Katsuyo me répond en parlant d'océans et je cligne un instant des yeux, j'ai pas compris. Puis ça fait tilt : elle croit que c'est parce qu'il habite loin !! Elle a pas compris que je voulais dire qu'il était mort ! Je m'efforce de sourire. Quand elle comprendra, je suis sûr qu'elle va s'en vouloir à fond. Je commence à la connaître ma petite flammèche. OMG MAIS COMMENT JE L'APPELLE MOI. Je rougis instantanément. Heureusement, Katsuyo s'est approchée de mon visage et va sûrement mettre ça sur le compte de notre proximité. Son souffle de feu est impressionnant, et je ne me retiens pas de lui dire, lui arrachant un air de fierté adorable.

Elle ouvre la bouche mais je l'attire à moi avant qu'elle ait fini et heureusement parce que je crois que je vois où elle voulait en venir ! Elle voulait me taquiner, mais je la laisserais pas faire non mais !! À la place, c'est moi qui la taquine un peu, alors qu'elle clignote adorablement. Je suis content qu'elle n'ait pas perdu ce "bug" en devenant étoile. J'adore sa façon de disparaître comme ça. Quand elle lève les yeux vers moi, je manque de souffle d'un coup. Parfois j'oublie à quel point elle est jolie et délicate.

- Ah d'accord, je pensais que tu voulais le fumer maintenant. Je dis en souriant.

Je tire une nouvelle taffe et Katsuyo fait de même. Je souffle en même temps qu'elle et regarde un instant nos fumées se mêler. C'est à ce moment que je sens son souffle sur mon oreille. Un grand frisson me parcourt le dos alors qu'elle me souffle une phrase à l'oreille. Et bien sûr ça ne rate pas : je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Entre ça et le fait qu'elle ait décidé de dormir avec moi cette nuit... "Dormir" hein. Ouais. Juste dormir. Haha. SEND HELP. Je termine ma clope en tirant une dernière grand taffe, manquant au passage de m'étouffer avec, puis l'écrase dans un petit endroit où la terre est humide. Je jette le mégot avec le reste de nos déchets et bouge pour prendre appui comme il faut. Elle va voir ce qu'il se passe quand on me fait rougir comme ça !

Je passe un bras sous ses genoux et un autre à la base de son dos puis, poussant sur mes jambes, je la soulève dans mes bras. Direction le lac. Et j'entre dans l'eau jusqu'à ce que Katsuyo, toujours dans mes bras, le sois aussi !

- Vengeance haha ! Je clame d'un ton victorieux.

Alors qu'il me dit qu'il pensait que je voulais fumer maintenant, je souris et glisse quelques mots à son oreille qui le font rougir. Et je suis, TOUTE CONTENTE de moi. Je me frotte un peu contre son dos en laissant échapper un petit rire. On fini tranquillement nos cigarettes. Quand soudain, je sens ses mains se glisser sous moi. Je laisse échapper un cri de surprise alors que je suis dans ces bras.

- Eh mais ! Camil, qu'est-ce que tu... Non !! N'y pense pas, tu as pas le dro-

J'ai pas le temps de dire quoique ce soit que nos tête plonge sous l'eau. Je souffle quand on ressort, et m'essuie les yeux. Et alors que j'allais l'engueuler, je vois son visage trop mignon, mais si pernicieux, qui est satisfait de sa vengeance. Je gonfle les joues.

- Alors que tu me portais enfin comme une princesse, c'est pour me faire un coup fourré comme ça. Pour la peine je reste là.

Et je commence à prendre mes aises, en passant un bras autour de ses épaules, et l'autre vient se poser contre son torse. Et...

- Pouet, pouet.

OK JE SUIS UNE GAMINE JE VIENS DE PRESSER SON PEC DANS MA MAIN.

J'éclate de rire aux protestations virulentes de Katsuyo alors que je me rapproche inexorablement de l'eau. Je la garde bien fermement contre moi pour ne pas la lâcher par accident et finis par plonger dans l'eau, nous coulant un instant tous les deux. Quand j'en ressors, j'ai les cheveux devant les yeux et je suis absolument mort de rire. Katsuyo souffle et gigote, mais je la tiens bien contre moi. Je suis resté à un endroit relativement peu profond et peux donc me redresser sans souci. Elle râle de plus belle, comme quoi je la portais enfin comme une princesse et que j'ai tout gâché en lui faisant un coup fourré comme ça. Je rigole à nouveau. Elle est trop mignonne à râler comme ça. Madame prend ses aises, et j'ouvre la bouche pour la taquiner à nouveau quand...

Euh ? Est-ce que. Quoi. Je sens le rouge me monter aux joues, mais pire que jamais ! Je suis tellement pris au dépourvu que je sais absolument pas comment réagir. Puis une idée mêlée à un souvenir me vient et, malgré l'embarras total et entier que je ressens au plus profond de moi, je souris.

- Ça va, ton oreiller est toujours confortable ? Je demande.

Je sais très bien que mes joues et mes oreilles (et tout mon visage en fait) vont rester rouge vif, mais c'est justement pour ça que Katsuyo doit elle aussi prendre quelques couleurs.

- Tu sais... Pas besoin de te porter pour que tu sois ma princesse. En tout cas, ravi que tu sois si à l'aise dans mes bras.

Et sur ces mots je baisse un regard amusé sur sa main posée sur mon torse. OMG LA DISQUETTE TUEZ-MOI. Si ça marche pas comme je le veux, je peux toujours jeter Katsuyo dans l'eau et m'enfuir en courant ! Ou mieux, en me téléportant. Ouais. Bon plan de secours.

Alors que je viens de presser les pectoraux de Camil en lâchant la pire expression du monde, ce dernier rougit comme jamais. J'ai limite peur qu'il ait fait une insolation. Ce qui fait que je ne m'attends pas du tout. Je sens le rouge me monter aux joues, mais je garde ma contenance. Il veut jouer, on va jouer !!

Je souris, et souligne ce sourire avec un regard de Feu qui marche si bien dessus.

- Même mieux que dans mes souvenirs, même.

Il me dit "MA PRINCESSE". MAIS IL VEUT MA PEAU. Je continue de sourire, et ma main grimpe le long de son torse pour rejoindre l'autre, je me suspend à son cou. Je m'élève jusqu'à ses lèvres, et je souffle contre celles-ci.

- Oui, j'y suis vraiment bien. J'ai envie d'y rester tout le temps.

Et je reste là, avec mes yeux dans les siens. Et un petit sourire un peu pernicieux.

J'avoue son regard là il me rend tout chose. Genre les papillons dans le ventre, le coeur qui fait ba-boum et tout. Mieux que dans ses souvenirs ? J'ai pas pris de poids pourtant... Enfin j'ai pas l'impression. J'ai arrêté de me peser y'a quelques années, ça me déprimait trop. Mais je vais peut-être recommencer... Histoire de savoir.

S'ensuit la pire disquette de ma vie. Une honte, vraiment. ET LE PIRE C'EST QUE ÇA MARCHE PAS DU TOUT COMME PRÉVU OMG. J'ai dit que je la jetterais dans l'eau avant de me téléporter loin, mais... Mais elle est beaucoup trop près et euh. D'un seul coup j'ai beaucoup moins envie de la lâcher. Mais son petit sourire là, j'vais trouver le moyen de lui faire disparaitre. Et si elle rougit en même temps, c'est parfait. Mais avant...

- Qui a besoin d'une barre d'haltères quand on a une aussi jolie femme à porter pour se muscler..? Je souffle à mon tour contre ses lèvres.

Et comme je suis un faible, je craque et l'embrasse avec douceur. Le laisse durer un peu le baiser, parce que c'est trop agréable... Mais je n'oublie pas ma vengeance.  Alors, quand elle s'y attend le moins, je change ma prise sur elle et l'envoie sur mon épaule pour la deuxième fois de l'après-midi. Mode sac à patates activé ! Sauf que cette fois, je vais plus loin.

- Non, vraiment, quelle vue. Je ne m'en lasse pas. Je dis d'un ton faussement satisfait.

En lui tapotant les fesses. Oui oui. Princesse certes, mais quand tu joues à "Camion-pouet-pouet" avec mes pecs, j'ai le droit de lui tapoter le popotin.
Je prends ensuite une attitude étonnée et commence à tourner sur moi-même comme si je cherchais quelque chose.

- Mais ?? Katsuyo, je ne trouve plus ton visage ! Où est-il ?!

Et je me mets à patauger allègrement dans l'eau, l'éclaboussant copieusement au passage. Heureusement qu'elle ne voit pas mon visage parce que je suis mort de rire.

Alors que je le taquine de toute mes forces, il réplique en me comparant à une barre de traction. Je souris, mais je fronce les sourcils. Quand même.

- Attends, une barre de traction, c'est pas super lourd ?? Et je suis pas si pl-

Il s'en sort bien puisqu'il m'embrasse. Je souris contre ces lèvres et me laisse a ce moment de douceur, où je baisse un peu la garde.

Grossière erreur !!!

Parce qu'il en profite pour me jeter sur son épaule. Et il parle de la vue ? Attend, c'est pas rapport à tour a l'heure ? Il parle de mes fe-

- Aaah !

De mes fesses. Qu'il vient de tapotter. J'ai poussé un hoquet de surprise. Et maintenant il me fait tourner dans tous les sens !!

- Non mais attends tu vas voir !!!

Je tends les bras, mais ILS SONT TROP COURT POUR ATTEINDRE SES FESSES FICHU BRAS DE MERDE.

Et voilà que maintenant il cherche mon visage ??? Je vais le !!!

- Attends un peu que je descende !! Ah!!

Je me fais éclabousser en plus !! Bon. On passe aux choses sérieuses.

Je deviens invisible.

- Et hop, tu vois plus les fesses non plus ! À moins que...

Je rends visible mon maillot.

- Et non !!

Héhé, c'est moi qui vais gagner à ce petit jeu. Alors que je le distrait de cette façon, mes mains glissent sur ces flancs. J'espère qu'il est chatouilleux. Parce que c'est le seul endroit que je peux atteindre là.

Je sens Katsuyo s'agiter sur mon épaule, tout en protestant , je sens ses mains qui effleurent mon dos, et ça me fait éclater de rire. Je tapote une nouvelle fois les fesses de la Feu, un aur goguenard sur le visage.

- Oh mais je vois déjà ! J'aime beaucoup d'ailleurs.

J'adore jouer au con quand je sais qu'il n'y a pas d'enjeu. Alors j'en profite à fond, j'ai l'impression de retrouver un peu de ma joie de vivre perdue je ne sais quand. Je commence à tourner sur moi, prétendant avoir perdu le visage de Katsuyo. En bougeant j'éclabousse tout autour de moi, ce qui la fait crier de plus belle.

- Quoi, tu veux descendre ?? Mais tu as dit que tu étais bien dans mes bras... Je dis d'un ton faussement blessé. Mais tu me parles d'où en fait ?? Je ne te vois pas, à part ton joli popotin !

Je m'amuse comme un petit fou. Jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Là ça devient plus difficile. Mon cerveau ne comprend pas pourquoi je ne vois pas ce que je tiens. D'autant plus qu'elle bouge. Mais si elle croit m'avoir comme ça ! Quand le maillot apparaît, je lui tapote gentiment les fesses.

- C'est pas parce que je le vois pas qu'il n'est pas là, je le sens toujours tu sais~ Je dis d'un ton victorieux. En fait, c'est même- HAHAHA NON !!

Elle m'a chatouillé !! Je gigote dans tous les sens pour essayer de lui échapper, tandis qu'un rire incontrôlable m'échappe, beaucoup moins esthétique que mon rire habituel, accompagné ici et là d'un petit grognement qui ressemble à un cochon. Finalement, pour me débarrasser des chatouilles, j'attrape Katsuyo et la lâche dans l'eau, avant de me téléporter plus loin, vers la berge.

- Fiou, fouuuh... T'as gagné !

Elle a réussi à m'essouffler, la démone.

Mais c'est qu'il arrête pas !! En plus de m'éclabousser, il continue de me toucher les fesses, et moi je peux rien faire !! Et quand je dis que je vais descendre, il joue sur mes sentiments, avant de me faire regretter immédiatement d'avoir eut de la peine.

- Mais !! Je suis derrière toi, c'est toi qui est trop obnubilé par mon- ET ARRETE DE DIRE CE MOT !!

Je suis rouge tomate, limite, l'eau s'évapore quand elle me touche, quoi. Et pas parce que je suis feu. Et quand j'essaie de disparaître ça ne fonctionne pas !!

- C'est même quoi ??? Ahah, tu fais moins le malin tu sais plus parler ??

Je clame ces mots, triomphante, alors que mes chatouilles semblent enfin fonctionner. Et je l'entend rire de tout coeur. Ok, ça me fait un peu plaisir. Mais ce qui me fait beaucoup moins plaisir c'est quand il m'attrape, et me laisse tomber à l'eau !! Je ressors, toute dégoulinante, et je le vois déjà sur la berge, à clamer que j'ai gagné.

Je soupire, et lui sourit en revenant vers lui, tranquillement.

- Ah oui, j'ai gagné ? C'est vrai que les chatouilles ça fonctionne bien mais...

Et quand j'arrive à sa hauteur, je lui saute dessus pour l'emmener au sol avec moi. Et une fois sur lui, je souris de toute mes dents.

- Ma vengeance va être terrible !!

Et, je recommence à la chatouiller. Sauf que cette fois, il ne s'échappera pas !!

Katsuyo est hilarante, je ne me lasse pas de la faire tourner en bourrique en la tenant sur mon épaule. Même quand elle essaie de disparaître, elle n'y arrive pas, ce qui redouble mon hilarité. Jusqu'aux chatouilles ! Katsuyo a découvert mon point faible et ça ne rate pas, comme à chaque fois. Je hurle de rire, me tortille et finis par jeter à moitié Katsuyo à l'eau avant de me téléporter lâchement pour m'enfuir. Quand je me redresse, j'aperçois la Feu, dégoulinante, s'approcher. Je lui dis qu'elle a gagné, parce que c'est vrai. Je suis essoufflé, et je peine à reprendre ma respiration. Elle semble satisfaite d'avoir gagner alors je ne me méfie pas et la laisse s'approcher. Je m'attends à un câlin trempé, histoire qu'elle se venge un peu... Mais pas à ce qu'elle fait réellement.

Elle se jette sur moi et me fait basculer dans l'herbe, sur le dos. Puis, à califourchon sur moi, elle sourit. Et je sais que mon heure est venue. Les chatouilles recommencent et je repars en fou-rire en me tordant dans tous les sens comme un cheval sauvage. Depuis un séjour à l'hôpital dans mon enfance suite à une correction trop sévère de mon père, mes côtes sont extrêmement sensibles et la moindre chatouille court-circuite tout le reste.

- HAHAHA PAR PITIÉ STOP, STOOOP ! CHUI DÉSOLÉ JE LE REFERAIS PLUS MAIS PITIÉ ARRÊTE !

J'en peux plus, j'arrive plus à reprendre mon souffle tellement je ris. J'attends qu'elle arrête et prends quelques grandes inspirations entre deux hoquets déclenchés par ma crise de fou-rire. Puis, quand elle a baissé sa garde, j'attrape Katsuyo et roule pour me retrouver au-dessus à mon tour. Un sourire mauvais passe sur mes lèvres, mais je me contente de l'embrasser doucement avant de me relever. Je me laisse tomber à côté d'elle, lessivé.

- Pfouh, tu m'as épuisé...

Je continue de le chatouiller, et il se remet à rire. Il se rend et abdique, mais je continue encore un peu, avant d'arrêter, quand je me dis que, tout de même, il faut qu'il respire. Je lève subitement les mains en l'air toute fière de ma vengeance.

- Héhé, tu apprendras qu'on ne défi pas une feu !

Sauf que, pile au moment où je dis ça, il m'attrape par la taille et me fait rouler. J'écarquille les yeux de frayeur alors qu'il est au-dessus de moi, craignant une autre vengeance de sa part. Mais il baisse sa tête vers moi et m'embrasse. Le baiser est vraiment doux après tout ce tumulte. Je porte mes mains à son visage pour doucement l'effleurer. Lorsque nos lèvres se quittent, je rouvre à demi les yeux, et je le vois basculer sur le côté.

Je me retourne vers lui, en souriant alors qu'il me dit que je l'ai épuisé. Je me redresse un peu pour le regarder dans les yeux.

- Chacun son tour. Hihi.

On verra ce qu'il comprend. Sur ces mots, je me relève et lui tend ma main.

- Allez viens !! Il va bientôt être l'heure d'aller à l'observatoire, et j'aimerais prendre une douche avant, je comptais pas mouiller mes cheveux !! Et surtout, je ne pense qu'au moment où on mangera ce super tiramisu là !!

Mon baiser semble être un assez bon cadeau de paix. J'avoue que je suis soulagé qu'elle ait arrêté de me chatouiller, parce que respire c'est quand même un peu vital ! Je m'écarte de Katsuyo pour prendre le temps de récupérer, l'informant qu'elle m'a lessivé. Et bon, j'avoue. C'était une perche tendue. Et Katsuyo, petite démone qu'elle est, en profite. Je hausse un sourcil et souris.

- Ça n'avait pas l'air de te déranger... Je dis d'un ton plein de sous-entendus.

Et là-dessus, elle se lève et me tend la main. Je souris et la prend en le relevant.

- Je suis pas contre une douche non plus ! Au moins histoire de rincer mes cheveux.

Je retourne vers la nappe et range tout dans la glacière. Puis je replie la nappe et tends la main tout naturellement à Katsuyo.

- Allons-y. Le tiramisu nous attend ! D'ailleurs, si tu veux tu peux venir dans ma chambre pour te doucher... J'en profiterais pour ranger tout ça. Je dis en montrant la glacière.

On se met en route vers l'institut, discutant un peu de tout et de rien. Je lui demande comment se passent ses études et lui raconte mes progrès sur ma téléportation. On arrive assez vite à l'institut et on monte jusqu'à ma chambre. Je m'y arrete pour sortir mes clés et déverrouille la porte.

Je laisse entrer Katsuyo et vais poser la glacière dans le coin cuisine.

- Tu peux te doucher en premier, n'hésite pas à te servir de mes produits. Ah, et les serviettes sont dans le petit meuble blanc derrière la porte. Je dis en commençant à déballer.

Alors qu'il me répond, je dodeline de la tête avec un sourire, les coudes sur l'herbe.

- Peut-être bien, oui.

Et sur ces mots, je me lève et l'aide à se redresser. Je l'accompagne pour ranger la nappe, mais je me trouve un peu inutile. J'ai quand même récupérer les thermos et nos déchets que je suis allé jeter dans une poubelle pas loin du lac. Je reviens pour attraper sa main. Il me propose de venir me doucher chez lui. j'acquiesce avec énergie.

- Ca marche, je passerais peut être dans ma chambre pour me remaquillé par contre ! Je veux pas décoré ton évier de plein de couleurs, héhé.

Parce que le fait qu'on revienne à l'institut va me permettre de faire un maquillage spécial !! On se met donc en route, et il me laisse emprunter sa douche. C'est toujours aussi propre et ordonné chez lui. Je l'admire tellement pour ça. J'acquiesce à ce qu'il me dit et me dirige vers la douche.

Je m'y lave les cheveux, et lui emprunte une serviette, j'ai gardé celle que j'ai utilisé pour mes cheveux pour l'enrouler autour de ma tête. Et, me vient une idée plus rigolote. Je me sèche partiellement à l'aide de mon pouvoir, pour ne faire tomber de goutte d'eau et salir son sol. Puis, j'ouvre la porte et sort de la salle de bain. Je me glisse jusqu'à son dos et passe mes mains autour de sa taille, je me met sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue.

- J'ai fini ! Tu peux y aller !

HIHI. Je crise. On dirait un vrai couple quand je sors comme ça dans son salon avec ma serviette.

- Tu prends ta douche, et je vais me remaquiller ? Je pense, que je peux te rejoindre ici, j'suis rapide !

- Les couleurs ne me dérangent pas, tu n'as pas vu ledit évier après une séance de peinture haha ! Mais tu n'as pas ton matériel sur toi, alors il vaut mieux que tu passes par ta chambre.

Ouah je commence même à avoir du mal à me détacher d'elle pour un laps de temps aussi court. C'est mal barré pour la suite.

On arrive dans ma chambre et je laisse Katsuyo aller à la chambre. En attendant j'ai le temps de ranger un peu et de faire un brin de vaisselle. Je glisse le tiramisu au frigo pour qu'il soit bien frais quand on le mangera. J'entends l'eau s'arrêter alors que je glisse la glacière sous l'évier, à sa place habituelle. J'essuie ensuite le contour de l'évier. Oui, même ce détail peut me déranger certains jours... Ça dépend bien évidemment de mon humeur ou de mon degré de stress, mais ça arrive que je passe des heures sans m'arrêter à nettoyer de manière compulsive, presque comme un toc.

Des bras autour de ma taille me sortent de mes pensées. Je tourne un peu la tête et mon regard tombe sur une épaule dénudée. Au même moment, je reçois un baiser sur la joue. Katsuyo prend la parole, mais j'ai complètement bugué. Elle ne porte qu'une serviette ? Juste. Ah. OMG. AH. Je sens la chaleur m'envahir, montant depuis mon ventre jusqu'à mes oreilles.

- Mais- M- Hmmmm... Oulà compliqué parler, oskour. Tu vas pas sortir dans le couloir comme ça ?

J'aime beaucoup ce que je vois hein. Mais je préfère être le seul à le voir quoi.

Je... Tu es très jolie. Très. Hm. Mais euh- C'est souvent le bordel dans l'aile des Tonnerres, tu pourrais croiser quelqu'un et- Pitié, faites-moi taire. Enfin voilà. Mais oui, tu peux me rejoindre ici quand tu es habi- maquillée.

De pire en pire. Je fais un câlin rapide à Katsuyo, l'embrasse doucement et file à la salle de bain.

J'enaipaspourlongtempsàtoutàl'heure !

Et sur ces (?) mots, je ferme la porte de ma salle de bain et essaye de faire redescendre la chaleur et la pression. Oooooooffff.

Quand il se retourne vers moi, je le vois bafouiller. Et je décèle un soupçon de jalousie, héhé. Quand il me demande je vais sortir comme ça, j'hausse les épaules.

- Je suis invisible tu sais.

J'ai dis avec un petit sourire malicieux. Qui s'agrandit davantage à sa dernière phrase. Je passe mes mains contre sa taille.

- Non, je vais me rhabiller. C'était juste pour te faire une petite... Blague ?

Et sur ces mots, je vais récupérer mes affaires, pour les renfiler. Je réunis mon sac, et souris quand il rentre dans sa salle de bain. Je crois qu'il n'a même pas respirer entre chaque mot. Je lui fais un petit signe de la main avant de sortir. Et direction ma chambre. Je pose mon sac sur le plan de travail, je rangerais demain. Et file dans ma salle de bain. L'avantage de l'étoilisation, c'est que, j'ai vraiment plus d'espace maintenant.

Bref, je me met au travail, je sèche mes cheveux, me démaquille, puis je commence à entamer mon second maquillage. C'est mon préféré, mon maquillage "galaxy". Ça consiste basiquement à me faire une galaxie au coin des yeux. Une fois que j'ai fais ça, je troque ma robe contre une débardeur et un short, puis mon totebag contre le sac que j'avais lors de notre premier (second, techniquement) rendez-vous dans lequel je met les clés de la salle d'astronomie. Je retourne tout joyeusement - mais invisible - dans l'aile des tonnerres.

Je toque joyeusement à la porte de Camil en redevenant visible.

- Je suis arrivée !

Elle est invisible.

-Ah. Oui. C'est vrai. Haha.

Mais même. Ses mains contre ma taille m'envoient un long frisson agréable le long de la colonne vertébrale.  Mais il n'enlève rien au rouge sur mes joues, bien au contraire. Heureusement Katsuyo concède à se rhabiller pendant que je fuis vers la salle de bain. Je lui rends son signe puis file à la douche. Sous le jet, pendant que je me lave les cheveux, des pensées me viennent.

Est-ce que c'est un peu de jalousie que j'ai ressenti ? Une émotion "inutile" dirait mon père. Je crois qu'il serait déçu de me voir batifoler comme ça. Mais j'aime vraiment Katsuyo... Elle fait comme une barrière entre le fantôme de mon père et moi. Peut-être... Peut-être qu'à elle je pourrais raconter ce fameux jour. Alors que cette idée me traverse la tête je me rends compte que je suis resté bien trop longtemps sous la douche. Katsuyo ne va pas tarder ! Je me dépêche de sortir de la douche et sèche rapidement mes cheveux à la serviette. J'en enroule une autre autour de mes hanches et sors de la salle de bain.

Quand j'entends toquer, je me rends compte de l'attirail dans lequel je me trouve. Mince.

- Attends ! Ne-

Trop tard, la porte était ouverte et elle est là. Le tiramisu dans une main, j'attrape le noeud vite fait de ma serviette.

- Désolé j'ai traîné !! Je me dépêche ! Euh, fais comme chez toi, assieds-toi j'en ai pour quelques minutes !

Et pour la deuxième fois de la soirée je fuis dans la salle de bain. Puis je me rends compte que j'ai oublié de prendre des vêtements. Je ressors en trombes, attrape les vêtements que j'avais prévu pour l'observatoire et retourne à la salle de bain. J'enfile ma tenue : un t-shirt lilas avec de petites étoiles jaune pastel sur le devant, un bermuda blanc et une flanelle dans les tons rose, blanc et violet pastels. Je passe un coup de brosse dans mes cheveux et ressors.

- Voilà ! Pardon d'avoir traîné.

Je me penche sur Katsuyo et dépose un baiser sur ses lèvres.

- Ton maquillage est magnifique. Ça fait ressortir tes yeux. Je la complimente.