :

« Bito ce type aussi il est famous, si tu lui roules une pelle ça le fait aussi ! »

Ys rappelles-toi d'une chose, c'est toi qui a proposé.

Un bisou. UN BISOU. Omg. Trop mignon. Quand je me souviens de la fois où je l'ai rencontré. Comment il avait paniquééé quand je lui avais sauté dessus parce que j'étais trop contente que le fauteuil fonctionne correctement. Et là. Là j'ai un bisou. CA VEUT DIRE QUE JE SUIS PARDONNEE ?!

Je sautillai intérieurement (faut pas trop montrer ma bonne humeur, sinon il va me stopper et je pourrais pas mettre d'autres personnes dans le placard... J'ai le droit en vrai ? Allez si s'il vous plaîîît) et Aoi arriva. Nico s'éloigna rapidement de moi (j'étais un peu triste quand même) et elle me dit qu'elle voulait rentrer avec Allen. Heu. Bah ok. C'était trop pas dans le plan ça ! J'vais devoir surveiller la salle pour vérifier. Ah, tiens, si on faisait un karaoké en attendant ?! CHUIS SURE QUE TOUT LE MONDE SERAIT TROP PARTANT.

Mon téléphone sonna et je relevai le regard vers le placard. Bon, bah c'est fini. J'ai ouvert. Aria est sortie assez rapidement. Nico l'a suivi. Aoi est entrée. Aaron était parti. CHUIS SEULE LA OK ?! J'peux pas rentrer dans le placard moi aussi ?

... Bon ok ça se fait pas.

J'vais aller manger. Et repérer les gens.

Frêle petite Aria. Elle tremble même avec la veste sur les épaules, balade son regard à droite et à gauche dans l'espoir de pouvoir se concentrer sur autre chose. Elle murmure à peine un merci au professeur, incapable de lui parler, incapable de ne pas lui en vouloir un peu, au fond d'elle-même. Et Nicolas, en face, n'a pas l'air de savoir comment réagir. Il sourit nerveusement, il rit, il grimace ; c'était douloureux pour eux deux, dans ce placard, mais peut-être qu'en même temps, il y a autre chose…

Nicolas soupire quand le professeur et parti et l'attire soudain, mais délicatement, contre lui. Elle passe ses petits bras autour de sa taille et enfonce son visage contre sa poitrine un instant, profitant juste de la quiétude extérieur et des battements de leurs deux coeurs. Même la fraîcheur de l'air lui fait du bien, au final. Lorsqu'il respire fort, elle lève des yeux embués et interrogateurs vers lui - est-ce qu'il va bien, lui ? -, avant de lui rendre son sourire doucement, tendrement, avec toute l'affection qu'elle lui portait. Elle ferme les yeux en sentant ses joues chauffer, car même s'il est un peu comme son frère, la proximité de leur visage la perturbe.

Elle rit. Elle rit nerveusement mais en même temps pour se libérer.

—Oh, je pense que TU n'as bu qu'un verre. J'en ai bu un peu plus. Deux. Ou trois. Ou quatre. Je sais plus. omg.

Elle réalise, rougit davantage, gémit presque.
"J'étais enfermée dans un placard avec Allen après avoir picolé. Non mais ils sont pas bien !!"

Elle s'agite soudain et saute au cou de Nicolas, s'accrochant à lui comme un koala.

—Graahhhhhhhh sdgn,bkjdsbgk sldkgnjkb il m'énerve djghbdkdskkjs pourquoi je peux pas le noyer, ce serait tellement plus simple !!!!!

Puis elle se calme déjà, et reste accrochée là, sans pudeur. Juste calme, silencieuse. Sa tête s'appuie contre celle de Nicolas.

—On peut rester un peu dehors ? Désolée, je te lâche bientôt, on ira se goinfrer après. Enfin, j'ai pas vraiment faim. J'ai juste besoin d'un câlin.

Elle enfouit son petit nez pointu dans son cou et pousse un loooong soupir las.

—Tu avais pas l'air content avant, il s'est passé un truc ?

Bon, allez Aria, bouge tes fesses et dékoalatise-toi stp. Tu fais d'la peine.

J'avais eu tord. Je l'ai vite compris. J'ai tenté de faire bonne figure, de sourire... Mais rien à faire, je n'arrivai même pas à avoir envie de faire chier mes amis, encore moins Ys.
Voir tous ces couples, ces sourires et cet amour... Ca me donnait la nausée. Bon OK. J'étais juste morte de jalousie. Liam me manquait. Beaucoup. Beaucoup trop.

Ys me connaissant par coeur, il a tout de suite comprit, j'en suis certaine, que quelque chose n'allait pas. Mais il n'a rien dit, et je lui en ai été reconnaissante, bien que je sache que j'allais en entendre reparler très prochainement. Qui a dit que c'était génial d'avoir un grand frère?

Il me proposa d'être mon cavalier pour la soirée, affirmant que cela ne dérangerait pas sa belle, que je vis d'ailleurs très occupée à torturer de pauvres personnes.

- Sans façon papy, je refuse de traîner avec un vieux. Mais merci Ys.

J'ai souris gentiment et je me suis tournée vers le buffet, où j'ai bu une nouvelle fois du punch. La tête me tournait un peu, la fatigue accumulant n'aidant pas à la consommation d'alcool.
J'ai parlé quelques minutes de plus, histoire de bien marquée, et discrètement, j'ai filé loin de mes amis. Arrivée à l'entrée de la salle je me suis tournée et sans le vouloir, je les ai vu, tous, riant ou s'insultant. J'ai bien capter qu'Ys s'énervait, mais je n'avais pas l'énergie ou même le courage d'intervenir. C'était pas mon rôle hein?

Après un vague signe, j'ai filé tout droit dans ma chambre. Fin de la soirée pour moi.

HRP:

Nicolas ouvre grand les yeux quand il apprend que LUI n'a bu qu'un verre. Keuuuuuuuuuuuwah ?! Est-ce que ce monde est sérieux ?!!! Il lève les bras au ciel, la fatalité s'abattant sur lui comme la foudre sur la Terre. :

-Noooooooooon ma réputation est fichuuuuuue !

Il plaisante. Sa réputation, il s'en fout. Ce sont les autres qui lui accordent trop d'importance. Il revient vite à Aria et glousse quand elle s'accroche comme un koala à lui. Il est content Nico ; il prend son rôle de branche très à cœur. Elle parle de le noyer. :

-Ahah ! Ne me donne pas de bonnes idées toi. ...j'plaisante bien sûr.

Bien sûr. HMHM. Elle veut rester un peu dehors. Comme tu veux mon p'tit rayon de soleil. Elle met son visage au creux de son cou, il en profite pour entourer sa taille de ses bras et la soulever -c'est une branche costaude m'voyez. Il se balance comme s'il la berçait... Ça devait être ridicule à voir, les jambes d'Aria ballottant dans les airs. Quand elle demande si ça a été pour lui, il se décide à être sincère. :

-Je me suis excusé. On a parlé. J'ai compris quelques trucs... et j'ai failli faire une bêtise encore une fois. Mais bon, ça c'est tout moi n'est-ce pas ?... Youhouuuuu !

Le "youhou" c'était parce qu'il avait commencé à tourner doucement sur lui-même. Après la branche, il était devenu un manège enchanté... Un bad trip enchanté ouais. Il osait pas lui demander comment ça s'était passé de son côté... Peut-être plus tard, peut-être autrement.

C’est vraiment agréable de danser avec une amie. Puis comme tout le temps elle l’aide. Elle apprend beaucoup à son contact, mais bientôt voilà qu’un master vient enlever son amie. Elle panique mais se rassérène en voyant qu’il ne l’emmène pas dans un endroit trop bizarre mais avec Allen. Il est gentil, elle ne risque rien avec lui pense l’africaine… Par contre si l’homme qui l’avait chargée sur son épaule avait essayé de l’emporter loin… Il aurait fini amputé d’un membre ou deux… Ou plus certainement griffé et mordu jusqu’à ce qu’il lâche prise. Il lui expliqua que c’était un jeu et qu’Ariana reviendrait dans quelques minutes, qu’elle pouvait aller prendre un verre en attendant.

Elle se rendit compte qu’elle avait soif, elle s’avança vers le bar et prit sagement un coca. L’eau avait une drôle d’odeur, elle n’était pas certaine qu’elle n’ait pas tournée… Bon en même temps Afya ne connaissait pas la téquila… Elle but deux verres d’une traite puis se rendit compte qu’elle était non loin du garçon qui lui avait proposé de danser un peu plus tôt. Alors elle prit son courage à deux mains, elle essayait d’être plus sociable. D’être à la hauteur de ce qu’Ariana espérait d’elle.

« Tu veux toujours danser ? »

Demanda-t-elle d’une toute petite voix. S’il n’avait pas entendu ce n’était pas sa faute à elle s’il n’entendait pas ce qu’elle disait… Au moins elle aurait essayé, elle aurait été courageuse. Ça comptait non qu’elle ait essayé ? Elle ne se serait pas contenté d’attendre Ariana mais elle aurait aussi profité de la soirée en son absence, c’était que de lui faire honneur non ? C’était du moins ce que pensait la jeune femme aux cheveux tressés. Elle ne voulait pas faire peser sa liberté comme un couperet sur les épaules de son amie, elle voulait la gagner pour elle-même.

- Qu.. quoi !? Non, Ys le magnifique, ne fais pas ç.. Ouargh !

Pendant un instant j'eus espoir que ce gars m'écoute, mais ce fût vain.
Dans la seconde qui suivit, je me retrouvai au sol, traîné par un Ys que je n'avais jamais vu, un Ys mauvais, furieux, prêt à vous pendre par les pieds, à vous ouvrir en deux et à vous laisser sécher comme une vulgaire saucisse...
Apparemment, c'est dans ce genre de situation où votre vie défile devant vos yeux. Personnellement, je ne me souvins que des fois où je jouais à la Playstation... Peut-être n'ais-je rien fait d’autre dans ma vie.

- Non Ys fais pas ça ! J'voulais lui rouler un maki, j'te jure !

Échec critique. Les mots n'avaient plus d’effet sur lui. Mon heure était venue…
Sauf que, cocu comme je suis, un “miracle” vint à mon secours. Il ne le fit pas exprès, mais le peu de temps où Aaron détourna l’attention d’Ys me suffit pour réfléchir et trouver une échappatoire.
Sa critique sur mon costume me fit retrouver mes esprits et là, d’un simple geste je me libérai de l’étreinte d’Ys. Il me suffit de dénouer le noeud de ma cravate pour que celle-ci reste dans sa main, tandis que moi je me faufilai à quatre-pattes dans la foule.

Sauvé oui, mais pas totalement.
Rester à quatre pattes au milieu d’une foule en délire qui saute et qui danse n’était pas chose aisée. Même si d’ici l’avantage est de voir sous toutes les jupes des filles, (#CulotteRosed'Afya) vos mains risquent à tout moment de se faire écrabouiller par un talon, alors il ne vallait mieux pas trainer ici  et s’éloigner sur le côté droit de la scène… Là où je tombai nez à nez avec Mitsuki.
Le hasard faisait bien les choses aujourd’hui et il fallait en profiter.

- Heum... Salut, une danse avec un robot sorti tout droit du 31ème siècle ça te tente ?