---- Avant de lire ce post, merci de lire en premier lieu > L'ANNONCE DE L'EVENT <

Sylvia classe soigneusement ses feuillets dans les pochettes adéquates. Elle en profite, tant qu'il n'y a pas encore de monde. Et classer, ça la détend. Elle s'est occupée de ce qu'il fallait : son agenda de la semaine, un peu chamboulé ; les dossiers des derniers arrivants, qui seront distribués aux autres psychologues de l'unité pour leur entretien d'accueil ; le trombinoscope de chaque affinité et des nouveaux initiés à portée de main, sur l'écran de son ordinateur portable. Elle a mis un peu de synthwave calme et détente, à volume réduit. La musique remplit la salle de classe, qu'elle a aménagée pour faire des regroupements de tables remplis de biscuits et de petites choses à boire sur les côtés, bref ; de quoi accueillir ceux qui le souhaitent. Il y a aussi quelques chaises éparpillées, près du bureau, ou un peu plus loin.

Quelques jours plus tôt, la Directrice a annoncé avoir besoin de plusieurs volontaires aguerris pour une mission. Les Masters la préparaient dans le plus grand secret depuis plusieurs semaines, le temps de récolter les informations nécessaires et de s'organiser matériellement et, surtout, diplomatiquement. Des enfants enlevés par le Centre, ce n'est pas un mystère. Il fallait bien s'y coller un jour, Terrae ne pouvait décemment pas les laisser là-bas. Et c'est sans doute ce qui est le plus terrifiant, ce "là-bas". À la fois d'imaginer ce qu'ils peuvent y avoir vécu et ce que risquent de vivre ses collègues et proches.

Si Sylvia n'est pas peureuse, elle n'est pour autant pas une guerrière. Ces missions sont dangereuses, les élèves vont être mis face à des soldats entraînés pour tuer et sans pitié ; peut-être même face aux enfants à pouvoirs qu'ils souhaitent sauver. Et même si la plupart des volontaires sont des adultes, bien entraînés eux aussi, en maîtrise de leurs capacités et de leur magie, elle ne peut s'empêcher d'être amère et inquiète. Comme elle préfère autant agir que rester immobile, et qu'il est bien hors de question qu'elle les accompagne, elle a rapidement proposé la mise en place d'une cellule d'écoute et de transmission d'informations, qu'on leur rapporterait télépathiquement directement depuis la salle des Masters, quelques étages plus haut. L'annonce a été faite par haut-parleurs à l'institut et au Village, qui tourne un peu au ralenti aujourd'hui ; ceux qui souhaitent échanger à ce sujet, poser leurs questions, ou s'enquérir du déroulé des opérations peuvent venir dans la salle de classe n°1 afin d'échanger avec Sylvia, la psychologue de l'institut.

Evidemment, elle aurait pu choisir la salle commune, mais elle ne souhaite pas non plus priver les jeunes d'un endroit de détente et de réunion entre pairs lorsqu'ils en ont le plus besoin pour se changer les idées. Pour le moment elle souhaite un endroit un peu à l'écart, pour accueillir ceux qui sont intéressés uniquement. Il serait contreproductif de chercher à imposer cette angoisse à ceux qui parviennent à s'en détacher, alors elle attendra la relève pour arpenter les couloirs.

Elle arbore son sourire doux et confiant habituel, les gestes lents et précis, contrôlés comme toujours. Chacun a son rôle à Terrae, mais elle aimerait tant qu'il n'y ait plus besoin d'envoyer des jeunes au combat de cette manière... De son côté, elle jouera le sien en restant ce pilier rassurant et stable. Peut-être même que les jeunes ne s'inquiètent pas autant qu'elle, qui sait ? Ils la surprennent, parfois...

Après un regard sur la montre à son poignet, elle se lève lentement, fait le tour de son bureau en laissant claquer ses talons sur le sol, puis s'appuie contre le meuble. Il est bientôt l'heure. La mission va commencer.


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Résumé :

- quelques heures max après l'annonce de la Directrice ;
- Sylvia est installée au bureau de la salle de classe n°1, l'annonce de la cellule d'accueil a été faite par haut-parleurs un peu plus tôt ;
- il y a à boire et à manger, un peu de musique basse ;
- pour l'instant il n'y a pas d'informations, la mission vient de débuter.

Règles du topic :

- côté admin, on ne pourra pas forcément faire du "temps réel" sur les informations en lien avec la mission (selon leur degré / vitesse d'avancement), mais on essaiera au max de faire des mini "flash infos résumés" des actions importantes. S'il y a un décalage temporel vis à vis du RP ici c'est normal du coup, merci d'avance pour votre compréhension !
- vous pouvez faire du speed (ça veut dire moins de 15 lignes) si vous le souhaitez mais ce n'est pas une obligation ;
- si vos posts sont trop longs, merci de faire un mini résumé des actions de votre personnage à la fin comme je l'ai fait ;
- il n'y a pas d'ordre de post, mais si quelqu'un se rajoute pensez à l'inclure tranquillou ;
- amusez-vous bien wesh, c'est l'endroit où vous pouvez faire vivre du drama à vos persos même s'ils participent pas !!

Si je devais être franche, je ne vais pas bien. Quand j'ai entendu l'annonce de la Directrice de Terrae, je savais de quoi il s'agissait. Que vaguement, précisons. Puisque je suis Étoile, Norah m'a parlée de cette mission dangereuse qui se profilait... je lui ai rappelé que les excès de violence me donnaient la nausée et, qu'à moins qu'ils veuillent d'un Guérisseur malade sur le terrain, ce n'était pas une bonne idée de m'emmener sur un front. Et puis il y a les comportements d'Aylan aussi. Je pense qu'on ne lui a pas donné l'autorisation d'en parler, ou qu'il ne voulait pas en parler -c'est possible aussi- mais dans tous les cas, quand il a murmuré qu'il avait besoin de moi, j'ai répondu présente évidemment. Même sans rien savoir. Je l'ai suivi jusque dans la salle des Masters où se tenait tout un beau monde en uniforme -oui !- avec des armes -non !-... Je me suis fait toute petite en observant les préparations, déglutissant fort pour rester calme. Il y avait Alice en tenue militaire et j'étais abasourdie par son courage, alors que rien ne devrait m'étonner depuis son combat Master. Je lui ai fait un petit coucou sans oser m'approcher, de peur de la déconcentrer. Il y avait aussi le Master Nicolas dont Senri m'avait parlé... Je comprends un peu mieux pourquoi il me met mal à l'aise quand je le croise dans les couloirs -alors qu'objectivement, ce monsieur m'a rien fait- ; il semble parfaitement à l'aise dans cet environnement, manipule ses armes comme moi j'utilise mes ustensiles de cuisine.

J'étais derrière Aylan quand j'ai vu la petite rouquine lui faire un câlin, et puis le reste de la troupe le rassurer, chacun à leur manière. J'ai trouvé ce moment très beau ; ça m'a rappelé que, même si on ne se connaît pas tous, pour une majorité de gens ici, Terrae est leur famille. ...Et dès qu'ils se sont téléportés, j'ai posé délicatement mes mains sur les épaules d'Aylan. Je ne voulais pas laisser mon petit courant d'Air tout seul. Je ne voulais pas non plus qu'il reste ici, à suivre de trop près le déroulé de la mission. L'attente, le stress, c'était beaucoup pour un petit garçon -et vous savez combien je m'en fous que ce petit garçon peut sauter en parachute d'un avion, hein. Alors je lui ai rappelé qu'on pouvait aller voir cette fameuse salle de classe où une cellule d'écoute avait été installée. :

-On y va ? Tu n'es pas obligé de parler ou d'écouter... On peut se caser dans un coin et rester au calme, rien que tous les deux, sans manquer les nouvelles de la mission.

J'ai pris une de ses mains pour qu'il me suive, l'autre a voulu le recoiffer -Nicolas lui a un peu ébouriffé sa crinière. :

-Je crois qu'il y aura à manger... mais j'ai quand même des caramels dans mon sac au cas où il n'y a pas ce que tu aimes.

J'avais peur qu'au dernier moment, il décide de rester là, mais il m'a suivi. Je n'ai pas dit grand chose sur le chemin, j'étais juste présente ; je serrais ses petits doigts dans ma main, les caressais avec mon pouce. Oui... si je devais être franche, je n'allais pas bien. Mais j'étais calme. Je ne laissais pas Aylan tout seul pour affronter tout ça. Personne n'allait le laisser seul.

J'ai toqué avant d'entrer et j'ai murmuré, mais il n'y avait personne encore. Enfin, si, il y a avait la personne qui gérait la cellule d'écoute du coup. Une belle femme en talon, appuyée contre un bureau. Je lui demandais si nous étions bien au bon endroit avant de laisser Aylan faire ce qu'il désirait...

__–Quitte à s’intéresser à l’état mental d’Aylan, revenons à son évolution depuis août.
__–Depuis qu’il avait commencé à lâcher des informations sur le Centre, son esprit avait été quotidiennement envahi de sentiments extrêmement violents, qui l’empêchaient de plus en plus d’être fonctionnel jusque dans ses comportements les plus basiques. Tout d’abord, l’extrême formatage du Centre, qui avait associé le fait de dévoiler quoi que ce soit avec un inconfort qui devenait une douleur. Une douleur qui devenait une souffrance. Une permanente difficulté à respirer, une panique, un tremblement. Certes, il avait été sous l’hypnose de Ryu quand cela se produisit, mais il lui suffisait d’y penser pour lui faire rendre tout ce que contenait son estomac et l’empêcher de faire autre chose que de se rouler en boule dans un coin et attendre que ça passe.
__–Ça ne passait pas.
__–Enfin. Si, ça passait. Mais après un temps qui semblait infini et toujours plus s’allonger.
__–Et quand ce n’était pas cela, c’était un mélange de peur, pour Lola, Miguel, Liz, Brad. Pour Ariana, qui s’il n’en avait pas eu la confirmation officielle, savait qu’elle participerait à la récupération de sa fille. De culpabilité aussi, d’avoir attendu autant de temps pour faire quelque chose.
__–Oh, il avait bien quelques jours où il était assez distrait pour retrouver sa joie et son enthousiasme, ce qui faisait qu’il était parfois difficile de se rendre compte à quel point il allait mal pour des observateurs extérieurs.
__–On s’en doute, il visitait régulièrement la section psychologie de l’hôpital. (Souvent emmenée par Chrys, d’ailleurs, dont l’appartement était devenu presque sa troisième maison. Ipiu avait bien des qualités mais pas celle d’inspirer suffisamment de confiance, d’amour et d’avoir assez de présence auprès de son fils pour être la personne vers qui il allait se tourner.)
__–La cause majeure de ses problèmes étant le fait qu’il avait parlé, les premiers contacts avec le personnel furent très silencieux de sa part. Jusqu’à ce qu’on lui dit qu’il avait l’autorisation d’amener de quoi jouer. Mieux : que la personne qui s’occupait de lui sortit clavier et souris pour disputer des parties de Starcraft II dans son équipe. Des combats en 2c2, avec d’un côté les Zergs d’Aylan et les Terrans de la psy et de l’autre, des adversaires en ligne. C’était pour Aylan un petit univers rassurant, dont il connaissait par cœur chaque aspect et où pouvait tout contrôler. Son esprit ne pouvait plus vaquer à mille choses bien trop souvent destructrices pour lui-même ; il était obligé de rester focalisé sur son build order, la micro-gestion de ses unités, l’appréciation de sa situation économique et de l’ensemble du terrain de jeu. Il pouvait parler, aussi. Expliquer le jeu, ses infinies subtilités, les plans de bataille. Et puis, quitte à parler, à dire d’autres choses. Sur son quotidien, sa mère, de ses amis, l’école, Brad, Liz, Miguel. Très rarement Lola. Il aurait eu beaucoup à dire, mais beaucoup qui n’appartenait qu’à eux deux.
__–Quand il en sortait, il se sentait tellement vidé, alors qu’il n’avait jamais fait que disputer quelques parties relativement faciles – novice au jeu, sa psy était en ligue bronze alors qui lui était déjà en platine – et parler de choses et d’autres, qu’il avait toujours besoin d’une grande sieste. Et puis, pour quelques jours, il se sentait mieux, sans vraiment savoir pourquoi. Puis il sentait le besoin de revenir la voir. Au début, les rendez-vous étaient relativement variables dans le temps, à un ou deux jours près. (On ne fait pas découvrir la ponctualité d’un seul coup à quelqu’un qui ne la pratique que très occasionnellement.) Puis, il s’y habitua. Ce n’avait jamais vraiment été une corvée de venir ; ce devint un besoin. Pas un plaisir – à force, il se confrontait de plus en plus à ses émotions et ses pensées, tout ce travail sur lui-même était épuisant – mais quelque chose dont il n’aurait voulu, ni en fait pu, se passer.


https://www.youtube.com/watch?v=h1mPu8GQzdQ

__–Le moment du départ était venu.
__–On avait beaucoup câliné et ébouriffé les cheveux d’Aylan, ce jour là.
__–D’abord Ariana. L’étreinte avait été longue, mais ils ne s’étaient échangés aucun mot. Nul besoin. Quand il n’avait vue, équipée de tout son fourniment, il n’avait eu aucun doute qu’elle ramènerait leur famille. Aylan avait passé un certain temps chez elle ces derniers mois. Leurs rencontres étaient toujours un peu tristes, un peu joyeuses. Il aurait voulu venir avec elle. Il aurait aussi voulu que ce câlin ne s’arrête jamais et qu’elle reste. Mais c’était là des désirs d’enfant. Aylan le savait très bien. Ariana avait déjà bien assez de responsabilités pour devoir s’occuper en plus de lui. Et Aylan ne l’aurait pas voulue focalisée sur autre chose que Lola. Quand elle défit son étreinte, il posa sa main sur son épaule, pour la retenir à son niveau encore un petit moment, la regarda avec un œil attentionné et resserra une attache de son gilet pare-balle. « Là, comme ça c’est mieux. » Et la laissa partir, sans cesser de la regarder, avec un creux dans le ventre.
__–Ensuite Nicolas. Le contact chaud et pesant de sa main était agréable. Une main immense, forte, rugueuse, qui soulèverait une base militaire, broierait un blindé, ferait tomber un avion du ciel. Il lui renvoya son sourire. Ce qui en lui faisait peur à Chrys était justement ce qui rassurait Aylan. (L’attitude de sa grande sœur l’avait d’ailleurs quelque peu amusé. Il se dit qu’il faudrait qu’il les fasse se rencontrer, en jour. Ce serait obligatoire : le sauveur de sa famille et sa grande sœur, il fallait au moins qu’ils pussent se tenir dans la même pièce et se sourire.) Les apparitions de Nicolas dans la vie d’Aylan étaient toujours brèves, mais il était le meilleur ami d’Ariana et il avait été là, pour eux deux, au pire moment. Cela suffisait. « Protège-les. – Je le ferai », s’étaient-ils dit sans un mot.
__–Puis Alice. Sans nul doute la personne dont il admirait le plus la puissance magique brute, mais dont il émanait une douceur qui ne pouvait qu’être contagieuse et envahir tout l’être de ceux qui y étaient exposés. C’était peut-être celle dont il était le plus curieux de voir l’entraînement. Pour la première fois, alors qu’elle avait une arme dans les mains, Aylan la vit vulnérable, faible, incapable. Et puis, dès le lendemain, plus invincible et surpuissante que jamais. Il y avait là de quoi s’inspirer. Elle se pencha sur lui, le caressa, lui chuchota ce qu’il voulait entendre. Il ne se sentait pas très courageux lui-même, mais quelque part, il voulait qu’elle le lui dise.
__–Nathan se sentit aussi obligé de faire ses adieux à cet enfant. Il n’ignorait pas qu’il avait été la raison pour laquelle toute cette opération avait été lancée et avait cru comprendre que des liens très personnels l’unissaient aux personnes qu’il fallait sauver. Il ne se serait pas permis autant de familiarité que les autres, mais quand il arriva à son niveau, il lui tendit une photo encadrée : « On m’a chargé de te remettre ceci. » Dessus, l’équipe d’Atkinson, Taylor, Sharp, Thakur, ainsi que leurs supérieurs Learmonth et McGowan, qui avaient participé à son sauvetage, avec inscrit au marqueur rouge : Greetings from Falklands with all our friendship, Aylan!
__–Et ils partirent.


__–Revenons au présent.
__–Bien sûr qu’Aylan voulait tout savoir sur ce qui ce passait.
__–Et bien sûr que ce serait en compagnie de Chrys. Et puis, c’était aussi ses amies qui étaient sur le terrain. Aylan n’allait pas beaucoup parler. (Il comprenait d’autant plus Lola et son mutisme, maintenant.) Mais, s’il était virtuellement le seul à connaître la langue des signes, cela n’allait pas l’empêcher de communiquer. Il n’avait pas besoin de dire grand-chose, après tout. L’idée de se caler dans un coin, d’écouter et de manger du sucre était une perspective réjouissante en soi, qui ne nécessitait jamais que quelques hochements de tête.
__–Aylan ne quitta pas sa main. Il se sentait petit. Redevenu l’enfant qu’il n’avait jamais vraiment été ; celui qui pouvait serrer le corps d’un adulte qu’il aimait quand il en avait besoin, se faire entendre dire que tout irait bien par quelqu’un de bien trop grand et âgé pour qu’il fût concevable de remettre sa parole en doute, se reposer sur ce confortable duvet qu’était un parent là pour lui.
__–Il était d’autant plus urgent que Lola, Miguel, Brad et Liz connussent cela.
__–Dans la salle, il y avait Sylvia. Aylan la connaissait bien ; elle était passée ligue argent suite à leurs séances hebdomadaires. C’était elle aussi une personne de confiance. Il lui envoya un petit sourire triste, le seul qu’il pouvait vraiment faire.
__–L’atmosphère dans la pièce était calme et apaisante. Quelques personnes concentrées qui observaient et écoutaient ce qui ce passait.
__–Et puis, parce que même extrêmement affaibli psychologiquement, Aylan restait Aylan, il n’hésita pas à entrer, quitte à tirer un peu Chrys par la main, pour aller leur trouver un siège.

Résumé de l’action au lancement :
**Deux explosions juste avant que les équipes ne se téléportent : une dans le parc à véhicules et une à l’intérieur du bunker ; le retour de flammes qui est sorti du bunker a tué les ennemis présents dans la cage d’escalier et à l’entrée. Une partie du sol dans le camp s’est effondré. La majorité des véhicules sont retournés.

**L’équipe Alpha [Nicolas, Alice, Ariana, Norah et Nathan (2PNJ)] a éteint le feu à l’entrée du bunker et est entrée, la voie est libre pour les autres équipes qui doivent descendre. Ils doivent mettre des masques à gaz (visage intégral) pour avancer.



Le visage de Sylvia prend un pli soucieux aux premiers rapports des différentes équipes, que le QG lui transmet par télépathie. Huo n’est toujours pas revenu de la salle des Masters, sûrement occupé à dire au revoir à sa femme puis à terminer de coordonner les premiers échanges. Des curieux commencent déjà à venir ; elle propose du café ou du chocolat chaud à ceux qui en veulent, et finalement, vient Aylan. Son sourire s’élargit imperceptiblement en le voyant ; c’est un enfant qu’elle apprécie de voir en consultation, mais elle sait aussi à quel point ça va être difficile pour lui aujourd’hui. C’est pour cette raison qu’elle est là ; si personne n’était venu à part lui, cette cellule d’écoute aurait malgré tout été un succès.

—Bonjour, salue-t-elle Aylan et Chrys, qui l’accompagne. C’est bien que vous soyez venus ensemble.

Chrys est l’une de ses collègues, elles se sont déjà pas mal côtoyées, même si elles ne se connaissent pas énormément. C’est une jeune fille douce, gentille et calme ; mais aussi concentrée et efficace. Elle ne doute pas que la situation l’inquiète, comme toutes les personnes qui passent la porte de cette salle.

—Est-ce que vous sert quelque chose à boire ? Si vous voulez vous servir, allez-y tranquillement.

Elle s’arrête en entendant de nouvelles informations.

—Les premières équipes sont bien entrées dans la base, mais il y a eu des explosions près du hangar à véhicules et dans le bunker avant que les terraens n’entrent dans le camp. Ils ne savent pas encore d’où ça vient, mais une des ailes s’est effondrée. Ils ont conseillé aux équipes qui entrent dans le bunker de mettre des masques à gaz. Pour le moment, ça progresse bien.

Comment pourrais-je apprendre à grandir
Je suis seul pour m'en sortir
Personne ne voit que je suis là
Oh moi je voudrais juste exister et trouver la vérité  
Que dois je faire pour qu' on me voit?
Comment ce monde veut-il que je sois?
Ce monde aveugle et sournois,

Luna partait en mission, Pricie l'avait appris bien avant mais venait tout juste de réaliser.

Elle regrettait de n'avoir rien dit de ne pas l'avoir empêchée de partir, que son grand-père ait fait la guerre ne changeait rien. Et en plus Tiago-sempai était de la partie ! Son sempai, sa Grande-Soeur... NON !

Peu après l'annonce de la cellule d'accueil faite par haut-parleurs un peu plus tôt Pricie avait vraiment réalisé que Tiago-sempai et Grande-sœur Luna partaient en mission et Pricie ne l'avait pas supportée. Elle avait hurlé sur Luna par sms: «  Tu ne peux pas, ils te tueront ! Grande -soeur ! Tu n'as pas le droit de mourir ! » avant de comprendre que cette décision ne dépendait pas d'elle et de continuer à taper le sms :  «  Bah tu sais quoi je m'en fiche je n'aime pas les lâcheurs ! » Mais elle n'avait pas eu le temps d'envoyer les textes du sms que le téléphone s'éteignit sa batterie était vide.

« De toute façon je m'en fiche ! » maugréa la gamine en rangeant son téléphone dans sa poche.

C'était faux bien sûr mais pour ne pas crier, je t'aime fort toi grande-sœur Luna, pour ne pas avouer cette douleur qui l'écrase, la jeune adolescente se leva d'un bond de sa chaise de salle commune et sortit courant à perdre haleine.

Elle devait demander à empêcher que Luna et Tiago y aillent, l'inempêchable en sommes puisqu'ils y étaient déjà mais elle tenterait en suppliant la master Psychologue en salle de classe numéro 1 où on informait où on rassurait.

Luna allait partir, elle allait risquer sa vie, elle allait la perdre peut-être. Et Tiago aussi.

L'image de son père suite à l'explosion dont le visage avait fondu devant l'enfant de 13 ans d'à présent 14 qu'elle est revint en mémoire de Pricie, elle n'avait oublié aucun détail de la peau qui se calcine aucun même un an après. De cet adieu horrible suite à cet attentat qui aurait du la tuer elle c'était elle la bombe, elle qui aurait dû la porter, apporter le malheur et succomber. Mais non son père avait pris sa place, et à présent Luna allait risquer sa vie, sa grande-sœur et son sempai allaient en mission et Pricie restait là sans rien faire sans les aider.

Pricie ne le supportait pas. Elle avait cru que Terrae était un refuge, un lieu où les gens étaient en sécurité et voilà que cet havre de paix entrait en guerre en envoyant en mission les gens qui y séjournent.

La secte des Karasu où Pricie avait grandi promettait un bonheur divin sans Terrae, c'était faux. Terrae proposait un foyer où on se sent bien et en sécurité. C'était vrai, depuis peu Pricie y croyait. L'adolescente endoctrinée, terrifiée face à Terrae, par la secte Karasu se faisait des amis, arrivait même à apprécier l'endroit et même à avoir Tiago un sempai et grande sœur Luna sa sœur de cœur. Pricie qui pendant un an avait refusé de tenter de contrôler ses dons ''du diable'' commençait à en accepter l'existence même si par manque de contrôle ils étaient encore un fardeau mais un fardeau qui ne la paralysait plus d'horreur. Oui Pricie progresse, oui Terrae devient sa maison.

Même si elle n'oublie pas ce père terroriste qu'elle voit bien autrement qu'un tueur, qu’elle chérie encore aujourd'hui avec amour et douleur. Elle n'oublie pas qu'il est mort.

Et que ce qui est devenue sa famille, sa grande-sœur Luna, son sempai aussi allaient aussi risquer la mort.

Elle entra en trombe dans la salle et courut avec brusquerie jusques Sylvia installée au bureau de la salle de classe n°1.

« MENTEURS ! » hurla t'elle. «  MENTEURS ! » avant de fondre en larmes et de dire : «  Vous aviez promis que Terrae serait un endroit de paix et vous envoyez nos amis, notre famille, en mission ! » Éclatant pour de bon en larmes la mioche dit : « Luna est ma grande-soeur de cœur je ne veux pas qu'elle fonde elle aussi, je ne veux pas qu'elle aussi meurt... Et Tiago-sempai non plus !» Puis elle se mit à hoqueter des « menteurs » réguliers choquée en larmes.

Elle se sentait trahie par Terrae, ce fragile équilibre en château de cartes qu'elle avait construit tremblait mais ne chutait pas encore.

Elle avait peur, si peur.

Il y avait déjà des gens dans la salle à qui la Master venait de dire quelque chose et de proposer à boire juste avant l'arrivée de la petite Pricie pleine de douleur, de fureur, de terreur.

Mais aussi de honte de ne pas les avoir retenus.

Resumé:

Avant que Chrys et Aylan n’aient pu répondre, une adolescente arrive en trombe dans la salle de classe. Sylvia, qui est debout près des deux autres, sursaute presque lorsqu’elle se met à crier. Inquiète et surprise d’abord, ses épaules s’affaissent alors qu’elle regarde la jeune fille déverser sa peur et sa colère sur elle. Sa tristesse, aussi. Elle parle d’une certaine Luna et de Tiago, dont elle est l’une des collègues distantes. La Master contient un soupir et s’efforce de ne pas jeter un coup d’oeil à l’heure ; Huo a dû être retenu en salle des Masters, donc c’est à elle de jouer.

Elle s’approche de l’adolescente en larmes, mais pas trop près, et se penche vers elle avec un air inquiet et compatissant. Elle ne la touche pas, de peur de la brusquer, et garder une distance respectueuse. Il lui semble la reconnaître, les Masters ont beaucoup parlé de son cas à son arrivée, à cause de ce que son père a fait.

—Je suis désolée, tu dois être très inquiète pour ta sœur et ton ami. On s’inquiète tous pour quelqu’un, ici, c'est pour ça qu'on s'est réunis tous ensemble.

C’était vrai. Il suffisait de voir les visages emplis de stupeur des autres. Elle continue de sa voix très douce :

—Ils se sont portés volontaires pour aller chercher d’autres enfants qui ont été enlevés. Ces enfants sont forcés à être des soldats, à tuer. Nous ne voulons pas mettre en danger nos amis et notre famille, mais nous ne pouvons pas non plus laisser ces enfants là-bas. Ils ont besoin de personnes courageuses pour leur venir en aide.

Sylvia non plus n’aime pas cette perspective. Les Terraens ne sont pas des guerriers ; du moins, pas tous. Et il est inconcevable pour elle que l’on continue à envoyer des enfants là-bas. Mais les missions sont encadrées, ils ont du matériel, de l’entraînement. Personne n’est forcé, tout le monde est volontaire. Et même si cela la dérange, elle sait aussi qu’ils n’ont pas le choix.

—Comment tu t’appelles ? Moi, c’est Sylvia.



Résumé :
- Sylvia parle à @Pricie Allay

Bon bon bon... initié, ça sonne bien, pas vrai ? Attention, je sais faire quelques trucs ! Peut-être même que je parle au vent et que je le comprends. Bon en vrai faudrait que je maitrise un peu plus pour que ce soir utile pour la musique, mais voilà. Mais bon, si c’est important pour moi, ça ne l’est pas vraiment pour les autres, il faut bien le dire... Enfin bon, y’a cette histoire de mission dehors, de Centre et tout... j’admets : je n’ai pas pigé grand-chose. C’est important, alors bon, j’y assiste. Ce n’est pas parce que je suis stupide que je dois rester stupide toute ma vie. BREF.

D’une part, chuis en retard (ça arrive, j’avais aquaponey).
D’autre part, j’arrive heum...
Au "bon" moment, disons.
Si le bon moment c’est une engueulade. Enfin j’crois que c’est une engueulade ? Au moins je reconnais la plupart des gens.*

♫ Heu... salut ? ♫

Yeah j’ne pense pas que c’est le bon moment pour balancer la musique de Mission impossible, même si c’est un peu dans le contexte quoi. Enfin bon, je vais laisser la femme gérer ça hein ? Oui voilà hein.

Direction le p’tit gars qui ne pirate rien du tout illégalement, non-monsieur.

♫ Ça va ? J’ai loupé quoi ? ♫

J’ai l'impression d'avoir raté plus de truc que prévu...

J'aurais pu partir en mission avec les autres. J'aurais pu dire que je voulais prendre l'occasion pour faire des photos et fournir mon dossier sur le Centre. J'aurais pu accompagner mes amis, ma famille, sur le terrain pour ne pas passer tout le temps où ils y seraient à me manger les doigts intérieurement.

Peut-être que je le regretterai quand Nico et Aoi rentreront avec des cicatrices en plus. Peut-être que j'aurai eu raison de leur faire confiance et qu'ils reviendront sans aucune séquel. J'en doute.

Mais les photos quelqu'un d'autre peut les faire. Ils sont aussi Masters et ils savent se protéger. Et moi… Moi je regarde Fai qui ne comprends pas bien ce qui se passe mais qui voit que je suis stressé et que Maman est pas là. Donc je suis resté en salle des Masters jusqu'à ce que tous le monde soit parti puis je suis allé récupérer mon fils. Bon j'avais prévu de rejoindre Sylvia directement mais on a du faire un détour changement pour le petit. J'en ai profité pour attraper ses jouets et deux pots de compote au cas où.

Le temps que j'arrive je reçois une première infos sur l'état de la mission. Je soupire de soulagement et recale Fai sur ma hanche alors que j'entre dans la salle de classe. Je vois Aylan avec deux autres personnes dans un coin. Ils ont l'air tranquilles pour le moment, je vais pas les déranger.

Sylvia parle avec une élève que je reconnais. Je ne l'ai jamais croisé mais je me rappelle de Pricie et du désastre qu'a été l'attentat causé par son père. La gamine a l'air en totale crise de nerf. Je me rapproche doucement de Sylvia pour voir si elle a besoin d'aide. Fai gigote un peu contre moi et je grimace. Je préfère pas le laisser descendre tout de suite avant de savoir si on a besoin de moi.

Résumé :
Huo arrive en retard parce qu'il a dû s'occuper de son fils.
Il note la position des gens déjà dans la salle et s'approche de Sylvia et Pricie pour voir s'il peut aider.

__–Sitôt invité à le faire par Sylvia, Aylan se dirigea vers la table des collations et se servit un verre de jus de fruit. (Même dans un état de fragilité émotionnelle ultime, ne pas manger le sucre à portée de main relevait du physiquement impossible pour lui). Il écouta avec attention les informations prodiguées. L’effondrement d’une aile d’un bunker, voilà qui était étrange. Aylan connaissait bien la configuration des bunkers du Centre, il avait après tout participé à décrire l’architecture de celui qui serait pris d’assaut par la coalition. Seule Alice, du fait de ses pouvoirs, aurait pu le ravager en partant de ses profondeurs. Ce genre d’attaque indiscriminée ne lui ressemblait pourtant guère. Ou alors, il y avait eu une explosion souterraine. Un dépôt de munition, par exemple.
__–Hm.
__–Aylan voulait en savoir plus, demander une mise à jour, voir des images, si possible. Il fut toutefois interrompu par une Pricie qui déboula en trombe dans la pièce pour enguirlander une Sylvie dont le visage fut, sembla-t-il, frappé d’une terrible barre de lassitude. Enfin, elle se reprit assez vite pour la rassurer. Puis ce fut au tour de Cadence, défiée quelques semaines plus tôt aux jeux vidéos, qui alla le voir tout de suite. Comme Chrys ne connaissait sans doute pas cette personne, Aylan se chargea de faire les présentations :
__–« Ah salut ! Chrys, c’est Cadence, on joue des fois aux jeux vidéos ensemble. Cadence, elle c’est Chrys, ma grande sœur. Et euuuuh, bah en fait, le Centre c’est des terroristes qui attaquent Terrae et qui ont capturé des gens avec des pouvoirs. Du coup là c’est la riposte. Et, euh… »
__–Finalement, c’était une presque inconnue. Et Chrys elle-même ignorait son passif avec le Centre. Allait-il tout révéler, comme ça ? Peut-être pas. Peut-être uniquement à Chrys, dans leur coin.
__–« Et euuuuh là du coup avec l’aide des Anglais, y’a des masters et des Étoiles comme Alice et Nicolas qui sont en Namibie pour attaquer une base et libérer tout le monde. Et euh là pour l’instant les équipes sont entrées dans la base, il y a eu une explosion dans un bunker et il vient d’être pris d’assaut. »
__–Bien sûr, c’était un peu sommaire, mais si d’aventure elle voulait en savoir plus, elle pouvait toujours demander à Sylvia.

Résumé :

__–Quand Karen pénétra la pièce, elle reconnut tout de suite l’ambiance. Entre les attentats terroristes et les militaires dans les familles des proches, point n’étaient rares ces moments d’attente, quand des vies étaient en jeu, où les mères de famille se réunissaient pour se rassurer et écouter les nouvelles ensemble, avec leurs enfants dans leurs bras.
__–Les raisons de sa présence… tiens, ô insupportable collègue, veux-tu intervenir ? Il paraîtrait que tu es plus gracile de ton verbe pour parler de sentiments que je ne pourrais l’être.
__–Non tu te démerdes.
__–Oh, hé bien soit. Les raisons de sa présence, disais-je, tenaient en ce qu’en dépit du fait qu’elle avait un certain mal à s’adapter à son nouvel environnement, Karen était résolue dans l’idée qu’il serait maintenant le sien pour la vie, ou peu s’en fallait. Elle approchait du sixième mois de grossesse. Les jumeaux qui poussaient doucement dans son ventre allaient naître ici, en terre nippo-terraenne. Si sa nouvelle patrie se battait, c’était pour le futur d’adolescents comme elle et d’enfants, comme celle qui piaillait devant la psychologue ou celui aux cheveux blancs qui, selon la rumeur, avait une place prépondérante dans cette affaire. Et puis, selon la rumeur, ce Centre n’avait-il pas eu dans ses rangs une dotée enceinte, dont l’enfant avait été utilisé par cette organisation avant d’être sauvé ? Et si ç’avait été elle, qui avait été capturée par ces terroristes et utilisée ainsi que ses enfants pour quelques buts néfastes ?
__–On pouvait ajouter à cela le fait que, bien qu’ayant un degré d’appréciation envers ces personnes très paradoxal, son maître ès magie et son médecin traitant ; Nicolas et Aoi, étaient présentement sur le champ d’honneur. Sans vraiment se l’avouer, elle n’aurait pas supporté que quoi que ce soit leur arrivât.
__–D’ailleurs, sans plus attendre, Karen se dirigea vers le petit groupe de responsables. Constatant que le manager lui-même en la personne de Huo s’était manifesté sans qu’elle eût besoin de l’appeler, Karen le héla pour lui demander de plus amples précisions sur la nature des événements en cours :
__–« Bonjour. S’passe quoi là ? Ils en sont où ? Et, euh… Aoi et Nicolas… ils vont bien ? »
__–Tout est à ta convenance, rien à rajouter ?
__–Tu veux dire à part son regard fuyant, sa petite voix qui tranche sec avec son ton habituel à la bouge-toi de cracher les infos, et genre, sa palpable envie d’être sympa et de pas trop s’imposer, oui c’est bon.

Résumé :

Pourquoi la mort te fait peur?
J'entends les sauts de ton cœur À travers les océans
Tu sais que toi et moi Elle ne nous aura pas
On ira sous l'océan
Ils ont trouvés des enfants sauvages
Ils ont trouvé des enfants dans l'arbre
Ils ont trouvé des enfants sauvages
Ils ont trouvé des enfants dans l'arbre


Tout le monde était inquiet. Tout le monde est réunis dans ce but. Des enfants étaient embrigadés pour tuer. Grande-sœur Luna  et Tiago-sempai ils avaient voulu mettre leur vie en danger !

« Comment tu t’appelles ? Moi, c’est Sylvia. » dit l'adulte. La jeune adolescente serra les poings quelques secondes avant de les laisser retomber dans un : «  C'est Pricie »

Un homme s'approche avec un petit enfant dans les bras. Un autre Master probablement. Pricie finit par lâcher : «  Ça ne sert à rien d'être là à s'inquiéter ! J'en ai vu des tueurs et je peux vous dire que cela ne recule jamais ! » Elle fit une pause : « Si mon père a reculé c'est qu'il n'en était pas un quoi qu'on en pense ! »

Pricie toisa Huo et dit : «  J'en ai connu des enfants qui se devaient de tenter de devenir forts et fiers comme des soldats pas dans la même organisation certes... » Elle porta la main à son cœur : «  Puisque j'en ai fait partie. »

C'est alors que la question d'une jeune fille adolescente aussi surgit : « Bonjour. S’passe quoi là ? Ils en sont où ? Et, euh… Aoi et Nicolas… ils vont bien ? »

Pricie répondit du tac au tac : «  Il se passe que nos amis sont partis sauver des enfants tueurs car à Terrae on sauve même ceux qui peuvent faire mal. Terrae est un refuge même pour ceux qui se sont trompés de route ! »

Elle laissa Huo reprendre la suite de la réponse se rapprochant de Sylvia avec un air très sérieux : «  C'est très bien de s'informer mais je voudrais les aider plus que ça ! Là on ne fait rien ! Quand  j'étais chez les Karasus on nous a dit que les soldats avaient toujours une famille et que c'était leur point faible ! Peut-être qu'on a des informations peut-être qu'on peut en chercher pour les faire chanter, pas les enfants soldats mais, ceux qui les retiennent il faudrait  enlever deux trois adultes les retenant, l'information est la clef vers le succès des opérations , je voudrais juste qu'une fois qu'on ait ces enfants on puisse empêcher les adultes de cette organisation de recommencer à capturer et faire souffrir des gamins et les secrets, le chantage, la peur portent ses fruits pour ça ! »

Elle se retourna les larmes aux yeux : «  J'ai été élevée comme ça même si cela est pour aider ces enfants et ma grande-sœur et mon sempai ma manière de fonctionner est brutale mais efficace... »

« Je ne serai jamais aussi bienveillante qu'une personne de Terrae. » réalisa la gamine la voix tremblotante. Pricie s'en rendant compte avait le cœur serré soudain et de la tristesse dans les yeux.

« Je ne serai jamais complètement un membre de cette famille et pourtant je vous en supplie Sylvia laissez moi vous aider ! » s'exclama Pricie dos à Sylvia pour qu'elle ne voit pas sa tristesse.

résumé:

L’adolescente répond quand même à Sylvia, bien que celle-ci en doutait un peu. Heureusement, Huo arrive, son enfant dans les bras ; la Master Invisible lui jette un regard en biais, de l’ordre du “je vais peut-être avoir besoin de toi ici”.

Et à nouveau, Pricie répond à la jeune fille blonde et enceinte qui vient d’arriver, et que Sylvia salue d’un mouvement de la tête ; la psy n’a pas le coeur de la couper, même si ce tapage va un peu à contresens de l’espace calme qu’elle a souhaité construire ici. Doucement, Sylvia temporise de ces mains, invitant Pricie à parler plus bas.

—Je comprends que tu sois inquiète, mais les équipes ont été formées il y a quelques temps déjà. Elles se sont entraînées dur, nous avons fait des recherches en amont et tout est préparé depuis un moment. Notre objectif est seulement de sortir ces enfants des bases où ils sont retenus, nous n’allons pas chercher à terrifier ou faire souffrir leurs ravisseurs. Terrae ne fonctionne pas comme ça.

La Master a une moue attristée en pose sa main sur le bras de l’enfant en train de paniquer. Elle peut comprendre son désarroi, et ressent de la peine pour cette enfant bien abîmée par la vie ; mais elle ne peut pas la laisser parler de torture devant des personnes attendant anxieusement le retour de leurs proches.

—Tu fais partie de cette famille, même si tu en doutes. La bienveillance, ce n’est pas inné, ça s’apprend, petit à petit. Si tu veux aider ta soeur et ton sempai, il va falloir que tu sois courageuse et que tu croies en eux. Ils sont préparés. Fais-nous confiance. Ici, pour l’instant, on ne peut rien faire de plus… à part nous rassurer, tous ensemble.

D’un geste, penchée vers elle, je désigne les quelques personnes dans la salle, dont certaines nous regardent avec appréhension.

—Chacun a son rôle dans une mission. Si tu souhaites contribuer, tu peux peut-être m’aider à prendre soin des autres aujourd’hui. Et si nous avons besoin d’une voyante supplémentaire, nous t’appellerons pour les prochaines missions. Qu’est-ce que tu en penses ?

Pas certaine que permettre à une enfant de participer à ce type de recherches soit adéquat, ni même qu’il y ait besoin de voyants supplémentaires maintenant ou même à l’avenir ; néanmoins, elle sait aussi que dans ce type de situations, elle souhaiterait qu’on lui permette de faire la même chose.



Résumé :
- Sylvia parle toujours à @Pricie Allay
- Elle salue Karen de la tête et essaie de calmer Pricie.

Je reviendrai dans un prochain post avec les résumés de missions.

Ohlala, la gamine part dans tous les sens, j'ai du mal à la suivre. Fai s'agite, pas à l'aise devant la gamine qui a quand même monté le ton dans une langue qu'il a pas l'habitude d'entendre. Je le berce un peu à moitié en attendant l'occasion d'intervenir même si Sylvia a l'air d'avoir la situation bien en main.

Une voix sonne derrière moi et je me tourne à demi en gardant un œil sur la situation. Oh. Karen, l'ado que Aoi suit pour sa grossesse. Elle l'aime bien, je crois. En général quand elle râle sur les gens de façon constante c'est qu'elle les apprécie. Fai gigote et je soupire.

— Tu veux descendre ?

Il me fait non de la tête et fourre ses doigts dans sa bouche avant de babiller à travers sa main. Je souris un peu.

— Je te comprends pas comme ça, trésor.
— La dame elle pleure ? Il demande en désignant Pricie de sa main pleine de salive.

Je retiens une grimace quand il repose sa main sur mon t-shirt. Être parent d'un enfant en bas âge ça implique de dire adieu à des vêtements classes, vous en faites pas.

— Elle s'inquiète, Fai. Comme moi parce que Maman est partie aider des gens mais que c'est dangereux. On en a parlé ce matin, tu te rappelle ?

Je me tourne plus franchement vers Karen. Sylvia a l'air de s'en sortir et Pricie s'est un peu calmé même si sa tristesse et son inquiétude me font un peu mal au cœur. Elle est bien trop jeune pour avoir le genre de préoccupation dont elle parle.

— Pour l'instant, les missions se déroulent bien. Il y a eu une explosion dans le camp que les équipes ciblent mais pas de dégât sur nos équipes. Tu veux rester avec nous, Karen ?

Je garde quand même une oreille qui traîne vers Pricie et Sylvia mais Karen a l'air d'être en stress. Vu son état, je vais essayer de la rassurer un peu, le stress c'est pas très bon pour les futures mamans.

— Je pense que Fai sera content d'avoir quelqu'un avec qui parler.

Résumé :
-Huo rassure son fils sur l'état émotionnel de Pricie sans intervenir directement dans la conversation.
-Il donne les infos qu'il a à Karen et lui propose de rester avec lui.

♫♪ Salut Chrys. ♫♪

Je ne savais pas qu’il avait une sœur. En même temps, je n’avais pas demandé. Et je ne suis pas télépathe. Je crois. Je suis sur en fait. Magique, je sais…

♫♪ Hum, je vois. ♫♪

Centre = baddies. OK. Simple pour l’instant. Pourquoi ? J’ai forcément tous les plots de films en tête, le pouvoir c’est bien, la responsabilité, tout ça. Pas besoin de faire un dessin.

♫♪ Les Anglais sont impliqués ? Pourtant il n’y a rien à coloniser ou quoi. ♫♪

Un cliché, je sais, mais je les connais bien : je suis anglaise ! Je suis la première concernée !

♫♪ Ce n’est pas un peu bizarre quand même ? Enfin je présume qu’ils sont volontaires. ♫♪

Ça ce comprend pourquoi la petite elle râle et c’est normal. On n’a pas vraiment payé (enfin, on ne paye pas vraiment…) pour ça quoi.

♫♪ Tant qu’ils s’en sortent bien tout va bien, je présume. ♫♪

Ouaip, bon. Ça me rassure qu’ily a des Anglais, quand même. Des soldats ou quoi ? Au moins il y a de "vrai pro". Mais bon je n’y connais rien.

J'ai la boule au ventre. En vérité, ça fait des semaines que je suis dans un état de stress permanent et que je fais des cauchemars horribles - et c'est stupide parce que ce n'est pas moi qui risque ma vie. Mais la plupart de mes amis sont sur le terrain, en ce moment même, et je me fais un sang d'encre pour eux. J'ai hésité à me porter volontaire moi aussi, mais vu comment ma dernière mission s'est déroulée, je me rends bien compte que je ne suis pas à la hauteur pour un raid d'une telle envergure ! Je ne voudrais surtout pas être un boulet, donc j'ai décidé de rester ici.

Rester seule dans ma chambre est devenu insoutenable, être Voyante dans une situation comme celle-ci, c'est juste insupportable. J'enchaîne les visions cauchemardesques, scénarios malheureusement tout plus probables les uns que les autres. Quitte à ne pas réussir à me changer les idées, c'est autant rester proche de la source d'information la plus fiable - quelques Masters se sont réunis en salle de classe et tiennent ceux qui le veulent informés de l'évolution de la situation. C'est donc là que je me rends.

Il y a pas mal de monde - je vois Chrys et lui adresse un petit signe de la main, mais elle semble déjà en train de discuter avec deux personnes que je ne connais pas. Une des Masters calme une adolescente en pleurs, visiblement en proie à une crise de panique. L'ambiance est vraiment tendue... Je me dirige vers un autre visage connu - Karen, qui discute avec un autre Master, et un petit bout de chou adorable.

"Bonjour Karen. Bonjour... Huo, je crois ? Je... Est-ce qu'il y a des nouvelles ?"

J'adresse ensuite un faible sourire au petit bonhomme, qui ne doit sans doute pas bien comprendre la situation, puis à Karen. Tout ce stress pour une jeune femme enceinte, ce n'est vraiment pas l'idéal !

"Est-ce que... Est-ce que je peux me rendre utile à quelque chose ? J'ai besoin de m'occuper, je... Je suis Voyante, j'ai le cerveau qui surchauffe."

Organiser une activité pour les petits, aller chercher des rafraîchissements, n'importe quoi ?


Résumé :
> Alyona se dirige vers Huo et Karen et propose de se rendre utile.