Tiago me rejoint sur le lit, il se met au-dessus de moi et m'embrasse à nouveau alors que j'enroule mes bras autour de sa nuque. La température entre nous augmente rapidement, et après une brève hésitation, je décide d'être honnête avec lui, de lui avouer que je n'ai pas eu de relation intime depuis un moment. Depuis 3 ans, en fait, mais il n'y a pas besoin d'être aussi précise que ça sur le sujet... Sa réponse me fait monter le rouge aux joues une fois de plus ; je n'aurais pas pu choisir mieux comme partenaire pour cette nouvelle première fois, il est si prévenant et attentionné.

"Merci..."

Je souffle doucement avec un léger sourire, avant de laisser échapper un soupir d'aise quand ses lèvres descendent dans mon cou.

+ 18 !:

Tout est très différent de ce à quoi je suis habitué ces derniers temps, mais cela n'en reste pas moins agréable. Au contraire. Voir Alyona de cette façon, sans aucune honte de s'abandonner des mes bras à ces plaisirs charnels, c'est terriblement stimulant. Et si je tiens évidemment ma parole, faisant particulièrement attention à chacun de mes mouvements ; plus les minutes défilent, et plus il me devient difficile de me réfréner.

Devoir arbitrer entre ce désir qui me commande d'intensifier le rythme et cette volonté de m'assurer que ma partenaire apprécie autant que moi ces ébats a en réalité un aspect très jouissif. Parce que je suis bien obligé de garder un minimum de contrôle là où j'ai plutôt tendance à laisser mon corps totalement libre de ses actions. Mais cela me permet de profiter aussi davantage de tous ces signaux qu'Alyona peut me transmettre à travers ses propres réactions.

Si la montée en puissance se fait plus lente et mesurée, au final, le résultat est toujours le même. Ce plaisir partagé nous amène dans cet endroit si haut que plus rien ne compte si ce n'est nos deux corps battant à l'unisson, montant en tension jusqu'à la délivrance.

Alors qu'on se sépare, la miss me fait vite comprendre qu'elle n'a pas l'intention de me laisser partir pour autant. Enfin, même si on est chez moi et que techniquement, ce serait plutôt elle qui pourrait partir mais... C'est l'idée. Et bien sûr je n'émets aucune résistance, revenant chercher le contact si doux de sa peau contre la mienne, mon bras passant dans son dos pour la resserrer un peu plus contre moi. Et si je pouvais penser qu'il s'agissait seulement d'une façon de me faire comprendre qu'elle n'a pas envie de s'arrêter là, ses paroles me prennent un peu de court. Je tourne un visage un peu étonné vers elle avant de prendre quelques secondes pour répondre.

- "Merci ? Tu n'as pas à remercier pour ce qui vient de se passer. Si tu pouvais savoir à quel point ça m'a plu, tu comprendrais vite pourquoi."

Je reviens chercher un nouveau baiser tout en profitant de ses doigts qui passent dans mes cheveux.

- "Mais je suis ravi d'entendre que tu as apprécié. Parce que je risque d'avoir très envie de recommencer rapidement..."

Je laisse apparaitre un sourire qui trahi sans difficulté la notion de temps que peuvent induire mes paroles. C'est très agréable de rester ainsi tout contre elle, à profiter de cet instant de calme. Mais à chaque fois que ses doigts reviennent se poser sur ma peau, c'est une partie de moi qui a envie de revoir son corps se cambrer, d'entendre à nouveau le plaisir dans sa voix ; tout ce que je viens de découvrir et que je ne veux sûrement pas laisser s'échapper aussi vite.

Nos ébats terminés, je reste allongée sur le dos, les yeux fermés, juste le temps de reprendre un peu mon souffle - j'attire malgré tout Tiago contre moi, désireuse de prolonger ce contact entre nous. Il ne proteste pas, au contraire, et passe ses bras autour de moi pour me serrer un peu plus contre lui. Je suis tellement bien, là, je pourrais presque m'endormir ; mais je me force à rouvrir les yeux pour le regarder, lui sourire, et surtout le remercier du moment qu'on vient de partager. Il a l'air un peu surpris - et quand il exprime pourquoi, je me sens rougir jusqu'aux oreilles.

"Oh- oh, tant mieux alors, hihi ! Mais si, bien sûr que je veux te dire merci, j'avais quand même quelques appréhensions, mais... Tu as été très attentif, et c'était vraiment très très bien..."

Et je rougis de plus belle ; non mais, c'est un peu gênant à dire à voix haute, mais c'est vrai quoi ! Je n'ai eu qu'un amant avant lui, qui était jeune, pas très expérimenté et assez égoïste dans ce domaine - donc forcément, le Colombien vient de remonter la barre très haut, là. Je crois (non, je suis sûre) que je n'ai jamais pris autant de plaisir... Du coup, quand il m'embrasse et me fait comprendre qu'il a bien envie de remettre ça, je dois avouer que suis plutôt partante aussi - maintenant que le petit coup de mou "d'après" est un peu passé. Un sourire mutin me monte aux lèvres alors que je le pousse doucement pour inverser nos positions ; qu'il s'allonge sur le dos et que je me retrouve au-dessus de lui, à califourchon sur ses hanches.

"Ah oui, déjà ? Mais quelle impatience..."

+18 !!:

Cette fois, je me sens vraiment vidée de toute mon énergie. J'ai le corps moite, je me rends compte que Tiago aussi quand je reviens m'allonger contre lui. Mais je m'en fiche ; je suis trop épuisée pour prendre une douche - ou même juste pour bouger, en fait. Je ferme les yeux et, bercée par les battements du coeur de mon amant, qui reprennent lentement mais sûrement un rythme plus régulier, je m'endors, un sourire heureux aux lèvres.

- "C'est toi qui me rend tellement impatient..."

La deuxième fois est encore mieux que la première. Je ne sais pas trop d'où ça me vient, mais je suis vraiment trop heureux de constater qu'Alyona est aussi à l'aise. Peut-être que je m'attendais à ce qu'elle ait toujours des réserves. Non pas que ça m'aurait empêché de prendre du plaisir et de l'amener à lâcher prise, mais... Ouais, c'est cool de constater que je me suis planté.

18+:

- "Je crois que je peux accepter de te laisser te reposer un peu maintenant."

Le souffle encore un peu entrecoupé suite à ce nouvel exercice qui a largement fait monter mon rythme cardiaque, je laisse Alyona venir se caler contre moi. Bien sûr que je ne m'attends pas à ce qu'elle rentre chez elle cette nuit. Et ça ne me dérange pas. De toute façon, je vois bien qu'elle ne va pas tenir très longtemps. Et je crois que j'apprécie même un peu ce contact, pouvoir laisser mes doigts caresser doucement sa tête, jouant avec quelques mèches de cheveux au passage.

Mais évidemment, je ne vais pas pouvoir m'endormir aussi facilement. Parce que maintenant, j'ai beaucoup trop envie d'une clope. Je me décale doucement, pour ne pas la réveiller, et vais jusqu'à la fenêtre pour assouvir enfin ce besoin de nicotine. J'en profite pour passer à la salle de bain et suivant, douche, brossage de dents, tout pour essayer de me remettre un peu les idées en place. Et me rendre compte que c'est aussi agréable quand les choses se déroulent doucement. Ou peut-être que c'est juste parce que Alyona est comme ça ? Et que j'avais très envie qu'on puisse en arriver là tous les deux.

Quoi qu'il en soit, je suis désormais bien plus à même de me laisser aller au sommeil. Je reviens me caler dans le lit mais ne ferme pas immédiatement les yeux. Je n'ai pas franchement l'habitude de ressentir cet état d'apaisement quand je me décide à dormir. Encore moins quand je ne suis pas partiellement bourré. Ouais, c'est vraiment bizarre mais pas désagréable. Je sens même un léger sourire se former sur mes lèvres avant que je ne décide pour de bon à m'endormir.

Et l'avantage, c'est que je n'ai même pas mal au crâne en me réveillant doucement alors que le soleil s'est déjà frayé un bon passage dans la chambre. J'ai les idées parfaitement en place, je me sens hyper frais, presque même en forme ! Mais si j'arrive à apprécier ce réveil qui a une saveur très différente de ce à quoi je peux être habitué, il y a toujours ce tiraillement qui m'empêche de trop trainer au lit. Le peu d'alcool bu m'a peut-être permis de tenir la soirée sans trop fumer, mais le matin, c'est impossible ! Je laisse donc Alyona dormir encore un peu pour aller me faire couler un café tout en sortant une clope que je coince entre mes lèvres, attendant de récupérer ma tasse avant d'aller me caler vers la fenêtre.

Une légère odeur de tabac vient me chatouiller les narines, me sortant de ma torpeur ; je me réveille finalement, seule dans le lit. Je me tourne en m'étirant un peu, Tiago est à la fenêtre, avec une clope et un café - tellement cliché, hihi ! Je souris doucement en le regardant, sans rien dire, profitant juste de pouvoir l'observer quelques instants avant qu'il ne se rende compte que je suis réveillée. Il est beau, avec son air un peu distant de ténébreux, là - mais il est pourtant si doux et gentil, comme quoi, les apparences peuvent être trompeuses hein ! Je me redresse finalement en position assise, enroulant la couette autour de ma poitrine. Je suis un peu plus gênée, là, dans la lumière du matin qui baigne la chambre.

"Hey... Tu as bien dormi ?"

Je lui demande en bâillant un peu - moi, oui, carrément ! J'ai dormi comme un bébé dans ses bras. Je profite qu'il écrase sa cigarette, le regard sur le cendrier, pour me lever et enfiler mes sous-vêtements. Voilà, je suis déjà un peu plus à l'aise dans cette tenue ! Je récupère ensuite ma robe, je me sens un peu poisseuse de la remettre alors que je n'ai pas pris de douche, mais bon... Je m'approche ensuite du Colombien et vient me coller contre son dos, enroulant mes bras autour de ses hanches en déposant un baiser entre ses omoplates.

"Je serais bien restée un peu, mais j'ai des trucs de prévus aujourd'hui, je vais devoir rentrer..."

Je lui explique sur un ton d'excuse, un peu déçue - mais je vais manger avec Tori avant d'aller lui refaire ses tresses au salon de beauté, impossible de laisser tomber ma copine pour une histoire de garçons, hein !! J'attends que Tiago se retourne pour venir enrouler mes bras autour de sa nuque en me mettant sur la pointe des pieds. Mes lèvres effleurent les siennes - le goût du tabac couplé à celui du café n'est pas très agréable, c'est vrai, mais c'est lui alors je m'en fiche un peu. J'ai juste envie de l'embrasser.

"On se revoit vite, hein ... ?"

Je demande timidement avant de l'embrasser encore. Me détacher de ses bras me demande bien trop d'efforts - mais il faut absolument que je rentre prendre une douche avant de rejoindre mon amie, et je ne voudrais pas être en retard !! Alors après quelques baisers de plus, à regret, je m'éloigne de lui pour récupérer mon sac et mon gilet, sur la table basse. Je lui souris une dernière fois, soufflant un baiser dans sa direction avec un clin d'oeil amusé, avant de finalement quitter sa chambre pour de bon. J'ai déjà hâte de revenir me blottir dans ses bras...

- "J'ai rarement aussi bien dormi."

Je laisse ma cigarette se consumer doucement alors que mon attention est tournée vers Alyona depuis que je l'ai aperçu bouger. C'est vrai, il y a bien des années que mes nuits sont agitées. Et pas uniquement parce que je ne les passe pas souvent à dormir en intégralité. J'ai toujours bien trop de choses en tête pour me laisser aller à une nuit paisible.

Je porte la tasse à mes lèvres après en avoir fini avec cette clope, ayant toujours du mal à ne pas regarder la miss. Je ne sais vraiment pas pourquoi elle me fait cet effet là. Pourquoi est-ce que je la trouve aussi... Parfaite ? Physiquement bien sûr, pour le reste... C'est plus compliqué à dire. J'ai pourtant toujours une certaine exigence sur la plastique des meufs avec qui je m'envoie en l'air. Mais je n'arrive pas à trouver la moindre imperfection dans chaque courbe de son corps que j'ai tant de mal à ignorer. Et bien sûr, la voir se rhabiller ne me donne que plus envie de la voir à nouveau nue.

En me faisant un peu violence, j'arrive tout de même à reporter mon attention seulement dans le vide alors que je repose cette tasse, vide elle aussi. Et sentir Alyona se blottir à nouveau contre moi a cet effet étrangement apaisant. C'est agréable. Ok, peut-être aussi parce que je sens particulièrement sa poitrine contre mon dos et...

- "C'est pas très cool de me dire ce genre de chose en te collant à moi comme ça. Parce que ça ne me donne pas du tout envie de te laisser repartir..."

Je me retourne, posant mes mains sur sa taille pour la garder un peu plus avec moi. Bien sûr que là tout de suite je l'attirerai bien à nouveau sous les couvertures avec moi. Et pas pour une grasse matinée. Mais même si elle n'a pas l'air vraiment contre, ses baisers ne faisant que renforcer cette nouvelle envie naissante, elle tient bon et fini par s'écarter de mes bras. Non, bien sûr que je ne vais pas la forcer à quoi que ce soit.

- "J'y compte bien."

Evidemment que j'aurais maintenant du mal à me faire à l'idée qu'il ne s'agissait que d'une nuit unique. C'était bien trop agréable pour que je n'ai pas envie de remettre ça. Et surtout, je suis sûr qu'il y a encore beaucoup de choses qu'on puisse faire avant que je ne commence à me lasser. Si je peux m'en lasser un jour. En attendant, je l'accompagne jusqu'à la porte et la regarde s'éloigner, un peu trop subjugué par le mouvement de ses fesses à chacun de ses pas. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse au bout du couloir.