Hrp : résultat des dés
7 : Sensitif
6.  6 mois
5 : Dérèglement des pouvoirs : coupure parfois en plein milieu d’une utilisation (utilisation de tous les pouvoirs possible, mais hasardeuse).

Le plan était pourtant simple. Tenir notre position le temps que Mitsuki désactive la machine. Mais il faut croire que c'était trop simple pour Luna qui choisi une solution bien plus expéditive. Enfin, c'est ce que j'en ai conclu sur la fin parce que sur le coup, j'étais beaucoup trop concentré sur ce bouclier pour réussir à faire le lien sur toutes les informations qui me tombent dessus.

Luna qui balance un truc. Une force qui me tracte subitement vers l'arrière. J'arrive à peine à comprendre que j'ai tout à fait intérêt à ne pas émettre de résistance, accompagnant ce mouvement de recul avec quelque secondes de décalage. Je tiens fermement le bouclier devant moi au moment où l'explosion retenti mais je suis incapable de le retenir sous la puissance de ce qui nous arrive dessus. J'arrive tout juste à maintenir mes bras devant moi en guise de protection. Une bien maigre protection puisqu'on se retrouve désormais projetés hors du sol. Notre vol ne se fait interrompre qu'à l'aide de l'un des murs contre lesquels on vient s'écraser douloureusement.

Je crois que je reste quelques secondes au sol, incapable du moindre mouvement, tout tournant beaucoup trop vite dans ma tête. Des flashs lumineux brouillent entièrement ma vue, mes corps me noie sous un nombre incalculable de signaux que mon cerveau n'arrive sûrement pas à traiter correctement.

Mitsuki. La machine. L'explosion. Le Centre.

Ce sont ces quelques informations qui tournent en boucle dans mon esprit, d'abord très éloignés, puis, telle une bouée de sauvetage venue de très loin, ils finissent par se faire plus présent, de sorte que je m'y raccroche pour reprendre conscience de la réalité. Je tente de me redresser, mais une douleur vive me transperce le dos avant que je ne crache une gerbe de sang, ce goût ferreux s'imprimant partout en moi. Pourtant, en superficie, aucun écoulement sanguin majeur n'est à déplorer. Ce qui n'empêche que je me sens affreusement loin de mon corps. Allez, encore un petit effort, je ne peux pas encore me permettre de faiblir à ce point.

Je vois Luna à côté de moi, qui a l'air au moins aussi mal en point. Non, c'est probablement bien pire pour elle en fait. Mais à me remettre péniblement sur mes deux jambes (mon instinct, probablement), je ne vois pas comment est-ce que je pourrais l'aider. Je percute à cet instant la raison de notre état lamentable. Je tourne la tête vers l'endroit où nos adversaires se trouvaient. A présent, on se croirait dans un champ de ruines. Au moins une bonne nouvelle on dirait.

Et une autre arrive. Quand mon regard réussi aller jusqu'à l'endroit où se tient Mitsu, manquant de me faire flancher sous ce simple effort (alors que je suis adossé au mur), je capte celui de la master qui nous fait part de son succès. Un sourire douloureux s'imprime sur mon visage, alors que j'arrive à lever lentement un pouce en l'air, signe de victoire. Une bien maigre victoire, mais ça aurait pu être pire.

Je me laisse glisser le long de ce mur pour me retrouver les fesses par terre. Mais si je pensais que c'en était fini de ce calvaire, une nouvelle donnée vient tout foutre en l'air. Encore. Mitsu ne bouge pas d'un pouce. Au lieu de ça, ce sont des flammes que je perçois autour d'elle. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Je suis bien trop faible pour voir ce qu'il en est de mon côté. Je l'entends juste parler dans son oreillette. Merde. On est vraiment bloqués ? C'est vraiment trop injuste ! Après tous ces efforts, tous ces risques, c'est ça le résultat ? Au moins, les autres pourront continuer à utiliser leurs pouvoirs sans restriction. Mais est-ce que cette fin me satisfait vraiment ?

__–Okay, j’ai pris mes trente secondes pour souffler, rapport des dégâts. J’ai la jambe qui saigne à mort et fait atrocement mal, des coupures et bleus partout, y’a des bouts de mon bras robot qui traînent un peu partout dans la pièce et une brûlure super intense dans tout le dos. Ouais. Pas jojo. J’arrive à me remettre sur mon cul, détache la sangle sur mon menton et laisse tomber mon casque. Ouah sa mère, ça fait du bien, vous pouvez pas savoir. Je revis. Et cherche dans mon sac la trousse de secours, histoire que ça dure. Ouais, à une main ça va me faire chier. Mais ! Mon titanisme est revenu, lui aussi. Ça va tout de suite mieux, tout est plus léger, d’un coup.
__–Je m’applique un garrot et des bandages sur ma jambe, puis on passe au suivant. Tiago est le plus proche.
__–« Bouge pas champion, reste sur le dos. Je m’occupe de toi et on échange. »
__–Ça me rappelle le bon vieux temps… enfin, pas si vieux et pas si bon, où je m’occupais de mes propres blessures et de celles de… de gens, quoi. Je vous ai raconté la fois où j’ai ouvert la cuisse d’un mec sur la table du salon de chez mes parents, pendant qu’ils étaient au taf avec la méga flippe de pas finir avant qu’ils reviennent et qu’ils découvrent cinq loubards dont un qui pissait le sang chez eux ? Le bon délire.
__–J’ai… 25 ml d’eau, un couteau, des bandages et du désinfectant. Ah oui et un chargeur de glock vide, que je lui file.
__–« Mets ça dans ta bouche. ’faut verser de l’eau pour arrêter la propagation de la brûlure. »
__–Je commence par découper les sangles et ce qui reste du gilet puis de son t-shirt et… J’ai la tête qui tourne… Oooooook… Quand je sais pas sur lequel des deux Titi devant moi je dois verser l’eau, c’est le signe que c’était peut-être pas un super plan de tout faire toute seule.
__–« Mitsuki, viens voir steup, j’vais avoir besoin d’un coup… hilarant putain, d’un coup de main. »

TIMELINE:

Je prends une grande inspiration, le cœur serré. Je suis prête à continuer le combat, on a besoin de se grouiller à rejoindre l’équipe qui s’occupe de la destruction du système de brouillage des pouvoirs, l’équipe de Luna, Tiago, Mitsuki. Je sais pas trop ce qui nous attend à partir de ce couloir, l’arrivée fut déjà rocambolesque. Je manque d’énergie encore mais j’ai profité un peu du calme avant la demande de renfort pour en reprendre un peu. Je force mon cerveau à mettre de côté l’horreur que nous avions vécu pour tenter de me concentrer sur la suite de cette mission. C’est pas le moment de se laisser abattre. On devait se rendre rapidement et efficacement dans une autre aile.

Heureusement qu’Aaron nous avait un peu guéri plus tôt, les muscles sont encore lourds et les articulations sont en feu mais c’est quand même un peu plus supportable que tout à l’heure. Petite manoeuvre de prévu, Senri et Cooper en avant pour nous couvrir, je reste en arrière avec Aaron.

J’avoue que juste avant d’entamer notre entrée dans le couloir, j’ai attrapé l’avant-bras d’Aaron, comme un signe pour me rassurer qu’on est ensemble. On se lance un petit signe puis, on avance. Je lâche le Master au cas où qu’on doit agir. Je tente de préserver mon énergie et de la laisser reprendre sa place pendant ce temps.

C’est une vision d’horreur digne d’un jeu vidéo qui s’offre à nous. Le couloir est d’un état pitoyable, sombre, dégueu. Ça me dégoûte. L’odeur de sang, de fumée et autres matières viennent me brûler le nez jusqu’au sinus. J’avale difficilement ma salive. Tout est péter faut pas se le cacher, sauf quelques caisses de bois ou de métal qui traîne sur les côtés. Les murs sont peinturés d’êtres humains, y a de la bouillie… Je me pince les lèvres de plus en plus fort à chaque cadavre calciné qu’on dépasse. On est aux aguets.

Tous les corps semblent inanimés. Du bout de ma botte j’en secoue un ou deux parce que, on sait jamais hein. Je resserre un peu les bandages de mes mains tout en avançant. Tout est mort dans les alentours. Littéralement.

On se retrouve nez-à-nez devant un énorme trou, bouché par de la caillasse et du gravats. On a pas d’autres moyens de contourner ce merdier. On se consulte et Cooper propose de déposer une bombe pour tenter de libérer l’entrée. Je me propose de l’aider à la poser tandis qu’Aaron et Senri nous couvre en arrière. On s’approche du gros tas, à la recherche d’un endroit convenable pour coller le tout. Pendant que j’aide Cooper, il y a un bruit soudain qui résonne dans le couloir. Du coin de l’oeil, quelque chose bouge.

«DERRIÈRE!»

On est partis cash. Les gamins sont aussi déterminés que moi ; c’est regonflé à bloc mais encore bien blessés qu’on y va. Ma tête me lance, elle est encore lourde et je sens que j’ai encore quelques vertiges quand je me pousse trop, mais heureusement le cristal nous a requinqués. Nana m’attrape par le bras, je pose ma main sur la sienne avant de partir. C’est bon, t’inquiète. Ca va aller, on y va ensemble et on rentre à la maison. On vous ramène. Pas besoin de parler, de se rassurer davantage ; on se met en route. Senri est devant avec Cooper ; elle tire des fléchettes, nous notre magie. Mes éclairs fusent, j’ignore les quelques corps qui tombent encore. Tomoe nous guide dans l’oreillette et nous met en lien avec l’équipe de Mitsu.

—Mitsu, c’est Aaron. Notre équipe se dirige vers vous, comment vous allez ? Parlez-nous.

J’ai besoin d’entendre sa voix pour être rassuré. Tomoe nous a dit qu’ils étaient blessés, j’ai besoin de savoir à quel point. On repasse d’abord dans le hall, puis dans l’aile n°4 ; en avançant, c’est un putain de carnage. L’odeur est dégueulasse, ça pue le sang et la mort. Y a encore des semi-cadavres — ils sont en vie, difficilement, agonisants. Ils ne seront pas sauvés. Alors j’abats mes pouvoirs sur eux, et les fais plonger dans le sommeil — glisser, lentement, jusqu’à la porte de la mort qu’ils auraient atteinte bien plus tard, bien plus douloureusement, mais sans doute certain. Si la chance le veut, peut-être que quelqu’un les empêchera de sombrer trop loin, mais j’en doute bien fort.

Le reste, ça me donne envie de gerber, mais je me contiens. J’envoie du courage aux gamins alors qu’on avance à pas soutenu jusqu’à un couloir plus dégueulasse encore, et dont l’ouverture, au fond, est effondrée… Super. La colère m’envahit un peu plus, mais je me maîtrise ; Cooper et Nana préparent les explosifs pour dégager le terrain. Va sûrement falloir balancer un ou deux éclairs dans le tas, c’est des explosifs faits pour ouvrir des portes, pas pour dégager un éboulis. Alors que je scanne les alentours, je remarque un mec qui n’est pas aussi mort que les autres, et Nana crie ; j’réagis vite quand il nous tire dessus depuis l’arrière d’une caisse en métal. Bras tendu, je concentre ma magie et utilise mon magnétisme pour arrêter les balles avant qu’elles nous atteignent. Elles sont déviées dans les murs. On se regarde, et il a un hoquet. Ouais.

Ouais mon gars, je suis vénère.

Un autre courant magnétique fait dévier le canon de l’arme vers le plafond, comme si on lui avait mis un coup par le dessous, et un éclair le désarme. Bon, ça défonce aussi le fusil, et ça lui balance un coup de jus dans la main, mais passons. Je jette un regard à Senri, qui se dirige déjà vers lui. Tant mieux s’il s’en occupe, sinon je vais le buter dans un excès de colère j’crois. Allez, courage garçon.

J’inspire et jette un regard vers Cooper et Nana. Elles s’en sortent bien toutes les deux. Senri aussi ; j’surveille au cas où. On finit par s’écarter du tas de gravats pour faire exploser tout le bousin en se planquant derrière des caisses. Ca saute. Coup d’oeil. Ok. Tout n’a pas été dégagé ; j’inspire et rassemble l’énergie crépitante dans mes paumes, fais signe à Nana et Cooper de continuer à rester en arrière.

—Les explosions proches, c’est nous, vous en faites pas, je rajoute à l’attention de Mitsu et son équipe. On arrive bientôt.

Puis je balance mes éclairs, jusqu’à ce que le chemin soit dégagé. Les éclats volent dans tous les sens. Finalement, on peut voir derrière… J’y glisse un oeil et jure. La salle est vraiment complètement effondrée, ça va être la misère pour passer. Je souffle lourdement, la respiration sifflante.

—Il va nous falloir plus de temps que prévu, tenez le coup. Senri, tu t’en sors ?

Dès que c’est bon, on se faufile par l’ouverture et on passe à l’obstacle suivant.

Senri s'était élancé, recouvert de son armure électrique. Galvanisé par l'énergie d'Aaron et l'adrénaline qu'il produisait naturellement et avec son pouvoir, il se sentait plus fort que jamais. Tout en ouvrant la marche au côté de l'agent Cooper, il se chargeait de protéger son groupe.

Senri avait entendu son énergie de sensitif qu'il avait convoqué en ressentant l'énergie et l'aura de master d'Aaron. Il se servait de la perception des émotions de son groupe comme d'un radar pour étendre son électricité jusqu'à eux et les protéger des tirs. Son électricité n'était pas assez puissante pour arrêter les balles ou même les dévier, mais elle était là pour perturber la vision de leur ennemi.

Sous les directives d'Aaron, Senri avança jusqu'à un large couloir. À la vue de se spectacle horrible, Senri EUR l'immédiat réflexe d'atténuer son sens de l'odorat et de supprimer en lui toute, peur tout dégoût, toute colère. Ne laissant de la place qu'au courage que Aaron lui avait partagé et, il renforça sa concentration.

Le visage de l'adolescent se transforma en une mine apathique, dont le regard perçant ne laissait rien au hasard. Il sentit l'énergie d'Aaron qui se propageait autour de leurs ennemis.

Ce n'est qu'en arrivant au fond du couloir que le jeune sensitifs laissant son groupe passer pour protéger leurs arrière. Au moment où Nana cria, il fit volte face. Les émotions de ces camarades le signal d'alerte.

Il vit les balles et l'arme être dévié par Aaron. L'instant d'après, il jetait son poing ganté et chargé en électricité contre le visage de l'adversaire.

Le soldat recula, quelque peu sonné, mais, il parvint à garder suffisamment de contenance pour dégainer un couteau tactique. Senri pivota autours de lui, laissant derrière lui une silhouette électrique.

Il jeta le plat de son pieds contre le dos de son adversaire et la chargea, enchaînant des coups rapides pour le forcer à reculer et l'empêcher d'attaquer.

Alors que la détonation résonné dans le dos du Tonnerre, le soldat profita d'une faille dans sa garde pour lui écorché la joue. L'électricité qui gravitait autour de Senri courut sur la lame. Senri la concentra, et ce qui devait être une étincelle se transforma en éclair gigantesque éclair qui frappa de plein fouet le membre du Centre.

- Senri, tu t’en sors ?

Un corps en armure tactique passa devant Aaron pour s'écraser contre le tas de gravats déjà bien entamé. Un beuglement de sensitif chauve résonna.

- J'AI AFFRONTÉ UN GAMIN DE 12 ANS PLUS DANGEREUX QUE TOI, TOCARD !

Je crois que ça veut dire "ça va".

Résumé+ pvoirs et blessures de Senri:

HRP : Tirages au dé : Oreillette Ok ; greffe pas du tout lol.

Je basculai sur le côté pour étendre et observer mes jambes. Je n'avais pas remarqué jusque là les tissus brûlés par l'explosion et l'état de ma peau rougie par les brûlures. Ce qui était cocasse, c'est que les larmes qui roulaient sur mes joues me semblaient encore plus chaudes que ce que je voyais sous mes yeux.

Alors que mes pensées continuaient à tourner en boucle dans ma tête, la voix de Luna me tira de ma léthargie. Sa demande d'assistance me poussa à relever la tête dans sa direction et je constatai qu'elle avait entrepris d'appliquer les premiers soins à Tiago. Mes jambes se mirent à trembler alors que je tentai de me déplacer dans leur direction, et j'entendis la voix d'Aaron résonner dans mon oreille à cet instant-là, après quelques grésillements ma foi forts désagréables pour les oreilles.

Parler... Il nous demandait de parler.

-Ca va, articulai-je difficilement.

Non, ça va pas. Ils ont détruit ma machine, l'ont transformée en cette abomination perverse. Ils ont détruit mon bras -est-ce que je serais encore au moins capable de tenir un tournevis dans ma main droite ? Ils m'ont volé mes pouvoirs, la seule chose qui faisait de moi celle que j'étais aujourd'hui.

Alors que je tentais encore de me mouvoir pour aller rejoindre mes camarades -amis- qui n'étaient pas dans un état plus enviable que moi, mon bras droit céda et un hurlement rauque s'échappa de mes lèvres. C'est là que ma greffe décida une fois encore de s'activer. Je ne pourrais jamais trouver les mots pour décrire la souffrance que je ressentis au moment où mon corps commença à se recouvrir d'encre noire. Chaque partie de mon être demandait à s'extirper de là, me tiraillant de toute part, réactivant méticuleusement chacune des brûlures que j'avais subies. Mon corps se tordit de douleur sur le sol alors que je serrais nerveusement le haut de ma combinaison dans le vain espoir que la retirer me permettrait de retrouver mon souffle perdu. Les larmes dévalèrent mes joues alors que cette sensation de partir à petit feu s'emparait de moi. Mes doigts se crispèrent sur mon gilet pare-balles et je commençai à suffoquer, l'air me manquant, les cris s'atténuant.

Les mots d'Aaron résonnèrent dans mon oreille sans que je n'en comprenne le sens. Le tatouage de ma greffe descendit dans mon bras droit et je roulai sur le sol, enserrant ma plaie de ma main gauche, crispant mes doigts. Il fallait que ça s'arrête. Il fallait que je me reprenne. Que je respire. Que je me calme et que je la repousse.

Ou peut-être fallait-il juste que j'accepte de partir aujourd'hui.

- "Merci."

J'arrive à esquisser un léger sourire lorsque Luna propose de m'aider. Un sourire qui me rappel à quel point mon visage n'a pas dû être épargné par l'explosion. Je connais parfaitement cette sensation de brulure. Mais pendant qu'elle commence à s'occuper de ce qui reste de tissu, de nouveaux bruits se font entendre de l'autre côté du couloir, ce qui me fait me redresser en position assise au plus vite.

J'ai toujours la tête qui tourne. Et je commence à me rendre compte que le sifflement dans mes oreilles n'est pas uniquement dû à la détonation précédente, mais aussi à mes oreillettes qui sont bousillées. Fait chier. Je les retire avant d'aider Luna dans sa recherche de bandages improvisés. C'est à ce moment qu'une voix que je ne connais que trop bien retenti. Et ça, ça suffit à me faire serrer les dents.

- "Senri."

Pourquoi est-ce que de toutes les personnes qui pouvaient venir ici, il faut que ce soit précisément lui qui puisse venir jouer les héros ? Rah vas y ça me saoule d'avance là !! Mon sang recommence à bouillonner, ce qui doit aussi réactiver le peu d'énergie qui reste en moi. Je crois que mon égo ne veut surtout pas qu'il ai l'impression que j'ai besoin de lui en me voyant.

Mais il y a autre chose que me détourne de cette nouvelle fixette.

- "Mitsu..."

Je prononce son nom avant qu'un hurlement ne lui échappe, ce qui provoque en moi une nouvelle décharge de douleur me pliant en deux, alors que je maintiens mon bras droit contre moi. Qu'est-ce que c'est que cette connerie encore ? Evidemment que ça me fait mal de la voir subitement dans cet état, ma poitrine se comprime lourdement, mais ça devrait s'en tenir à ça.

- "Merde, ça craint... Faut vraiment qu'on sorte de là..."

Je commence à sentir toute cette rage habituelle monter en moi. Parce que ça me fout en boule de voir Luna en si piteux état et avoir malgré tout pensé en première chose à venir m'aider. Ca me donne juste envie de tout casser de voir Mitsu devoir se battre contre elle-même. Et d'être moi-même aussi faible, de ne rien pouvoir faire pour l'une ou l'autre. Ne rien pouvoir faire. Oui, c'est exactement ça le plus rageant.

- "Reste là, assied toi et bois un coup. Il n'y a plus besoin de forcer maintenant."

J'adresse ces quelques mots à Luna, lui faisant passer la bouteille d'eau en même temps. Non, je ne peux pas la laisser continuer tous ces efforts. Pas avec tout ce qu'elle endure actuellement. Je ne sais pas encore comment je le sais, mais je le sais. Toute cette douleur qui envahit mes perceptions. Et ces vagues de désespoir, plus lointaines, qui s'abattant sur moi. Par chance cette fois, ma propre colère est bien plus puissante et les repousse sans soucis.

- "PUTAIN SENRI QU'EST-CE QUE TU BRANLES ? DEPUIS QUAND QUELQUES CAILLOUX T'EMPÊCHENT DE PASSER ?!!"

Oui, il fallait tout de même au moins que je gueule un bon coup pour évacuer toute cette frustration, la redirigeant en même temps vers Senri. Et reprendre un minimum contenance. Je me relève en suivant pour m'approcher de Mitsuki. Chaque mouvement menace de me faire flancher à nouveau. Entre la douleur externe de ma peau complètement attaquée, et la douleur interne probablement due aux dégâts provoqués par cet atterrissage trop violent. Mais je m'en fiche.

- "Tient le coup. Ne nous lâche pas."

Je pose l'une de mes main sur la surface de son bras ensanglanté et à présent couvert d'une matière noire étrange. Je l'aide ensuite à desserrer le haut de toutes ces protections qui ont maintenant l'air de davantage la gêner que de l'aider. J'aimerais être capable de prononcer de belles paroles d'encouragement, d'apaisement, quelque chose qui respire le calme et la sérénité. Mais j'en suis incapable. Il y a tout qui bouillonne qui beaucoup trop en moi, et... La peur aussi, de la voir abandonner.

Résumé:

__–Ah, on se bastonne à côté. J’entends des cris, des explosions, des… trucs… Aaron dans mon oreille, aussi.
__–Alors par contre les gens, ça va pas être possible. J’arrive à me maintenir assise, mais je sais pas si je vais pas tomber dans les pommes si je bouge, Tiago est dans un état déplorable, Mitsuki est… Je comprends pas bien vu d’ici mais ça a l’air bizarre. Elle s’est blessée en désactivant la machine ou je sais pas quoi ? Bref, c’est chaud.
__–« Ça va, j’ai encore un bras, j’peux encore faire des trucs. »
__–Si vous savez le nombre de fois que je l’ai sortie celle-là, après mon accident.
__–Ouais enfin je dis ça.
__–Si, y’a un truc que je peux faire. Verser l’eau sur mon dos. Ah ça fait. Du. Bien. Par contre il faut prévenir les autres.
__–« Allô Terrae, ici Luna, je suis avec Mitsuki et Tiago, l’équipe d’Aaron arrive pour nous évacuer. On a besoin de soins immédiats. Brûlures troisième degré, blessures par balle, et pour Mitsuki, euh… C’est quoi ce bordel sur son bras ? Réaction… Magique, que je pourrais pas expliquer et elle est pas en état de détailler. »
__–Bonne chance avec ça, hein. Je change de fréquence :
__–« Aaron, ici Luna. On a des brûlures graves, Mitsuki, euh… Sa greffe fait quelque chose d’étrange et douloureux. On va avoir besoin d’un garrot pour Tiago, de toute votre eau à verser sur les brûlures et d’un rapatriement fissa à l’hosto. Terrae a été prévenue. Vous blessez pas, on leur donne déjà assez de taf comme ça. »

Tout se déroule si rapidement, mes coéquipiers sont incroyables, leurs pouvoirs sont impressionnants. Juste de voir Aaron, j’avais le regard qui pétille, je suis pas loin de l’appeler Senpai avec des étoiles autour de la tête.

La décharge fait un peu le travail mais c’est pas suffisant. Quant à l’ennemi qui s’était dévoilé, il fut rapidement pris en charge par Senri. Un sourire en coin s’étire sur mes lèvres tout en le regardant en plein one-manshow. Qu’est-ce que je l’adore.  Aaron a continué de rester en communication avec l’autre équipe.

«OUAIS SENRI, MONTRE LEUR T’ES QUI LÀ !»

Clairement ça mérite le giga high-five.

Puis, on reprend un peu de notre sérieux tous ensemble. On analyse tout le gravats qui reste. Le temps était compté et on ne peut pas vraiment se permettre de déclencher une nouvelle bombe, la structure autour est bien trop faible, le risque de tout faire tomber sans que ça dégage le passage est trop fort. On doit faire autrement. On débat pour tenter de trouver une solution.

Avec l’oeil assidu de l’agent Cooper, elle finit par déterminer un point faible qu’on peut abattre afin de débloquer un passage quelconque. En gros faut qu’on s’occupe de faire notre max pour péter le point faible du tas. Mon énergie est encore faible, ça me saoule. Je récupère trop lentement. Moi aussi je veux péter des trucs, encore. Je me laisse pas abattre et me retourne vers Senri.

«Senri, booste moi s’te plait.»

Je sautille un peu sur place. On se lance sur l’idée d’une attaque coordonnée, si on veut que ça se brise, faut pas y aller de mains mortes. Cooper nous protège de l’arrière. Dès lors que l’énergie du Sensitif me traverse, mon sang ne fait qu’un tour. Mon regard doré pétille tout en s’écarquillant. L’adrénaline s’occupe de réveiller mon électricité. On se met à bourriner le point faible, cette espèce de crevasse qui permet d’avoir un petit visu de l’autre côté. Je balance une nuée d’éclairs épais aux côtés d’Aaron et Senri. On envoie la purée.

Puis, tel que décidé, on décide de concentrer notre électricité en même temps, au même endroit. Je mets mes bras devant mon visage pour éviter de me prendre un caillou (ou pire) dans la face.  C’est la merde, la salle est complètement… détruite. On peut clairement pas y passer.
On n’avait pas grand choix… Un petit fond d’adrénaline est encore présent dans mon système et me retourne vers le Master.

«Aaron… Je peux téléporter à peine une personne et encore là je…»

Je stresse, j’ai la jambe droite qui trépigne d’elle-même. Je sais pas. QUOI QUE. Mais qu’est-ce que je raconte, Aaron est MASTER ET SENSITIF. Ouais j’avais oublié le détail je sais pas pourquoi. Avec la Greffe, c’est facile d’oublier leur pouvoir initial. Je me mordille l’ongle du pouce.

«Tu crois pas qu’on peut… faire un voyage unique ? Toute seule je pourrais pas mais si tu me fais un giga ultra booste d’énergie… Je pourrais.»

Je sais que mon corps allait se prendre une giga décharge qui allait encore plus l’épuiser mais on n’avait clairement pas le temps de faire le tour.

«Je peux le supporter, J’SUIS PAS UNE MAUVIETTE CAP’TAINE.»

Ouais je le confirme parce que c’est dangereux si tu contrôles pas le truc mais je pense que c’est faisable. Pas le temps de débattre, je tente de convaincre Aaron. Je m’en fous de l’impact que ça me fait, ils ont besoin de nous là-bas.

«On a pas d’autres choix, vous le savez tous.»

Je fronce les sourcils.
On finit sur un accord commun. J’allais faire ma plus grosse téléportation, 3 personnes avec moi. J’ai confiance envers le Master qui fera le nécessaire si ça tourne au vinaigre.

Je prends une grande inspiration et je regarde l’autre côté de la salle, le point où je dois atterir. Clairement la marge d’erreur doit être quasi voire complètement inexistante. J’ai aucune idée de comment je vais me sentir après ce moment, mais j’avoue que je n’y pense pas trop. Faut qu’on avance. Si un autre mec se pointe derrière ou plusieurs… Ou pire… d’autres gamins.

«Balance le jus.»

Une fois les mains de mon équipe posées sur mes épaules ou bien tenant mes mains, je jette un regard au point d’atterissage avant de plonger mon regard dans celui du Master, je lui fais un petit sourire coincé. Sourire qui disparut rapidement lorsque la vague d’énergie qui me transperça dépassa toutes les attentes que j’avais. C’est indescriptible. L’Étoilisation à côté de ça c’est rien. Tout mon corps, mes muscles, mon électricité sont chatouillés par cette énorme puissante qui me transperce que pour un court instant. Je me sens aussi légère que du vent, je serre les mains qui sont entre mes doigts, mon dos se crispe. Je roule des yeux plusieurs fois puis, lorsqu’ils se ferment au complet, on se retrouve finalement de l’autre côté. J'espérais juste pas finir comme l'actrice dans le film Lucy.

Après un giga high five de tonnerre, l'équipe dut s'atteler à ce problème de gravats. Pendant que tout le monde analysait et réfléchissait à comment faire, Senri attrapa le corps du garde pour le balancer un peu plus loin et éviter qu'il ne les gêne.

Une fois de retour, Nana lui demanda un boost. Senri acquiesça. Il alla poser ses gants contre les épaules de sa camarade et se concentra. Il n'eut pas trop de mal a se reconcentrer sur les émotions de Nana, il les manipula un moment pour en faire un concentré d'adrénaline.

Leurs yeux s'illuminèrent en même temps, tandis que l'électricité autour de Senri se propagea jusqu'à celle de son amie pour la nourrir et l'amplifier. La nuée d'éclairs des deux étoiles vint s'échouer contre les gravats pour les disperser un peu plus.

Le temps de reprendre un moment leurs souffle, ils se concentrèrent une dernière fois pour envoyer trois rayons d'électricité qui convergèrent en un même point et vinrent à bout des gravats, y créant un interstices conséquent. C'est alors que Nana fit preuve de témérité, avançant qu'elle pouvait les téléporter dans la pièce.

- OUAIS PARCE QUE MAUVIETTE ET TONNERRE C'EST PAS POSSIBLE EN FAIT !!!

Senri avait lui aussi voulu ajouter sa participation à la discussion en soutenant Nana. Bien que tous s'en serait volontairement passé. Toujours est-il, que par le biais d'Aaron et de Nana, en instant tout le monde se retrouva de l'autre côté.

C'était une vision tout aussi insoutenable que celle du couloir. Mitsuki se contorsionnait de douleurs et les autres membres de l'équipe était dans un sale état.

Cela dit, Senri ne se laissa pas impressionner. Ses émotions avait encore une fois était mise sous silence, quand juste avant la téléportation, une voix bien connue du boxeur avait résonné. L'arrivée dans la salle ne fit que confirmer le doute de Senri. Tiago faisait parti de l'équipe.

L'adolescent échangea un regard avec Nana et l'agent Cooper. Nul doute que Aaron allait s'occuper de Mitsuki immédiatement. Alors leurs rôles était de s'occuper des autres. Senri arriva vers eux.

- On est là. Luna tu perds beaucoup de sang ? Et toi Tiago, pas de bobo trop grave ?

Même apathique, le ressentiment entre eux était toujours présent. Trop présent. Quelque chose n'allait pas avec l'énergie de Tiago. Quelque chose d'assez puissant pour perturber l'apathie de Senri.

- MAIS DEPUIS TU ES SENSITIF EN FAIT TOCARD ??? CONTRÔLE PUTAIN TU VAS FAIRE PANIQUER TOUT LE MONDE. Ahem. Attends en fait je peux le faire.

Très vite le garçon avait repris le contrôle sur ses émotions, et sans autre forme de procès, il dirigea son énergie vers Tiago, sans toutefois faire preuve de mesure comme avec Nana. Non, là, il imposa immédiatement le calme et une fatigue grandissante à Tiago, tout entravant sa colère dans l'objectif de la réduire totalement.

- Bon, j'prends Tiago sur mon dos et Luna dans mes bras, ça vous va ? Cooper mettez le décoloré sur mon dos.

Résumé :
Tonnerre passion BTP
Nana nous tp a l'intérieur
Senri va s'occuper de Luna et Tiago
Petite leçon/flex de sensitif de Senri a Tiago pour le calmer.
Il propose de porter tout ce petit monde.

Le mec vole. Bon, ça va, ça a l’air de bien se passer finalement. Je roule des yeux devant le flex de Senri et sourirais presque en coin si la situation n’était pas aussi tendue. Des hurlements résonnent de l’autre côté, et je reconnais la voix de Mitsuki qui me glace ; je n’arrive pas à atteindre son énergie comme je le souhaite, elle est trop inhabituelle… Je peux pas nous téléporter près d’elle, j’ai pas suffisamment de marqueurs stables, et je ne connais pas suffisamment bien l’énergie des deux autres, qui sont en pleine évolution aussi… Ma mâchoire se serre alors que Luna se met en lien avec nous et que Senri et Nana se highfivent. Je fais un pouce en l’air tendu. C’est sa Greffe, ok. J’inspire, essaie de continuer à scanner l’énergie des autres Terraens… Les jeunes passent devant et je les suis en galérant à passer par l’étroite ouverture.

—Bien reçu Luna. C’est le QG qui nous envoie, on presque arrivés. Il nous reste encore une masse de gravats à dégager. Essayez de pas bloquer le passage et de vous boucher les oreilles, on va encore devoir frapper dans le tas. (Cooper nous indique plusieurs endroits, observant la structure des gravats. Je lance un ou deux petits éclairs, pas forts, juste pour voir comment réagissent les pierres. On acquiesce finalement et nous décidons sur une zone, les deux Etoiles commencent pendant que j’essaie d’envoyer une vague d’apaisement vers l’équipe de l’autre côté de la salle.) Essayez de rester calme.

J’commence à être à court d’énergie, et surtout j’ai la tête qui tourne. Le cristal de Guérisseur m’a fait gagner du temps tout à l’heure, mais à force de m’agiter ça peut pas aller bien. J’ai du mal à me concentrer à cause des hurlements de douleur de Mitsu, à la fois dans mon oreillette et entendable depuis l’arrière du tas de terre et de béton effondré ; j’inspire et rassemble mon énergie pour frapper plusieurs fois le même point avec eux. Cooper nous protège de son bouclier.

—On concentre notre énergie. Encore un peu. (L’énergie crépite entre nos mains.) Gardez un peu… (J’essaie de stabiliser le flux. Encore un peu…) On envoie !

Les trois éclairs se rejoignent dans coup de tonnerre ; quelques pierres s’effondrent encore. Je souffle, tâche de faire bonne figure. Ils sont fortiches, mais putain, l’ouverture est encore trop petite… J’commence à perdre ma concentration. Nana m’interpelle, je la fixe ; elle peut nous téléporter, mais elle est qu’initiée et- Non, non. Maintenant elle est Etoile… Mais quatre personnes en tout, c’est beaucoup trop, et le cristal téléporteur n’aura pas assez de jus pour nous faire passer puis nous ramener à Terrae.

Non. J’oubliais. Elle n’a pas de sceau. Elle n’a pas de sceau, elle est simplement épuisée, mais elle peut le faire ; son énergie est basse, mais circule encore correctement, accélérée par l’absence de sceau pour la maintenir, la contenir, la comprimer. J’regarde Senri, qui lui a brillamment redonné un peu d’adrénaline tout à l’heure ; va lui falloir un peu plus que ça j’pense, ce sera pas suffisant. Alors je prends la main de la jeune fille et acquiesce, la gorge un peu serrée. Ca va piquer effectivement.

—Ouais, je sais que vous êtes pas des mauviettes, je souffle dans un sourire fatigué, pourtant étonnamment reboosté par leur intervention. Concentre-toi. Senri, Cooper, on s’accroche. Senri, si t’arrives à l’aider à se concentrer…

Nos énergies se connectent. Je lui en redonne un peu, suffisamment pour qu’elle puisse encore fonctionner, se concentrer, connecter les énergies de Cooper et Senri. C’est comme quand on a cracké l’ordinateur ensemble. J’envoie une vague de calme, aussi bien pour elle que pour moi… On inspire. Les cris de Mitsu….

—Ca va aller, c’est juste une téléportation. T’es la reine pour ça.

Je souris, et je balance le jus. C’est presque tout ce qui me reste. Au moins après ça, elle pourra encore tenir un peu jusqu’à Terrae ; après, par contre, c’est sûr qu’elle va s’effondrer. Je peux pas me permettre de la voir s’effondrer là. Bon, ce serait mieux que je m’effondre pas non plus, c’est vrai.



Elle nous téléporte. Les cris de douleurs de Mitsuki me vrillent les oreilles, elle est dans un état indescriptible, pliée en deux. Y a du sang partout. Tout est déglingué. Ni une, ni deux, je me précipite vers Mitsu, j’pense à rien d’autre, c’est même pas un processus de réflexion qui me fait réagir ; je l’oblige à se redresser vers moi pour checker sa blessure, concentre mon énergie autour de nous pour atténuer la douleur des blessés. Je vois flou mdr.

—Mitsu, je vous ramène. Je vais vous mettre dans ma Greffe… Non Senri, s’te plaît la soulève pas pour l’instant, on attendra les Airs pour ça. J’reviens.

J’attrape la manche de Cooper et nous téléporte avec Mitsuki dans ma Greffe, ailleurs que l’endroit où j’ai déposé le gamin tout à l’heure. C’est pas la plaine verdoyante habituelle, à la place c’est un environnement plutôt frais, au ciel grisâtre. J’utilise l’énergie du cristal Guérisseur pour essayer de réduire la plaie, au moins faire qu’elle arrête de saigner ; mais ça marche pas, sa Greffe continue à s’emballer. J’peux rien faire, même si j’essaie de la rassurer. Serre les dents Aaron, continue ton taf.

Puis je reviens dans la salle, exactement à l’endroit que j’ai quitté ; il s’est écoulé quelques instants à peine pour les autres membres de l’équipe. Je me hâte vers Luna, la blessée la plus grave, et fais signe à Nana de s’approcher ; une fois sa main dans la mienne, les deux jeunes femmes sont téléportées elles aussi auprès de Mitsu, sur le sol. Cette fois, j’entreprends d’utiliser les restes du cristal guérisseur sur les blessures de la Terre, avant de me retéléporter dans la salle.

Enfin, c’est de Senri et Tiago que je m’approche en tanguant, pour les chopper tous les deux par une manche, parce que juste ils beuglent tous les deux et ils me cassent bien, bien les couilles. Je les téléporte aussi dans ma Greffe, avant de ressortir encore une fois.

Cette fois je récupère les restes de la machine, je rassemble les morceaux, en oublie peut-être, c’est lourd, les trucs m’échappent des mains ; je refais un aller-retour dans ma Greffe.

Le temps dans la Greffe s’écoule différemment, comme suspendu ; ils me voient sûrement aller et venir à toute vitesse, mais hors de là, je suis las. C’est tout silencieux, dans le bunker, une fois que j’ai fini de m’agiter. Je m’assois par terre, entreprends de m’essuyer le front et inspire longuement. C’est bon. Tout le monde est en sécurité. Ces deux équipes, tout du moins… J’pense à Nico et Jérém, et j’essuie mes yeux en soufflant fort, un peu confus.

—Aaron au QG… J’ai récupéré l’équipe de Mitsuki, mais ils sont gravement blessés. Ils attendent dans ma Greffe, j’y ai suspendu le temps. On va avoir besoin de Ryu à l’hôpital de toute urgence pour bloquer l’énergie de Mitsu… Et de quatre lits… non, cinq, Senri fait genre il tient debout mais il s’est encore cramé tout seul, va falloir l’hospitaliser. Nana s’est étoilisée et a utilisé toute son énergie, c’est dangereusement bas.
—C’est noté, il est en route. On transmet les infos à l’hôpital et aux guérisseurs qui n’y sont pas encore.
—Préviens-moi quand il arrive. J’ai besoin de quelques minutes.
—Ca va aller ?

D’abord, j’acquiesce, puis j’me souviens qu’elle peut pas me voir. Enfin…

—Ouais, ouais t’inquiète.

Ouais, pas trop. J’pourrais déjà me téléporter, mais j’ai pas envie d’expliquer à Lou le pourquoi de ma tronche actuelle, si vous voyez ce que je veux dire. Ma Greffe. La poussière et le sang. Bon. J’entreprends déjà d’ouvrir mon gilet pare-balles et souffle encore.

—Il est presque sur place.
—Ok, je me téléporte.

J’ai pas envie. J’ai un goût amer dans la bouche, la peur de laisser mes gamins derrière. Mais j’attrape quand même le minuscule cristal téléporteur et l’active pour atterrir dans le hall de l’hôpital. Mes oreilles sifflent tellement fort que j’ai l’impression d’entendre que ça, malgré l’agitation qu’il commence à y avoir pour rassembler les brancards pour les premiers blessés. J’croise le regard de Lou quand elle approche un lit — j’arrive pas trop à décrypter, et j’ai plus suffisamment d’énergie pour lire ses émotions, voyez-vous.

Ca fait longtemps que c’était pas arrivé, ça, pour ceux qui se posent la question.

Enfin. Elle m’enlace rapidement je crois, me pose des questions auxquelles j’oublie de répondre, puis Ryu arrive, je lui fais signe d’approcher et c’est lui qui m’attrape le bras. Je nous téléporte auprès des deux équipes rassemblées, blessées ; la Greffe de Mitsu en premier. On rassemble Mitsu et Luna, qu’il fait léviter, et on sort tous les trois. Les filles sont prises en charge, déposées par lévitation sur les lits, puis c’est Yuuna qui m’accompagne cette fois, et qui s’attaque direct à ma tête au lieu de me laisser la téléporter comme elle devrait le faire. Laisse ma tête. Laisse-moi, je dois sortir les gamins. Laisse-moi, la douleur ça m’empêche de tomber complètement raide de fatigue.

Je veux dégager sa main, on se téléporte, on sort les quatre autres je sais plus comment, je sais que j’ai eu le temps de passer ma main dans les cheveux de mes trois coéquipiers, ouais même à Cooper, j’ai pas fait gaffe, et à un moment donné j’suis assis sur une chaise. Lou est partie s’occuper des autres. Chacun est pris en charge.

—Ramenez un sixième lit, gronde Yuuna.

Le pouvoir d’une guérisseuse, vous voulez que j’réponde quoi à ça. J’relève les yeux vers elle et la fixe d’un air fatigué.

—J’ai un cadavre dans ma Greffe, j’articule, comme pour expliquer que je peux pas encore la désactiver et aller me coucher bien gentiment.

Elle me tend la main, et je m’y accroche comme un enfant.

—Viens, on va le chercher.

On est allé le chercher, ouais, et après j’suis tombé dans les pommes.

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Info : Aaron a encore le tatouage de sa Greffe actif sur le côté gauche de son visage quand il débarque près de l’équipe Destruction, ça représente un serpent.

Résumé :

- Il se met en lien avec Luna
- Participe à dégager le terrain
- Donne de l’énergie à Nana pour la téléportation, encore
- Bon à partir de là il avance au radar : il téléporte d’abord Mitsu et Cooper, puis Nana et Luna, puis Tiago et Senri, puis les restes défoncés de la machine ; il contacte ensuite le QG et demande à Ryu de se rendre à l’hosto pour bloquer les pouvoirs de Mitsu par rapport à sa Greffe qui déconne.
- Se téléporte à l’hosto. Ca aura pris quelques secondes pour les autres personnages, afin d’éviter une aggravation de leurs blessures, mais plusieurs minutes pour lui. Les blessés sont soulevés et pris en charge par les guérisseurs, + sûrement un sensitif dans le coin pour aider à la gestion de la douleur.
- Aaron tombe dans les vapes après avoir sorti le cadavre de sa Greffe avec Yuuna, il a dépensé trop d’énergie à faire les aller-retours et à donner de l’énergie aux deux autres Tonnerres.

Aaron out, vous pouvez conclure comme vous le sentez !!

MERCI POUR CETTE MISSION

L'attente me parait interminable. Mon propre corps qui me fait souffrir, je peux gérer. Mais être obligé de seulement attendre, sans rien pouvoir faire, que des renforts arrivent, c'est un échec bien plus difficile à digérer. Alors quand je vois ces trois silhouettes qui débarquent à nos côtés, je n'arrive même pas à être soulagé. Je suis seulement encore plus frustré.

Je me redresse, ne réussissant à rien faire d'autre que de regarder leur petit manège. Je me sens comme vidé de toute énergie alors que je n'ai pas pu utiliser mes pouvoirs à un seul moment. Mon coeur cogne beaucoup trop fort dans ma poitrine, c'est le néant absolu dans ma tête, et les sifflements dans mes oreilles recommencent à se faire de plus en plus forts. Tout tourne. Pourtant, ma vue est toujours très nette. J'ai juste l'impression que le temps se fige totalement.

Jusqu'à ce que la voix de Senri ne se fraye un chemin au milieu de toute ces fréquences paralysantes.

- "Va t'faire foutre."

Classique. Efficace. En tout cas, je retrouve la possession de mon corps et je peux à nouveau prendre conscience de ce qui se passe autour de moi. Et clairement, le plan prévu par ce gamin ne me convient pas du tout. Je ne fais même pas attention à Aaron.

- "Et j'suis pas sensitif woh ça va pas, j'te l'laisse ton pouvoir de merde !"

Non, je refuse d'avoir à gérer une fois de plus cette énergie qui n'a strictement rien à voir avec la mienne et qui ne fait rien d'autre que foutre en l'air ma vie. Pourtant, je la sens bien  qui s'infiltre en moi. Mais ce n'est pas la mienne. J'ai suffisamment encaissé ce genre de sensation face à des détenteurs de ce pouvoir vicieux pour savoir ce qui se passe. Bien sûr que ma propre énergie tente d'ériger une barrière pour la repousser.

Ce qui n'empêche que c'est toujours aussi compliqué. Si je suis déjà épuisé, j'ai l'impression que l'air autour de moi est désormais bien plus lourd et ça devient très compliqué de retrouver mon moi habituel au milieu de tous ces chamboulements imposés.

- "Espère même pas m'toucher."

Ma voix est bien moins agressive qu'à mon habitude. Ca manque probablement de punch et de conviction, mais j'ai bien l'intention de conserver le peu de dignité qu'il me reste à ce stade. Est-ce que le nouveau mode de transport dicté par le master qui revient près de nous est mieux ? Je n'en ai aucune idée.

Je suis incapable de comprendre ce qui s'est passé entre le moment où j'ai quitté le bunker et celui où je me retrouve à l'hosto. Mais retrouver ce cadre que je connais par coeur a quelque chose d'apaisant. Même si je suis seulement allongé dans un lit. Je crois que finalement, je suis quand même bien crevé en fait. Epuisé même. Toute l'urgence de la situation qui me maintenait au maximum de mes capacités se retire pour seulement me montrer à quel point cette mission m'a abimé.

Pourtant, une part en moi reste en éveil. Du coin de l'oeil, je capte cette silhouette qui entre dans la chambre.

- "Mitsuki... Et Luna ... ?"

- "Tout le monde est rentré, on s'occupe du reste."


HRP Recap :
- Tiago accuse le coup et se rend compte de son inutilité totale
- il n'est évidemment pas d'accord avec le plan de Senri et lui fait savoir
- il n'accepte toujours pas qu'il puisse avoir un nouveau pouvoir
- malgré ses revendications il se retrouve malgré tout à l'hopital suite à l'intervention d'Aaron et se laisse sombrer après s'être assuré que Mitsu et Luna ont également bien été prises en charge.

Bilan de mission pour Mitsu : Feu pendant 1 mois + séquelles pour son bras droit touché par balle pour 3 mois. Bon + évidemment des semaines de fatigue parce qu'encore une fois sa greffe a attaqué son corps ptdr

Tout devint rapidement flou autour de moi. Mon corps continua à se tordre sous la douleur, pris de tremblements incontrôlables. Je suffoquai, tirai sur ma combinaison sans la moindre efficacité.

Une voix qui me paraissait si lointaine parvint à mes oreilles sans que je ne comprenne le sens de ces paroles. Mes doigts affairés sur mon gilet pare-balles furent retirés délicatement et je sentis cette sensation s'étouffement perdre en intensité.

Mais ma greffe ne se désactivait pas. Des flashs de mon Rêve de Master pénétrèrent mon esprit, et j'eus l'impression de le revivre, mais sans greffe. Ces flammes qui me dévoraient, embrassaient ma chair avec une volonté immuable, et là. Là, cette sortie du Rêve, ce rappel au présent, cette douleur lancinante dans le bras, ce noir qui avait recouvert l'intégralité de mon corps. Ce noir qui m'envahissait ; le vide absolu, le néant, plus rien, si ce n'est l'atroce vérité sur ma greffe : c'est elle qui m'emportera.

Ma conscience commença à s'effacer, mon corps fut redressé mais ma vue troublée ne me permit pas de voir qui se trouvait en face de moi. La voix qui s'adressait à moi me parut familière mais je ne parvins pas à mettre de visage sur ces mots que je ne compris de toute façon pas. D'autres choses se passèrent, mon corps fut baladé ici et là, et après un temps que je ne pourrais définir, la douleur qui m'accablait sembla perdre en intensité. Petit à petit, je perçus à nouveau les mouvements autour de moi. Je compris que mon corps avait été allongé et qu'il était déplacé. J'émis l'hypothèse d'être rentrée et d'être à l'hôpital, mais peut-être avais-je simplement été récupérée par le Centre ; peut-être m'avaient-ils seulement anesthésiée et privée de mes pouvoirs à nouveau, permettant à ma greffe de se résorber enfin. Je n'avais de toute façon plus la force de lutter, ni même l'envie de le faire, aussi m'abandonnais-je rapidement dans les bras de Morphée, bercée par les bips des machines qui m'entouraient, me renvoyant inlassablement face à cette machine au clignotant bleu qui se tenait là, au fond de cette salle impossible à traverser. L'avions-nous atteinte ? Avions-nous réussi notre mission ? Avec qui étais-je partie, déjà ? Je n'étais quand même pas seule, cela m'aurait paru absurde... Mais après tout, ça m'arrivait aussi de partir seule, sur un coup de tête, sans réfléchir, alors cela aurait pu être possible... Mes pensées cessèrent de tournoyer dans ma tête et je sentis mon esprit me quitter pour m'autoriser une nuit sans rêve. Peut-être étais-je enfin libérée du fardeau de la vie.

__–Ils ont pas fini de beugler à côté, hein.
__–Heureusement que j’arrive à entendre Aaron dans tout ce merdier.
__–« Recu. »
__–Mitsuki est assez loin, Tiago ça va, je bouge un peu pour bonne mesure… Il est où, ce con de bouclier ? Ah, voilà. Ouh putain heureusement que le titanisme est revenu sinon j’aurais jamais pu soulever cette merde. « Quand vous voulez.. » Et ça traîne pas. Les Tonnerres là derrière font tout péter, mais on ne risquait en fait pas grand-chose. Ils ont été… étonnamment précis et efficace, pour trois gros bourrins.
__–Et j’ai jamais été aussi heureuse de voir Nana et Senri putain. D’ailleurs il me parle. ’faut que je réponde. Je crois ? Sérieux, il faut vraiment que je réponde ? Genre, ça ce voit que je suis complètement déglinguée, non ?
__–Ah, si, il le faut.
__–« Gaaaaaaaaaay… »

__–Et juste après, Aaron m’envoie dans le fond d’écran de Windows XP. Mitsuki est à côté. Elle a l’air plus calme… Après, vu comment elle se tortillait de douleur et… de je sais pas quoi, possession magique on aurait dit, ça va pas être dur. Ah, tiens Nana est là. Merde, j’espère que cette andouille s’est pas faite blesser.
__–Tout ce que je sais, c’est que c’est fini. C’est enfin fini. Je peux fermer les yeux. Pour le moment, je suis juste suspendue dans le temps, je n’ai plus aucune sensation, sinon celle d’un petit vent frais sur mon visage et des brins d’herbe contre ma peau. C’est vraiment un truc de dingue sa greffe, à Aaron. On pourrait devenir accro. Dans quelques instants, l’hôpital, le retour de la douleur partout, l’opération d’urgence, les traitements lourds après, puis sans doute les semaines voire les mois à m’en remettre… Mais on y est pas… On n’y est pas.

__–Là on y est.
__–J’ai de nouveau mal partout. Surtout aux yeux. C’est fou comme la lumière naturelle, vive, du Soleil dans la greffe d’Aaron, est tellement plus agréable, même si elle est plus forte, que celle des néons de l’hosto. J’entends des gens qui gueulent, j’aperçois Aaron qui sort mes compagnons… Tout le monde a l’air plus ou moins envie, Mitsuki surtout moins que plus. Fait chier, j’aurais vraiment fait de mon mieux pour protéger mon groupe, mais à croire que c’était pas encore assez. Enfin, c’était un peu une mission suicide, on s’en est rendu compte que trop tard, ça.
__–Oh, hé. Je fais quoi là.
__–Pour plus tard, le débrief. Pour le moment, ne pas tomber dans les vapes, ça me semble un projet bien assez ambitieux comme ça. Du moins jusqu’à l’anesthésie générale qui arrive, là.
__–Plus jamais je repars en mission bordel.
__–Jusqu’à la prochaine fois, en tout cas.

Quand je réouvre les yeux, c’est un peu flou sur l’instant avant de doucement se dissiper. La tentative de giga téléportation avait été un grand succès par chance.
Il y a cette lourdeur physique qui laisse mes pieds collés au sol et ce trou béant énergétique dans ma cage thoracique qui me fait haleter d’épuisement extrême. Je devrais me retrouver en PLS au sol, mais ce qui me permet de rester encore debout est le petit reste d’énergie de mes coéquipiers qui ne s’est pas encore évacués entièrement. Va falloir que je me grouille d’aller aider avant de tomber dans les vapes.

L’intensité des alentours est une vision semblable à ce que nous avons traversé le long du couloir. Tout le monde était amoché, j’eus un grand pincement au cœur. Devant cette scène, on se regarde avec Senri et l’agent Cooper. Heureusement que nous n’avions pas été retardés plus longtemps.

Je reconnais la Master Tonnerre Mitsuki, ses cris me tordent le ventre. Aaron s’empresse de la rejoindre immédiatement pour aller lui donner un coup de main. Senri quant à lui s’engage vers le seul membre que je ne connais pas.
Mon regard se posa sur Luna qui était à côté de lui, je l’approche avec difficulté, la respiration un peu plus saccadée. Senri lui demande comment ça va avant de détourner son attention sur l’autre membre qu’il traite de Tocard. Quel champ de guerre, je me dis.
Je donne ma main à Aaron qui nous envoie dans un lieu si paisible… Que je me laisse tomber sur mon derrière à côté de Luna. Faut que je tienne un peu plus. Juste un peu.

D’un coup on se retrouve à l’hôpital, ça court de partout. Je me fais relever par une infirmière qui m’entraîne par le bras vers un lit. Je me mets à tousser fortement tout en regardant les alentours d’un air paniqué. Je veux crier les noms de Senri et Aaron, je respire pas assez bien pour y arriver. Tout bouge trop vite.

Le Master apparaît soudainement dans mon champ de vision. Je suis soulagée mais cela change rapidement quand je le vois s’effondrer au sol.
Entre deux quintes de toux, je cris le nom d’Aaron d'une voix étouffée puis celui de Senri. Je pousse l’infimière et me précipite dans la direction du Master. Je trébuche et glisse sur le sol mais je décide de ramper jusqu’à lui. On tente de me tirer en arrière mais je ne voulais pas le laisser ainsi au sol, je pose ma main sur mon épaule.

Tu vas t’en sortir t’as tellement été formidable putain. On te laissera pas seul Aaron.

Je tente d’énoncer son nom à nouveau mais cette fois-ci, mon énergie tombe à 0. Ma main finit par le lâcher, ma tête tombe contre le sol, il fait tout noir, le dernier bout de phrase qui atteint mes oreilles avant le néant vient d’un homme.

«Elle n’a plus de sceau, va falloir lui en mettre un vite avant que-»



MERCI POUR CETTE MISSION ET CET EVENT