"Quand je disais que je ferais n'importe quoi pour toi. Parfois c'est au sens figuré et je fais vraiment n'importe quoi-"

Je souris, même si tu le vois pas je suis sûr que tu l'entends dans ma voix. Je sais pas ce que je branle putain. Pourquoi je suis là, dans sa chambre. Alors qu'elle m'y a pas invité. Qu'elle voulait sûrement être seule. Nana. Putain pourquoi tu as dit que tu voulais pas me laisser tomber. Et que t'es partie. Pourquoi il fallait que tu y ailles. Pourquoi tu voulais pas que je te vois pleurer. Que je te consoles. Ce baiser. Ce baiser m'a retourné. Ce baiser m'a fait utiliser ce cristal que tu m'as offert. Il était ce que j'avais de plus précieux. Après toi.

"Parce que toi tu n'es pas n'importe qui. Parce que c'est pas contre toi, que j'ai envie de crier. C'est contre moi, pour pas avoir réussi à te faire comprendre que tant que tu es avec moi, tu peux laisser aller tes émotions, quelles qu'elles soient."

Ma tête vient se poser doucement contre la porte avec un bruit sourd au moment de l'impact.

"Je suis venu parce que j'espère bêtement pouvoir t'aider à te sentir mieux. Alors que je suis là source de tes problèmes... Parce que moi aussi je suis en panique, moi aussi je sais pas quoi dire ou faire j'ai juste ce sentiment que le meilleur endroit où jpeux être actuellement c'est ici."

C'était ça ou rester sur le toit avec le cerveau en roue libre. Mais c'est pas comme si j'y avait réfléchi.

"Tu m'a abandonné comme une lâche et je t'ai suivi comme un débile, sans réfléchir. Est ce que c'est vraiment mieux ? "

Je remonte mes genoux pour poser mon front dessus, la tête dans les bras. Qu'est ce que je branle putain.

"J'ai absolument pas envie de partir. Mais si tu préfères réellement être seule. Je peux te laisser. Et ça veut pas dire que je voudrais pas te revoir."

J'veux vraiment pas partir. Pourquoi je propose. Pourquoi je fais ça putain. J'pourrais juste rien dire. Attendre. Pourquoi je lui suggère ça ...

Ça le fait sourire de dire ça et ce sourire se retrouve un instant sur mes lèvres aussi. Qu’est-ce qu’on peut être des imbeciles Erik… tous les deux… tu aurais pu te retrouver téléporté au pire des endroits ou je ne sais où et t’as bravé ça pour me rejoindre rapidement… Il y tenait à ce cristal et il l’a sacrifié ce soir. Pour être derrière cette porte. Une partie de moi-même me giffle de t’ouvrir la porte pendant qu’une autre pleure et veut la barricader. Putain.

Je veux ouvrir la bouche mais le bruit sourd de quelque chose qui cogne contre la porte me surprend. Je me laisse m’asseoir en tailleur sur le sol froid, face à la porte, je vois son ombre en dessous. Il est là, assis, collé contre le bois. Je m’en branle d’être en jupe. J’ai besoin d’être assise.

« T’es pas une source de problème Erik… C’est contre moi que tu dois crier pour simplement être un vrai mess… C’est moi qui a cette part de rejet débile et involontaire et qui te fait courir alors que juste en marchant…. Ou simplement sans bouger, tout est possible. »

C’est de la merde mes métaphores. Pitié ne te voit pas comme la source de mon trauma émotionnel c’est faux… c’est si faux… On veut courir à l’opposé mais en gardant l’autre avec soi. Si contradictoire. Je pose mes coudes sur mes cuisses pour que mes mains réceptionnent ma mâchoire alors que je fixe la porte. C’est trop. Putain c’est trop si j’avais assumé avant on en serait pas là.

« On est juste tous les deux très cons… »

Très cons mais, pour une bonne personne. Très cons mais pour l’autre finalement. Pour revoir nos sourires et ne pas se quitter… il tente de me laisser à nouveau ce choix et ça me serre le ventre. Mes pleurs s’intensifient un peu. Si tu pars… je me retrouverais six pieds sous terre. Mais pourquoi dans ce cas je me suis barrée en premier lieu alors ??? J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure alors qu’il attend ma réponse. Que chaque mot qui sort de ma bouche résonne dans cette pièce et jusqu’à toi.

« Putain Erik non, je ne supporte plus d’être seule quand on n’est pas ensemble , criais-je subitement. Je suis trop conne je voulais pas partir du toit et je regrettais tellement, j’allais revenir te voir et t’es venu si vite et je suis égoïste de penser que c’est super que tu m’as suivi alors que je t’ai blessé, que je t’ai abandonné alors que tu me demandais d’être là et que c’est tout ce que je voulais putain. Je voulais rester avec toi parce que… parce que je sais pas comment tu fais mais je suis tombée Erik. Je suis complètement tombée dans tes bras et j’ai voulu évité qu’on se fasse mal et on s’est vu si peu mais putain c’que je suis amoureuse de toi ça n’a aucun sens, ça me fait transpirer si fort bordel tu mérites l’univers au complet et je veux tellement m’engager à ne jamais te laisser tomber OK ? J’en peux plus c’est trop pour moi et je ne me voile plus la face mais MERDE Erik je t’aime OK ? J’ai pas ressenti ça depuis tellement longtemps mais je veux qu’on le partage ensemble et je sais pas pourquoi je me retiens tant par peur alors que tu mérites tellement d’amour tu mérites pas que je te rejette comme ça parce que je m’assume pas !! »

Ma voix s’est élevée au fur et à mesure que les mots sortaient, un peu comme si ma conscience parlait à ma place, et vomisse enfin ses mots qui me rongeaient depuis le début. Laissant mes sentiments se projeter contre cette porte par mes échos. Il n’y a pas de réponse tout de suite de sa part… J’ai fini par me relever mais pour marcher, refaire les cents pas dans cette petite salle de bain. Putain c’est sûr qu’il va avoir peur non ?? Je suis essoufflée. Je n’ai plus de salive et mes larmes font une pause pour se restocker.

« Dis quelque chose s’il te plaît…… »

"C'est clair que te crier dessus t'aiderait de ouf à ne plus être un mess-"

J'ai pas grand chose à rajouter. Oui, on est très cons tous les deux. Toi, pour avoir peur que je parte. Que je te laisse. Que je t'ignore. Moi, pour nous avoir mis dans cette situation. Parce que j'ai écouté mon instinct et pas ma raison. Bordel. Le silence qui s'installe, après que je propose de remettre ça à une autre fois. Alors que j'en ai pas envie. Mais je préfère que tu te sentes pas oppressée. Pas obligée. Pas je sais pas quoi- Pas prise au dépourvu. Le silence dure, un peu. Avant d'être rompu par ta voix, tremblante au début. Mal assurée. Timide. Forte, c'est certain. Mais hésitante. Puis de plus en plus affirmée. De plus en plus forte, tant en volume qu'en sens, qu'en expression de tes sentiments. Tes sentiments. Pour moi. Je sens en toi, cette digue qui, même si elle fuyait déjà, se brise complètement. Emportant mes barrages avec elle. Mon cerveau lance des signaux d'alerte dans tous les sens. J'essaie de comprendre ce que tu dis. Mais tout ce que je fais, c'est entendre. Ecouter. Sauf que les informations sont pas traités. Tout a commencer à ramer à "je suis complètement tombée dans tes bras" et a crash avec un magnifique écran bleu à "putain c’que je suis amoureuse de toi ça n’a aucun sens". Je le savais déjà. Je le savais déjà mais c'est tellement autre chose de t'entendre le dire. Le verbaliser. Encore et encore. Bordel Nana. C'est tout ce que je voulais entendre. Tout ce que je voulais te dire. Pourtant, je ne saute pas de joie. "Je n'en peux plus" "C'est trop pour moi" "ça me fait transpirer si fort" et finalement "tu mérites pas que je te rejette comme ça parce que je m’assume pas". Je sais pas comment réagir. Vraiment pas. La tête entre mes mains, je sens des larmes poindre aux coins de mes yeux. De joie ? De soulagement ? De tristesse ? Je sais même pas. Le bouillon d'émotion qui boue en moi est impossible à analyser. Tu m'aimes. Ça je le savais, oui. Je le sais encore plus maintenant et c'est tellement réciproque. Mais est ce que même après l'avoir réalisé, même après me l'avoir dit, ça ne change rien au fait que tu as peur de ces sentiments, même une fois sortis du placard, ou de sous le tapis ? Trop d'informations. Trop de choses à penser pendant que ça coule sur mes joues. Je sais toujours pas pourquoi. Je ne sais pas quoi faire. Quoi dire. Tout se mélange dans ma tête comme dans ma bouche, la langue aussi sèche que cette rose fanée que je vois du coin de l'œil. Nana. Elle a besoin que je dise quelque chose. Ne rien dire ça serait la rejeter. Lui faire croire que je me moque de ce qu'elle ressent pour moi. Alors que moi aussi-

"-Je t'aime, Nana. Malgré tout ce que ça implique. Je me sens si bien, avec toi. J'ai jamais ressenti ça. J'ai jamais été aussi sûr de ce que je ressens pour quelqu'un. Ça me fait peur, Nana. Depuis cette promenade sous la pluie je le sais. Que je t'aime. Et c'est terrifiant. C'est pas un crush, c'est vraiment. Différent. À une échelle qui n'a rien à voir-"

Ce que j'ai envie d'ouvrir cette porte. De la défoncer, s'il le faut. Pour prendre tes lèvres. Pour te prendre tout court. Pour qu'on éteigne ce feu qui nous consume dans les bras de l'autre. Qu'on consomme notre amour jusqu'à plus faim, jusqu'à plus soif, et qu'il reste toujours aussi ardent, aussi fort, aussi puissant, aussi beau. Je t'aime, de ton mon cœur, de tout mon corps, de toute mon âme. Mais-

"Qu'est ce que tu retiens. Qu'est ce qui te fait peur. Pourquoi tu as l'impression de me rejeter ? Pour moi aussi, c'est terrifiant. D'être aussi dépendant de toi, de ton sourire, alors qu'on se connait depuis si peu de temps. Et en même temps on dirait que je te connais depuis toujours. Mais si c'est des marques d'affections, des élans d'intimité ou même l'envie de me poser des questions, d'exprimer tes doutes, ce que tu retiens. Tu peux te laisser aller. Si tu souhaites. Je suis prêt à écouter. À répondre. À te rendre ce que tu m'offres. Moi aussi je t'aime Nana. Quand je ferme les yeux, c'est ton visage concentré, souriant, trempé de pluie pendant qu'il brille à chaque éclat de ton énergie qui se cristallise entre tes mains. Ta tête sur ma cuisse. Tes lèvres. Tes yeux. J'ai besoin que toi et moi, même si ça n'a pas de nom. Même si ça n'a pas d'étiquette. J'ai besoin que toi et moi, ça existe. Et que ça nous fasse grandir. Que ça nous fasse du bien. "

Ce silence qui pèse après mes cris désespérés. Qu’un poids de ma cage thoracique s’est enlevé en passant par mes lèvres dans des mots que je ne pensais pas prononcer, pas dans ces conditions. Dis quelque chose… s’il te plaît… je te le demande dans un espoir qui me tranche le cœur. Est-ce parce que cette porte nous sépare que c’est moins dur de cracher tout ça ? Que tes yeux ne sont pas dans les miens alors j’arrive à trouver ce mini point d’appui ? Ou juste… je ne supportais plus de tourner autour de pot quand les mécaniques de mes neurones m’empêchaient de tendre complètement les bras vers toi ?

Ta voix qui se brise quand tu parles… quand tu me réponds enfin. Tes mots libérateurs qui me font à nouveau pleurer alors qu’un large sourire étire mes lèvres. Que ça fait du bien de l’entendre, d’avoir cette confirmation verbale qu’on s’aime à un point que le retour en arrière n’a jamais été une option. On le savait, sous cette pluie, cette tempête, que ce fil rouge nouait nos deux âmes. Instantanément, nos cœurs ont parlé pour nous. Battant sûrement dans un même rythme cardiaque qui se répond simultanément dans un morse qu’on ne comprenait pas sur l’instant.

«  Oui… c’est terrifiant Erik. Cette journée sous la pluie avec toi fut l’une des plus belles que j’ai vécu de ma vie. Je voulais pas me l’avouer à ce moment mais j’aurais tant voulu te le dire pendant qu’on profitait de l’eau qui nous tombait dessus. »

J’ai fini par m’arrêter de toupiner, fixant la porte des yeux. Je veux l’ouvrir. Je veux être avec toi plus que tout au monde. Ça va si vite entre nous mais ça ne peut tellement pas être empêcher. Je m’avance tendant la main vers la poignée puis je me fige, les doigts dessus quand Erik reprend la parole. Mon cœur et mon esprit tombent de 30 étages par tes mots. Ce que je t’aime putain. Je m’en veux de pas avoir ouvert les yeux plus qu’ils ne l’étaient avant. Peut-être que si nous n’avions pas eut cette conversation ce soir… qui sait où on serait aller. Est-ce qu’on aurait continuer de se voir à un rythme absolument vide de sens ou… est-ce qu’on se serait laisser le temps ? Il suffit de voir ce soir. Tout ce comportement qui nous portait à confusion parce qu’on ne voulait pas ouvrir la bouche là dessus. Je perds totalement le contrôle de moi-même avec toi et je veux que ça continue. Je veux qu’on soit ensemble, qu’on continue de rire, qu’on exprime cette amour par nos corps dans des gestes passionnels et qu’on prenne soin de cette flamme. Bordel.

«  J’ai besoin aussi qu’on existe… Depuis notre première rencontre je ne pensais qu’à toi constamment. Quand j’ai vu Camil et que ton nom est sorti de ma bouche, j’avais l’espoir de te voir au café alors que t’étais pas là. C’est trop dur de me décoller de toi, ce que je ressens pour toi est trop puissant et t’sais quoi j’ai même pas envie de comprendre pourquoi ça va si vite, parce que tu me rends heureuse… au point que… »

Je ferme les yeux et me laisse aller de l’autre côté de cette porte, me téléportant pour faire face à Erik assis par terre, son visage enfoui dans ses mains. Je viens m’asseoir sur mes tibias pour lui faire face, déposant ma main sur son genou que je caresse doucement.

«  Je veux t’offrir le monde entier Erik. Prenons le temps qu’il nous faut ensemble. S’il te plaît ne pleure pas je suis là, je te laisserai plus. Je te le jure. Regarde moi, je suis là. C’est toi mon étoile putain. »

J'suis rassuré. Je me rends compte que j'avais pas tord. Que. Ce que je ressens, elle aussi. Et que le reste n'a que peu d'importance pour nous deux. Putain mais comment on en est arrivé là, aussi vite, aussi fort ? Cette impression que, si l'amour c'était une voiture, la notre ça serait une formule 1, à faire du 0 à 100 en 2.5 secondes, et que chaque virage, chaque trajectoire soit difficile à négocier à cause de cette vitesse. Mais putain ce que c'est grisant.

"Tout ton corps le disait pour toi Nana, t'en fais pas. Par contre ce que ça met la barre haute pour les prochaines fois-"

En vrai. Oui ça met la barre très haute mais on en a rien à faire, tous les deux, j'en suis sûr et certain. Qu'être avec l'autre fait juste disparaître les obstacles, et que chaque instant tous les deux devienne un souvenir mémorable. Doux. Romantique. Les larmes coulent sur mes joues. Le trop plein d'émotions de la soirée s'échappe enfin. Ma tête est si lourde. Mais mon cœur est si léger. Je peux pas m'empêcher de sourire à chaque mot qui sort d'entre ses lèvres. J'aurais pu sursauter, quand sa main vient me toucher. Mais c'est tellement tout ce que je souhaitais que je me contente de sourire, chassant mes larmes d'un coup de baguette magique avant d'écarter mes mains de mon visage, pour lui faire face, sourire aux lèvres. Elle est à genoux, les traits tirés d'un air inquiet malgré son sourire qu'elle veut rassurant.

"Nana. Je- Tu- Tu m'a manqué. Et je pleure même pas. J'ai juste les yeux qui évacuent tout ce bouillon d'émotion qu'on a décidé de se jeter au visage ce soir."

Ma main se pose sur la sienne, me redresse et mon regard plonge dans le sien. C'est un saut vers l'inconnu. Sans sécurité. Sans élastique. Sans parachute. Un putain de leap of faith.

"Je t'aime, Nana. Et ça implique tant de choses. Ça me fait vouloir tant de choses. Faire tant de choses. Te donner tant de choses. Désolé, Nana. Si je suis ton étoile, tu es mon Soleil, et tout ce que je suis, tout ce que j'ai, gravite autour de toi. Tu réchauffes mon cœur. Tu réchauffes mon âme- Je viens tapoter sa main, toujours contre mon genoux -et tu réchauffes mon corps. Je te crois, quand tu dis que tu es là, que tu me laissera plus. Parce que c'est ce que je ressens aussi. Et pour toi, j'ai tout le temps du monde. Toute cette nuit. Toutes celles qui viennent. Tous les jours aussi, si tu veux. Je suis là. Pour toi. Avec toi. Et y a rien en ce moment qui pourrait me rendre plus heureux, Nana. Sauf sans doute euh-"

Je me redresse sur les genoux moi aussi, posant mes doigts sur son menton pour qu'on se relève ensemble, sans se quitter des yeux. Je pose mon front contre le sien, légèrement plus bas, caressant sa joue avant d'avancer ma bouche à côté de son oreille pour y glisser quelques mots :

"-Te dire à quel point je t'aime en te tenant contre moi. Je t'aime Nana."

C'est même pas assez, ces mots, pour exprimer ce que je ressens. Putain. Mon ange, mon cœur, mon amour, ma chérie, chaton, beauté, ma princesse, mon trésor. Nana. En revenant à sa place, ma tête laisse mes lèvres effleurer ta joue, puis nos front sont à nouveau l'un contre l'autre. comme au repos en attendant le prochain baiser, qu'on a l'air de s'efforcer à repousser, le temps de vider nos sac.

"Je suis sûr qu'on aura moins de mal a nous décoller, à quitter ces moments à nous, maintenant qu'on sait qu'il y en aura une infinité d'autres. Même si je compte profiter de chacun d'entre eux comme du dernier, rendre chacun d'eux aussi unique que toi. Que tes yeux dorés."

Je peux enfin revoir son visage et mon sourire s’agrandit un peu plus. Ses yeux sont quelque peu rouges mais il a effacé ses larmes subitement, je le vois même s’il décide de vouloir me convaincre à sa manière que non. Sa main se déposant sur la mienne me fait avoir un choc électrique dans la paume pendant que mon cœur loupe un battement quand nos iris se retrouvent enfin.

« Tu m’as manqué aussi t’sais… Répondis-je en caressant du pouce son genou. On y est peut-être allé un peu fort à tout lâcher d’un coup.. mais c’est sans regret.»

Il y a cette transparence complète entre nous, ses mots vont directement dans mon cœur et je grimace pour éviter que mes larmes ressortent. Elles ne sont pas de tristesse, mais de soulagement. J’en ai gros sur le cœur et mes sentiments sont si réciproques pour toi Erik. Tu parlais que la barre sera mise super haute mais finalement, je me dis qu’on est arrivés à un point où cette barre ne nous effraiera même pas. Parce qu’on est sûrs de ce qu’on souhaite, de ce qu’on veut, qu’on a besoin de l’autre et que rien ne pourra entraver ça. Plus de secrets, plus de promesse, plus de compromis qui nous retiennent en arrière. Cette aventure, ce sera juste toi et moi. J’essuie de ma main libre mes joues noircies de nouveau pendant que je l’écoute, accrochée à chaque mot qui s’échappe de ses lèvres que je veux m’approprier si fort. On se relève ensemble, je le suis instinctivement pendant que son front devient mon point d’appui. Mes yeux se ferment pendant qu’il vient me susurrer à l’oreille des mots qui finalement me font lâcher quelques larmes chaudes. Mes mains viennent l’entourer à la taille pour me rappeler que c’est bien réel tout ça. Putain Erik.

« C’est toi qui me fais graviter, je t’aime si fort et je remercie n’importe quelle espèce de pouvoir non méconnue qui m’a fait me mettre sur ton chemin Erik. Une seconde sans toi c’est une douleur si difficile à supporter, je veux être là pour toi aussi longtemps que l’infinité du temps. Tu me fais renaître de mes cendres et je n’ai tellement pas les mots pour te dire à quel point mes sentiments sont si grands. T’es mon putain d’âme sœur c’est pas possible autrement. Je serais là aussi longtemps que tu le veuilles. Jour comme nuit, je m’offre toute entière à toi aussi longtemps que je vivrais sur cette Terre, chaque clignement des yeux, chaque battement de mon cœur, chaque respiration. J’peux pas le dire autrement… Je t’aime tellement Erik. »

Je te parle avec une voix si étouffée par mes larmes qui ne se stoppent plus. Parce que je suis heureuse, parce que TU me rends heureuse. Mes doigts se sont resserrés pour te garder contre moi. Ses lèvres m’ont effleuré la joue alors que nos yeux sont scotchés l’un à l’autre. Cette légèreté dans mon cœur, cette chaleur qui me consume de l’intérieur, je suis enfin libre de pouvoir ressentir ce que j’ai enfermé et ignoré si longtemps. Grâce à toi, celui qui me fait chavirer depuis le début, qui avait la bonne clé pour ouvrir cette porte rouillée aux ronces noires. My love. Mon numéro #1. Je suis soulagée tu n’imagines pas à un point. Ou du moins, tu dois le voir par la fontaine qui coule de mes yeux.

« On en est qu’au début, chaque seconde compte et comptera jusqu’à la fin. Tant que je peux me perdre dans l’océan de tes yeux Erik, chaque instant sera toujours unique. »

Mes mains le lâchent pour aller prendre ses mains, le bout de mon nez vient se frotter au sien.

«  Joyeux anniversaire baby, chuchotais-je dans un sourire. »

Mes lèvres viennent finalement retrouver les siennes dans un élan si naturel. Sans barrière. Débordant d’amour. Dans un contact si chaud qu’on a l’impression d’être dans un four, ou sous le soleil en plein été. Je veux vivre chaque lever et coucher du soleil avec toi Erik. Ce baiser si véritable, encore plus fort que celui sur le toit. Pas besoin de regarder le ciel pour voir les étoiles quand on a une galaxie sous les yeux, dans la cage thoracique. Mes mains finissent par le lâcher encore pour se poser dans son dos, me collant un peu plus que je ne le peux. Je vais finir par être une bête en apnée parce que je refuse de m’octroyer de l’air en cet instant. Mais au bout d’un moment, pas le choix de faire une pause quand le contact finit par se rompre avant de s’asphyxier.

« Désolée que tu ai dû utiliser mon cadeau. Je t’offrirai autant de cristaux que tu veux, soufflais-je, la respiration saccadée. »

Ses mains autour de ma taille. Son regard dans le mien. Ses larmes qui coulent doucement. Ses mots. Mon dieu. Ses mots. Une partie de moi s'affole, en l'entendant parler d'âme sœur, de s'offrir à moi. L'entendre dire qu'elle m'aime. Nana. Cette partie est très vite reléguée au second plan. Son ton. Sa voix. Son regard. Vraiment. Comment ne pas craquer. Comment ne pas tomber encore plus amoureux de cette fille, si sincère, si tendre, aux mots si doux, si rassurants, si prometteurs. Putain ce que j'ai envie de vivre tout ce que tu dis, Nana. Et qu'est ce que c'est réciproque mon dieu.

"Cet océan n'a d'yeux que pour toi et ton sourire, Nana-"

J'voyais pas quoi dire de plus. J'aurais juste paraphrasé les mots de la Téléporteuse alors à quoi bon. Son nez vient frotter le bout du mien et je rougis. Puis, elle me souhaite un joyeux anniversaire, à nouveau ? Baby ?? dqshdqsydqfdqdfqsdysqdfqsdhfh Mais nan mais aaaaaaaaaah genre j'ai réussi à tanker les je t'aime et les âmes sœur et les larmes de Nana et c'est juste ça, ce tout petit surnom mignon et affectueux et qui me prend par surprise qui va avoir raison de moi ? Baby... Ok je veux bien être ton baby. C'est si cute et innocent et adorable et borde je suis pivoine Nana. J'aurais pu en rire, ou même sourire mais tu ne m'en laisse pas l'occasion. Ce baiser. Ce baiser mon dieu. Cette impression de passer à la vitesse supérieure. Que tout ce qu'on a vécu, tous les deux, c'était pour ce moment. Cette étreinte. Cet élan d'affection. De sentiments. D'amour. Ce que je t'aime. Putain ce que j't'aime, Nana. Mon amour. C'est mon corps tout entier qui vibre au rythme des battements de ton cœur, que tu m'offres sans retenue. Mes mains épousent ses formes et viennent se glisser dans son dos, et à l'arrière de sa tête. Ce que je t'aime bordel. Qu'est ce qu'on vit. C'est trop tard pour faire comme si de rien n'était. Après ces déclarations plus niaises et romantiques les unes que les autres, nos sentiments se faisant de plus en plus clairs et évidents, on s'est laissé tomber dans les bras l'un de l'autre, et putain ce que je me sens bien. Tes lèvres sont les seules choses qui peuvent encore me rappeler mon prénom, quand tu le murmure quand on reprend notre respiration un instant, avant d'y retourner, en demandant toujours plus. J'aurais pu oublier comment je m'appelle, tant ton nom est le seul qui tourne en boucle dans mon crâne. Je t'aime tellement. Tu mérites tous les sacrifices, tous les doutes, toute l'attention, tout. En trois rendez-vous, tu es devenue mon monde. Mon univers. Ta main se perd sur ma joue un instant. Ce que je t'aime. Je veux passer ma vie avec toi, là, tout de suite. Me sentir entier entre tes bras, entre tes cuisses, entre tes lèvres. Tout ce que je veux, tout ce à quoi je pense c'est toi. Comment te combler. Comment tu me comble. Je t'aime et ce baiser qu'on échange, c'est la meilleure des déclarations. On s'y reprend à plusieurs fois, cherchant notre souffle, prononçant nos noms, laissant échapper des "je t'aime", les murmurant entre deux contacts. Puis ce moment hors du temps s'arrête, nous laissant pantelants. Nos sentiments bouillonnent encore en nous. Ils sont toujours brûlants, ne demandent toujours qu'à sortir mais on peut les supporter juste assez pour ne plus ressentir ce besoin incontrôlable de s'embrasser.

"Je crois que c'est pas la peine- J'veux dire. Ce cristal, c'est une fraction de ton pouvoir, de toi. Et je ne pourrais plus me contenir d'un petit bout, Nana. Je te veux toute entière. Et désolé. Mais s'il y a un bébé, c'est toi. J'ai encore vieillit aujourd'hui-"

Ma main chasse une mèche de cheveux qui passait devant son visage et mes yeux se mettent à briller tandis que, du pouce et avec mon Eau, je m'efforce de chasser les traces noires sous ses yeux.

"J'ai presque l'impression de retrouver la Nana badass et pleine de bleus, avec ce maquillage de bad girl- Je souris en continuant de frotter doucement -Même là, tu es belle. Toujours. Ne pleure plus, Nana. Je suis là et je compte pas bouger. Je sais que je devrais pas abuser de ces mots, même si je doute m'en lasser un jour mais. Je t'aime. Si fort. Et peu importe à quel point ça me semble précipité, ou rapide. C'est une telle évidence que toi et moi, c'est quelque chose d'unique. Nana. Tu fais battre mon cœur si vite. Est ce que tu veux retourner voir les étoiles avec moi ? Même si je leur fait de l'ombre, apparemment, je suis sûr que tu peux en voir des jolies quand même, de là-haut."

Les traces de maquillage sont presque invisibles, sa peau si douce presque plus marquée. Ce qu'elle est belle. Tu es si belle, mon cœur. Désolé. Il me faudra sans doute du temps, pour les surnoms mignons. Après tout, c'est un truc de couples. On est juste deux amants, deux amoureux contre le monde. Avec cette envie de se découvrir, de se protéger, et de s'aimer. Rien de plus.

Dans cet élan de fougue, on s’oublie mutuellement afin de ne faire plus qu’un dans un baiser qui s’éternise, laissant peu de place aux phrases tandis que de simples mots sortent à peine. Simplement nos noms qui sont soufflés entre des je t’aime chuchotés quand on tente de respirer alors que cette vague intense nous traverse. C’est ça le coup de foudre ? Très drôle de la part d’une Tonnerre. Cliché un peu. Mais aucune idée de comment je pouvais respirer sans que tu sois là Erik. L’amour que j’ai pour toi est si grand, je ferais littéralement n’importe quoi pour toi dans tous les sens du terme, te rendre heureux, pouvoir te faire monter au septième ciel autant que tu le souhaites et qu’on fusionne nos sentiments dans une intimité qui nous dépasse. Mes mains se baladent sur toi, effleurant ta joue au passage avant qu’une d’elle épouse ta mâchoire. Alors que les siennes me parcourent et me font vibrer jusque dans mes os. Je sens des crépitements en haut de mon crâne. Ce sentiment de bonheur et de bien-être quand je suis avec toi, ici, qu’on se laisse tant aller dans notre bulle en oubliant tout l’univers qui nous entoure. LA flamme qui nous enveloppe s’intensifie à chaque nouvel instant par nos lèvres qui déversent ce gasoil dans nos sentiments.

« Plus jamais je te laisserai avoir seulement un simple bout de moi alors, t’auras toujours le package complet, riais-je. »

Je souris au point d’en avoir mal aux joues et mon cœur bat encore plus fort que ce qu’il bat déjà quand tu viens retirer cette mèche et que tu entres en contact avec mon visage en sentant la fraicheur de ton pouvoir sur ma peau.

« Je t’aime Erik, t’es tellement merveilleux. On prendra soin de cet univers qu’on est en train de créer. Le temps n’est qu’une simple notion si abstraite. Ton visage c’est la seule chose que je veux me rappeler quand je ferme les yeux. Allons voir ces étoiles même si elles sont moins scintillantes que toi. »

My shining star. C’est toi. Je ne le lâche pas avant d’embrasser sa joue et de nous emmener sur le toit directement. La chaleur qui me guide de l’intérieur est suffisante pour que je n’ai pas besoin de veste. On se retrouve donc à nouveau dans la noirceur, le ciel est meilleur que tout à l’heure quand je lève les yeux. Les étoiles se sont dévoilées un peu plus et nous offrent un petit spectacle plaisant. Je suis restée coller à Erik, posant ma tête sur son torse. Ses battements retentissent dans mon tympan et j’en rougis doucement. Je me laisse bercer parses bras qui m’entourent. Ce moment ne pouvant pas être mieux, il est si parfait. La vérité au grand jour, nos cœurs qui sont reliés, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre et qui ne compte pas se terminer de si tôt. Je dépose mon menton contre lui avant de regarder Erik avec une fausse moue.

« Effectivement le ciel est moins impressionnant quand t’es là. »

Plus besoin de paniquer, de stresser, de se poser des milliards de question alors que tout semble réglé. Que nos émotions et nos sentiments nous conduisent dans les bras l’un de l’autre sans qu’on se sente dans un malaise. Je ne cesserai jamais de répéter à quel point je t’aime, de dire ton nom et d’entendre le mien par tes lèvres qui m’appellent si fort. Ce sourire que je contemple fait réchauffer encore plus mon cœur qu’il ne l’est. Oui ça va vite, mais qu’est-ce qu’on s’en fout tant qu’on est là l’un pour l’autre. Je sais que quand je te ramènerai chez moi à nouveau, je te montrerai mon amour avec une passion plus intense qu’on n’a pu y goûter auparavant, loin des barrières, loin de l’hésitation, jusqu’à ce que la seule énergie qui nous reste c’est pour rappeler à nos poumons qu’il faut respirer, et que nos muscles doivent se reposer. Parce que je te réclame et que mon corps ne brûle que pour toi. On a beaucoup de choses à découvrir ensemble, à redécouvrir sous ce nouvel angle, et ce n’est que le commencement. Je sais pas comment je faisais sans toi avant.

« J’ai oublié mes clopes dans la chambre est-ce que tu en aurais sur t- REGARDE LÀ. »

Juste au-dessus, un léger fil se dessine rapidement dans le ciel.

« TU L’AS VU L’ÉTOILE FILANTE ? Erik, fais un vœu !!! Dis-je en éclatant de rire. »

Et quel package putain. Ce que je t'aime genre. Je transpire l'amour ça déborde ça colle mais putain ce que j'en ai rien à foutre alors que t'es dans mes bras bordel. Je t'aime tellement fort. Tellement. Tellement. Je l'aide à se débarbouiller et on se retrouve à nouveau sous les étoiles. Elles ont pas bougé, elles nous ont attendu. Elles brillent faiblement. Contrairement à toi. Une légère brise se lève, jouant dans tes cheveux. Je crois que c'est tout ce qui manquait au tableau. Toi, la joue contre mon torse, le nez levé vers moi, puis les étoiles. Ton sourire pendant qu'on plaisante. Qu'on se complimente à demi mots, sans cette putain de gêne. Je me suis jamais senti aussi bien, aussi libre, aussi serein. Mon cœur bats à 1000 à l'heure et malgré la liberté évoquée plus tôt, à quoi bon bouger alors que tu es toutes contre moi. Que l'objet de mon désir, de mon amour, de toute ma tendresse est là, contre moi. Je sais pas quoi faire de mes mains alors je te serre doucement contre moi, rougissant quand tu me complimentes.

"Le ciel ? Je oh. Tu croyais que je parlais de ces étoiles là ?? "

Je plaisante avant de l'embrasser sur le crâne et de lever les yeux. Pas longtemps. Pas assez longtemps. Tout mon attention est sur toi Nana. Alors quand tu cries pour l'étoile filante, je ne peux que voir ton regard brillant plus que d'habitude se tourner vers moi, cette lueur émerveillée dans les yeux.

"Je l'ai pas vue. Enfin. Je l'ai vu dans ton regard qui s'est illuminé. Je crois que c'était encore plus beau qu'un bout de caillou dans le ciel. Mais du coup je te laisse faire un vœu pour moi, si tu veux-"

Sa mine déçue laisse place à un sourire. J'aurais l'occasion d'en voir plein d'autres avec toi. Ou à travers toi, comme celle ci, mon cœur. Une de mes mains glisse dans ma poche pour en sortir le paquet de cigarettes et j'en tends une à mon amoureuse. J'ai le droit de l'appeler comme ça ? Je sais pas j'crois c'est pas tendancieux hein ? J'en prends une aussi pour moi, que je porte à mes lèvres. J'ai envie de m'allonger. Je le fais en deux temps, cigarette éteinte, m'asseyant d'abord puis m'allongeant sur le sol, un bras sous la tête.

"Tu viens Nana ? Je risque pas de louper la suivante, comme ça ! "

En plus je risquerais d'attraper froid...

J’éclate de rire avant de fermer les yeux quand il m’embrasse la tête. Ça me fait tant sourire et c’est tellement mieux que tout ce que j’aurais pu imaginer. Je te regarde et je suis si bien de pouvoir me laisser aller ainsi avec toi. Tout est encore plus simple. L’étoile filante défile et je m’exclame devant la petite beauté qui est passée si rapidement. Erik n’a pas eut le temps de lever la tête alors que ses yeux étaient focus sur moi. Ils me font penser soudainement à des topazes bleus, une pierre aussi précieuse que la personne qui me regarde présentement.

«  Si je vaux plus qu’un bout de caillou, tout va bien alors, ricanais-je. Puis j’ai pas besoin de faire de vœu, il s’est déjà réalisé. »

Eeeeet je termine ma phrase sur un baiser rapide mais doux quand je viens me mettre sur la pointe des pieds pour atteindre ses lèvres. Comment vouloir plus que ce qui est déjà présent. C’est toi mon vœu, de t’avoir à mes côtés. D’avoir ton amour et de te le rendre. Je prends la cigarette qu’il me tend et la place derrière mon oreille le temps qu’il sorte la sienne. Il s’installe au sol et j’aborde un large sourire parce qu’il est super adorable comme ça OK ??

« Bonne idée ! Il manque juste un truc ! »

Je m’assois sur mes genoux en mettant ma cigarette entre mes lèvres. Pivotant pour être de face, je me penche sur lui pour que les deux bouts des tiges se collent, nos visages proches, et je tends le doigt pour qu’un petit arc frappe la jointure. Je tire une bonne fois dessus pour que ce soit bien allumé, faisant un clin d’œil malin à Erik pendant que je relâche la fumée en douceur.  Le cœur battant.

« Je me permets, dis-je en commençant à m’allonger. »

Évidemment, je me suis pas dit que je serais mieux de mettre un short ou un pantalon au lieu de garder ma jupe donc je me la joue stratège. J’ai parlé de permission parce que je me permets d’aller posé ma tête proche de son aisselle, qu’il soit mon oreiller. Son odeur continue de remplir mes narines et je ne m’en lasse pas. Je l’aime encore plus. Ma jambe vient se placer doucement sur la sienne mais pas trop non plus, ma jupe n’est pas tant longue quoi. Je pouffe un peu de rire sur l’instant.

« J’espère que ça ne te dérange pas ! »

Mon regard se perd dans les points scintillants qui nous observent, la fraîcheur du vent vient nous caresser le visage… j’entends encore ses battements de cœur qui font de la salsa. Ce qui fait danser le mien encore plus. La nuit est sombre ce qui nous enveloppe dans cette bulle, ce petit cocon. Qu’est-ce que je t’aime purée.

« Y a un truc qui me frappe, en fait t’avais déjà balancé à Megumi à propos de moi hein ??? Riais-je. Elle avait les yeux qui pétillaient juste en me disant bonjour. »

"Donc tu gâches un vœu c'est ça ? La faim dans le monde, les maladies, la guerre ?? Comment on va faire si les gens arrêtent de faire des vœux pour ça ??? "

En vrai j'suis super flatté. Et heureux. Et un peu plus amoureux. Si c'était possible. Nana... Tu es parfaite. Surtout quand tu te hisses sur la pointe des pieds pour attraper mes lèvres entre les tiennes. Tellement adorable. Je sens mon cœur s'emplir un peu plus d'amour pour toi. Comment tu fais. Pourquoi ça déborde pas. Je m'allonge pour profiter un peu du ciel au dessus de nos têtes, et c'est celle de Nana qui vient occuper mon champ de vision, le temps d'allumer nos cigarettes. Et qu'elle pose sa tête sur mon biceps pendant que je tire une première taffe pour m'assurer que c'est bien allumé.

"Tu as toutes les permissions du monde. On se fait confiance tu te souviens beauté ? "

Ptdr calme toi Don Juan t'as cru t'étais où là ouah. On se calme sur les surnoms mignons ça peut vite être super gênant hein. Omg. Sa tête, si proche, tandis qu'elle se blottie contre moi, sa jambe par dessus la mienne. Ok c'est encore plus fou qu'un baiser je crois.

"Pas le moins du monde. Tu pourrais faire tout ce que tu veux là tout de suite que ça me conviendrait, tellement je me sens bien. Tu me tiens chaud, ça me rend heureux de te sentir contre moi Nana."

Je tire à nouveau sur ma cigarette, pensif, mes pensées tournées vers les sensations qui parcourent mon corps. Sa tête est lourde, sur mon bras. C'est agréable, de sentir qu'elle se laisse aller contre moi, qu'elle est pas tendue, que tout son poids repose sur moi sans contrainte. Sa question me fait éclater de rire, rosissant mes joues un brin.

"Alors euh- Elle était persuadée que c'était un date quand je lui ai dit que 'fin, tu sais. Que j'étais stressé. Et du coup elle avait hâte de voir qui pouvait me faire stresser au point que je lui demande un câlin-"

Je tire une taffe et garde la fumée dans mes poumons un instant, la recrachant en reprenant la parole :

"Après bon. Il semblerait qu'elle ai le flair. Elle savait que son copain allait lui faire sa déclaration 6 mois avant que ça arrive et omg elle était trop pipou à patienter ahah. Mais du coup quand elle t'a vu arriver toute jolie et maquillée elle a dû comprendre que c'était réciproque et que c'était bien un date malgré tous mes efforts pour lui dire que non. Et voilà. Elle a su avant nous ce qui allait se passer. Ou elle l'a accepté avant nous, j'sais pas."

Encore une bouffée de fumée, profitant d'avoir la cigarette en bouche pour caresser la joue de la Tonnerre de ma main libre.

"Et toi, qu'est ce que tu as dit à Camil ? Je lui ai dit que je sortais ce soir et il m'a dit ton nom directement je te raconte pas comment j'ai paniqué ok ? La curiosité est un vilain défaut, je sais. Mais j'ai envie d'apprendre à te connaître encore plus. Et vraiment, cette lueur amusée dans son regard. Est ce que Megumi serait pas la première a avoir su ??? Qu'est ce que tu as pu lui raconter hein ? "

« C'est moins réalisable dans l'immédiat je te dirais. »

Puis vu la gueule du monde dans lequel on vit... Ce qui m'importe tout de suite c'est Erik. Le reste viendra après. Demain est un autre jour. On finit par s'installer par terre et je souris, confortablement installée contre lui, faisant bien sûr attention à ne pas le brûler avec ma clope que je traîne dans mes doigts. Je sens chacune de ses respirations, c'est doux.

« Oui Erik, complètement confiance. Comme au lac la dernière fois haha- »

J'ai failli l'appeler ''honey'', je suis un peu en sueurs. Je ne suis pas tant sûre encore de la bonne manière de s'appeler enfin, ça va venir, on a tout le temps qu'il faut. Mais quand il m'a appelé beauté j'ai rougit un peu. C'est mignon.Bien que le sol du toit ne soit pas le plus confortable du monde, il le devient en étant contre Erik. Je sens la chaleur qui émane de sa carrure et viens s'étendre jusque dans mes membres. Je m'assure rapidement qu'il est OK avec cette position quand même. Et sa réponse me va à ravir, je lâche ma fumée entre mes dents dans un large sourire. Je suis bien. Vraiment.

« Tant mieux, je peux t'dire que t'es très confortable et je ne bougerai pour rien au monde. »

Je n'ai même pas mal à la nuque, ça veut tout dire. Je consume tranquillement ma clope, l'écoutant parler de Megumi et de son super flair. Je comprends mieux. Elle était super gentille mais il me semblait que dans son regard, elle avait cette lueur puis... la phrase qu'elle m'a dit en sortant... Bon on était pas discret non plus en se tenant la main mais... bon. On pourra retourner la voir et lui dire que ouais bravo elle avait deviné avant qu'on quitte notre déni. Ou que je quitte le mien du coup...

« C'est vrai que je vous ai vu vous enlacez avant d'arriver haha- Elle doit avoir un sixième sens très pointue parce que WOW six mois quoi. Elle était tellement sympa, ce serait vraiment cool de la revoir et de rencontrer son copain!»

Ouais tranquille j'ai eut la boule au ventre au début je me l'avoue quand je les ai vu devant le restaurant... Mais j'ai finalement laissé tomber étrangement. Sûrement quand il m'a rassuré qu'elle était déjà en relation. J'imagine. Bon par contre je viens de balancer que je les ai vu se câliner maiiiiis, tranquille. Rien d'anormal. Hein? Mais vraiment, elle semble être une bonne amie. Puis le savoir 6 mois à l'avance, elle est très très forte. Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez alors bon... La main d'Erik contre ma joue me fait rougir un peu, puis un peu plus subitement quand le sujet Camil arrive sur la table. Je me relève un peu pour utiliser mon coude comme appui et que mon visage soit dans la direction d'Erik, la clope au bec.

« Alors déjà, il a deviné direct que c'était TOI. Je voulais pas dire de nom mais j'étais cramée ok?? D'où quand je dis un Eau qui porte des claquettes-chaussettes il pense à toi tout de suite??? Et puis je lui ai pas tant dis les choses mais je sais pas peut-être sur mon visage ou ma voix OU JE SAIS PAS il a deviné un truc. OMG, je suis sûre qu'il a cramé le truc tout de suite... »

Je pose ma tête contre ma main, continuant de le regarder, les joues enflammées.

« Alors t'imagine pas comment J'AI paniqué hein??? Bon ok j'ai peut-être dire quelques trucs mais pas TANT. 'fin... non mais- bon j'ai peut-être dit que t'avais un daddy style MAIS ATTEND- qu'est-ce que toi tu as pu lui dire si tu l'a croisé aujourd'hui et surtout qu'est-ce qu'il t'a dit sur ce que j'ai dit hein?? »

Je parle tout en riant. C'est la panique un peu, mais c'est trop drôle. Qu'est-ce que t'as pu dire Camil....

"Et bah j'suis content d'être si confortable alors-"

J'ai paniqué un peu comment ça j'suis content d'être confortable j'suis quand même pas un lit ou je sais pas quoi mais en même temps bordel euh elle est toute contre moi et c'est vraiment chouette, de voir son visage si proche juste en tournant un peu la tête. Elle me pose des questions, sur Camil et sur Megumi, et j'essaie d'y répondre au mieux, le nez vers le ciel pendant que je tire sur ma cigarette.

"Bon 6 mois peut-être que j'exagère un peu. Mais euh ouais elle savait qu'il avait un crush sur elle depuis un moment. Après Kaishi est pas le mec le plus discret du monde non plus mais je vais fermer ma gueule je croyais qu'il était gay hein. Mais Elel est si sympa oui, et oui elle m'a fait un câlin... C'est de la jalousie que j'ai entendu ? -"

Je la taquine un peu, mais est-ce que ça expliquerait pas, en plus de la gène, cette attitude distante quand on s'est retrouvés ? Surtout qu'après le câlin elle est pas arrivée de suite, si je me souviens bien. C'est un peu mignon, je crois. Le sujet dérive finalement sur le Téléporteur et je me retiens de rire si fort. Omg.

"Attends attends attends comment ça mais genre 'fin c'est officiellement ma tenue de tous les jours les claquettes ou bien ?? Putain je vais faire un scandale je porte jamais ça normalement c'est grave ces accusations et toi tu étais toute rouge parce qu'il a dit mon prénom et du coup comme j'suis le seul Eau qui sort de chez lui et rencontre des gens voilà forcément c'est mon nom qu'il a lâché au pif ??? "

Putain j'lui demanderais omg l'enflure comment ça c'est quoi l'image qu'il a de moi maintenant et-

-KOF-KOF- COMMENT ÇA J'AI UN DADDY STYLE ET COMMENT CA TU LUI A DIT CA ???? Mais omg mais Nana mais- Je suis si rouge oh my god. -ET NON NON ON PARLERA PAS DE CE QUE MOI J'AI DIT TANT QUE J'AI PAS DE REPONSE NANA OMG-"

Ok peut-être j'ai haussé le ton sous le coup de la surprise. J'suis choqué okay omg qui dit ça à ses potes j'sais pas ??? BON OKAY J'AI PAS FAIT MIEUX OMG MAIS QUOI-

"Il m'a dit. Mot pour mot. "Vous le méritez tous les deux" OK ???? DU COUP TU LUI AS DIT QUOI OMG NANA ?? Il m'a dit qu'il y avait rien de compromettant mais j'ai l'impression qu'il m'a bien entourloupé le salaud..."

Quel petit con omg le salaud genre c'est quoi ça omg. J'finis quand même par parler de ce que j'lui ai raconté, une fois certains points élucidés.

"J'lui ai raconté notre soirée de Saint-Valentin en vrai c'est tout. Il voulait savoir comment on s'est rencontré mais j'ai rien dit pour la pluie, et le Lac et tout c'est rien qu'à nous- Mais il se pourrait que je lui ai dit que la téléportation c'est rigolo en plein acte ouais okay. Et peut-être aussi que t'as bu la tasse et pas moi. Mais euh c'est tout. À moins que je lui ai parlé de la douche... C'était loin oulala je sais plus moi-"

J'imagine que c'est à mon tour d'assumer hein...

Instantanément, mes sourcils se froncent.

« Ouais elle sentait le truc venir haha- JALOUSIE NON JE- hm. »

Je deviens rouge…. ROUGE. J’ai trop parlé mais je ne compte pas l’avouer, même si je pense que mon visage le dit indirectement. Ne relance pas ce sujet, s’il te plait. Je vais crever. On finit par se diriger sur Camil. Encore pire… PIRE. J’éclate de rire face à sa réaction.

« MAIS JE SAIS PAS, il a deviné tout de suite !!! Tu dois avoir la tête d’un mec qui ne met que ça, sauf quand t’es à poil apparemment- ET BAH JE SAIS PAS ERIK C’EST SORTI TOUT SEUL DE MA BOUCHE OK ? PUIS DÉSO TU PEUX PAS ME DIRE LE CONTRAIRE OK ??? PUIS C’EST PAS NÉGATIF LÀ. »

Et c’est un beau fou-rire qui se lance pendant que je tente de tirer sur ma clope, mais c’est chaud. J’assume pas tant de l’avoir dit mais juste de repenser à ces moments… Le Daddy alarme sonne J’Y PEUX RIEN. Puis de gossiper avec Camil bah… ça ouvre des portes quoi. Putain Camil. Quelle était la chance que tu nous croises ??? Surtout dans cette période-là. Je voulais qu’on parle de Katsuyo et tu m’as fait parlé d’Erik. Au secours. Notre prochaine rencontre va être drôle.

« ÉCOUTE J’AI PAS DIT TANT DE CHOSES OK ?? J’AI DIT QU’ON PASSAIT DU BON TEMPS ENSEMBLE. TOI PARLES JE SENS QUE T’AS DIT DES CONNERIES. IL M’A DIT AUSSI QU’IL ÉTAIT CONTENT POUR NOUS ET JE VOULAIS NIER OK MAIS JE SAIS PAS GENRE… MON VISAGE PEUT-ÊTRE ?? »

J’avoue que, j’ai peur de ce qu’il a pu lui dire. Ou alors le peu d’infos que j’ai fourni aurait été suffisant au super instinct de Camil ? En plus je lui répétais qu’il y avait rien entre nous mais finalement… FINALEMENT… putain il voyait déjà dans le futur comme Doctor Strange… Faut croire. Ma bouche finit par s’ouvrir de plus en plus devant ce qu’Erik me raconte. Tu-.. TU- Y a du monde qui viennent chambrer les meufs sur les détails qu’elles énoncent mais là… Erik… t’as fait pire que moi.

« En gros… tu lui as expliqué en détails juste les moments où on a couché ensemble en fait. C’EST PIRE QUE MOI. TELLEMENT PIRE. P’tain j’osais pas aller dans les détails pour pas te mettre dans l’embarras mais WOW OK. J’espère que tu lui as dit au moins que j’étais un bon coup, riais-je. »

Parce que moi oui je l’ai dit. J’hallucine. Non mais. Quelle est cette conversation de farfelu. C’est dans ces moments que je voudrais être Télépathe pour savoir exactement ce qui s’est dit.

« Eh bien il va être ravi de savoir qu’il avait raison. Non mais quelles étaient les chances qu’on le connaisse ET qu’on lui parle de ça. Puis d’où tu l’as croisé aujourd’hui ?? Explique-toi je sais pas là. »

Ma main vient quitter ma tête pour passer dans les cheveux d’Erik, lui dégageant un peu le visage quand l’air frais vient déposer quelques mèches avant de laisser mes doigts jouer avec.

« Ce qui compte maintenant, c’est qu’on le sait, qu’on s’aime, qu’on est heureux ensemble… hm ? »

Juste de dire cette phrase, mon cœur bat un peu plus la chamade. Un large sourire sur les lèvres pendant que je finis par laisser mon mégot sur le côté de mon autre main. C’est si vivifiant de le dire, de l’assumer, que ça sort de ma bouche pour que tu puisses l’entendre dans un ton doux. Un ton… amoureux. Avec, mon amoureux. J’ai encore un peu de mal à me dire que c’est réel un peu quand j’y pense. Enfin. Oui j’y crois, mais, c’est fou. Autant que je suis folle de ce grand dadais.

"OUI ENFIN c'est peut être pas négatif mais eh, téma l'image qu'il va avoir de moi OMG JTE RAPPELLE QU'IL M'A VU A POIL EN TRAIN DE - Fin. Du coup t'aime bien ça ? J'savais bien que t'étais une vilaine fille..."

J'ESSAIE DE CHANGER DE SUJET COMME JE PEUX OK C'EST JUSTE CA FONCTIONNE PAS TROP TROP et puis j'en rajoute une couche et -

"OUAIS TON VISAGE ADORABLE et je t'imagine toute rouge en train de parler de moi et c'est trop mignon okay Nana ? J't'en veux pas du tout en vrai de toute façon, j'avais déjà menacé Camil de lui casser la tête s'il racontait que j'avais voulu pisser dans un ascenseur, il a l'air de s'y tenir. Je rajouterais peut-être une nouvelle ligne sur le contrat. Je te jure Nana. Que si un jour il m'appelle Daddy. Ça sera de ta faute..."

Putain c'est vrai qu'il avait raison du coup l'enfoiré. Genre. Ça se voyait tant que ça, pour elle comme pour moi ? Vraiment ? Ou juste il a piffé comme un enfoiré parce qu'il est gentil comme tout et qu'il nous souhaitait réellement le meilleur et tout ? J'sais pas mdr mais bon, c'est à mon tour d'en parler. C'est honteux un peu. Pourquoi j'ai craqué à ce point. Pourquoi j'ai raconté ça ? Mon ego de mâle surement. Putain. Je regrette fort, mais on a dit pas de secret entre nous, Nana.

"MAIS PAS DU TOUT OMG NANA !!! Alors déjà, je pense qu'il a capté que t'étais un bon coup, vu mon enthousiasme, et putain ce que le voir rougir c'était satisfaisant ok ? Surtout que. Si je disais rien. Il m'aurait rien dit à propos de Katsuyo et OMG CE QUE JE SUIS TROP CONTENT POUR ELLE OK ???? Et j'ai pas parlé que de cul omg on y a passé un moment ce soir là mais j'ai raconté comment tu m'as recalé, comment on s'est retrouvé chez les Eaux, comment je t'ai aidé pour tes bandages et comment tu m'avait embrassée dehors, j'ai dit qu'on avait mangé un morceau et tout. Même que je t'ai donné une rose je sais même pas pourquoi. Alors hein j'ai pas parlé que de cul j'te jure okay ? Puis si ça peut lui donner des idées ça avait l'air d'être encore timide entre eux t'sais je pense à mon publique quand je raconte un truc ! "

Alors okay, je savais pas encore que c'était un peu timide entre eux, quand j'ai raconté. Mais ça elle est pas obligée de le savoir. Ce que je suis bien, en vrai, allongé par terre avec son corps contre le mien. C'est chaud, c'est doux, on rigole, on se rencontre enfin après ces quelques dates à se tourner autour. C'est vraiment étrange, cette sensation d'un nouveau départ, entre nous. Mais ce que c'est grisant. Surtout quand sa main passe dans mes cheveux.

"Et j't'ai dit, je l'ai croisé par hasard quand il s'est téléporté sur mon pied ok ? J'étais juste en train de sortir Tifa et voilà, ça faisait longtemps qu'on s'était pas vu et on a discuté quoi."

Nana. C'est si doux, toi et moi. Alors pourquoi est ce que tu le dis à haute voix ? Ça me donne tellement envie de toi, de t'entendre dire qu'on s'aime, que le reste n'a que peu d'importance. Que le plus important c'est ces moments ensemble, toi et moi.

"Oui... C'est tellement bien quand on est ensemble. Quand tous mes sens sont concentré sur toi. Comme là. Est ce que je t'ai déjà dit que je t'aimais ? "

Je me tourne vers elle avec mon plus grand sourire. C'était bien ce "ensemble" là hein Nana ? Ma main libre s'égare dans ses cheveux. Longtemps. Encore plus longtemps quand elle m'escalade à moitié pour venir m'embrasser. Bordel. Mes mains s'égarent le long de ses cuisses, remontant sous sa jupe, pendant que nos lèvres s'échangent baisers et mots doux. Elle est si belle. Tu es si belle Nana. Et tu fais battre mon cœur si fort, tellement fort que c'est une certitude. Il t'appartient tout entier. Je t'appartient tout entier.