Je murmure contre ses lèvres, avant de lui retirer son t-shirt. Mon haut tombe rapidement au sol également alors que le Colombien m'emmène vers la salle d'eau, il me lâche ensuite juste le temps d'enlever le reste de nos vêtements, et pour lui d'enfiler un préservatif. Il me prend dans ses bras à nouveau, mes jambes retrouvent leur position autour de sa taille alors qu'il me plaque le dos contre le carrelage froid de la douche. Je laisse échapper un grognement tout en retrouvant ses lèvres, tâtonnant à ma gauche jusqu'à trouver le robinet, que j'actionne. L'eau se met à couler, glacée au début mais ça fait du bien vu la chaleur torride qui se dégage de nos corps.

Je gémis doucement contre ses lèvres quand il se glisse finalement à l'intérieur de moi, et je me rends soudain compte à quel point ça m'avait manqué. Pas lui spécifiquement, mais cette sensation, le langage des corps qui prend le pas sur le reste, noie les émotions, les frustrations, les questionnements. Je m'abandonne complètement dans ses bras, c'est intense, presque brutal - mais putain, qu'est ce que c'est bon. Je crois qu'on en crevait vraiment d'envie tous les deux, après notre séance de sport acharnée, il ne nous faut que quelques minutes avant d'atteindre le point de non-retour. Mes ongles s'enfoncent dans son dos, mes lèvres trouvent la peau de son cou et je le mords pour étouffer mon cri. Et puis, la tête légère, je me laisse aller un peu contre le carrelage, en fermant les yeux.

"Ah, putain... Ca fait du bien..."

Pandora réussi à activer l'eau, mais c'est bien tout ce qu'il y aura de cette première version de la douche. Parce qu'il ne nous faut pas beaucoup plus de temps pour franchir la dernière étape. Cette position, avec ses jambes enroulées autour de ma taille, ses lèvres qui ne quittent les miennes que le temps de reprendre sa respiration, ses ongles contre ma peau, rien ne m'incite à ralentir le rythme une fois son intimité retrouvée. Ce n'est pourtant pas notre première fois, mais dans ces conditions, j'ai comme l'impression de découvrir encore une autre partie d'elle. Son corps que je sens aussi réceptif fait monter mon propre plaisir encore plus vite, jusqu'à atteindre ce niveau qui nous fait plonger dans l'orgasme.

- "J'aurais pas dit mieux."

Un nouveau sourire de satisfaction sur le visage, toujours perché dans les hauteurs dans lesquelles nos ébats viennent de m'amener, il me faut quelques secondes supplémentaires pour calmer mon coeur qui cogne un peu trop fort dans ma poitrine. Et Pandora parait avoir également besoin de ce petit temps de récupération. Ce n'est pas désagréable. Ce contact prolongé.

Après quelques instants passés ainsi à profiter encore un peu, j'embrasse le haut de sa tête avant de me reculer légèrement. Juste de quoi lui laisser la place de se retourner pour formuler une demande que je ne peux refuser.

- "Heureusement que je suis un garçon facile hein."

Une remarque qui n'a évidemment que pour but de reprendre sa petite provocation précédente. Après avoir retiré le préservatif, j'attrape le gel douche (celui qui ne sent pas l'homme spécialement prévu pour ces cas là), en versant doucement dans le creux de ma main, avant de poser celle-ci sur le dos de Pandora.

- "Mais, je risque de ne pas seulement te frotter le dos."

Il faut dire qu'avec la vue que j'ai désormais, je n'ai aucune envie de me contenter du minimum. Et j'ai comme l'impression que ce n'est pas le genre de chose qu'elle doit ignorer. Parce que ouais, bien sûr que j'ai à peine posé mes mains sur son dos, que j'imagine déjà parfaitement la suite.

Si j'arrive à me contenter pendant quelques instants de cette simple surface sur lesquelles mes mains glissent, effectuant instinctivement quelques mouvements rotatoires hérités de mes habitudes de travail, elles ne restent pas longtemps sagement dans cette position. Alors que mes yeux sont incapables de se poser ailleurs que sur ces formes qui se dessinent juste devant moi, mes mains vont chercher de plus en plus sur les côtés, voir carrément, de l'autre côté. Ouais, à ce rythme cet entrainement va vraiment être le plus épuisant que j'ai connu mais... Ca m'va !

Le premier round terminé, je reste un peu contre Tiago, profitant de la chaleur de sa peau, retrouvant doucement mon souffle et un rythme cardiaque normal. Je ne sais pas si c'est du fait de notre entraînement, ou parce que je n'ai rien fait depuis des mois, mais cette séance de galipettes m'a semblé bien plus intense que les moments intimes que j'ai partagé avec lui par le passé. Mais c'est loin d'être désagréable. J'émets un léger rire quand il souligne encore une fois que, heureusement que c'est un mec facile.

"C'est vrai, je m'en plains pas !"

Puis je me tourne ensuite dos à lui, lui demande de me frotter le dos. Il s'exécute, et une agréable odeur de savon embaume soudain la pièce - un savon féminin, ce qui me fait sourire, j'imagine sans peine que je ne suis pas la première à passer un moment comme ça avec lui dans cette douche ! Ses mains sur ma peau sont chaudes, agréables - il ne lui faut pas longtemps pour commencer à dévier de mon dos, caresser mes hanches, ma poitrine. Je recule un peu et me laisse aller contre son torse, posant ma tête contre son épaule. Je penche la tête en arrière, suffisamment pour pouvoir accrocher son regard.

"Eh ben, t'en veux encore ?"

Un sourire espiègle se dessine sur mes lèvres alors que je passe ma main derrière mon dos, au niveau de son entrejambe - effectivement, il semblerait bien qu'il soit déjà prêt pour un second round ! Et c'est parfait, parce que moi aussi j'en veux encore, toute cette abstinence, ça ne me réussit pas... Je le caresse quelques instants, avant de me détacher de lui pour le laisser attraper un autre préservatif, profitant de ce laps de temps pour me rincer le dos sous le jet d'eau. Puis je me penche légèrement en avant, appuyant les avants-bras sur le carrelage de la douche et cambrant le dos pour remonter mes fesses vers lui. C'est pratique, d'être grande, pour ce genre de position - l'alignement est parfait. Je tourne un peu la tête vers lui pour le regarder en coin, mordillant ma lèvre inférieure d'anticipation.

"Allez, viens là..."

Je profite de cette nouvelle position qu'elle prend pour laisser mes doigts se glisser entre ses seins, avant de descendre plus bas, jusqu'à se nicher entre ses cuisses, en réponse à sa main qui continue à me prodiguer ce nouveau plaisir pour lequel nous n'avions pas pris le temps tout à l'heure. L'eau qui continue à ruisseler le long de mon corps, associé à la sensation de celui de Pandora contre moi, il n'en faut pas beaucoup plus pour que mon esprit reprenne doucement le chemin vers le septième ciel qu'il a quitté il n'y a pas si longtemps.

Et que je compte bien retourner chercher après cette remise en conditions. Cette vue que m'offre Pandora alors qu'elle recommence à me provoquer gentiment ne risque pas de réfréner mes nouvelles envies. Mais je ne réponds pas immédiatement. Je m'accorde quelques secondes pour profiter de ce profile incroyablement sexy qui se dessine devant moi. Tout est parfait dans cette pose. Bien trop parfait pour que je puisse résister davantage.

Je reviens près d'elle, exactement là où elle m'a laissé la place. Si ce sont mes mains qui se posent en premier sur ses fesses, mes yeux ayant également du mal à regarder ailleurs, je rapproche bien vite mes hanches. Mais je n'entre pas immédiatement malgré l'invitation, et me contente de quelques vas et viens sur le seuil de la porte. Mes envies primaires ayant été une première fois satisfaites, j'arrive à profiter de cette tension qui se crée par ce petit jeu. Un jeu que je ne fais pas durer plus que nécessaire malgré tout.

- "J'arrive."

Une réponse bien tardive qui s'accompagne de mes mains qui viennent se poser sur ses hanches, juste avant que je ne vienne franchir la dernière limite. Une sensation qui me fait à nouveau perdre la tête. Ma tête ne contrôle plus rien. C'est bien mon corps qui est aux commandes actuellement. Mon corps qui se synchronise avec celui de ma partenaire, mes mouvements se faisant en réponse de toutes ces sensations que me parviennent à chaque nouveau coup de rein.

Mon coeur s'emballe à nouveau et si j'arrive à jouer avec les changements de rythme pour éviter le dérapage trop rapide, voulant encore profiter de cet instant, il faut dire que tout ici participe à ce que le plaisir ne fasse qu'augmenter, de plus en plus.

Nos voix qui se mêlent au rythme de nos ébats ne sont pas vraiment noyées par le bruit de l'eau qui se déverse du haut du pommeau de douche jusqu'au carrelage au sol. Plus je sens mes limites se rapprocher, et plus je me redresse, emmenant Pandora avec moi dans cette verticalité, l'aidant au mieux à adapter sa position pour la recherche de celle qui sera parfaite pour le grand final. L'une de mains qui passe sous sa cuisse pour la rehausser, la deuxième en appuie sur le mur, je ne tiens finalement pas beaucoup plus longtemps avant d'être rattrapé par un orgasme intense au moment où mon visage redescend se nicher dans le creux de son cou.

Le souffle court, je laisse sa jambe retrouver contact avec le sol alors que je passe mes deux bras autour d'elle, en appuie contre le mur dont je l'isole à présent. Une position que je garde quelques secondes le temps de réussir à réguler à nouveau ma température corporelle qui a bien trop grimpé malgré l'eau fraiche.

- "Ouah, eh bah, maintenant c'est sûr, tu m'avais carrément manqué !"

Si je retrouve bien vite mon ton joueur habituel pour cette conclusion, elle n'en est pas moins vraie. Après avoir profité une dernière fois de cette proximité pour l'embrasser dans le cou, je me recule, lui redonnant plus de liberté de mouvement.

On prend le temps de se toucher, de se caresser, nos peaux rendues glissantes par le savon et l'eau qui s'écoule toujours au-dessus de nous - cette étape de préliminaires qui est complètement passée à la trappe lors de notre premier échange, mais qui est pourtant tout aussi agréable. Mais finalement, l'envie se fait trop forte, je me penche en avant contre la paroi de la douche, cambrant le dos pour inviter Tiago à se glisser derrière moi. Il joue un peu, se frotte à l'entrée dans un mouvement de va-et-vient assez lent, faisant augmenter mon envie en flèche ; mais le jeu ne se prolonge pas bien longtemps avant qu'il n'unisse à nouveau nos deux corps d'un mouvement du bassin.

Je gémis au rythme des coups de rein que mon amant impose, doucement au début, puis de plus en plus fort alors que mon coeur s'emballe et que le plaisir augmente. Il change la cadence plusieurs fois, sans doute pour ralentir sa propre montée, prolonger ce moment au maximum et ne pas finir trop vite. Mais je ne risque pas de prendre bien longtemps à atteindre l'orgasme malgré tout, et c'est quand il agrippe ma cuisse pour la soulever légèrement et gagner un accès plus profond que je craque, dans un dernier gémissement qui est plus proche d'un cri, en fait. Tiago trouve son plaisir quelques instants plus tard, à bout de souffle lui aussi, avant d'enrouler ses bras autour de moi et de poser sa tête dans ma nuque. On est bien là, juste posés l'un contre l'autre, à profiter des derniers filaments de plaisir qui se dissipent lentement.