__–Quoi ?
__–C’est peut-être parce que je suis concentrée sur autre chose, mais j’suis pas sûr d’avoir bien saisi son histoire là, à Mitsuki. On pourra pas juste se téléporter ? Ou niquer tout le monde avec nos pouvoirs ?
__–Bon enfin, Tiago guide, Mitsuki participe, ça me va pour l’instant, un problème à la fois. Je fais passer mon glock en mode automatique (ce sera à peu près la seule occasion que j’aurais de toute ma vie de faire ça…) et envoie des rafales direction la brume lacrymogène devant nous et tout ce qui s’y trouve.
__–Par contre, c’est pas tenable sur la durée. Il se passe quoi si un petit malin balance une grenade ? Et maintenant qu’on est là tous ensemble, j’vais en profiter.
__–« Okay, Tiago, tu vois le paquet que j’ai dans mon dos ? C’est une mine minimore. Il y a un sachet avec un fil très fin dans la poche à côté. Voilà ce que tu vas faire. Tu vas reculer, trouver un endroit adapté, placer la minimore debout face à l’ennemi et tendre le câble cinq mètres devant si possible, dans un passage, pour que les gens puissent se prendre le pied dessus, puis le relier à la mine. Il y a un petit livret explicatif avec le câble. Mitsuki si tu pouvais le suivre et le couvrir des attaques par devant ce serait parfait, je m’occupe de les retenir à l’arrière. »
__–Que j’ai rédigé moi-même. Quand j’ai vu ce bébé dans les arsenaux anglais, j’ai direct demandé à ce qu’on m’explique son fonctionnement et pris mes propres notes. En japonais parce que j’ai fait de mon mieux et avec des petits dessins.
__–« Par contre, quand je dis relier, je ne veux pas dire armer. Dès que c’est fait tu envoies un signal, je passe derrière, tu tends le fil parce que si tu le fais avant je vais me gameler comme une andouilles, tu armes la mine et tout ce qui se prendra les pieds dans le fil sera pulvérisé. C’est bon pour toi ? Si possible, planque là sous je sais pas, un carton, derrière des papiers, qu’importe. »
__–Ce petit truc qui fait genre, douze sur seize centimètres va balancer dans la direction de l’ennemi une salve de petites billes en métal qui vont transformer nos ennemis en hachis. Ah, ça va dissuader les suivants, c’est sûr. En général, quand il y a une mine, il y en a d’autres. Bon moi j’en ai pas d’autres mais écoutez, hein.

Ça ressemble à ça :

[Jet de dés pris en compte : 2, 9, 12, 2, 1]

Les deux corps en face d'eux s'effondrèrent, sans vie. Nathan s'empressa de se coller contre le mur alors que les ennemis rentraient à nouveau dans la salle de leur machine si précieuse. Deux de moins... Il attrapa son talkie walkie tandis que Cameron s'avançait en face de lui pour essayer de voir où ils en étaient dans la salle. Ils ne pouvaient pas les laisser accéder à la machine. C'était leur arme la plus précieuse face à ces pouvoirs insupportables.

Alors que son partenaire appelait des renforts, le bruit d'un piège qui se déclenchait fit naître un sourire sur ses lèvres. Il était bien heureux que les choses basculent enfin à nouveau en leur faveur. S'ils avaient réussi à faire face à leur percée tout à l'heure, ils n'avaient pas réussi à les éliminer ; il était temps que toutes ces installations qui avaient pris un temps fou à être installées montrent enfin de l'intérêt.

Il se risqua à passer sa tête à travers l'encadrement de l'entrée de la salle. Il pesta. Pourquoi est-ce qu'il ne se passait rien de plus que ça ? C'était quoi ce piège éclaté au sol ? Ces ingénieurs ne servaient décidément à rien !!!

Il profita tout de même de cet instant de désorientation pour lever son pistolet dans leur direction. La personne qui tenait le bouclier venait de flancher légèrement, ce qui lui laissait un court laps de temps pour tenter de la toucher... Il vida son chargeur avant de se remettre à couvert, attendant l'arrivée des nouveaux renforts. Il fallait qu'ils parviennent à se débarrasser d'eux au plus vite. Ils étaient trop nombreux à avoir pénétré la base, il finirait bientôt par ne plus y avoir le moindre soldat disponible.

Quand il se remit à couvert, il constata que son partenaire avait réussi à tirer avec son arme paralysante, n'ayant pas encore eu le temps de recharger l'autre arme. C'était déjà ça de pris. Malgré leur manque de visibilité, ils avaient été entraînés à viser... Et les échos des voix qu'ils venaient d'entendre, même s'ils n'avaient pas compris le propos, devaient bien les avoir aidés à viser un minimum.

Il replaça le morceau de tissu qui recouvrait la moitié de son visage, et s'autorisa un sourire de satisfaction quand il aperçut deux coéquipiers arriver en face de lui dans le couloir, silencieux pour ne pas se faire repérer, longeant les murs. Ses yeux le piquaient encore, mais ils avaient une chance de s'en sortir... Ils étaient à nouveau quatre, et les Terraens ne les avaient probablement pas encore remarqués, ce qui leur laissait un avantage.

Il dégoupilla une flashbang qu'il lança en direction de l'entrée de la salle.


[Bilan du post d'après les jets de dé :

1 - Le prochain piège a été activé : des seringues-flèches ont à nouveau été tirées, et c'est Luna qui a été touchée (comme c'est derrière elle donc derrière le bouclier, ça fait sens). L'effet actuel : aucun. A la fin de la mission, je te demanderai un jet de dés pour voir les répercussions sur le long terme (cela dit, on pourra le faire avant, si tu veux, pour de futurs RPs).

2 - Les tirs de Cameron (balle réelle) parviennent à toucher Luna à la jambe.

3 - La fléchette paralysante de Nathan parvient à toucher Tiago au bras - tu peux tirer aux dés de quel bras il s'agit.]

J'écoutais d'une oreille distraite les propos de Luna, continuant à avancer prudemment. Armer une mine ? Bon, faut reconnaître que j'avais pas été bien attentive lors des phases d'entraînement et de préparation sur les armes, mais dans mon esprit, une mine, si elle explose, elle peut aussi nous mettre nous dans la merde, non ? Vu la taille de la salle, et le manque d'endroit où se planquer.

Je relevai toutefois la tête quand elle appela mon nom, me demandant de prendre le relais devant pour protéger Tiago le temps qu'il installe le tout. C'est au moment où je tournais la tête qu'un nouveau piège s'activa. Je serrai les dents en entendant le vent siffler près de mon oreille. L'instant d'après, Luna était touchée. Mes yeux s'écarquillèrent et je quittais ma position pour m'avancer à l'avant et tenter de reprendre le bouclier qu'elle tenait en main. Trop tard, une nouvelle pluie de balle s'abattait sur nous, et très vite, je constatai que Luna était une nouvelle fois touchée. Bordel !! Ca se passait trop bien pour être vrai, de toute façon !!

Mon sang ne fit qu'un tour et je m'emparais du bouclier pour reprendre le front de l'attaque. Je ne vis pas que Tiago avait été également touché, trop absorbée par les nouvelles difficultés que nous rencontrions.

-Je pense pas qu'armer la mine soit une bonne idée, ça ne risque pas de nous sauter à la figure si jamais elle se déclenche ? Nous serions touchés tout autant qu'eux, non ?

Mon coeur battait la chamade. Il fallait agir, réagir, et vite.

-Tiago, viens avec moi pour tenir le front. Luna, ça va ? Putain mais tu saignes !

Je me mordis la lèvre inférieure, me sentant terriblement impuissante. J'avais pas envie d'utiliser d'armes, mais là, ça aurait été quand même bien utile... Qu'est-ce que je pouvais faire avec un putain de taser, à cette distance ?!

-Il faut qu'on se dépêche d'atteindre la machine. Si la mise hors service fonctionne correctement, j'pourrais nous téléporter hors d'ici. Comment tu te sens Luna ? Tu peux encore marcher ? Est-ce qu'il vous reste des flashbang pour qu'on les sonne un moment, histoire d'avancer un bon coup ?!

C'était maintenant où jamais. Je devais me souvenir de tous les entraînements que j'avais suivis, avant de venir ici comme à la maison lorsque j'étais encore adolescente. L'erreur n'était pas une option, et l'échec encore moins.

Je plisse légèrement les yeux aux longues explications de Luna sur son plan pour la suite.

- "J'suis pas sûr de bien réussir à lire là, me faudrait plus de lumière."

Je prends un ton volontairement sarcastique, laissant de côté pour quelques secondes le trop grand sérieux de la situation dans laquelle on se trouve. Mais je suis très vite rappelé à l'ordre et de façon un peu trop brutale. J'allais attraper la mine indiquée par Luna quand un piège se déclenche, me faisant refermer le poing dans le vide, juste avant que des tirs n'arrivent par rafale dans notre direction.

On a beau essayer de se protéger comme on peut, on se fait toucher malgré tout. Je remarque bien que quelque chose ne pas du côté de Luna juste avant qu'une douleur vive ne me traverse le bras droit, me donnant l'impression de l'avoir totalement perdu. Plus rien ne répond et si j'essaie de bouger ne serait-ce qu'un doigt des décharges douloureuses me remontent.

Je n'ai pas le temps d'analyser davantage la situation que c'est Mitsuki qui prend le relai, énonçant une idée que me déplait. Tenir le front à deux avec Luna dans un état que je ne connais pas encore exactement à l'arrière, sans avoir la moindre info sur leurs forces de l'autre côté, ça me parait voué à l'échec.

- "T'es la seule à savoir comment arrêter cette putain de machine, on ne peut pas se permettre que tu sois touchée aussi."

Non, continuer à avancer est la meilleure option, tant pis pour la présence d'ennemis de l'autre côté, cette fois il faudra bien faire avec. Il n'y a plus qu'à espérer que d'autres ne vont pas surgir de devant d'une porte opposée. Ou que ces pièges ne vont pas se remettre à tirer je ne sais quel genre de fléchettes. Ca faut beaucoup de conditions, je déteste ça. Fuck.

Lorsque Mitsu évoque la flashbang, ma main valide attrape instinctivement celle qui se trouve à ma ceinture. Heureusement que c'est le côté droit qui a été touché. Je sais exactement ce qu'il me reste comme équipement, pas besoin de réfléchir.

- "Tu vas pas pouvoir rester comme ça trop longtemps, il te faut au moins un garrot."

Je jette un rapide coup d'oeil à Luna pour prononcer ces mots. Je n'ai aucun doute sur sa capacité à gérer la douleur mais marcher avec une telle blessure est rarement une bonne idée. Et je ne l'ai pas seulement appris en cours. Quoi qu'il en soit, on ne peut rien faire ici et il va nous falloir avancer.

- "Je la balance, Mitsu tu avances autant que possible et tu vois si tu peux atteindre la machine, on te suit avec Luna et on avise en fonction d'eux."

La faisant évidemment référence à la flashbang et eux à nos assaillants à l'arrière. Je me rapproche de Luna pour pouvoir l'aider à avancer si besoin, et dégoupille la grenade incapacitante à l'aide de mes dents pour l'envoyer par l'ouverture du couloir d'où ont tirés nos assaillants. Pas besoin d'attendre qu'elle explose pour que je saisisse mon glock de la main gauche et continue à avancer vers notre objectif final. C'est vraiment galère avec un seul bras, même si c'est mon côté fort.

__–Alors je t’aime beaucoup Tiago mais là je suis pas d’humeur à faire des blagues.
__–Effectivement, je saigne. Jambe gauche. Et une autre fléchette, que je retire d’un coup. Pas d’effet apparent. J’ai peut-être eu du bol sur celle-là. Mitsuki me parle. Tiago me parle. Je saisis pas tout. J’entends jusque que ça va balancer une flashbang et que les deux sont là à m’aider à me relever et marcher. Alors c’est super les potos, mais attendez un peu.
__–« Pause. »
__–Focus.
__–J’ai mal à la jambe. J’ai les oreilles qui vrillent. Le bouclier commence à faire lourd. Je tremble un peu. Ouais non je tremble beaucoup. Ok, priorité numéro une, la sécurité de tout le monde.
__–« S’il te reste une main fonctionnelle, tiens. »
__–J’attrape la main de Tiago et la pose sur la poignée de mon bouclier, claudique jusqu’à arriver derrière lui et tire sur sa veste pour le faire reculer. On reste en formation, c’est juste une rotation. Je peux plus trop marcher, je dois maintenir un genou au sol, mais c’est bien, ça me maintient assez baissée pour pas prendre un autre bastos.
__–Dès qu’on s’est un peu éloignés, je lâche Tiago et prends la minimore. ’faut tout faire soi-même… J’attends entre deux volées de l’ennemi, attrape un carton qui traînait, prépare la mine, la place en-dessous, la relie à un câble et le câble à un détonateur, qui lui est dans ma main. Et on continue à reculer, toujours avec quelques rafales de couverture.
__–Ah c’est bien, j’ai dégueulassé le sol avec une belle traînée de sang.
__–« Ok, arrêtez de tirer, on les laisse attaquer. On fait les morts. »
__–Bon enfin, entre Mitsuki qui a pas trop d’arme et Tiago qui peut pas avoir le bras paralysé, tenir son bouclier et tirer, c’est pas l’ordre le plus compliqué à suivre. Effectivement, voyant qu’on ne bouge plus trop, quelques uns se précipitent pour essayer de nous cueillir… Et clic.
__–Vieille astuce de papi, ça. Attirer l’ennemi juste là où on a envie qu’il soit. Son genre, c’était plus de laisser un mec déguisé en cadavre au milieu d’une route, qui fait s’arrêter une patrouille et d’avoir des mecs dans les buissons qui la flingue de tous les côtés. (Et ça c’était pas en Italie en 43, c’était dans le Ceará en 69… M’enfin passons.)
__–Y’a des billes qui volent jusqu’à l’ascenseur central du couloir. Avec des cadavres réduits en bouillie rouge partout sur le chemin. Voilà, là on peut souffler.
__–« Ma trousse de soin est dans ma poche arrière droite, au-dessus de là où y’avait la mine. »

Le bruit s'était tu dans la pièce principale. Les deux flashbang (l'une des leurs et l'une des ennemis) avaient mis un terme à l'échange endiablé des armes à feu.

D'un regard et d'un signe de la tête, Nathan s'accorda avec les deux coéquipiers qui venaient d'arriver pour entrer dans la salle. Plus les Terraens reculeraient, plus ils seraient coincés, entre les pièges et la pression qu'ils mettraient sur eux, cela ne pourrait que les guider vers la victoire.

Nathan et Cameron partirent devant. En face, ils continuaient à rester calme, bien qu'ils puissent encore entendre faiblement le bruit de leurs vêtements qui frottaient. L'un d'eux avait probablement été touché... Il ne fallait pas s'arrêter là.

Malheureusement, trop pressés et trop sûrs d'eux, ils avancèrent trop, là où ils n'auraient pas du avancer. Alors que les deux premiers partenaires passaient leurs têtes dans l'entrebâillement de la porte, le déclic se fit entendre. Il leva immédiatement ses bras devant lui en guise de bouclier, son partenaire en faisant de même. Mais c'était déjà trop tard, et l'explosion de billes se déversa sur eux, broyant leur chair, leur arrachant de sale cris de douleur. Même ce genre d'armes, ils y avaient eu accès ?! Bordel !

Derrière eux, les deux gardes qui étaient arrivés en renfort rattrapèrent leurs corps criblés de balles, dévisagés ces boucliers humains réduits à l'état de charpie. Ils les laissèrent tomber sur le sol, et sans plus faire un bruit. Même l'administration des premiers soins ne pourraient plus rien faire pour eux désormais... Leur chance reposait sur le fait qu'ils n'étaient toujours pas repérés, étant toujours restés à couvert et s'étant déplacés sans bruit, ils n'encouraient pour le moment aucun risque s'ils restaient dans l'obscurité de cette salle. Silencieusement, ils s'avancèrent vers les deux autres soldats qui avaient été touchés avant qu'ils n'arrivent. Peut-être n'étaient-ils pas morts, contrairement à ce que Cameron leur avait dit ? A deux contre trois, ils n'avaient plus la moindre chance de toute façon... Surtout maintenant qu'ils savaient que les Terraens étaient tant équipés. Et on ne pouvait plus compter sur d'éventuels renforts, qui étaient à présent mobilisés partout.

Ils n'auraient plus qu'à compter sur les pièges, et sur la possibilité que la machine aille dans leur sens.

Quelques secondes plus tard, ils entendirent un bruit sourd qui provenait de la salle. Le sol s'était enfin effondré, les faisant plonger trois mètres plus bas alors que la machine ne se trouvait normalement plus qu'à quelques mètres d'eux...

Si l'arme secrète de Luna nous offre un bel avantage pendant quelques instants, c'était sans compter sur le retournement de situation lié au terrain. Pendant que j'attrape la trousse de secours indiquée, une secousse, d'abord légère, se fait sentir sous mes pieds, juste avant que le sol ne se dérobe, nous faisant chuter quelques mètres plus bas. Un léger cri de surprise qui m'échappe, notre descente s'arrête vite. Plus de peur que de mal comme un dit.

Le amas de poussière qui se dégage pique les yeux, et si on ne voyait déjà pas grand chose, mon champ de vision est désormais totalement obscurci.

- "Putain c'est quoi ces pièges là ? Qui fait s'écrouler le sol si ce n'est pas pour nous envoyer dans des caves profondes et insoupçonnées ?"

Je peste légèrement, avant de demander quand même si tout le monde va bien. Enfin, bien... Moins mal qu'avant en gros.

Je chasse toute la poussière de devant mes yeux à l'aide d'un geste de la main (inutile, mais c'est psychologique) et relève la tête. Apparemment, c'est la seule sortie envisageable. Pas de caves non, donc pas de réseau sous-terrain comme dans les films. Et si en temps normal j'envisagerai un bon saut et une petite traction pour revenir au sommet, il faut admettre que déjà, je ne suis pas au top de ma forme pour tenter ce genre de mouvement, mais surtout les filles n'ont pas franchement la même taille. Ce sera sûrement plus complexe pour elles. Sans même parler des kilos de matos qu'on se trimballe.

Après une rapide concertation sur ce qu'il convient de faire, on se met assez vite d'accord. Mitsuki étant encore en bonne condition, va checker l'état de la sortie. On n'a pas intérêt à trainer, le plus logique serait que s'il reste des adversaires non troués par la mine, ils profitent qu'on soit piégés pour nous achever direct. Mais il faut absolument faire quelque chose pour la jambe de Luna.

Pendant que Mitsu utilise le bouclier pour gagner quelques centimètres qu'il lui manque, j'ouvre la trousse de soins. Compresses désinfectantes en premier recours, j'élargis légèrement le trou laissé par la balle dans son pantalon désormais imbibé de sang, et applique la compresse. Je sais exactement à quel point c'est douloureux, mais on n'a pas d'autres solutions.

- "Serre un peu les dents, j'fais au plus vite."

J'ai beau avoir pris une voie loin de la chirurgie (pour des raisons évidentes de longueur d'études) je n'en ai pas moins suivi un cursus classique de médecine auparavant. Et avec le milieu duquel je viens, des blessés sur lesquels mettre à profit mes connaissances fraichement acquises, j'en ai vu passer un certain nombre. Mes gestes sont donc rapides et précis, n'ayant pas grand mal à appliquer des soins de base en quelques secondes.

- "Il faudra vérifier s'il ne reste pas des éclats à l'intérieur, mais pour l'instant je ne peux rien faire pour ça ce serait trop dangereux. De ce que je vois, il n'y a pas d'artère de touchée, c'est plutôt rassurant."

Parce que même avec un bandage sommaire, dans ce cas là, on n'aurait eu que quelques minutes pour la sortir de ce bourbier tout en la gardant immobilisée. Autant dire qu'au vu de la situation, ça s'annonçait compliqué.

- "Ok, ça devrait le faire. Je remonte, et on t'envoie de quoi sortir !"

Suivant le plan, je m'aide du bouclier qui sert de marche pied pour me hisser en dehors de ce trou, rejoignant Mitsuki qui a pu prendre un peu d'avance pour nous indiquer que la voie était libre. Quelques fourmillements bienvenus commencent à revenir dans mon bras jusque là paralysé, mais pas de quoi le rendre utilisable dans la manoeuvre de sortie. C'est dans ces moments là que je ne suis pas mécontent de ne plus céder à la flemme ces derniers mois, au profit d'un entrainement physique plus sérieux.

Je me penche pour aider Luna à sortir tout l'équipement qui est resté en bas et elle, évidemment. Je déteste cette situation. Mon coeur bat un peu trop vite, sachant très bien que nos ennemis peuvent nous surprendre n'importe quand. Et là, on n'est pas en position de force.

J'ignorai la pluie de balles qui venait de tuer immanquablement les deux gardes qui avaient commencé à nous poursuivre. Nous n'étions pas là pour ça... Mais j'imagine que nous n'avions pas le choix. Je devais rester concentrée sur mon objectif. Et alors que la machine ne se trouvait plus qu'à quelques mètres de nous à présent, le sol se déroba sous nos pieds et je pestai après avoir encaissé la secousse. Ptn mais ça me fait vraiment rager, à aucun moment ils vont nous laisser tranquille ! C'est MA fucking machine qu'ils ont détournée, laissez-moi y avoir accès, merde !

Rapidement, nous décidâmes que ce serait moi qui remonterait la première en me servant du bouclier comme courte-échelle pour pallier aux centimètres qu'il me manquait pour atteindre la surface. Etant celle la plus opérationnelle encore...

Tiago commença à ouvrir la trousse de secours pour administrer les premiers soins à Luna et je soufflai un coup. J'avais tendance à oublier qu'il était kiné, et qu'il avait donc suivi des cours de médecine par le passé... Une chance qu'il soit là. Ca aurait pu être pire.

Alors que j'atteignais la surface en me hissant sur mes bras, je restai accroupie sur le sol, fixant la porte au loin en priant pour que d'autres gardes n'arrivent pas encore. La machine était si près... C'était tellement frustrant. Quand Tiago me rejoignit enfin, je l'épaulai pour l'aider à se hisser sur son seul bras valide, puis nous remontâmes le bouclier que je brandis en face de moi afin de nous protéger d'une éventuelle nouvelle intrusion.

Il fallait maintenant remonter Luna, et nous pourrions enfin franchir les derniers mètres qu'il nous manquait avant d'arriver à notre objectif final. Mais tout de même, tout ce calme commençait à m'angoisser... Est-ce que nous allions vraiment être tranquille ? C'était louche. Je sais que d'autres équipes étaient aussi sur le terrain, et qu'il était fort possible que l'équipe de diversion, par exemple, fasse le travail et nous empêche ainsi d'avoir affaire à trop de soldats, mais tout de même, ça me semblait trop facile... Enfin, je disais ça, mais Luna s'était quand même fait tirer dessus...

__–Tiago a raison sur un point : leur piège pue un peu l’amateurisme. ’faut pas chercher plus loin la raison pour laquelle on progresse et eux ils arrivent pas à nous en empêcher : nous on tue, eux non. Bah ouais, vous croyez quoi, que je suis là pour compter les lentilles ?
__–Il est bon, Tiago. Je le regarde s’occuper de ma blessure, essaie de me concentrer surtout sur l’entrée et si quelqu’un essaie de passer, que je lui colle quelques balles dans la gueule.
__–« T’inquiètes, on aura tout le temps pour ça quand on sera sortis. »
__–Personne vient nous emmerder pendant qu’on remonte, c’est bien. Je retire un peu de mon barda, l’envoie à Tiago, l’aide à récupérer le bouclier, dernier petit tout pour voir si j’ai rien oublié et c’est mon tour.
__–« Okay… Tiens, rends-moi ça. Je récupère mon équipement, remets mon casque – il fait tellement chaud là-dessous –, mes grenades, mes sacoches, mon bouclier. Il vous reste quoi à faire là, pour désactiver cette machine ? Hé au pire, il me reste quelques grenades, tu les balances dessus, on retourne dans le trou pour pas se prendre l’explosion dans la gueule et c’est bon. »
__–Ouais, dit comme ça, retourner dedans alors qu’on vient de passer autant de temps à essayer d’en sortir, ça a l’air con. Enfin. J’ai plus que hâte d’en finir avec ces conneries et c’est moi qui saigne là, j’ai une très bonne motivation.

[Jets de dé à prendre en compte pour le PNJ : 1, 1.]

David reprit ses esprits difficilement. Merci le gilet pare-balles. A côté de lui, il vit deux soldats occupés à essayer de réveiller son compagnon de mission. Des renforts...?

Il sentit son coeur s'agiter dans sa poitrine mais il en reprit bien vite le contrôle. Il n'était pas mort. Des renforts étaient arrivés. Ils étaient... trois ? Son allié ne revenait toujours pas à lui.

Les soldats tournèrent la tête vers lui et il reconnut Abderrahim et Alpha. Il s'affaira rapidement à réunir et récupérer son équipement qui était tombé à côté de lui. Il entendit de l'agitation provenant de la pièce où se trouvait leur dispositif de brouillage des pouvoirs, et ses alliés lui indiquèrent qu'ils étaient tombés dans le dernier piège qui les séparait encore de la machine. Il se redressa et en restant parfaitement silencieux, ils avancèrent jusqu'à l'ouverture de la salle. Le décompte de trois secondes s'effectua et tout s'enchaîna rapidement. Alpha dégoupilla une grenade explosive qu'il lança dans la pièce.

La grenade roula jusqu'au trou qui s'était creusé dans le sol et explosa quasiment aux pieds des Terraens, projetant un souffle toutefois plus facile à maîtriser que si la grenade n'était pas tombée là.

L'instant d'après, Abderrahim et lui s'élancèrent dans la salle en tirant avec leurs armes à feu sans interruption. Alpha se plaça rapidement entre eux pour les couvrir de son bouclier, leur laissant la place de se découvrir à droite et à gauche pour tirer.
Ensemble, soudé, ils continuèrent à avancer face aux Terraens avec l'objectif de les bloquer contre la machine.

Machine qui commença à gronder derrière eux, le dernier système de sécurité s'étant activé...

Jet de dé PNJ : 5.

La machine continua à gronder avant que son voyant clignotant ne se fixe et change de couleur pour devenir orange.

Jet de dé demandé (Luna) : 1 à 5.
1 à 4 : Blessée, elle est davantage touchée par l'explosion et le bouclier flanche.
5 : Elle parvient à maintenir le bouclier, soutenue par Tiago et Mitsu.

Jet de dé demandé si [1 à 4] : 1 à 5.
1 : Tiago parvient à récupérer le bouclier et tout se passe relativement bien.
2 : Tiago parvient à récupérer le bouclier mais il flanche dans le feu de l'action, face à la pluie de balles.
3 : Mitsu parvient à récupérer le bouclier et tout se passe relativement bien.
4 : Mitsu parvient à récupérer le bouclier mais elle flanche dans le feu de l'action, face à la pluie de balles.
5 : Aucun des deux autres ne parvient à récupérer le bouclier qui tombe dans le trou devant eux.

Jets de dé demandé si [2] ou [4] : 1 à 3.
Jet 1 : 1 à 3.
1 : Tiago se prend une balle.
2 : Luna se prend une balle.
3 : Mitsu se prend une balle.
Jet 2 : 1 à 8.
1 : Dans le bras gauche.
2 : Dans le bras droit.
3 : Dans la jambe gauche.
4 : Dans la jambe droite.
5 : Dans l'épaule gauche.
6 : Dans l'épaule droite.
7 : Dans l'abdomen.
8 : Un organe vital est touché (pas la tête ou le coeur).

Jet de dé demandé si [5] : tous les membres de l'équipe sont touchés - 1 à 8.
1 : Dans le bras gauche.
2 : Dans le bras droit.
3 : Dans la jambe gauche.
4 : Dans la jambe droite.
5 : Dans l'épaule gauche.
6 : Dans l'épaule droite.
7 : Dans l'abdomen.
8 : Un organe vital est touché (pas la tête ou le coeur).

Information à prendre en compte : Si Luna est touché une deuxième fois au même endroit, l'artère est touchée ; hémorragie ++ et impossibilité d'utiliser sa jambe au moins jusqu'à la fin de la mission.

On remonte tous les trois sans plus de problèmes, ce qui me laisse un petit espoir que l'attaque précédent notre chute soit venue à bout de tous nos adversaires. Et Luna envisage tout de suite une solution bien radicale pour venir au bout de notre mission principale. Est-ce que ça marcherait vraiment ? Je laisse le soin à Mitsu de répondre, après tout, c'est elle l'experte.

Sauf que mes plans de victoire désormais rapide volent très vite en éclat au son de nouveaux coups de feu tirés. Dans notre direction évidemment. Et cette fois, on n'était absolument pas en position pour faire face à cet assaut auquel je ne m'attendais plus. Une explosion se produit à quelques centimètres de là où je me trouve, me propulsant un peu plus loin à terre tout en me sonnant au passage. Je me redresse au plus vite, mon instinct ayant immédiatement pris le dessus. Mais j'ai juste le temps de voir Mitsuki flancher sous le poids de ce bouclier qu'elle a récupéré par je ne sais quel miracle, et l'une des balles qui l'atteint alors que notre protection principale n'est plus maintenu.

Face à une telle scène mon sang ne fait qu'un tour. Comme souvent en situation d'urgence, je suis incapable de garder la tête froide. Mais j'ai tout de même dû m'améliorer. Parce que là, j'ai la rage. Je voudrais voir ces sales types se tordre de douleur. Leur balancer tout ce que je peux. Pourtant, je me rue seulement sur ce bouclier, me plaçant devant Mitsu, ne sentant même pas les brulures liées à l'explosion. A moins que mon corps soit désormais bien plus résistant à ce genre de dommage même sans pouvoirs.

- "Mitsu, il faut absolument que tu désactives ce truc au plus vite ! Luna, prend ce qu'il te faut, je garde le bouclier."

Avec sa jambe, ce serait probablement compliqué d'encaisser tous ces impacts qui s'écrasent contre le bouclier et qui demandent bien plus de force qu'il n'y parait pour le maintenir correctement. Même pour moi c'est parfois difficile de ne pas me laisser emporter. En revanche, je suis sûr que même dans son état, elle est encore capable de se servir d'un flingue. On ne peut pas lancer de réelle contre offensive, mais on ne peut pas non plus les laisser attaquer sans rien faire.

Je lance un rapide coup d'oeil à Mitsuki avant de me concentrer à nouveau sur ma position. Je déteste ça. Je voudrais seulement pouvoir m'assurer de son état. Lui parler. L'aider. Mais si on veut sortir de ce trou tous les trois vivants, on ne va pas avoir le choix. Il faut qu'on retrouve nos pouvoirs. Et rapidement.

Luna venait tout juste de récupérer ses affaires et son bouclier que nous dûmes faire face à un nouvel assaut. Je serrai les dents, sentis son corps qui flanchait à cause de l'explosion, me jetai sur le bouclier pour le récupérer avant qu'il ne tombe dans le trou. Mais ma prise fut mauvaise, mes appuis maladroits. Je manquai de me tordre la cheville en arrivant, pressée, trop pressée ; je saisis le bouclier avec rapidité, ne l'orientant pas correctement tout de suite alors que les soldats pénétraient dans la pièce et nous tiraient déjà dessus. Je me sentis partir sur le côté, déviant notre seule protection, et mes sens en alerte ne me permirent malheureusement pas de parvenir à le redresser.

C'est là que je sentis cette douleur lancinante s'emparer de mon bras. Alors que Tiago continuait à s'agiter autour de nous et à récupérer le bouclier pour nous protéger, ayant récupéré le contrôle total de son corps ; alors que Luna envisageait déjà la suite et préparait ses grenades pour les lancer sur nos ennemis - pas de morts ? Je m'en fous totalement maintenant. C'est une mission suicide, on n'a pas de pouvoirs, on n'a pas d'autre choix. Alors que tout ça semblait se passer beaucoup trop vite autour de moi, mes yeux se baissèrent sur mon bras qui s'était mis à saigner avec hargne. Je sentis mon coeur qui commençait à tambouriner dans ma poitrine, mon regard qui s'en détacha pour se poser sur Tiago qui s'adressait à moi. Ses mots ne me parvinrent pas directement, et je baissai une nouvelle fois les yeux sur cette balle qui s'était fichée dans mon bras, impuissante.

Ys m'avait déjà tiré dessus par le passé. Mais j'avais ma greffe. J'avais ma greffe, qui n'était pas capable de se déclencher maintenant. Qui voulut se déclencher mais qui, à la place, me tira un râle de douleur et me força à m'accroupir et à serrer mon bras blessé de ma main gauche. J'appuyai sur la plaie, serrai les dents pour me redresser.

Ce ne fut qu'à cet instant que le brouillard qui m'entourait se dissipa, me faisant réaliser que plusieurs secondes vitales s'étaient déjà écoulées. Je reportai mon attention sur mes camarades de mission qui continuaient à agir, à tenir le front. Et j'eus enfin accès au sens des paroles de Tiago. La machine. Elle était là.

Je remontai ma manche jusqu'à la blessure de la balle, comptant sur tous ces plis pour maintenir la pression sur la blessure. Ma main gauche vint se ficher contre mon pantalon pour en essuyer le sang dont elle était imbibée, et mes jambes me portèrent en courant jusqu'à la machine. J'étais enfin là. Ma machine était enfin à portée de main.

Mes prunelles pleines de colère se posèrent sur Luna et je criai un "Maintenant !" pour lui donner le feu vert pour les grenades. Je me plaçai ensuite derrière la machine pour m'en servir comme d'un bouclier, m'accroupit, et en ouvrit le panneau de contrôle. Mes sourcils se froncèrent alors que je constatai toutes les modifications qu'ils lui avaient apportées. J'enrageai, j'enrageai tellement que même la douleur dans mon bras ne me permettait pas de redescendre. Jusqu'au bout. Jusqu'au bout, ils vont me faire chier !

-Il va me falloir un peu plus de temps que prévu pour la désactiver, je suis désolée !

Parce qu'évidemment, ça aurait été bien trop facile de juste la débrancher. Non, elle est autonome, et c'est nos putains de cristaux - mes putains de cristaux volés - qu'ils utilisent pour l'alimenter. Et face à leurs modifications, je vais devoir tout démonter pour pouvoir l'atteindre en son coeur.

-Nous avons atteint la machine et je travaille dessus pour la désactiver. Tiago et Luna tiennent le front pendant ce temps. Luna est blessée par balle à la jambe mais Tiago lui a administré les premiers soins d'urgence. Je suis blessée au bras par balle.

Je retirai mon doigt de l'oreillette après avoir transmis le message, et sortis un tournevis de mon équipement pour commencer à démembrer cette machine de malheur.

[HRP : J'me suis permise de faire un jet de dé supplémentaire pour avoir une idée du temps que prendrait la désactivation de la machine : 2 tours, et elle pourra le faire seule.]

__–Okay, vous voulez passer au stade supérieur.
__–Mais y’a pas de problème les petits potes, l’escalade ça me connaît.
__–Même avec une jambe et un bras en moins.
__–La grenade roule, pète, heureusement que le bouclier est là parce que sinon on serait tous morts. Par contre c’était trop même pour moi : je suis projetée en arrière, lâche le bouclier. J’crois que je vois plus bien ce qui ce passe. Quand je me relève… Y’a Tiago qui est devant et me protège, Mitsuki qui se fait un bandage improvisé – elle aussi a pris un bastos, okay super… Et ils attaquent. Ils sont deux. On peut plus bouger, même pas je me relève pour les arroser là, ils nous ont cloué sur notre position et c’en est clairement une de merde.
__–D’accord. Là c’est plus possible. Je sors une de mes grenades, ouvre mon bras mécanique, en sort un… non, allez, deux des trois cristaux de Nicolas, du scotch… et non c’est pas une blague.
__–Tiago et Mitsuki beuglent pas mal.
__–Moi je dis rien. J’ai autre chose à foutre.
__–Je lance la grenade. Un des mecs voit mon bras qui dépasse, l’arrose. Il part en morceaux. La main vole à travers la pièce. Heureusement que c’était que celui en métal. Par contre, il se retrouve avec une petite surprise à ses pieds. Ils se barrent vers arrière. Ouais mais nan cocos, laissez tomber, vous survivrez pas à ça.
__–… Et peut-être bien que nous non plus.
__–J’attrape Tiago par l’arrière de son gilet, un dernier effort ça va bien se passer, me lève – ça va pas bien ce passer, merci l’adrénaline sans toi je serais morte mais à chaque pas j’ai vraiment l’impression de me poignarder la cuisse –, je cours et le tire derrière moi.
__–Ça pète. Et ça pète bien, ouah. L’explosion est même pas la plus impressionnante. Je touche plus le sol. Puis je touche le mur. Et c’est là que tu te dis que porter un casque c’est vachement bien, quand-même.
__–Ce bruit. J’entends plus rien. Juste un énorme sifflement. Il y a eu un coup de tonnerre, un truc de fin du monde, un bruit que je pensais même pas possible. Que honnêtement j’arriverais pas à décrire. Comme si la réalité se fracturait.
__–J’essaie de me relever, prends appui sur mon moignon… Y’a tout, mais alors, tout mon corps qui me fait mal, j’entends plus rien, je vois plus rien, j’ai la jambe qui refuse de bouger, je tremble de partout c’est pas possible, j’arrive juste à me retourner et à me coller dos au mur, jusqu’à ce que je me rende compte que c’était vraiment pas une bonne idée parce que j’ai ultra mal au dos en fait, je sors mon flingue et me prépare à tirer sur tout ce qui bouge… Sauf que, non c’est bon, j’ai compris pourquoi je vois plus rien. C’est la poussière.
__–Et aussi parce qu’il n’y a plus rien devant moi.
__–J’ai réussi à transformer un trou en un mur, je suis trop forte. Ça veut dire que le plafond s’est effondré, ça.
__–Ouaip, j’espère que Mitsuki pourra toujours nous téléporter. Enfin. Maintenant, elle a tout le temps qu’elle veut pour étudier sa machine.

Rapport de dégâts :

L'explosion ravagea tout sur son passage. Alpha sentit son bouclier s'arracher à ses mains alors qu'ils se prenaient la déflagration de l'explosion amplifiée par les décharges électriques. Ses deux camarades et lui se retrouvèrent propulsés contre les murs. Quand il reprit connaissance, il remercia les scientifiques du Centre pour avoir mis au point ces tenues capables de résister aux explosions magiques - merci d'avoir été affecté dans cette zone de protection, cette machine instable qu'ils contrôlaient mais dont ils se méfiaient quand même. Si d'autres renforts étaient venus à la place, non équipés, ils y seraient passés...

Sa vue brouillée mit un certain temps à se rétablir. Malgré ses protections physiques contre les pouvoirs, il sentait son énergie qui le quittait. Ses yeux se posèrent sur l'énorme morceau de mur qui était venu se loger là, sur sa jambe. Il n'eut même pas la force de pester, même pas le courage d'essayer de se relever ou de le pousser. Abderrahim semblait inconscient à l'autre bout de la pièce, et David était introuvable. Sous les débris ? Il sentit ses forces le quitter et il perdit connaissance dans l'instant. Que quelqu'un les trouve et les sauve...


Sous le coup de l'explosion du cristal de Tonnerre, la machine émet une violente vague de radiations [Résultat tirage dé PNJ : 7.]. Quand Mitsuki parviendra à la désactiver, aucun membre de l'équipe ne récupérera ses pouvoirs correctement.

Le système électrique du bunker n'est pas impacté par l'explosion ; la salle avait un système électrique indépendant dû à la méfiance du Centre concernant la machine et les risques d'arrêt ou d'explosion.

Plusieurs tirages de dés sont demandés pour savoir quels sont les impacts sur les pouvoirs après la désactivation de la machine. Luna n'a pas à le faire car c'est déjà fait en privé après avoir reçu la seringue plus tôt dans la mission.

Résultats des tirages pour Luna (concernant les pouvoirs uniquement) : Acquisition d'un pouvoir d'Eau pour 5 mois. Rejet de l’injection du nouveau pouvoir par son corps : pénalité physique (fatigue, épuisement intense dès utilisation des pouvoirs, même minime) mais utilisation de tous les pouvoirs possible.

Jet de dé à faire pour Luna pour chaque utilisation de ses pouvoirs (Terre, Titan, Eau) jusqu'à la fin des 5 mois :

MOIS 1 & 2
Jet de dé lors de l’utilisation des pouvoirs : 1 à 10.
   1 - 3 : Utilisation des pouvoirs réussie.
   4 - 10 : Echec de l’utilisation des pouvoirs.

MOIS 3 & 4
Jet de dé lors de l’utilisation des pouvoirs : 1 à 10.
   1 - 5 : Utilisation des pouvoirs réussie.
   6 - 10 : Echec de l’utilisation des pouvoirs.

MOIS 5
Jet de dé lors de l’utilisation des pouvoirs : 1 à 10.
   1 - 7 : Utilisation des pouvoirs réussie.
   8 - 10 : Echec de l’utilisation des pouvoirs.


Tirages Tiago & Mitsu : /!\ Information obligatoire : Si tu refuses cette pénalité pour Tiago, c'est tout à fait entendable et nous pourrons en discuter pour revoir le tirage (et ne l'appliquer que pour la fin de la mission).

Premier tirage : 1 à 15
1 : Tonnerre
2 : Terre
3 : Air
4 : Feu
5 : Eau
6 : Téléporteur
7 : Sensitif
8 : Titan
9 : Télépathe
10 : Guérisseur
11 : Sonore
12 : Marionnettiste
13 : Invisible
14 : Morphe
15 : Voyant

Deuxième tirage : durée avant que l'effet se dissipe. (Ce tirage n'est à faire que si le pouvoir qui s'est implanté dans Tiago et Mitsu est différent de leur pouvoir d'origine.)
1 : 1 mois
2 : 2 mois
3 : 3 mois
4 : 4 mois
5 : 5 mois
6 : 6 mois
7 : quelques jours voire semaines après la mission, mais l'effet se dissipe vite

Troisième tirage : impact sur l'utilisation générale des pouvoirs. (Ce tirage n'est à faire que si le pouvoir qui s'est implanté dans Tiago et Mitsu est différent de leur pouvoir d'origine.)
1 : Rejet de l’injection du nouveau pouvoir : pénalité physique (fatigue, épuisement très rapide lors de l'utilisation de n'importe quel pouvoir) mais utilisation de tous les pouvoirs possible.
2 : Rejet de l’injection du nouveau pouvoir : pénalité sur les pouvoirs déjà maîtrisés (incapacité à utiliser les pouvoirs d’origine, seuls les nouveaux se manifestent, et incorrectement).
3 : Acceptation étonnante du nouveau pouvoir (bonne combinaison de l’utilisation des deux pouvoirs en simultané).
4 : Dérèglement des pouvoirs : utilisation unique des nouveaux pouvoirs injectés.
5 : Dérèglement des pouvoirs : coupure parfois en plein milieu d’une utilisation (utilisation de tous les pouvoirs possible, mais hasardeuse).

A noter pour la fin de la mission : Compte-tenu de la situation, un suivi régulier sera obligatoire pour Luna, Tiago et Mitsu auprès de l'hôpital de Terrae et de Misao (spécialiste de Terrae concernant les pouvoirs et leur fonctionnement) pour vérifier leur état physique et mental et voir comment évoluent les choses.

Un autre tirage sera à faire selon les premiers tirages et la durée de l'effet (-> voir la possibilité d'échec de Luna quand elle essaie d'utiliser ses pouvoirs) ; je l'indiquerai sur la conversation discord, selon les tirages qui feront suite à ce post PNJ.

HRP : Résultat tirage des dés :
4 : Feu
1 : 1 mois
4 : Dérèglement des pouvoirs : utilisation unique des nouveaux pouvoirs injectés.]

Je serrai les dents et hurlai de douleur alors que l'explosion retentissait. C'était violent - trop violent. Je n'avais pas prévu de répercussions aussi fortes, et je n'avais aucun pouvoir pour protéger qui que ce soit !

Je m'entendis pester et insulter cette foutue machine alors que mon bras valide brûlait sous l'impact de l'explosion. Si cette putain de mission ne se terminait pas vite, j'allais juste finir griller par ma propre affinité BORDEL.

Malgré tout, quand j'entrevis les corps de Tiago et Luna qui atterrissaient à quelques mètres de moi, je sentis que mon affinité d'origine, bien que bridée pour le moment, m'avait empêché de subir aussi fortement l'explosion qu'eux. Je souffrais et j'avais envie de crever, c'est sûr, mais là, protégée en partie derrière la machine, et normalement d'affinité Tonnerre, j'avais réussi à être bien moins touchée qu'eux.

Je sentis cependant mon bras perdre en force alors que je continuais à démembrer la machine. Je le laissais se reposer un instant serrant les dents face à la douleur lancinante que me renvoyait mon autre bras percé par la balle, encore plus douloureux après l'explosion qui venait de retentir. Et ce putain de sang qui n'arrêtait pas de couler !

Je finis par me mordre violemment la lèvre inférieure pour me tirer de ma torpeur et arrêter de m'apitoyer sur la douleur que je ressentais. Pourtant, alors que j'allais reprendre mes manipulations sur la machine, une secousse me prit de court et mon front vint taper brutalement contre la surface lisse en face de moi alors qu'une vague de je ne sais quoi s'abattait encore sur nous. Ptn mais elle allait jamais se terminer cette mission ?! Pourquoi, pourquoi est-ce que ça sur-enchérissait encore et toujours ?! Tous les soldats étaient à terre et maintenant fallait que la machine nous renvoie des ondes de je ne sais quoi ?!
J'essuyais de ma main valide les larmes de rage qui s'étaient invitées dans mes yeux, et je me remis dans ma tâche, décollant mon front désormais terriblement douloureux de la machine. Après quelques nouvelles manipulations, restant concentrée, priant pour que Tiago et Luna aillent bien, qu'ils aient repris connaissance, mais consciente que je n'avais malheureusement pas le temps de m'en soucier à cause de la tournure que prenaient les choses, je parvins enfin à faire s'éteindre ces putains de voyants lumineux qui avaient continué à clignoter sur le panneau de contrôle de la machine.

Une lueur dans mon regard s'illumina alors que je me tournai enfin vers Tiago et Luna, un mince sourire bancal étirant mes lèvres sur mon visage douloureux. Je laissai tomber mon tournevis à côté de moi, à bout de force.

-J'ai réussi les gars. On a récupéré nos pouvoirs, on va pouvoir se tirer de...

..."là". Un hoquet m'échappa. Pourquoi est-ce que ce n'était pas mon énergie que je ressentais ? Pourquoi est-ce que je ne sentais rien autour de moi, pas la moindre petite étincelle, pourquoi est-ce que...

Je sentis mon monde s'effondrer alors qu'une petite flamme lamentable naissait dans ma main à la place d'un éclair. Pourquoi... Qu'est-ce qu'il venait de se passer... Pourquoi est-ce que...

Je voulus me téléporter pour rejoindre Tiago et Luna mais mon corps se recouvrit intégralement de flammes. Ce n'était pas ce que j'avais demandé. J'avais encore tout plein d'énergie, je n'avais rien dépensé, alors POURQUOI EST-CE QUE JE NE POUVAIS PAS NOUS TELEPORTER.

Je m'écroulai sur le sol, à genou, les flammes s'éteignant autour de moi, mes yeux fixant cette minable petite flammèche qui continuait à crépiter dans le creux de ma paume. Pourquoi est-ce qu'il fallait que rien ne se passe comme prévu pendant cette mission...? Est-ce que c'était parce que j'avais pris trop l'habitude de compter sur mes pouvoirs...?

Ma vue se brouilla et je relevai un regard Vide en direction de Tiago et Luna. Ma main valide se referma sur la petite flamme qui s'éteignit d'un coup. Mes doigts se levèrent, tremblants, jusqu'à mon oreillette, que j'activai enfin.

-Ici Mitsuki, équipe numéro 2. La machine est désactivée. Le plafond et l'arrière de la salle se sont effondrés. Nous sommes blessés et... Je ne pourrais pas nous téléporter hors de là. Nous avons besoin de renforts. Les derniers soldats qui nous attaquaient semblent désormais hors d'état de nuire. Nous attendons vos consignes...

Ma voix se brisa alors que les larmes commençaient à rouler sur mes joues. J'avais tout perdu sur cette mission. Ma machine. Mon invention. Mes pouvoirs. Mon bras...?