Les premiers instants sont plutôt tranquilles, mais très vite, je vois que Alyona est aussi à l'aise que ce que son discours sur la danse pouvait laisser penser. Et moi, je me sens totalement dans mon élément. Ce rythme typique de tout ce que je pouvais écouter en Colombie (et que j'écoute toujours quand il m'arrive de mettre de la musique), une cavalière particulièrement canon et qui me plait depuis bien trop longtemps, ses réponses à chacun de mes mouvements qui se font naturellement.

Et quand elle reprend la parole, je me rends compte que si la danse est vraiment cool, elle risque très vite de ne pas me suffire. J'ai déjà remarqué plus d'une fois que je lui plais également. Evidemment que je sais reconnaitre ce genre de signes. Mais là, dans cette robe un peu trop sexy, son corps qui remue de façon aussi sensuelle si près de moi, ce regard qui ne laisse que peu de doutes sur ce qu'elle peut attendre de cette soirée...

- "On dirait que je ne suis pas le seul à savoir user de mon charme. A me dire des choses comme ça, je risque d'avoir très envie de ne pas être uniquement ton partenaire de danse."

Ma voix se fait un peu plus sensuelle, moins enjouée, juste de quoi ne pas laisser place au doute sur le sérieux de cette affirmation. Et si je profite d'un moment où on se trouve très proches pour pouvoir prononcer ces quelques mots, j'enchaine très rapidement en impulsant un nouveau mouvement qui nous éloigne, avant de la ramener vers moi. Contre moi.

- "Est-ce que... Tu serais d'accord ?"

Mes yeux descendent sur ses lèvres, marquant très clairement mon intention. Si je fais attention à garder des tournures de phrase qui restent très adéquates, je ne veux pas non plus laisser de doute sur ce que je peux bien penser. Et pour ça, le langage du corps est un bon support de ces quelques mots.

Très vite, nos mouvements sont parfaitement synchronisés ; je laisse Tiago mener la danse, nos corps s'éloignent et se rapprochent, au rythme des tours et des demi-tours qu'il me fait effectuer. Ses mains sur moi me donnent des frissons, bien qu'il touche principalement le tissu de ma robe - mais plusieurs fois, il effleure mes bras, ma nuque. Et je ne sais plus trop si c'est lui qui m'attire un peu plus proche de lui à chaque mouvement, ou si c'est moi qui me serre un peu plus contre lui.

Entre deux chansons, je m'approche de son oreille pour le complimenter sur ses aptitudes de danseur, et là... Je rougis violemment à la répartie du Colombien, qui m'écarte rapidement de lui pour me faire tournoyer à nouveau, avant que j'aie eu le temps de bien réaliser ce qu'il vient de me dire. Il a... Très envie d'être plus que juste mon partenaire de danse. J'ai vraiment chaud, d'un coup, et je sens mon estomac se contracter un peu - mais d'une manière agréable. Secrètement, j'espérais lui plaire autant que lui me plait ; évidemment, que j'ai envie d'être sa partenaire tout court, et pas juste pour danser. Du coup, quand il me ramène tout contre lui en réitérant son désir d'être avec moi (mon dieu elle est si cruche, pardon mais j'ai mal d'écrire ça mdr), je hoche doucement la tête, les joues toujours en feu.

"Je- oui, oui bien sûr que je suis d'accord..."

Son regard glisse sur mes lèvres alors qu'il me serre plus fermement contre lui. On ne danse plus vraiment là, mais j'ai carrément d'autres préoccupations en tête. Je crois qu'il a envie de m'embrasser ; et moi aussi, j'en ai très envie. Alors je me hisse sur la pointe des pieds tout en faisant glisser ma main de son épaule à sa nuque, pour l'attirer un peu vers le bas (c'est qu'il est plutôt grand, même sur la pointe des pieds je n'atteins pas son visage). Mes paupières papillonnent un peu alors que j'accroche une nouvelle fois son regard, puis je ferme les yeux quand nos lèvres se rencontrent finalement. C'est doux, chaud, avec un léger goût d'alcool. Je glisse mon deuxième bras autour de sa nuque pour me serrer encore plus contre lui, alors que je continue de l'embrasser, sans aucune gêne malgré que nous soyons en plein milieu de la piste de danse.

J'ai toujours adoré ces instants. Quand tout bascule. Les cartes sont révélées. On arrête de seulement se tourner autour. Il y a tous ces fourmillements qui montent en moi alors qu'il me faut attendre le verdict. Parce que j'ai beau savoir repérer certains signes et afficher une parfaite confiance en moi, comme tout le monde, ça m'est aussi arrivé de voir mes avances repoussées. La réponse finale revient désormais à Alyona et là dessus, je n'ai aucun pouvoir.

C'est donc avec le coeur qui bat un peu plus fort que j'attends qu'elle se prononce. Ses joues toutes rouges lui donnent un côté trop adorable que me donne encore plus envie de l'embrasser. Mais ce serait bête de lui demander l'autorisation pour ne pas attendre sa réponse. Heureusement, elle ne tarde pas à venir et très vite, elle se rapproche encore un peu plus, me manifestant à son tour très clairement son envie.

Un sourire un peu plus prononcé que d'habitude m'échappe alors qu'elle me confirme que, ouais, on peut franchir cette nouvelle étape. Et je ne vais pas me faire prier. Je me penche vers elle alors que ma main remonte vers sa nuque, mon pouce se calant à la naissance de sa mâchoire, jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent. Une sensation électrisante qui se répercute partout en moi. Bien trop agréable. Alors j'intensifie ce contact, voulant seulement profiter de tout ce bien-être, cet apaisement, que je ressens à cet instant, oubliant absolument tout ce qui peut bien se passer autour de moi. La musique, pourtant forte, n'est qu'un simple écho au loin. Il n'y a que cette chaleur partagée avec Alyona qui existe.

Jusqu'à ce que mon cerveau reprenne un semblant de contrôle. J'ai beau ne pas avoir envie de remettre de distance entre nous, je me recule tout de même légèrement, rompant finalement ce contact. Le bout de ma langue passe subtilement sur mes lèvres, comme si je voulais garder le goût de siennes autant que possible. Est-ce que c'est parce qu'il y a longtemps que j'ai envie de cet instant que c'est aussi bon ? Ou parce qu'elle me plait beaucoup ? Difficile à dire, mais ce qui est sûr, c'est que je ne regrette absolument pas ces moments de frustration passés.

- "Ouah, c'est... Encore mieux que ce que j'imaginais."

Un léger rire qui accompagne cette remarque pendant que l'une de mes mains part à la recherche de la sienne, l'attrapant délicatement, du bout des doigts. Mes doigts que j'entremêle aux siens pour la ramener tout contre moi. Si j'avais déjà du mal à la lâcher du regard en arrivant tout à l'heure, ça n'en est que plus flagrant désormais. Parce que cet avant goût me donne envie de découvrir bien plus que seulement ses lèvres.

- "On danse encore un peu ?"

Parce que je ne vais pas tarder à en avoir un peu trop marre de tous ces gens autour. On pourrait toujours danser ailleurs, en tête à tête, mais je n'ai pas attendu tout ce temps pour lui proposer de venir chez moi à peine ce premier baiser terminé hein. Je sais encore être cohérent avec mes propres choix. Même si ça va probablement devenir très vite très compliqué.

Je frissonne légèrement alors que la main de Tiago trouve sa place dans ma nuque, quelques secondes seulement avant que ses lèvres ne se posent sur les miennes. J’enroule mes bras autour de sa nuque, le serrant plus fort contre moi alors que lui aussi semble vouloir approfondir ce contact. Je ferme les yeux, mais l’intensité de ce baiser me donne tout de même le tournis - il y a tellement longtemps, des années en fait, que je n’avais pas ressenti ces papillons dans le ventre, mon cœur qui s’emballe de cette manière.

Le jeune homme finit par s’écarter un peu de moi et je rouvre lentement les yeux pour retrouver les siens ; j’ai le souffle court, les yeux qui brillent et les joues un peu rouges. Rougeur qui s’accentue encore à son commentaire ; ce serait un mensonge si je disais que je n’y ai pas pensé plusieurs fois moi aussi, à ce baiser…

"Je n’aurais pas dit mieux, hihi ! Et oui, avec plaisir… Ça commence à se remplir, mais on peut encore profiter un peu !"

La main de Tiago trouve la mienne, il entremêle nos doigts avec douceur - encore plus qu’avant, j’ai l’impression, et ça me fait carrément fondre - avant de m’entraîner dans un nouveau tango endiablé. Nos gestes se font plus sensuels et taquins que lors de nos précédentes danses ; on s’effleure beaucoup plus, plusieurs fois il me ramène tout contre lui après un demi-tour pour me voler un baiser. C’est agréable, presque naturel avec lui ; alors que je n’ai pas connu ça depuis si longtemps.

Après un moment à accaparer l’espace sans aucun souci, d’autres danseurs rejoignent à leur tour la piste ; on commence à se faire bousculer, à être un peu trop serrés pour pouvoir vraiment continuer notre duo de la même manière qu’on l’a commencé. Je jette un œil autour de nous, avant de reporter mon attention sur le Colombien en souriant, me hissant sur la pointe des pieds pour lui embrasser le haut de la mâchoire, juste sous l’oreille, avant de proposer ;

"Ça te dirait qu’on prenne un peu l’air ? Il commence vraiment à y avoir du monde là, et j’ai un peu trop chaud…"

Il est clairement responsable de ma température corporelle anormalement haute, bien plus que la foule alentours, mais c’est surtout une excuse pour s’éclipser dans un coin un peu plus discret. J’ai l’impression de retomber à l’adolescence, quand je retrouvais mon petit copain derrière le lycée pour se bécoter loin des regards indiscrets !

J'avais déjà apprécié danser avec Alyona au début. Mais ce n'en est que plus agréable désormais. Parce que bien sûr, je m'autorise un peu plus de choses. Sans me sentir obligé de scruter chacune de ses réactions. Tout se fait très naturellement. Même ces quelques baisers que je ne peux m'empêcher de revenir chercher de temps en temps. Oui, ça faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas autant amusé en dansant avec quelqu'un.

Jusqu'à ce que la miss me fasse remarquer qu'on commence à être à l'étroit. C'est vrai que ce soir, ce n'est pas le monde qui manque. Et puis, avec cette façon qu'elle a de me demander de sortir, je ne risque pas de lui refuser ! Je crois que j'ai largement profité de ces instants à occuper la piste avec elle, il est peut-être temps de passer à la suite du programme de la soirée !

- "Ouais carrément ! Je ne suis pas contre une pause !"

Je garde l'une des mains d'Alyona bien dans la mienne et commence à naviguer entre toutes les personnes agglutinées sur la piste de danse pour rejoindre la sortie. C'est vrai que c'est cool d'être au centre, mais quand tout le tour est ensuite bondé, ça devient plus complexe de s'échapper. Heureusement, la foule ne m'a jamais dérangé, et c'est donc sans difficulté majeure qu'on arrive à s'extirper de tous les fêtards pour rejoindre la sortie.

A peine la porte d'entrée (et de sortie) passée, le vent frais de l'extérieur contraste immédiatement avec la chaleur étouffante qu'il y a à l'intérieur. Et, ouais, c'est vrai que ça fait du bien. Mais ce n'est pas ce qui m'occupe le plus l'esprit à présent. Puisque dès qu'on est enfin seuls, je profite pour me tourner vers Alyona et passer mes mains autour de sa taille, pour l'attirer à nouveau vers moi et retourner l'embrasser.

- "Ca faisait longtemps que je n'avais pas autant apprécié danser en boite, et pourtant, ce n'est sûrement pas la danse que je retiendrai de cette soirée. Même si tu danses vraiment bien ! Et que je risque d'avoir envie de remettre ça de temps en temps !"

Parce que mine de rien, ça m'a rappelé pas mal de bons souvenirs. Et Alyona est clairement à la hauteur et gère parfaitement en tant que partenaire de danse. Mais j'aime encore plus l'embrasser, passer mes doigts dans ses cheveux, dans son cou, le long de son dos... Ouais, elle est 100% le genre de meuf qui me donne envie d'approfondir bien plus les choses. Et sûrement pas de rester bien sagement à l'ombre des murs, à se contenter du minimum.

- "On rentre tranquillement ?"

Ensemble. Oui, bien sûr que cette fois je n'ai pas l'intention de me contenter de lui dire au revoir devant sa porte.

Après avoir partagé quelques moments de plus sur la piste de danse, l'endroit commence vraiment à se remplir et notre liberté de mouvement s'en retrouve carrément restreinte ; sans parler de l'ambiance qui devient un peu étouffante. Je propose à Tiago de sortir prendre un peu l'air, et m'accroche à sa main alors qu'il accepte et m'entraîne vers la sortie. Une fois dehors, le vent frais sur ma peau moite me fait du bien, même si je frissonne un peu face au changement de température. Mais cette petite baisse de ma chaleur corporelle n'est que de courte durée - le Colombien m'entraîne un peu à l'écart avant de recommencer à m'embrasser, ses mains se baladant sur ma taille, mon dos, ma nuque. Je frissonne de plus belle, mais ça n'a rien à voir avec le vent, cette fois !

"Hihi, merci !! Je te retourne le compliment, c'était vraiment super chouette, je n'avais jamais pu danser le tango comme ça !! On peut remettre ça quand tu veux..."

Mes joues se colorent un peu plus fort quand il souligne que malgré tout, ce n'est pas la danse qu'il retiendra le plus de cette soirée - moi non plus, clairement. Je me presse un peu plus contre lui alors que nos lèvres se retrouvent une fois de plus, enroulant mes bras autour de sa nuque. Je caresse doucement ses cheveux, sa mâchoire, alors que ses mains à lui se font un peu plus aventureuses. Entre deux baisers, il me propose de rentrer, et je hoche doucement la tête en murmurant ;

"Oui, on peut..."

Je suis naïve, mais pas à ce point-là ; je sais bien qu'il va me proposer d'aller chez lui. Et même si c'est peut-être un peu rapide, je crois que j'en ai envie aussi. Il y a tellement longtemps que je n'ai pas senti les mains de quelqu'un sur moi, ces quelques baisers ont suffi à ranimer de très agréables sensations que j'avais presque oubliées. Nos lèvres se séparent, mais je reste contre lui, passant une main autour de sa taille alors que la sienne vient se poser sur mes épaules. On remonte tranquillement vers l'institut en discutant un peu ; il est encore assez tôt en fait, on croise pas mal de gens en sens inverse, sûrement en route pour le bar ou la boîte. Une fois sur le palier du deuxième étage, je relève les yeux vers lui avec un sourire un peu timide, les joues rouges une nouvelle fois.

"Tu me montres ta chambre ?"

J'essaye de prendre une voix innocente ; bien que cette proposition ne le soit vraiment pas. Je préfère qu'on aille chez lui plutôt que chez moi - ma petite chambre rose et la tonne de peluches sur mon lit ne s'accordent pas très bien avec... Enfin, avec ce qu'on s'apprête sans aucun doute à faire. Et puis, je n'ai pas de préservatifs, chez moi - j'espère que lui a été plus prévoyant, quand même.

- "Dans ce cas, je ne risque pas de l'oublier !"

Même si je n'avais plus trop de doutes à ce sujet, je reste malgré tout content d'entendre Alyona proposer de remettre ça n'importe quand ! Parce que ouais, ça reste une chouette soirée et que je ne suis pas contre partager à nouveau ce genre de moment avec elle à l'avenir. Mais pour le moment, ce n'est plus vraiment la danse que j'ai en tête.

Et ces quelques instants passés à s'embrasser sous la lune me donnent très vite envie d'un peu plus d'intimité. Un plan que la miss semble partager puisqu'elle n'émet pas de contre argument à ma proposition, et nous voilà repartis vers l'institut. Le chemin se passe tranquillement, et bien sûr, une fois arrivés à destination, je n'ai sûrement pas envie qu'on mette aussi vite un terme à cette soirée. Alors quand Alyona prend les devants, je ne peux que sourire, un peu trop content de voir qu'elle a bien les mêmes intentions.

- "Mais j'y comptais bien ! J'aurais eu un peu de mal à te laisser partir maintenant..."

Je chuchote ces derniers mots comme s'il s'agissait d'un secret difficilement avouable, avant de reprendre mon chemin, dans le couloir des Feux donc. Et il ne nous faut pas beaucoup de temps avant d'atteindre la porte de ma chambre que j'ouvre, tout en me décalant légèrement pour laisser passer Alyona.

- "Je t'en prie, après toi !"

Et je ne peux même pas prétendre que je n'avais pas franchement anticipé que je ne rentrerai pas seul ce soir. Parce que c'était quand même bien mon intention. Ce qui serait probablement assez flagrant pour quelqu'un ayant l'habitude de passer par ici. Pas une seule fringue qui ne traine dans un coin, le cendrier, vidé, a fini sur le rebord de la fenêtre, qui elle même est restée ouverte pour limiter les odeurs de tabac. Même mon lit a été fait !

- "Tu veux boire quelque chose ? J'ai pas de quoi faire de vrais cocktails, mais j'ai des versions toutes faites. Sinon j'ai aussi de la manzana si tu veux un truc pas trop fort. Ou même des softs si t'es raisonnable !"

J'allume la petite enceinte à laquelle je connecte rapidement mon téléphone pour laisser tourner un peu de musique (et on reste dans le même thème que ce qui passait un peu plus tôt) avant d'aller ouvrir le petit frigo, vérifiant au passage ce qu'il y reste. Et clairement, il y a bien plus de bouteilles que de quoi que ce soit d'autre.

Je rougis de plus belle quand Tiago me répond sur le ton de la confidence qu'il aurait bien eu du mal à me dire au revoir ici sur la palier, et lui emboîte le pas alors qu'il m'emmène jusqu'à sa chambre ; je crois que c'est la première fois que j'emprunte le couloir des Feux, maintenant que j'y pense ! Il ouvre la porte et me laisse entrer en premier ; je reste près de la porte sans trop savoir quoi faire, alors qu'il met de la musique et me propose un verre pour commencer.

"Oh euh, je veux bien un verre de manzana, merci !"

J'observe le Colombien quelques instants alors qu'il sort ce qu'il faut pour nous servir à boire, avant de m'avancer dans la pièce en regardant un peu autour de moi ; la décoration est assez simpliste, bien dans l'idée qu'on se ferait d'une garçonnière. Mais c'est rangé, et aéré surtout - même s'il reste une petite odeur de tabac froid dans l'air. D'ailleurs, je remarque un cendrier sur le rebord de la fenêtre, et me fais la réflexion que je n'ai jamais vu le jeune homme fumer devant moi...

"Tu peux fumer si tu veux hein, ça ne me dérange pas !"

Je souris en pointant vers le cendrier. Nathan avait l'habitude de fumer en soirée, j'ai appris à ne plus me formaliser du goût et de l'odeur - même si c'est mieux sans, mais bon, je sais à quel point c'est difficile de se retenir pour les fumeurs !! Et puis on est chez lui quand même, je ne voudrais pas être chiante hein...

Timidement, je m'installe sur le canapé et enlève mes chaussures pour pouvoir ramener mes jambes en biais sous mes fesses - difficile de trouver une position plus confortable avec une robe longue, hein. Je suis un peu mal à l'aise, je ne sais pas trop comment me comporter - je crois que ce verre va me faire du bien ! J'ai envie d'être ici, avec lui, ce n'est pas le problème ; c'est juste que je ne me suis pas retrouvée dans cette situation depuis plusieurs années en fait, et j'ai un peu perdu la main. En plus, c'était toujours Nathan qui prenait les devants quand on partageait un moment d'intimité, moi je me contentais de suivre son rythme - je décide donc de faire pareil ici, et de laisser Tiago décider comment les choses vont se passer... Mais en attendant, on peut discuter un peu, quand même.

"Elle est sympa ta chambre, c'est bien plus grand que chez moi !! J'ai un peu hâte de passer Etoile juste pour ça, hihi !!"

Je laisse Alyona se mettre à l'aise pendant que je vais chercher de quoi nous servir à boire. Parce que je me rends compte que j'ai quand même un peu soif avec tout ça (et on ne fera aucun commentaire sur l'aspect hydratant de l'alcool). C'est du liquide, psychologiquement ça compte. En revanche, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle me fasse ce genre de commentaire sur la clope.

- "Ouahou eh bien, si j'avais su que t'étais aussi observatrice..."

Je lui apporte son verre, avant de m'assoir à côté d'elle, passant mon bras autour de ses épaules pour l'attirer contre moi.

- "C'est vrai... Je ne vais sûrement pas promettre de tenir toute la soirée sans fumer mais, je sais aussi que pour les non fumeurs c'est pas ouf et... Peut-être que j'ai pas trop envie que ce soit cette image que t'aies de moi. Mais si tu m'assures que même malgré ça tu auras toujours envie que je t'embrasse... Peut-être que ma volonté risque de flancher plus vite que prévu !"

C'est un peu bizarre, mais oui, des fois j'ai juste envie de faire certains efforts sans que je n'en comprenne moi-même la raison. Mais je ne vais pas me poser des questions non stop non plus, c'est comme ça, c'est tout. Et puis, j'ai l'habitude des filles plus brutes, qui pour la plupart fument et picolent un max aussi. Qui ont un rythme de vie un peu comparable au mien en fait. Un rythme de vie malsain et destructeur, ouais. Alors, je crois que ça me fait aussi du bien, cette petite fenêtre de douceur. Suffisamment pour que j'arrive à montrer une version un peu moins dégradée de moi-même.

- "Une plus grande chambre pour avoir un plus grand dressing ? Ou y avait vraiment d'autres trucs que tu veux ajouter à ta chambre ?!"

Je plaisante gentiment tout en buvant doucement mon verre. C'est vrai que je l'ai déjà vue porter un certain nombre de tenues différentes. Bien sûr que je les remarque. Alors ouais, j'imagine qu'il lui faut un peu de place pour stocker tout ça. Parce que à part avoir un lit plus grand, pour ma part, je ne crois pas que ce changement de chambre ait vraiment changé quoi que ce soit.

Je ris doucement quand Tiago souligne mon sens de l'observation - en même temps, entre le cendrier sur le rebord de la fenêtre et l'odeur de tabac froid, ce n'était pas très difficile à deviner ! J'attrape ensuite le verre qu'il me tend avant de rougir à nouveau quand il s'installe à côté de moi en passant un bras autour de mes épaules - il fait ça tellement naturellement, je n'ai plus l'habitude moi ! Mais j'aime quand même beaucoup ça, aussi je me blottis un peu plus contre lui tout en buvant une gorgée de manzana. Je relève ensuite la tête vers lui avec un petit sourire.

"C'est vraiment gentil de ta part de t'en soucier ! Mais je sais que c'est compliqué pour les fumeurs de résister, surtout en buvant un verre... Donc te sens pas obligé de te restreindre ! Ca ne m'empêchera pas d'avoir envie de t'embrasser..."

Et, joignant le geste à la parole, je m'approche encore un peu pour déposer doucement mes lèvres contre les siennes. Je suis bien là, dans ses bras. Je sais très bien ce qui va se passer ensuite et qu'on ne va pas juste se contenter de se bécoter dans le canapé, mais je ne suis pas trop pressée non plus ; j'appréhende un peu quand même. Qu'il ne me trouve plus aussi jolie sans mes vêtements, ou pas assez expérimentée... Après tout, à part Nathan, je n'ai jamais connu d'autres hommes. Du coup, entamer une discussion un peu plus légère m'aide à me mettre plus à l'aise, et je hoche la tête en souriant à la remarque du Colombien.

"Effectivement, ce ne serait pas du luxe d'avoir un peu plus d'espace de rangement, hihi ! Mon armoire déboooorde, j'ai dû stocker certains vêtements dans mes valises ! Mais j'aimerais bien aussi avoir une cuisine un peu plus grande, pouvoir installer un vrai four... J'aime bien faire des gâteaux, mais dans mon petit espace c'est compliqué !"

Et ça me manque un peu quand même, j'aimerais pouvoir recommencer la pâtisserie - ne serait-ce que pour préparer des gâteaux quand mes copains viennent me voir !! Et peut-être aussi que je pourrais lui cuisiner un bon repas romantique, à l'occasion...

C'est vrai, les paroles d'Alyona me font carrément plaisir. Bon, peut-être qu'elle dit que ça ne la dérange pas de me voir fumer seulement parce que c'est le premier soir qu'on franchit finalement cette barrière. Ca finira peut être par la gonfler. Mais je ne vais de toute façon pas m'en soucier plus longtemps, puisqu'elle vient m'embrasser, me faisant immédiatement oublier tout le reste. Un baiser délicat, comme elle en fait, qui me donne envie de profiter un peu plus de cet instant.

- "Dis donc, tu ne devrais pas m'inciter à fumer comme ça, pour une fois que je trouve une bonne raison de diminuer !"

Je plaisante, bien trop à l'aise dans cette position qui est la notre actuellement. Posés dans le canap, enlacés, à profiter de ces quelques moments. C'est vrai que ce n'est pas souvent que je peux juste me poser avec une meuf à discuter, se caliner, tout en sachant très bien comment évoluera la suite. Et bizarrement pour une fois, je n'ai pas spécialement envie de précipiter la suite non plus. Enfin, je ne vais pas m'en passer non plus hein. Du moins, ça m'embêterait un peu.

- "Ah ouais mais en plus tu sais cuisiner ? Tu vas finir par cocher beaucoup trop de cases de la femme parfaite à ce rythme !"

Doucement, je me tourne un peu plus vers Alyona, attrapant sa main opposée pour l'attirer vers moi, l'incitant à suivre le mouvement pour qu'elle puisse venir se positionner sur mes genoux. Face à moi. Ce qui me donne bien vite envie d'en voir un peu plus. Si j'aime bien profiter de ce moment un peu plus calme que ceux auxquels je suis habitué quand je reviens ici accompagné, je ne compte pas non plus la laisser penser que je me fiche bien de la suite. Non, ces quelques baisers ne vont pas me suffire très longtemps, ce que mon regard qui descend lentement sur toute la partie de son corps qui m'est actuellement accessible laisse facilement deviner. Cette robe a beau lui aller parfaitement, j'ai évidemment très envie de la lui enlever.

Je passe une main le long de sa joue, avant de me redresser un peu, de quoi pouvoir me rapprocher suffisamment pour pouvoir l'embrasser. Un baiser bien plus appuyé que celui qu'elle vient de m'offrir, dans lequel je laisse transparaitre tout le désir qu'elle m'inspire.

- "Tu as peut-être une garde robe qui déborde, mais là tout de suite, j'aurais plutôt envie de te voir sans aucune de ces tenues..."

Quelques mots chuchotés à son oreille, comme s'il ne fallait pas qu'ils soient entendus par quelqu'un d'autre, j'en profite pour l'embrasser doucement dans le cou.

Je ris doucement en levant les mains devant moi innocemment, quand Tiago me fait remarquer que je ne devrais pas l'inciter à fumer. Ok, pas de cigarette - s'embrasser et se câliner dans le fauteuil, c'est beaucoup mieux... Je rougis une nouvelle fois quand il me fait un énième compliment détourné - je sais qu'il en rajoute parce qu'on est encore en phase de "drague", mais c'est quand même agréable à entendre...

"Hihi, tu exagères !! Mais oui, ça va, je me débrouille... Je pourrai te faire à manger, un soir, si tu veux..."

Je souris doucement, évidemment que je compte bien revenir ici à d'autres occasions !! Et je pourrai aussi l'inviter chez moi - il faudra juste que je cache quelques petites choses quoi, mes peluches entre autres. Mes pensées sont soudain tirées très loin de ces préoccupations, alors que le Colombien m'attire sur ses genoux et se rapproche pour m'embrasser à nouveau. Un baiser bien moins chaste que les précédents, alors que ses mains caressent mon corps par-dessus ma robe, faisant naître une agréable sensation de chaleur au creux de mon ventre. Je me sens bien dans ses bras, je me sens jolie, désirée - et surtout, je suis à l'aise. Et si ses gestes ne laissaient déjà pas trop de doute sur ses intentions, il me glisse quelques mots à l'oreille, qui me font monter le rouge aux joues. Un soupir m'échappe quand il m'embrasse le cou, je suis très sensible sur cette zone... Et je chuchote en réponse, sur le même ton, comme une confidence ;

"Alors je pourrais peut-être enlever ma robe..."

Je me détache de Tiago doucement, quitte ses genoux pour me remettre debout, devant le canapé. Je bois une gorgée dans mon verre pour me donner un peu de courage, puis me tourne de sorte à être dos à lui, ramenant mes cheveux vers l'avant pour dégager ma nuque et mon dos. Je passe une main derrière moi, jusqu'à atteindre la fermeture éclair de ma robe, que je commence à abaisser lentement. Mes joues sont en feu, mais heureusement dans cette position il ne peut pas le voir... Je ne veux pas qu'il pense que je suis coincée ou prude, alors j'essaye d'être un peu sensuelle.

Une fois la tirette complètement ouverte, je laisse le tissu glisser le long de mon corps, jusqu'à ce qu'il s'échoue à mes pieds, découvrant l'ensemble que je porte dessous. Un soutien-gorge bandeau et un tanga en dentelle rouge, comme la robe. Oui, je les ai choisi exprès, au cas où la soirée se terminerait de cette façon... Je me retourne ensuite pour faire à nouveau face au Colombien, les joues toujours un peu chaudes, et reviens m'installer sur ses genoux, à califourchon. Je passe mes bras autour de sa nuque, cherche son regard en murmurant, presque timidement ;

"Embrasse-moi encore..."

- "Je ne vais pas pouvoir refuser une telle offre !"

Je ne suis pas vraiment du genre gros mangeur ou à ne penser qu'à la bouffe, mais quand une fille canon me propose de m'inviter à manger ce qu'elle a cuisiné, évidemment que j'accepte ! Mais là tout de suite, ce n'est pas du tout ce que j'ai en tête. Et malgré ses joues toujours aussi rouges, Alyona me prouve bien vite qu'elle aussi a envie de tout autre chose.

Quand elle s'éloigne en me laissant deviner que c'est uniquement pour retirer sa robe, je sens mon coeur qui cogne un peu plus fort dans ma poitrine. Ce n'est pas parce que je suis habitué à ces situations que ça ne me fait pas d'effet. Au contraire. Après avoir passé des semaines (des mois) à attendre cet instant, ce n'en est que plus intense.

Pouvoir l'observer ainsi, de dos, voir sa peau se dessiner lentement, à mesure qu'elle descend la fermeture de sa robe, pendant que je me contente de rester ainsi sur le canapé, en simple spectateur, c'est aussi excitant que difficile. Parce que j'ai très envie de venir voir de plus près. Mais je joue le jeu. Je lui laisse la main pour le moment. Je ne veux pas aller trop vite non plus. Alors quand elle revient sur mes genoux, c'est un large sourire qui accueille sa demande.

- "Ca, tu peux me le demander autant que tu veux."

Et sans me faire prier davantage, mes lèvres retrouvent les siennes, avides de ce nouveau contact. Ce que je viens de voir me rend d'autant plus entreprenant. Mes mains qui entouraient seulement son visage descendent à mesure que ce baiser se prolonge, s'intensifie. Sentir sa peau sous mes doigts est terriblement enivrant. Tout est aussi parfait que ce que je pouvais m'imaginer. Peut-être même mieux. Oui, mieux, parce qu'en plus, c'est désormais parfaitement réel.

Je passe finalement mes bras autour de sa taille pour la maintenir contre moi alors que je me redresse. Rien que pour ça, c'est vraiment trop bien les filles qui ne pèsent pas bien lourd.

- "On sera bien plus à l'aise sur le lit."

J'abandonne sans aucun regret ce qu'il restait de mon verre, déposant Alyona sur le lit comme annoncé. Non pas que je n'apprécie pas le canapé pour ces activités, mais avoir de l'espace pour une première me parait plus approprié. Surtout qu'il y a de toute façon un autre paramètre.

- "Tu me donnes beaucoup trop chaud, je ne vais jamais tenir avec tout ça."

J'affiche un sourire plus charmeur alors que mes yeux ont du mal à ne pas parcourir son corps ainsi dévoilé. Et cette tenue qu'elle affiche me laisse agréablement deviner qu'elle avait bien les mêmes intentions que moi ce soir. Je sais très bien faire la différence entre les sous vêtements d'une meuf qui pensait rentrer seule dans son lit par rapport à ceux que porte une fille qui espère rentrer accompagnée.

Debout devant le lit où je viens de déposer Alyona, je commence à déboutonner ma chemise, me calquant sur le même rythme que celui qu'elle a elle-même adopté un peu plus tôt. Lentement. Je commence par les poignets avant de m'attaquer à ceux qui permettent à ma chemise de tenir correctement. Partant du haut, je m'arrête finalement à mi-chemin.

- "Tu m'aides pour la fin ?"

Une fois en sous-vêtements, je reviens près de Tiago et m'installe à nouveau sur ses genoux ; et quand je lui demande de m'embrasser, il s'exécute sans se faire prier. Un baiser bien plus intense que les précédents, ses mains courent sur ma peau nue en m'arrachant des frissons, alors que je m'accroche au col de sa chemise. Il a l'air beaucoup plus à l'aise que moi dans cette situation, aussi je le laisse mener notre échange en répondant à ses baisers, ses caresses.

Je laisse échapper une petite exclamation de surprise quand le Colombien enroule ses bras autour de ma taille pour me soulever dans un mouvement fluide ; malgré tout, je hoche la tête quand il propose qu'on s'installe sur le lit. Clairement, le canapé c'est beaucoup moins agréable pour ce genre d'activités.

"Tu as raison, ce sera plus confortable..."

Tiago me dépose doucement sur les draps mais ne me rejoint pas tout de suite, je souris en rougissant quand il souligne que je lui donne trop chaud - sans doute une excuse pour pouvoir commencer à se déshabiller à son tour, mais je ne vais pas me plaindre du compliment hein ! Je l'observe en me mordillant la lèvre inférieure, alors qu'il déboutonne lentement sa chemise - avant de s'arrêter dans son mouvement. Je me redresse avec un sourire mutin à sa proposition, et me mets à genoux au bord du lit, juste devant lui.

"Mmh d'accord, je devrais pouvoir t'aider à venir à bout de quelques boutons..."

Je défais celui du bas en premier, avant de remonter pour arriver où il s'était arrêté, au niveau de son abdomen. Je passe ensuite mes mains doucement sous les pans de sa chemise pour la faire glisser le long de ses épaules, accompagnant le mouvement du tissu. Je me sens rougir à nouveau - je l'ai déjà vu torse-nu plusieurs fois, mais... C'est très différent, dans ce contexte. Je presse une main dans sa nuque pour le faire baisser un peu la tête et pouvoir retrouver ses lèvres, caressant doucement son torse et son ventre de mon autre main. Je commence à avoir vraiment chaud, là...

"Viens..."

Je murmure contre ses lèvres en descendant ma main le long de son bras, jusqu'à son poignet, que je tire vers moi pour l'inviter à me rejoindre dans le lit. Dans un même mouvement, je m'allonge sur le dos, pour qu'il vienne sur moi - toujours sans lâcher son poignet. Je sens mon coeur s'accélérer un peu, j'ai envie, mais j'appréhende aussi ; il y a tellement longtemps que je ne me suis pas retrouvée dans cette situation... Est-ce que je devrais lui dire ? Oui, c'est sûrement mieux.

"Est-ce qu'on peut... Y aller doucement ? Je n'ai pas- enfin... Ca fait longtemps que je n'ai pas été... Intime avec quelqu'un."

Je détourne un peu le regard, gênée de cet aveu. Mais malgré tout, mes mains trouvent le haut de son pantalon, que je déboutonne lentement - pour lui montrer que j'ai envie de ça, de lui. Juste... Doucement, quoi, la première fois.

Je ne peux pas dire que j'avais une idée précise de la façon dont Alyona pourrait se comporter une fois qu'on en serait là. A ce moment où nous savons tous les deux très bien quelle sera la suite, sans pour autant y être. Ce moment qui nécessite de se livrer à l'autre. Est-ce qu'elle est plutôt du genre pudique, à ne pas oser. Ou à l'inverse parfaitement sûre d'elle, n'ayant pas peur de prendre les devants ? Un petit mélange des deux on dirait. Quelque chose qui me plait en tout cas.

J'aime ce regard qu'elle me lance quand je commence à déboutonner ma chemises. J'aime ses doigts qui effleurent ma peau quand elle accepte de m'aider à terminer le travail. J'aime ses mains qui viennent finalement se reposer plus largement sur moi. J'aime qu'elle me montre ce qu'elle veut. Mais j'aime aussi cette pointe de retenue que je sens lorsque certaines limites se rapprochent. Voir qu'elle me laisse prendre la suite en main. Ou encore cette demande, hésitante.

Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. C'est vrai que ce n'est pas le genre de phrase que je suis très habitué à entendre dernièrement. Mais ça ne lui donne qu'un côté encore plus irrésistible. Alors avant de lui répondre, je baisse mon visage pour pouvoir l'embrasser à nouveau, mes mains en appui sur le matelas de chaque côté de son corps.

- "A vos ordres mademoiselle."

Même si elle ne me l'avais pas dit aussi clairement, je sais faire la différence entre une fille qui se jette littéralement sur moi, et une qui emploi des gestes plus mesurés. Evidemment que j'avais déjà compris. Mais oui, ça me fait aussi plaisir de l'entendre le dire de la sorte.

- "J'irai à ton rythme et j'apprendrai ce que tu préfères."

Pour les grands: