Quand Chiri se rapproche d'un coup, je comprends pas tout de suite ce qu'il essaie de faire... Il attrape mes mains, et je suis tellement perdue que je le laisse faire. Elles disparaissent entre ses paluches qui les couvrent entièrement. Je sais qu'il est plus grand que moi, limite d'une tête... ...MAIS OMG ses mains sont si grandes WTF ?! Je l'avais déjà remarqué en le soignant mais là... y'a... de...

Il me regarde dans les yeux quand il m'explique qu'il doit vraiment faire ça tout seul. Que c'est un problème plus compliqué qu'il n'y paraît... Mais comme il savait que j'étais là, il allait pouvoir se donner à fond. Je bats des paupières à ce moment ; je sais pas vraiment si je suis surprise ou touchée ou j'en sais rien en fait !... Je suis contente et rassurée qu'il veuille régler ce problème, c'est déjà ça.

Puis il s'éloigne, me lâche avant de détourner son regard du mien... Il essaie de cacher qu'il rougit, me parle des bonbons que j'avais trouvé comme maigre punition. ...Et je ris. Je planque ma bouche derrière mes mains libérées mais je laisse échapper des sons pas discrets. Oh misère... Il est adorable. Aller, un peu de sérieux Chrys, on se reprend. :

-D'accord... Je te fais confiance... Et je s-serais là si tu aaas... un souci...

Hein ? Quoi ? Moi ? Bafouiller ? Pfft non c'est une illusion d'optique. Et je ne rougis pas non plus. Pfft non c'est une illusion auditive. Erm... Oh regardez un chocolat chaud ! Hmmm bref considérons que ce sujet est clos vous voulez bien ?... Je me concentre sur la suite tout en sirotant ma boisson ; je fais la liste des ingrédients pour les ramens dans ma tête, essaie de me rappeler si j'ai bien tout dans le mini-frigo de ma chambre. :

-Ah ! Il va falloir qu'on aille au konbini. Je dois acheter de la viande pour les ramens. Ça te dérange pas ?

Je réfléchis une seconde. :

-Si c'est le cas, c'est pas grave. Le temps que j'y aille, tu pourras prendre une douche. Je serais sans doute revenue à temps pour refaire ton bandage.


HRP : IKEMEN-SENRI (non j'en reviens toujours pas)(et ça me fait rire toujours autant XD)

— Eh, te moque pas !

Senri avait tenté tant bien que mal de reprendre un peu d'assurance et de fierté, mais ses joues rouges et son sourire tendre ne jouaient pas vraiment en sa faveur. Néanmoins, il n'était pas ennuyé de ça, Chou semblait dans le même état d'esprit que lui. Et s'il aurait aimé qu'elle soit toujours à l'aise avec lui, savoir qu'elle et lui partageaient les mêmes sensations, ça le rassurait, dans un sens. Comme s'il n'avait pas besoin du pouvoir de sensitif pour savoir ce qu'elle éprouvait.

Un instant passa, pendant lequel ces deux adolescents sirotaient leurs boissons dans un silence mi-gênant, mi-apaisant. Finalement, Chou déclara qu'elle avait besoin de faire des courses et que si jamais Senri voulait se doucher, elle pouvait le rejoindre après. Il jeta un regard vers l'extérieur, avant de secouer la tête.

— J'ai juste une main en vrac, je peux t'accompagner. Et, euuh, j'ai sûrement du déo dans mon sac.

Il tira son sac d'une main à la recherche de son déodorant. Mais il tomba d'abord sur un épais sweat à capuche noir, estampillé "AARON SENSEI MEILLEUR MASTER MAÎTRE DU MONDE" en lettre d'or. Il hésita un moment. Mais Chou ne portait qu'une petite chemise, et dehors, il faisait froid. Il se gifla mentalement, se leva et lui tendit le vêtement.

— Mets ça pour sortir. Je veux... Pas que tu aies froid... Parce que Hm. Je veux pas, c'est tout.

Il détourna les yeux pour cacher ses joues cramoisies. 

Je pince mes lèvres. Je ne me moque pas en vrai... Ça m'amuse un peu oui, mais je trouve surtout ça hyper cute. Il veut pas que je le prive de bonbons. ...en même temps je le comprends, c'est tellement bon ! Chiri semble réfléchir à ma proposition en regardant dehors. Je me demande à quoi il pense quand il revient vers moi. Il veut venir... Il veut m'accompagner précisément. J'ai un sourire en coin qui se dessine. :

-Oh ? Tu as peur que je me perde ?

Je plaisante pendant qu'il cherche son déo dans son sac. Je finis tranquillement mon chocolat, je ne m'attendais pas à ce qu'il se lève d'un coup en me donnant un pull. ...Ah non un sweat ! Attends... Qu'est-ce qu'il y a marqué dessus ? :

-Aaron Sensei... Ah ! Monsieur Williams ! je marque une pause. Je savais pas que tu aimais personnaliser tes vêtements.

Je sais pas si je devrais réagir autrement, trouver ça bizarre ou être choquée... Moi ça me touche ; il veut pas que je sorte dans le froid, il apprécie monsieur Williams au point de vouloir le montrer au monde entier et me laisse porter ce sweat. C'est juste adorable en fait. Je souris avant d'enfiler le vêtement... trop grand... Mille fois trop grand. Ça me rappelle tout ces vêtements amples que je portais avant, comme pour me cacher... mais là c'est pas désagréable, ça sent Chiri.

Les manches couvrent mes mains, je les secoue avec un petit sourire dans un "flap, flap" satisfaisant avant de les remonter pour attraper l'écharpe de mon frère dans mon sac, l'enfiler et me lever moi aussi. :

-Merci ! C'est parti ? je lui demande en prenant sa main.

Je suis toute emmitouflée, je sens à peine le froid dehors. L'hiver se termine lentement, il fait meilleur mais pas forcément beau. Je suis un peu triste que le printemps arrive déjà... et en même temps j'ai hâte de voir des papillons et des fleurs. Je tiens bien les doigts de Chiri, je le regarde un peu ; il n'a pas l'air d'avoir froid. Hm. Je vais rester attentive quand même. A la moindre chair de poule direk' j'vais attaquer, ranafoutre. ...Mais ça je lui dis pas,  je préfère faire la conversation en parlant des ramens. :

-C'est sans doute pas la recette de ta grand-mère... et on a un peu improvisé avec Alice quand je m'entraînais dans les cuisines de l'Institut alors j'espère que tu aimeras quand même. ......Promis je vais pas t'empoisonner !

Ça, ça m'ferait mal au cul tiens ! Le konbini est un peu loin, je réalise... J'ai l'habitude d'y aller à grandes enjambées, pour faire faire de l'exercice à Roda -et moi aussi j'vais pas mentir. Je pense pas que ça dérange Chiri, il est plus sportif que moi... et pis ça tient chaud ! A l'intérieur de la superette, je prends un panier de ma main libre. :

-Ah, je t'ai pas demandé... Ça te va du porc comme viande ?

- Hm, si on veut. Puis, on a jamais fait nos courses ensembles, alors, je me disais que, euh... Bref, mets-le pull !

Senri était passablement gêné suite à la pique de Chou. Elle avait le don pour le désarçonnait sans qu'il s'y attende. Il ne reporta son regard sur son amie que lorsqu'elle commenta son sweat.

- Je ne fais pas ça, normalement. Mais, monsieur Williams m'a beaucoup aidé, alors, euh, voilà. C'est pas trop grand ?

Le changement de sujet était malhabile. Pourquoi ? Parce qu'intérieurement, et même extérieurement, le trouble de Senri était à son paroxysme. ELLE ÉTAIT SI MIGNONNE DANS SON PULL. À tel point qu'il devait détourner le regard pour ne pas la prendre dans ses bras ou juste mourir. Il finit par acquiescer quand elle lui demanda s'il était prêt à y aller. En sortant, il réalisa qu'il faisait effectivement froid. Avec l'énergie de l'effort qui était retombée, ça se sentait. Alors, avant que cela ne paraisse trop suspect, il prit l'écharpe que Chou lui avait cousue et la passa autour de son cou. Et avec ça, il pourrait cacher ses joues rougissantes.

Et il en avait besoin ! Car, le froid fut soudain un doux souvenir quand Chou prit ses doigts entre les siens. Son cœur battait la chamade, de manière assez anormale. Qui plus est, c'était pas bizarre pour des amis ?

- Ah... Oui ! Je m'en remets à toi !

Il avait paniqué et était devenu un peu trop procédurier. Son instinct de japonais trop bien élevé qui sortait. Il prit une grande inspiration et sortit son visage de l'écharpe pour sourire. L'esprit soudainement un peu plus clair.

- Après, peut-être que c'est une tactique pour te venger de mes chocolats !

Une inquiétude passa soudainement sur son visage alors qu'il avait voulu la taquiner.

- Ils ne t'ont pas rendu malade, hein ?

Contrairement à Chou, avec tout ça, il ne s'était pas vraiment rendu compte que le trajet était passé. Il n'avait pas pu aborder le sujet des entraînements culinaire de Chou dans les cuisines de l'institut ! Une fois dans la supérette, elle lui demanda si le porc lui convenait. Il hocha vigoureusement la tête.

- Oui, bien sûr ! Après, toutes les viandes me vont, je suis pas difficile. Mais, en général, je mange beaucoup de poulet pour les protéines alors...

Il secoua la tête, avant de tendre sa main vers le panier.

- Désolé de t'embêter avec ça. Le porc ira très bien. Tu veux que je prenne le panier ?

Il ne savait pas vraiment comment Chou procédait pendant ses courses. Lui, il était plutôt du genre à aller directement dans les rayons dont il avait l'habitude, remplir ses bras de nourriture et repartir. Il n'avait d'ailleurs jamais remarqué qu'il y avait des paniers dans la supérette.

Oh my-... j'veux taquiner Chiri plus souvent maintenant. Il a l'air tout perdu à lancer des justifications et je fais tout mon possible pour garder une expression neutre... Je suis une vraie gamine. Encore plus lorsqu'il me demande si c'est pas trop grand. J'écarte les bras, l'air triomphante. :

-Il me va pile poil, tu vois bien !

...J'y pense maintenant mais ça aurait été marrant qu'on croise monsieur Williams à ce moment. J'aurais pas su où me foutre mais ça aurait été drôle.

Chiri en est devenu tout formel du coup. Hm, je vais peut-être ralentir les taquineries... Il est mignon quand il est gêné mais je préfère lorsqu'il sourit, à l'aise avec moi. Sourire qu'il me lance... tiens je ne l'ai même pas vu sortir l'écharpe que je lui ai tricoté. ...wait depuis quand il est ninja ? :

-Hein ? QUoi ? LeS ChOcoLAts ?

Oulah. J'avais pas suivi, heureusement qu'il me pose la question hein. :

-Ah ! Non pas du tout ! Moi tomber malade à cause du chocolat, jamais ! J'ai une réputation môssieur... J'ai quand même fait attention à pas tout manger d'un coup. C'était ça le plus dur en fait..

Dans le konbini, j'apprends qu'il mange de toutes les viandes, avec une préférence pour le poulet... Je réfléchis une seconde, le temps de vérifier si les ingrédients dans mon bouillon seraient compatibles avec du poulet quand il tend sa main libre vers moi. Le panier ?... Oh il veut le porter. Je fixe ma main qui tient le panier, puis celle qui tient Chiri puis finalement je cède avec un sourire. :

-Oui s'il-te-plaît, comme ça je te lâche pas.

Et sans préambule, j'enchaîne en l'emmenant avec moi dans les rayons. :

-Et le poulet, ça ne me dérange pas. Ça fera même plaisir à Roda, au passage.

J'veux dire, niveau efficacité pour faire plaisir à mes amis, c'est un bon plan le poulet. Faut que je note ça quelque part, entre mes recettes de biscuits pour chien et les spécialités japonaises que je découvre. De ma main libre, je prends donc les ingrédients dont j'ai besoin ; quelques oignons nouveaux, des nouilles fraîches et bien sûr, des aiguillettes de poulet. A chaque fois, je dépose les articles dans le panier, je murmure un merci et je me rends compte d'à quel point c'est ridicule de faire ça... C'est que ça fait vraiment longtemps que j'ai pas fait de courses avec quelqu'un. J'ai l'habitude d'être toute seule... :

-Hmm... Je me demandais, il y a quelque chose que tu n'aimes pas du tout manger ?...

Est-ce que j'essaie d'occuper mes pensées en lui demandant ça ? MAIS CARREMENT.

Senri était un peu ailleurs. En fait, dès que son esprit s'égarait un petit peu, il revoyait Chou agiter les larges manches du pull en disant qu'il lui allait pile-poil.

Il tenta de se reconcentrer à la hâte sur la discussion, et Chou sembla en faire de même puisqu'elle parut assez surprise par le sujet des chocolats. L'adolescent ne put retenir un sourire et un soupir de soulagement quand elle lui avoua que ce qui avait été dur, c'est de ne pas tout manger d'un coup.

Une fois dans le magasin, Chou accepta que Senri porte le panier, ainsi, elle pourrait continuer de lui tenir la main.

Senri sentit son cœur bondir dans sa poitrine. S'il avait été un personnage d'anime ou feu, ou eau, un filet de vapeur ce serait échappé de son crâne. Au lieu de ça, c'est un éclair qui grimpa à l'arrière de son crâne pour finir en une espèce de cœur au-dessus de la tête de Senri.

Heureusement, Chou s'était tourné pour l'emmener dans les rayons !

— Oh, je suis content alors si ça peut lui faire plaisir aussi. J'ai hâte de la revoir ! 

C'est vrai que Roda adorait les blancs de poulet. Senri continua de tenir le panier à Chou pour qu'elle y mette les articles. Et à chaque fois qu'elle disait, merci, il disait merci également. Pas parce que c'était un vestige de l'éducation japonaise stricte qu'il avait reçu, mais parce que... Parce que... Il l'ignorait, en fait. Mais elle disait merci, alors qu'elle allait cuisiner pour lui ! Quel genre d'homme serait-il s'il ne la remerciait pas ?! Soudain, elle lui posa une question. Une question fâcheuse.

— Hm. Je... Je crois que j'aime beaucoup de choses, mais...

Il regarda le plafond, pensif.

— Je trouve le café trop amère et les kiwi trop acide.

Je glousse un peu, ça me fait du bien de penser à autre chose, parler de Roda. :

-Elle sera contente de te voir aussi. Elle t'aime bien, ça se voit.

Je passe un coup dans le rayon des promos, y'en a souvent en fin de journée mais il doit pas être assez tard, je vois rien d'intéressant... :

-Elle va avoir dix ans cette année, j'aimerais lui faire une surprise pour son anniversaire... Bon j'ai encore le temps, c'est fin juin.

On s'échange des mercis, on ne se lâche pas. C'est une drôle de scène qu'on doit offrir aux autres clients et aux employés du magasin... Sans m'en rendre compte, je serre un peu plus les doigts de Chiri. Je l'écoute attentivement pour savoir ce qu'il aime moins manger. :

-Ah j'comprends, je mets beaucoup de sucres dans mon café quand il m'arrive d'en prendre... Et les kiwis ?

Je suis surprise, j'ai pas le souvenir que les kiwis étaient acides. Après, ça fait longtemps que j'en ai pas mangé. Ça doit remonter à l'époque où on vivait dans le sud avec mon frère et mes parents, entre les figuiers et d'autres arbres remplis d'agrumes qui profitaient du soleil dont ils se gorgeaient. J'ai peut-être eu de la chance de goûter à des kiwis plus sucrés qu'ailleurs... Je souris à Chiri. :

-D'accord je note. Tu prends rien ? On passe en caisse ?

Je réalise qu'il faut que je le lâche pour payer. Je le fais à contre cœur pour pointer un index vers lui, l'air de dire "Attention, pas de bêtise", et de sourire comme une idiote de mon propre comportement. Je prends le sac plastique que me tend la caissière à contre-coeur, j'ai pas pensé à prendre mon sac réutilisable puisque je n'avais pas prévu de venir. Mon autre main se tend directement après, vers Chiri. Je m'emmitoufle dans son sweat et mon écharpe et je le regarde, réalisant lentement que j'ai instinctivement offert ma main.

...Non mais. C'est toujours parce que je veux pas qu'il force sur sa main blessée. Oui.

Senri ne put retenir un sourire quand Chou lui dit que Roda avait l'air de bien l'aimer. Il avait l'impression que c'était un peu comme, être accepté par un frère ou une soeur. A la mention de l'anniversaire de Roda, il acquiesça.

- Oh, si je peux t'aider n'hésite pas. Je serais content de t'aider à lui faire plaisir !

Peut-être qu'il pourrait lui acheter des blancs de poulet ? Mais ça ne changerait pas vraiment de ces habitudes, il fallait quelque chose de plus impactant ! Il faudrait qu'il y réfléchisse sérieusement. Finalement, la conversation se poursuivit entre les adolescents.

- Oui, même avec du sucre, je trouve pas ça très bon. Et, j'en met toujours trop, à chaque fois. Et toi, qu'est-ce que tu n'aimes pas manger ?

Avec cette question détournée, il comptait bien faire en sorte de connaître les préférences de Chou, pour lui rendre la pareil la prochaine fois !! Alors qu'il se perdait dans ses pensées, il fut ramené sur terre quand Chou lui demanda s'il voulait quelque chose. Il regarda autour de lui, comme pris de court, puis secoua négativement la tête, toujours, l'air un peu bête.

Il eut un léger pincement quand elle le lâcha et ce pincement l'empêcha de réaliser, qu'elle payait pour lui !!! C'était pas possible, il devait lui dire que...

Elle lui tendait la main ?

ELLE. LUI. TENDAIT. LA. MAIN.

Sans même qu'il puisse réaliser, ses doigts s'enrouler autour de ceux de Chou. Ils étaient longs et fin, d'une douceur presque surréaliste. Il se sentait presque mal de les enlacer avec ses de phalanges écorchées et tordues. Mais, il avait vraiment envie de les tenir. Et puis, il était blessé, pas vrai ?

Ils sortirent de la superette, tout deux emmitouflés dans leurs écharpes et pulls. Le regard fuyant et les joues rougies par le contact, Senri s'extirpa de son écharpe.

- Je... Je te rembourserais, ce que tu as payée.

Il reposa son regard sur elle, avec un discret sourire.

Hmm... Il faut que je réfléchisse un peu à ma réponse. Je suis un peu fière de pas être quelqu'un de difficile... Je veux dire dans le sens où, si on m'offre de la nourriture, il y a bien peu de choses qui vont me dégoûter. Il y en a, mais si je ne les sens pas dans un plat je peux m'en accommoder. SAUF... :

-Les asperges. je finis par lâcher. ...et les huîtres. Les premières je sais pas trop bien pourquoi... mais pour les huîtres je peux te dire que c'est à la fois la texture et le goût. Quitte à avaler de l'iode autant boire de l'eau salée.

Et j'ai peut-être été traumatisée parce que j'étais toute petite la première et dernière fois que j'y ai goûté. ...En fait ça doit être surtout pour ça.

Bref, je paye sans me poser plus de questions et j'attends que Chiri attrape ma main. Jusque là c'était moi qui tenait ses doigts abîmés et de temps en temps, je le sentais serrer mes doigts, comme s'il se rappelait que je le tenais. Mais là c'est le contraire. Il s'accroche pas, j'ai l'impression qu'il glisse sur ma peau, qu'il la survole même. Pourtant je sens bien sa peau durcie par le sport et les coups, rien à voir avec la mienne qui tient des crayons et qui tricote, mais ça reste si doux. Chimérique. J'ai mon cœur qui s'emballe et je comprends pas trop pourquoi alors je pince mes lèvres et baisse la tête, le bas de mon visage planqué dans mon écharpe... et nous allons dehors.

Je sais pas trop comment reprendre la conversation, mais les mots de Chiri me tirent de-... je ne sais même pas de quoi en fait, pourquoi je me sens toute bizarre ?... :

-Rembourser ?

Je mets un temps avant de réaliser que, oui, j'avais payé les ingrédients pour les ramens. Je regarde le sac plastique que je tiens, interdite, avant d'enfin aligner mes neurones. :

-AH ! NON ! Enfin. je baisse d'un ton. C'est gentil, merci, mais ne t'en fais pas pour ça. De toute façon, je devais faire quelques courses... et ça me fait plaisir de t'offrir ça.

Je lui offre un grand sourire pour répondre au sien, plus timide. :

-Si tu veux vraiment me rembourser, refais des chocolats quand tu as le temps ! Ils me manquent un peu tu sais ?

Senri avait mentalement noté les aliments que Chou n'appréciait pas. Lui demander la raison de son traumatisme le démangeait, mais il n'avait pas non plus envie de la mettre mal à l'aise. Ainsi, le couple """""""d'amis""""""", sortit du magasin. Sans pour autant osait se regarder, pourtant, leurs doigts s'étaient naturellement entremêlés. Lorsque Senri tenta de ré-engager la conversation, Chou sembla paniquer et mit un petit moment avant de répondre correctement. Senri s'inquiéta presque aussitôt. EST-CE QU'IL AVAIT DIT QUELQUE CHOSE DE MAL ?

Elle le remercia de l'attention, mais assura qu'elle avait de toute façon des courses à faire et que ça lui faisait plaisir de lui offrir cela. Senri ne put s'empêcher de sourire, elle était si gentille. Alors, quand elle lui proposa de la remercier avec des chocolats, il acquiesça vivement.

- Bien sûr !! N'hésite jamais à m'en demander !

Eeeeeh, c'était un peu gênant d'autant s'emporter, jeune homme.

- Enfin, oui, je t'en ferais. Je trouverais le temps.

Senri était à nouveau tout gêné, gêne qu'il camoufla en commençant à marcher vers l'institut. Mais était-il gêné parce qu'elle avait dit que ses chocolats lui manquaient ? Assurément. Etait-ce parce qu'intérieurement, et inconsciemment, une petite voix - celle du fan de shojo - avait entendu "c'est toi qui me manque". Aucun doute. Cela étant, là tout de suite, il était occupé à ne pas mourir de chaud avec toutes ces émotions qui sortaient de nuls part. Son pouvoir de sensitif était censé être sur mode avion, là ! C'était pas normal !

- Ton... Ton écharpe est, super chaude ! C'est agréable.

Évidemment, il se tirait de nouveau une balle dans le pied. Il avait l'impression que tout ce qu'il disait, ou faisait sortait directement d'un shojo. Et... Il faut avouer, que, oui, l'influence de ses lectures n'étaient pas inexistantes.

Reste qu'ils arrivèrent tous deux jusqu'à l'institut. Senri se tourna vers son amie, prenant son courage à deux mains pour planter son regard dans le sien.

- Euh... Du coup, on... euh... Va dans ma chambre ? Ou dans la tienne ? Tu veux peut-être passer voir Roda ?

Très à l'aise, le garçon.

Chiri est adorable, il veut bien me refaire d’autres chocolats ! Je ris un peu, plus détendue, sautillant le temps de quelques pas tellement la nouvelle me fait plaisir. Oui, j’aime à ce point le chocolat… et puis ça nous fait une excuse de plus, à Chiri et moi, pour nous voir plus souvent. Je me calme petit à petit, me réjouissant de sentir la chaleur des doigts de mon ami tenant les miens…

Je le regarde quand il me parle de l’écharpe que je lui ai tricotée. J’ai un sourire un peu nostalgique quand il me dit ça. Un peu à regret, je desserre mes doigts pour lâcher sa main. La mienne remonte le long de son bras, attrape le bord du tissus épais qui le cache un peu. :

-Maman disait qu’il n’y avait rien de mieux que la laine à porter en hiver. Ça garde la chaleur et ça coupe le froid. C’est réconfortant comme un câlin.

Je penche la tête sur le côté, je réalise qu’il n’est pas bien couvert… Je touche son crâne à découvert, la sensation de ses cheveux très courts chatouillent ma paume. :

-Hm. Faut que je te fasse un bonnet.

Et comme si rien ne s’était passé, ma main vient retrouver la sienne.

Une fois à l’Institut, c’est vrai que je n’avais pas pensé à la suite des événements. J’ai tout ce qu’il faut dans ma chambre pour cuisiner, mais Chiri ne peut pas s’y doucher… ‘fin si, il peut mais disons que niveau vêtements de rechange, je n’ai pas grand-chose à lui offrir. Il pourrait se doucher chez lui et venir après mais je veux vraiment surveiller sa blessure. Je plonge mon regard dans le sien, réfléchissant à la question. Je ne comprends pas pourquoi mais il a l’air tout intimidé d’un coup. :

-Ta chambre, c’est plus logique. Mais oui, il faut qu’on passe par la mienne d’abord, chercher les autres ingrédients… et tu pourras dire bonjour à Roda !

Quand on marche dans les couloirs, j’ai l’impression qu’on nous regarde curieusement, mais dès que je lève les yeux, les autres m’évitent. Je hausse les épaules et ouvre la porte de ma chambre. Roda se redresse dans son panier en secouant la queue en me voyant, mais devant Chiri, elle se lève alors et commence à lui faire la fête. :

-Oh je vois vous faites du favoritisme maintenant madame !

Elle ne me regarde même pas ! Quelle ingratitude. Je fais la moue en la laissant s’amuser avec Chiri pendant que je vais chercher les ingrédients qu’il me manque et surtout, le bocal où je garde un fond de bouillon. J’ajoute ce qu’il me manque dans le sac plastique avant de me tourner vers mon ami. :

-Voilà. J’ai tout. Dis, j’ai trouvé quelques-unes de mes comédies musicales en version japonaise, ça te dit d’en regarder une en mangeant ?... J’ai quelques films aussi si tu préfères. j’ajoute en tapotant mon ordinateur.

Senri se sentit rougir et s'enfonça un peu plus dans son écharpe quand Chou toucha celle-ci. Il posa sur elle un regard intrigué. Elle ne parlait qu'assez peu de sa famille. Finalement, la douce main de Chou glissa jusqu'à son crâne. Son dos s'était instinctivement voûté. Il ne refusait pas le contact, au contraire, il le trouvait doux et apaisant. En revanche, quand elle parla de lui faire un bonnet, là, il rougit en totalité.

- M-Mais, tu-tu n'as pas... tu n'es pas obligé de faire ça !

Incroyable, une phrase sans balbutiement ou bégaiement ! C'est bien Senri, tu es sur la bonne voie ! Bon, il avait réussi à dire ça, mais il était toujours à la fois très perturbé et enjoué par l'idée d'avoir un câlin indirect avec Chou. Même si, encore une fois, il était un peu trop borné et prude pour le réaliser pleinement.

Finalement, une fois à l'institut, il fut décidé qu'il passerait d'abord par la chambre de Chou. Senri était content, il allait voir Roda. Mais il était aussi un peu stressé, pourtant, il n'y avait pas lieu de l'être. Sur le chemin, le petit couple fut regardé de façon curieuse, et si Chou avait notifié que certains détournaient le regard, c'était parce qu'ils étaient foudroyés par un regard noir et mauvais. Qui disaient "Vous voulez not' photo les tocards ?". En réalité, c'était juste que les expressions faciales de Senri fonctionnaient assez mal, et l'amalgame de joie, de gêne et de stress, lui donnait un air mauvais sur le visage. La faute à son visage bien trop souvent marqué par la colère qu'il en avait pris les traits.

Cela dit, son visage s'adoucit significativement quand Chou poussa sa porte et que Roda courut vers eux. L'adolescent posa un genou à terre après avoir fait quelques caresses à la chienne, pour se mettre à sa hauteur et la caresser.

- C'est parce qu'elle sait que je vais toujours finir par lui donner quelque chose !

Il avait lancé ça un peu amusé, en continuant de grattouiller le doux pelage de Roda. Il finit par se relever, toujours un peu en biais pour continuer de caresser la tête de la chienne, quand Chou lui proposa de regarder une comédie musicale en mangeant. Le garçon acquiesça avec un large sourire.

- Bien sûr, ça me ferait très plaisir ! Est-ce qu'on emmène Rosa ? Elle peut venir dans ma chambre sans problème !

Il entra dans la chambre pour proposer son aide à Chou, pour prendre son ordinateur ou le sac de course.

J'ai simplement souri quand Chiri m'a dit que je n'étais pas obligée de lui faire un bonnet. Je sais que je ne suis pas obligée, je ne me sens pas obligée du tout. J'ai envie de prendre soin de lui, c'est tout. Si ça lui fait plaisir, c'est cool, mais j'aimerais qu'il fasse un peu plus attention à lui l'hiver, qu'il ne tombe pas malade. Il faut qu'il soit en forme pour toutes les activités sportives qu'il fait. Et puis ce serait dommage qu'il soit un peu plus en difficulté au niveau scolaire à cause d'un rhume... Non vraiment je fais ça uniquement pour son bien !

Je ris un peu en le voyant caresser Roda ; c'était peut-être vrai qu'elle était contente de le voir parce qu'il la gâtait, mais c'est aussi dans son caractère. Elle est douce avec les inconnus, et plus le temps passe, plus elle se montre plus joueuse. Ça fait parti de son éducation aussi peut-être, puisqu'elle devrait normalement prendre soin de personnes fragiles. Avec Chiri, elle était une chienne comme les autres. ...Je suis contente que mon ami veuille bien regarder un spectacle avec moi, mais surtout que je puisse emmener Roda. :

-Vraiment, tu veux bien ? Ooh merci Chiri !

Roda ne passait pas toute la journée dans ma chambre bien sûr. Elle avait plusieurs dog-sitters pour la promener ou simplement lui tenir compagnie, Alice qui n'hésitait jamais à venir nous rendre visite,... Elle n'était pas démunie, elle savait ouvrir la porte elle-même, tant que je ne la fermais pas à clef. Mais je préfère l'avoir autant que possible à mes côtés.

...Attadez parce que maintenant ça change tout en fait, j'dois organiser le départ autrement. Chiri s'approche et avant même qu'il me demande s'il peut aider je lui tends doucement le sac de courses, en lui murmurant de toujours faire attention à sa main. Dans mon propre sac en bandoulière, je retire ma veste d'infirmière et mes trousses de crayons pour faire un peu de place à mon ordinateur. Du regard je fouille la table où se trouvent plusieurs feuilles avec des notes... Je m'aide de mes pouvoirs, créant de légers courants d'air pour repousser celles qui ne m'intéressent pas avant de trouver ce que je cherche en lâchant un "ah, ah !" victorieux. Je prends la feuille pour la mettre dans mon sac aussi. :

-Ok alors normalement c'est b- non ! J'ai pas fait un pas que j'ai fait demi-tour pour attraper un bonbon à la violette qui me faisait de l'œil sur la table et le glisser dans ma bouche. Là. C'est bon. On peut y aller~ !

J'attrape le bras de Chiri tout en demandant à Roda de venir d'une voix enjouée.

Senri sourit quand Chou s'enthousiasma du fait qu'il la laisse emmener Roda dans sa chambre. Il gratifia le pelage de celle-ci d'une nouvelle caresse en souriant.

— C'est rien, ne t'inquiète pas. Je suis content de la voir aussi !

Senri continua de donner quelques caresses à la chienne avant de s'avancer vers Chou pour prendre le sac de course. La jeune fille qui, de son côté, s'affairer à préparer ses affaires. Le garçon resta planté au milieu de la pièce, à la regarder agiter les feuilles sur la table avec ses courants d'air. Ça avait l'air si naturel, c'était si doux. Même en ayant expérimenté le pouvoir d'air pendant l'éclipse, il n'avait jamais ressenti une telle douceur. C'était fascinant comme les pouvoirs représentaient leur porteur. 

— Woh, tu maîtrises bien ton pouvoir...

Il avait été capable de dire sa phrase juste avant que la jeune fille s'avance vers lui et ne fasse un pas en arrière pour attraper un bon à la violette.

Senri, en la voyant faire, fit mine de se tourner vers Roda pour tourner le dos à Chou. Il plaqua alors sa main contre son visage écarlate. ELLE ÉTAIT TELLEMENT MIGNONNE.

ON AVAIT PAS IDÉE DE METTRE QUELQU'UN D'AUSSI DOUX, D'AUSSI MIGNON SUR TERRE.

Ahem. Pardon. Nous disons donc.

Senri tenta de retrouver sa contenance alors que Chou lui attrapait le bras. Il était toujours très rouge, mais il pouvait respirer. Un peu.

— Euh, c'est... C'était quoi, toutes ces feuilles ?

Il lui fallait faire la conversation pour penser à autre chose. Sinon il allait juste mourir.

Heureusement, le chemin n'était pas bien long d'une aile à une autre. Ils arrivèrent rapidement jusqu'à la chambre de Senri. Dont la porte était... Originale.

Il manquait des bouts et était tagué en travers "WARRIOR TELEPORTEUR". Il poussa la porte, honteux de sa porte puis laissa Chou entrer dans sa chambre.

Qui était assez bien rangé. Maintenant, qu'il était Étoile, il avait accès à une chambre plus spacieuse. Et la disposition avait changé. Au fond de la pièce, se trouvait son lit juste à côté d'une large fenêtre donnant sur un balcon, le lit était entouré de plusieurs étagères de manga. Sur leur gauche, il y avait une large armoire, où Senri rangeait toutes ses affaires. Et immédiatement sur leur droite, en entrant, ils y avaient un tas d'haltères entassés, un tapis de sol roulé maladroitement et un sac de frappe qui pendait, accroché au plafond.

Senri se gratta la tête.

— Euh, désolé je suis pas encore très installé... Euh, la cuisine est par là...

Il avait même une pièce rien que pour sa cuisine !!! Enfin, une pièce, disons qu'elle était séparée de sa chambre par un mur, mais il n'y avait pas de porte. Et pas parce qu'il l'avait décroché !! Senri invita Chou à entrer en lui montrant au passage ce qu'il avait reçu de sa sœur pour son anniversaire, et qui trônait au milieu de la pièce... UN KOTATSU.

— Tu peux poser tes affaires ici !

Il était un petit peu fier en montrant son KOTATSU. 

Je sens que mes joues deviennent roses malgré moi… Je n’ai pas l’impression d’utiliser souvent mes pouvoirs en fait alors recevoir un compliment à ce propos me fait plaisir. Mon côté Guérisseur, je l’emploie dans mon travail. L’Air, c’est plus compliqué. Je ne sais pas me battre et je ne le ferai jamais, j’essaie de leur trouver une utilité plus… ancrée dans le quotidien. :

-Ce… Ce sont des feuilles, ce n’est pas grand-chose. C’est plus compliqué de faire léviter ou même déplacer des objets plus lourds. Une fois j’ai voulu fermer la porte avec un courant d’air… j’ai sursauté parce que je l’ai claquée trop fort.

Yep. J’ai eu peur d’une porte. Glorieux n’est-ce pas ? C’est pour ça que je comprends parfaitement pourquoi il s’agit de l’arme de prédilection de Chiri.

Enfin bref, n’en parlons pas plus hm ?... Je regarde mon ami, un peu inquiète. Il est très rouge et j’ai du mal à comprendre pourquoi. Il avait l’air de s’en sortir quand je lui tenais la main mais quand c’est tout le bras, ça ne passe pas ? Oh ok ! Je recule un peu, ne tenant que son poignet qui n’est pas blessé pour ne pas le gêner plus. Je souris en lui répondant simplement. :

-Hmm… La plupart sur la table sont les traductions des chansons des comédies musicales que j’ai trouvé en japonais. Je voulais voir si c’était aussi différent que dans les langues que je connais… …Mais sur celle que j’ai dans mon sac, j’ai noté les titres de films en japonais, parce que parfois ils sont totalement différents des titres que je connais.

Vous allez m’dire, je peux renommer mes fichiers sur mon ordinateur, mais ce serait trop facile ça ! Je ne pouvais pas emmener Chiri à Broadway… mais je travaillais bien pour amener Broadway jusque dans sa chambre ah ah ! J’avais d’ailleurs oublié que le changement de rang impliquait qu’il avait changé de chambre. Je ne réagis pas devant l’état de sa porte d’entrée… Je me suis simplement demandée en combien de temps il avait réussi à… la personnaliser… de cette manière. En tout cas à l’intérieur, j’y ai retrouvé tout ce qui était familier quand j’imaginais la chambre de Chiri désormais : son matériel de sport et ses mangas. :

-Ne sois pas embêté pour ça voyons. lui assurais-je avant de passer dans le coin cuisine. Je ne prends pas beaucoup de place de toute- HAAAAN ! C’est un kotatsu ?! Un vrai ?! Comme dans les animés ?...

Oui bon, je suis européenne, je ne me suis pas vraiment intéressée aux autres cultures du monde avant d’être délocalisée et ma référence en thème de kotatsu, c’est la scène avec les mandarines dans Lovely Complex #LesVraisSavent. Je me mets à genou devant, les mains posées sur la table. Je m’y installe sans pouvoir résister plus longtemps, tapotant la place à côté de moi pour inviter Chiri à me rejoindre, prenant délicatement son poignet blessé. :

-Viens, que je te libère avant la douche… Tu l’as acheté ou il y a des chambres pour les Étoiles qui ont des kotatsu ? Parce que si c’est le cas ça va m’encourager à m’entraîner plus souvent.

Roda fait le tour du meuble en le reniflant, curieuse, avant de se placer pas loin de nous. Moi, je suis concentrée sur la blessure de mon ami… C’est pas en quelques heures qu’il allait guérir je sais bien, mais je pouvais vérifier si son état n’était pas aggravé. Mes doigts survolent sa peau et j’ai un petit sourire quand je vois que tout va bien. …Bon tout est relatif mais ça va. :

-Ok ! Fais attention quand tu te laves. Je te referai un bandage quand tu sortiras. En attendant, tu dois avoir faim ! J’vais commencer à faire à manger hm ?