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Ça a l'air d'être la merde dans ta vie aussi. Ok. Buvons.[avec la Miss 8D]
##   Mar 3 Jan 2017 - 0:11
Adélaïde Hamilton E.

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Son rire m’écorche les oreilles. Il ressemble au mien lorsque l’envie de mourir me secouait trop. Avant que je ne rencontre Alice et qu’elle ne tente de me remettre en place. Avant le voyage en Russie. Il ne sonne pas aussi vrai, aussi sincère que d’habitude. Mon regard coule sur Nicolas en un plissement dubitatif que je ne masque pas. Mais je ne dis rien. Je le laisse balancer doucement sa tête au rythme de la musique et lancer le jeu.

Je hausse des sourcils alors que le Tonnerre lâche sa bombe. Puis porte mon verre à mes lèvres pour boire quelques gorgées de l’alcool qui réussit à passer ma trachée nouée. Le garçon évoque directement un sujet douloureux, difficile, il l’avait compris. Alors pourquoi le ressortir ?

- Tu m’as eue, mais cela manquait d’originalité, lâché-je amèrement.

Je hausse ensuite des épaules et réfléchis. Peu à peu, un sourire étrange, malin se met à étirer mes lèvres. Je fais fi de mon ventre contracté, des frissons de dégoût qui parcourent mon corps alors que je repasse intentionnellement les souvenirs dans mon esprit. Couloirs vides, placards sombres, ruelles nocturnes lors de nos escapades. Souvenirs glauques et glaciaux. Souvenirs qui me rendent malade. Souvenirs qui poussent les coins de mes lèvres vers mes oreilles. Je pointe un index victorieux sur Nicolas :

- Je n’ai jamais fait l’amour dans une chambre à coucher !


Rire aussi heureux d’avoir trouvé de quoi rivaliser que triste de la véracité de ma phrase. Les dortoirs étaient fermés à clé lorsque nous n’y étions pas tous. Les chambres à coucher des surveillants aussi. Les adolescents savaient s’adapter, et malgré le laisser aller des adultes n’osaient pas leur voler leurs trousseaux. La punition aurait été trop sévère.

L’amertume cède à l’humeur joueuse et compétitive. Je suis toujours perdue face à Alice. Toujours en colère sans raison contre Elwynn. Toujours malade de mes souvenirs et toujours perplexe face à ce « Je n’ai jamais » que m’a lancé Nicolas en sachant pertinemment quel effet cela me ferait. Mais je veux m’amuser, alors je me voile les yeux, je mets des œillères. Je bloque tous mes sens et les noie dans l’alcool pour ne plus sentir le monde qui m’entoure.

Mais si je le ressens si mal, comment le Tonnerre, le Sensitif, fait-il pour le supporter… ? J’aurais presque mal pour lui, et pour la première fois depuis que je les ai découvert, suis heureuse de mes pouvoirs, aussi dangereux soient-ils à mes yeux.


##   Mar 3 Jan 2017 - 13:33
Nicolas L.L. Williams

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Elle est amère, la bile de ses souvenirs exécrables en elle. Sans les connaître, il reconnaît leur aura acide, leur tiraillement particulier ; les yeux d'argent la fixe. Il envoie un sourire victorieux quand elle lui annonce que sa question manquait d'originalité. :

-On ne parle pas d'originalité dans les règles du jeu... et de toute façon, je n'en ai jamais eu.

Il a toujours son sourire quand il voit son corps en totale contradiction avec le dégoût qu'elle dégage. Mais l'émotion reste si puissante qu'elle est tout de même extase ; ce dégoût n'est pas le sien envers lui-même, envers le monde, envers les autres. C'est une drogue... La Miss pointe soudain son doigt vers lui. Il hausse un sourcil, ne s'attendant pas vraiment à ce qu'elle réponde à sa "provocation" gratuite. Il a un rire bref. :

-Bravo... l'originalité.

Un rictus moqueur et une gorgée ; aucun suspense. Nul !

Un instant de silence où il se perd de nouveau avant de revenir. Les marées d'un égaré. :

-On se pose pas les bonnes questions. On est là, on réveille des souvenirs qu'on déteste et qu'on rejette, on se fait mal alors qu'on pourrait parler d'avenir, de joie et... de salade. Par exemple. On ne parle jamais assez de salade.

Pourtant j'en raconte pas mal en ce moment. :

-Je n'ai jamais chanté en plein orage...

Hurler, courir, se battre, oui. Chanter non mais il sait bien qu'elle l'a fait.


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##   Mar 3 Jan 2017 - 18:13
Adélaïde Hamilton E.

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Le Tonnerre aussi a ce petit sourire victorieux alors qu’il réplique que l’originalité n’est pas le propre de ce jeu. Je hausse les épaules, après tout il n’a pas tort. En revanche, l’idée selon laquelle il n’en a jamais eu… Je suis bien moins d’accord et un éclair agacé traverse mon visage.

Les lèvres de Nicolas restent étirées vers le haut, ses yeux argentés braqués sur moi. Un sourcil haussé. Un rire bref. Un rictus… moqueur. Je fronce les sourcils. J’ai l’impression que quelque chose est bancal. Que nous sommes bancals l’un avec l’autre. Bien sûr, la stabilité n’a jamais été notre fort mais nous savions comment communiquer pour ne pas se froisser, pour ne pas se faire du mal. Ce soir, quelque chose manque. Je ne saurais mettre le doigt dessus.

Après un silence, le garçon reprend, mais pas tout de suite sur son « Je n’ai jamais ». Un instant, je le retrouve. Celui qui voulait s’amuser, qui voulait que je ne repense pas à mon passé, qui tentait de me faire me sentir libre… Un mince sourire nait sur mes lèvres. Petit. Tout doux. Hésitant. Un léger rire.

- Oui, pauvres salades… je réponds d’une petite voix, peu convaincue de vouloir suivre le délire, et pourtant désireuse d’y plonger pour oublier que l’ambiance est si étrange.

Puis Nicolas donne son « Je n’ai jamais ». A ce souvenir, mon cœur hésite entre la joie de cette rencontre et l’embarras que j’avais éprouvé, surprise en train de chanter. Je porte mon verre à mes lèvres toujours en demi-sourire et avale les quelques gorgées restantes. La tête commence à peine à me tourner, mais mes pensées deviennent un peu confuses alors que je réfléchis à la suite. Quelque chose qui ne réveille pas des souvenirs que l’on déteste. Quelque chose d’un peu heureux. Ah, j’ai.

- Je n’ai jamais fait intrusion dans le bureau de la directrice en pleine nuit.

Mon sourire est revenu entier alors que j’ai repassé une partie de cette folle nuit dans mon esprit. Alors que je me suis souvenue que Nicolas est mon ami. Alors que j’ai arrêté de craindre de briser quelque chose et que, les œillères bien remises, je reprends le même rôle que celui que j’ai depuis ce soir de juin et qui semble le plus proche de celle que je suis réellement.


##   Mer 4 Jan 2017 - 0:28
Nicolas L.L. Williams

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C'est le grand déballage des comédiens. C'est à celui qui tiendra le mieux son masque... Mais elle a perdu d'avance, Nicolas sait tout. Certes, il n'a aucun contrôle mais il n'a pas besoin de ça, il n'a pas besoin de maîtriser les autres quand ils ressentent d'eux-mêmes avec cette intensité. Ce doit être la seule forme de pureté que les êtres humains se partagent... Sauf lui désormais, lui qui se renie. Sourire à la salade... Effectivement, pauvre salade. Il pourrait faire tout un pamphlet sur la salade. Il pourrait. Mais elle n'est pas convaincue. Très bien... Reprenons le jeu alors. Il la laisse réfléchir, être ballottée par les émotions que provoquent chez elle, l'évocation du souvenir de leur rencontre... Elle revient à une joie un peu plus vive quand elle trouve... Lui, il ne fait que lever les yeux au ciel, ce sourire étrange planant toujours sur son visage. :

-Ah, nos petits secrets de maso.

Il boit sagement quelques gorgées. Il pince ses lèvres, songe à ce qu'il pourrait dire. Il parle de choses étranges tandis qu'il cherche des idées. :

-Mais pour en revenir à ces choses qu'on se raconte comme ça, l'air de rien, puisqu'on les évoque sans insister dessus... Tu ne trouves pas ça étrange toi ? Qu'on soit assez fort pour masquer nos peines et nos ressentis profonds mais pas assez pour oblitérer ces moments de notre mémoire, ou les repousser un minimum en se disant qu'aujourd'hui est aujourd'hui, notre hier importe peu puisque je suis avec toi ?

Une question sans réponse... A moins qu'elle s'y essaye. Tout ce qu'elle veut. Sans vraiment s'en rendre compte, il était un scientifique qui assistait aux émois qu'il provoquait chez la Miss avec le moindre mot, le moindre geste... Un Sensitif qui manipule les autres... avec sa parole. Visage soudain neutre, il fronça légèrement les sourcils en fixant de nouveau la Miss. Aller. Un peu de nerf Miss. Lâche-toi et donne tout ce que t'as sur ce putain de jeu. Qu'elle se rende compte qu'elle aussi à le droit de satisfaire sa curiosité, qu'elle ne le perdra pas pour un jeu aussi stupide, une conversation, un mouvement ou n'importe quoi d'autre. Que ça lui serve plus tard pour exprimer ce qu'elle ressent, avec ou sans masque. :

-Je n'ai jamais vendu mon corps.

Corps et yeux d'acier mais mâchoire détendue. Nicolas emmène son verre à ses lèvres et boit doucement quelques gorgées. Il lui donne un sourire chaleureux. Un vrai. :

-Je t'avais raconté un peu pour les gangs pas vrai ? Eh bien il s'avérait que parfois, je ne gagnais pas assez pour survivre... Alors je faisais des combats de rue. On pariait sur celui qui serait debout à la fin du combat. Je me vendais à la violence un peu.

Il sort soudain son tabac en réfléchissant, les yeux dans le vague mais pas blessés. Ce sont des souvenirs douloureux, mais ce ne sont justement que des souvenirs. Ils ne peuvent plus m'atteindre... En France, je ne serai plus le Nico que j'étais. Je ne suis plus lui. Il commence à rouler en s'appliquant, sans doute à cause d'un trop plein d'alcools. :

-Il n'y avait que trois règles ; pas d'armes blanches, une fois l'adversaire à terre on ne pouvait plus le toucher et on ne pariait qu'avant le match. Rire bref. Pas la moitié de ces règles n'étaient respectées ! J'me suis retrouvé devant des couteaux de cuisine, des ciseaux une fois. C'était n'importe quoi, mais je gagnais pas mal. On pariait rarement sur moi, avec mon physique de clou.

Je ne souffre plus... Et elle ? Il lèche la feuille et forme sa cigarette. Il se lève, rouvre la fenêtre et allume son concentré de cancer de poche. L'air frais qui lui fouette le visage lui fait du bien. Il voudrait lui rappeler qu'elle n'a aucune obligation. Qu'elle peut ne pas répondre. Qu'elle peut être courageuse aussi, qu'elle peut dépasser tout ça. Avec la force d'Alice dans son cœur. Mais il se tait, il ne la regarde pas... Il la laisse faire. Il n'a même pas besoin de connaître la réponse. Il attend la suite du jeu, sans regret.


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##   Mer 4 Jan 2017 - 14:26
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J’aurais aimé rire avec lui. J’aurais aimé que ce souvenir lui tire au moins un sourire un peu vrai, pas cette espèce de contrefaçon qu’il affiche. J’aurais aimé qu’on en reparle, qu’on en évoque d’autres, quitte à zapper le jeu. J’aurais aimé tout cela parce que c’est comme cela que se comportaient les amis que j’avais vu ensemble. Ils ne pouvaient parler de leurs soirées, de leurs aventures sans en ressortir d’autres, sans qu’un éclat illumine leurs prunelles et qu’un regard complice les lie l’un à l’autre.

Mais rien d’autre que ses yeux levés au ciel et ses lèvres étirées si étrangement. Un couteau qui vient remuer les plaies qui avaient commencé à se refermer, ma confiance en lui qui se fissure tout à coup. C’est trop fragile Nicolas, je suis trop susceptible pour ne pas me sentir attaquée par un simple geste – ou plutôt, un manque de réaction.

Sourire de façade alors que mon cœur saigne et qu’il le sait parfaitement. Pourquoi continuer à m’embêter du masque ? Il sait tout. Il ressent tout.

Par habitude. Par réflexe. Par instinct protecteur.

Et puis il débite. Il débite sans sens au début. Je l’écoute, mon regard curieux posé sur ses yeux d’argent. Ses questions sont rhétoriques et forment finalement quelque chose de compréhensible qui vient titiller mon esprit fatigué. Ce que je trouve étrange, c’est qu’il y revienne. Comment repousser jusqu’à l’oubli quelque chose que l’on ne cesse de remettre sur table ? J’essaye bien de tout refouler. D’oublier le visage de mes grands-parents lorsqu’ils me rejetèrent. De ne plus me souvenir de cette sensation de vide qui vint remplacer la nourriture dans mon estomac alors que tout s’effondrait. De ne plus sursauter en entendant des feux d’artifice qui rappellent douloureusement les deux coups de pistolet m’annonçant la mort de mon père. De mettre de côté que ma mère existe bien quelque part mais que je n’ai jamais eu un mot de sa part et qu’aujourd’hui une autre de ses filles est ici, à mes côtés, et que je ne veux pas l’approcher. De ne plus sentir les souffles devenus trop familiers qui caressaient ma peau. De ne plus revoir les corps si laids, si sales, si impurs qu’ils m’empêchent aujourd’hui de laisser la douceur incarnée me toucher.

Je pourrais – et même je voudrais – lâcher tout cela à Nicolas. Lui dire que j’essaie chaque jour de me raccrocher à ce que l’on me donne, de repenser à nos aventures, à ceux qui tentent de m’apprivoiser. J’en aurais besoin, de le lui dire. Mais face à ce personnage nouveau qu’il est devenu en seulement quelques minutes, je redeviens la Hamilton farouche du début. Celle qui ne desserre qu’à peine les lèvres, juste assez pour attaquer, pas prête à se confier.

Je l’observe, ma neutralité faisant écho à la sienne. Ses sourcils sont froncés – à peine, mais assez pour que je le remarque. Il semble attendre quelque chose. Quoi ?

-Je n'ai jamais vendu mon corps.

Mon souffle se bloque. Avais-je déjà laissé entendre cette part de ma vie ? Oui. En quelque sorte. Est-il en train de s’en servir contre moi ? Le dégoût me serre le ventre, me compresse la poitrine, noue ma gorge. J’ai presque du mal à respirer mais ne dis rien, suis de mes yeux éteints le verre de Nicolas qui vient rejoindre ses lèvres.

On se réveille Hamilton. On revient sur Terre !

Si la voix se réveille, c’est que je faiblis, c’est que je reviens en arrière, que je régresse. Non. Non. Je n’ai pas fait tous ces progrès pour rien. Je ne me suis pas battue pour rien. Je-

Ce sourire. Ce sourire est vrai. Me ramène un peu à moi. Pourquoi d’un coup, comme cela, un sourire si vrai au milieu des faux ? Je me dirige lentement vers le bureau et me ressers un verre en prêtant à peine attention à ce que je verse dans le récipient. Boire. C’est tout ce que mon cerveau me commande. Je commence à peine à relever le fait que Nicolas ait bu d’ailleurs. Il aurait pu sortir quelque chose qu’il n’avait pas fait, mais non.

Mon cocktail est servi. Le Tonnerre parle, et je l’écoute sans le regarder. Je lui tourne le dos en buvant la moitié du verre que je viens de remplir et ne me retourne qu’en comprenant qu’il est en train de me parler de sa vie. Les neurones se remettent en marche. Ils grincent, ont du mal, mais me ramènent peu à peu à la réalité et mes yeux vides rejoignent enfin le garçon. Il a vendu son corps, mais différemment. Par réflexe, mon regard caresse les quelques cicatrices visibles. J’acquiesce d’un hochement à peine perceptible. Oui, j’ai compris. Mais pourquoi me racontes-tu cela maintenant ? T’attends-tu à ce que je fasse de même ?

Je le laisse s’éloigner vers la fenêtre sans bouger, debout à côté du bureau, mon verre à la main. J’ai vendu mon corps. Je ne l’avais jamais vu comme cela. J’y avais vu de la manipulation. De l’abandon de moi-même. De l’oubli de toute dignité. Mais pas de la vente. Et pourtant, c’est la réalité. Du troc. Un échange de bons procédés. Je ne vaux pas mieux que celle que je méprise tant. Je suis comme ma mère. Je suis Adélaïde Hamilton, et ce prénom ne sort pas du néant.

Mes épaules s’affaissent. Je voulais rejeter celle qui m’avait abandonnée, mais elle vit en moi. Je suis comme elle. Une prostituée… Comment Alice pourrait-elle vouloir de moi ?

BON HAMILTON. Trop de temps éteinte. Il va falloir te redémarrer ou bien ?

Je me tourne enfin vers Nicolas.

- Je n’ai jamais eu de cicatrices, lâché-je, trop calmement.

Je n’ai rien d’autre sous la main. J’aurais voulu répliquer violemment. J’aurais voulu m’énerver. Lui demander s’il me provoque consciemment ou s’il a lancé sa question au hasard en réalité. Sauf que je suis trop éteinte. Réaliser que mes actes étaient semblables à ceux de ma mère, comprendre à quel point Alice est trop « pure » pour que je la touche m’a fait mal, mais le fait que ce soit Nicolas qui me l’ait fait comprendre encore plus.


##   Mer 4 Jan 2017 - 16:37
Nicolas L.L. Williams

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Cela fonctionne. Du peu qu'il peut voir... C'est si vif qu'il en perçoit de la beauté ; même au travers de la peine, du dégoût, de la colère, de l'anticipation, de la joie, de la confiance, de la peur et de la surprise, qui s'éteignent et se ravivent au gré de ses réflexions qu'il ne peut deviner. Elle se lève, elle remplit son verre. Il parle, elle s'égare. Il se retourne, elle est retournée s'asseoir.

Une vague de sa propre peine lui comprime la cage thoracique, brisant ce masque qu'il se forçait à porter depuis quelques minutes. Il voit les épaules qui s'affaissent et cela l'achève... Elle arrive même à lancer un autre "j'ai jamais". Miss... Il tire nerveusement sur sa cigarette avant de murmurer d'une voix grave. :

-On se réveille Hamilton... J'ai bientôt fini, promis.

Sa lèvre tremble, il lève alors la tête vers le plafond comme si ce simple geste pouvait empêcher les larmes de faire briller ses yeux, bien qu'elles se soient décidé à ne plus couler depuis quelques temps. Il lâche un soupir avant de reprendre. :

-Tu peux être fermée et silencieuse... ou courageuse et sincère. Je peux être... eh bien... tu l'as constaté toi-même là... On est des handicapés sentimentaux, comme tu le dis si bien. On le sait on le comprend. Mais tu es aussi mon amie...

Le mot est fort, il la regarde dans les yeux quand il le prononce. Il a oublié sa cigarette s'éteignant doucement entre ses doigts. :

-Entre chaque "j'ai jamais" douloureux, tu ravales ta peine, tu occultes et tu repousses. Je vais pas dire qu'il ne faut pas, ou que tu dois arrêter. Je vais simplement te dire ce que j'en pense...Se voiler la face comme ça, c'est pas cool non plus. Là aussi je sais de quoi je parle. On tasse, on tasse et tant va la cruche à l'eau qu'à la fin... ben ça déborde. Et c'est pas beau à voir.

...et ça détruit les chiottes de l'Institut. Quelque chose renaît dans Nicolas, sa sincérité, sa jeunesse, sa folie. Le Loup Noir est bourré au fond de sa cage et Nico, lui, a toujours eu l'alcool joyeux. :

-Je crois en toi Miss et je sais que c'est pas facile mais tu peux t'exprimer, tu peux ressentir. Moi, je suis avec toi, je serai toujours avec toi ! Ton passé fait parti de toi, il ne faut pas chercher de réponses, elles viendront à toi tôt ou tard, et tu dois faire de chaque nouvelle expérience d'aujourd'hui, des piiitiiits cataplasmes d'hier... Tu vois ce que je veux dire ?... Attends !

Vif, il rallume sa clope et réfléchit l'espace d'un court instant, main levée vers elle l'incitant à la patience -cette p*te ! :

-Je t'ai rencontrée sur ce toit, c'était un truc de dingue n'est-ce pas ? L'apocalypse des éclairs, le manège, tout ça, tout ça. Bon. Eh beh ça, c'est mon pansement pour toutes les erreurs que j'ai commis envers Cynthia ! Il s'arrête d'un coup de gigoter en se rendant compte qu'il n'en a jamais parlé avec elle. Awi ! Cynthia, une fille de mon ancien village, je te raconterai si tu veux mais bref...

Silence. :

-Je sais plus où je voulais en venir.

Il la regarde, choqué de lui-même... Non mais tu sais qu'elle va pas te donner la réponse mec. Il secoue la tête, jette sa clope à peine fumée par la fenêtre et retourne s'asseoir... en oubliant de fermer la fenêtre. Arrête l'alcool Nico sérieux. :

-Donc ouais, on est des monstres, on est sale. Et donc ? On a le mérite de le savoir, on a le mérite de pouvoir prévenir les gens autour de nous, ceux à qui l'on tient. Grâce à ça on peut apprendre et évoluer, il faut qu'on se dépasse. De notre pire, on fera mieux. ...et il faut que tu te souviennes de ça le jour où tu reverras Alice. Hmmmd'akeurd ?

Grand sourire et puis sursaut. Où j'ai mis mon verre ?... Ah ! Il s'apprête à boire puis il la pointe du doigt. :

-Oh, et tu t'es faite avoir. Toi aussi t'as une cicatrice j'te f'rais dire ! Le nombril ! Eh oui ! La cicatrice universelle du tordon lombrilical. -non, non, jeme suis pas trompé- dit-il en se mordant la langue. A moins que... T'as un nombril au moins ?!

Là il est bien... Mais genre... Bien rond en fait. C'est le retour de flamme quoi, après avoir gardé son masque trop longtemps.


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##   Mer 4 Jan 2017 - 21:38
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Un murmure. Un murmure qui me perd encore plus. Hamilton. Mon attention est immédiatement brusquée. Hamilton. M’a-t-il seulement déjà appelé ainsi ? Bientôt fini… Bientôt fini quoi ? De me tourmenter de ses questions bien trop aiguisées ? De faire fondre mon esprit et détruire la confiance que je lui accordais ?

Je pose mes yeux sur lui et fronce les sourcils. Perplexe. Sa lèvre inférieure tremble. Il ne me regarde plus. Nicolas semble se retenir de pleurer, et pourtant ses yeux étaient secs. Je ne comprends pas. Je ne comprends rien. Je m’apprête à poser une question, mais son soupir me coupe. Il reprend alors je me tais.

Je me retrouve une nouvelle fois à écouter. Sans autant de douleurs qu’avant, heureusement. Ses yeux rejoignent les miens alors qu’il me dit que je suis son amie… Je ne dis rien. Laisse mes sentiments, mes émotions parler pour moi. Cette joie triste qui m’agite, ce bonheur anxieux, hésitant. Il me ressemble. Il me ressemble lorsque j’avais fait tomber Alice dans l’eau sans le vouloir réellement, en cherchant à l’énerver pour me faire vivre un minimum, pour ressentir quelque chose, pour ne plus vouloir mourir. Je m’en étais voulue d’avoir utilisé mon pouvoir sur elle, bien plus qu’elle ne m’en avait voulu.

Les mots coulent sur moi. M’enveloppent dans cette couverture chaude qui semble vouloir me secouer pour que je me batte, que je me réveille. Que j’arrête d’oublier, de cacher, que j’accepte. La sincérité du Tonnerre me frappe. Je ne peux qu’y croire. Mes yeux se font humides alors qu’il affirme qu’il croit en moi. Qu’il me dit qu’il sera toujours avec moi. Je renifle imperceptiblement en retenant une nouvelle fois ces larmes qui ne demandent qu’à m’échapper mais qui, une à nouveau, disparaissent avec une facilité étonnante, et suis de mon regard perdu Nicolas. Un sourire timide se dessine sur mes lèvres lorsqu’il évoque une nouvelle fois notre rencontre. Oui, un truc de dingue… C’est toi le garçon que j’ai découvert cette nuit-là et j’ai bien du mal à y croire. Je n’aurais pas songé que nous deviendrions « amis », que nous vivrions tout cela… Alors oui, c’est un truc de dingue. Un pansement pour toi ainsi ?

Cynthia ? Je penche un peu la tête sur le côté, la curiosité venant enfin glisser un sentiment plus vif en moi. Et un rire léger, très léger m’échappe alors que le garçon se perd lui-même. Il s’assoit à son tour, laissant la fenêtre ouverte. Le froid me fait du bien, me calme, alors je ne bouge pas et la laisse ainsi.

Revoir Alice… Mon verre rejoint mes lèvres alors que je hausse des épaules en me renfrognant. Si c’était si simple… Mais je sais qu’il a conscience que c’est dur et je me contente de froncer le nez en lui jetant un petit regard pour lui signifier qu’il m’embête. Avant d’éclater de rire. Super convaincante.

- Non, je n’ai pas de nombril, affirmé-je d’une voix rauque en arrêtant soudain de me marrer, très sérieuse. Et tu as trop bu, Nicolas…

Je laisse un instant de silence, puis ouvre la bouche, m’apprêtant à parler… avant de la refermer. Je plisse des yeux, et regarde un moment Nicolas.

- Je n’ai pas vendu mon corps pour de l’argent… Je l’ai… échangé, contre des choses comme de la nourriture ou des couvertures chaudes. Mais…

Ah tiens, nouveau blocage. Il suffit d’en dépasser pour qu’un autre vienne pointer le bout de son nez. Je déglutis et bois une nouvelle gorgée. Je continue de planter mon regard vert dans les yeux de Nicolas. J’en ai besoin, sinon je vais arrêter de parler.

- Mais ma mère… elle, vend son corps contre de l’argent… Ou du moins, il y a 18 ans, elle le faisait.

Petit rire amer. C’est vrai tiens, qui sait ? Peut-être qu’aujourd’hui elle est devenue quelqu’un d’autre, avec un autre travail, une autre vie. Je hausse des épaules.

- J’ai toujours voulu la rejeter. Je n’ai jamais accepté d’être liée à cette personne dont je porte le prénom et dont je ne sais pourtant pratiquement rien. Elle est à l’origine de l’effondrement d’une belle partie de ma vie, alors lorsque j’ai découvert qu’une autre de ses filles était ici, cela a été un choc... Et puis…

Encore une gorgée. Le verre se vide. Les choses deviennent flous. Mon regard se perd dans la chambre, sur les murs, à travers la fenêtre. Partout sauf sur Nicolas alors que ma voix parait soudain flotter.

- …tu m’as soudain fait réaliser que je suis comme elle. J’ai utilisé mon corps pour obtenir quelque chose. Je me suis salie. Je suis devenue un monstre tiens, comme tu dis. Et jamais je n’oserais laisser Alice s’approcher de quelqu’un comme moi.

Pas grave, hein ? Qu’est-ce que cela peut faire ? J’ai toujours été seule, alors cela ne changera rien de l’être plus longtemps, si ?

Alors pourquoi mes mains tremblent-elles quand je tente fébrilement d’attraper mon tabac ? Pourquoi aies-je autant de mal à rouler cette pauvre cigarette ? Pourquoi aies-je autant envie de voir la douce ? que Nicolas me dise de filer, d’aller la voir tout de suite, et que je la mérite ? Pourquoi aies-je l’impression que si notre rencontre a été un pansement pour le Tonnerre, Alice serait le remède miracle, la gélule qui me permettrait de me tenir debout chaque matin, droite, et fière d’être qui je suis ?


##   Mer 11 Jan 2017 - 21:47
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Il fait les yeux ronds quand elle lui dit qu'elle a pas de nombril. C'eut été Aria il aurait beuglé "Je demande confirmation !" mais il était en compagnie de la Miss, et il s'adaptait à elle malgré tout, même dans sa joie. Quoique, ce n'est qu'un nombril hein... Il n'a pas le temps d'y réfléchir un peu plus qu'elle affirme qu'il a trop bu. Pause. Nicolas pose son verre puis met ses mains sur ses joues, la bouche formant un parfait petit "o". :

-Vraiment ? Sérieusement ?

Il glousse et reprend son verre avec un sourire immense. Oui, il avait trop bu, et devant elle il était dans un tel état de faiblesse, tant il en avait du mal à se contrôler. Il le reconnaissait toutefois. :

-Indubitablement.

Et puis elle reprend sur ce sujet si sérieux qu'est leur passé. Il aurait voulu l'aider à passer à autre chose mais il savait que si elle en parlait, ça pouvait aussi la libérer quelque part. Alors il écoute, patient, sage,... même si complètement bourré, Nicolas ne perdait pas cette partie de lui qui voulait à tout prix aider ses amis. Tes amis Nico. Retiens ça.

Son prénom, Adélaïde, c'est celui de sa mère... Elle voulait la rejeter. Il comprenait ça, même s'il ne s'appelait pas Hélène. Il reste calme jusqu'au moment où elle lui dit qu'elle est comme elle, qu'elle a utilisé son corps pour obtenir ce qu'elle voulait, qu'elle n'était qu'un monstre. Nicolas fait la moue, retient ses mots pour la suite. :

-Alors d'abord, BORDEL ! Échanger son corps contre de la bouffe j'aurais du y penser ! J'aurais eu teeeeeeeellement moins de problème avec le pognon si j'avais fait ça !

Il pourrait applaudir mais il n'a pas envie de la blesser ; car d'un côté il trouve vraiment que cette façon de faire aurait pu lui sauver la vie, de l'autre ça n'empêchait pas que ça restait horrible. Vendre son corps, sous toutes les formes qu'il soit, ce n'est pas un geste anodin. C'est quand on sait qu'il n'y a plus que notre chair qui a un poids, un prix. L'existence a un prix, quoi qu'on en dise. Ils en ont pris conscience si jeune...

Il achève son verre en le buvant d'un traite. Pour ce qu'il reste oh... ça vaaa hein ! Il inspire et cherche ses mots en fixant le fond de son verre vide. Il est bien conscient qu'elle connaît son prénom mais... :

-Je m'appelle Nicolas Lefebvre. Enchanté.

Sourire jaune. :

-Mon prénom signifie "victoire". Victoire de quoi ? Je me demande bien moi aussi... Vu que mes parents ont jamais rien réussi que leur perte... Maiiiiis je m'en braaaanle !

Il se sert lui-même en boisson... Oui il n'a aucune idée de comment faire un cocktail mais à ce niveau d'alcoolémie on s'en fout un peu m'voyez. :

-De ce que je sais, tu n'as pas vendu ton corps pour qu'en échange on soit ami, pour qu'on aille faire un tour de roue ou je sais pas quoi... Si tu as été un monstre okay, d'accord. Il faut l'assumer. Mais tu n'es pas un monstre aujourd'hui puisque tu es intègre. Tu ne m'as pas utilisé pour gagner mon amitié et t'as pas besoin de ça... et surtout, de ce que je vois, ta façon de rejeter des contacts humains que tu ne cherches pas, tu n'en retires aucun plaisir.

Ne pas penser à Matheo, ne pas penser à Matheo... :

-Et tu es amoureuse. C'est d'autant plus flagrant. Ca veut dire que tu es capable de te donner à une personne entière sans concession. La personne que tu étais hier n'a d'incidence sur aujourd'hui que ce que tu seras demain.

Nicolas boit le verre qu'il s'est versé. C'est dégueu. Mais bon, de l'alcool reste de l'alcool !


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##   Ven 13 Jan 2017 - 21:47
Adélaïde Hamilton E.

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Des soucoupes se posent sur moi lorsque j’affirme ne pas avoir de nombril. Nicolas délaisse ensuite son verre pour arrondir sa bouche, à l’image de ses yeux auparavant. Mon regard blasé se lève au ciel devant son étonnement feint et taquin.

- Fais donc le malin.


Nous verrons bien lequel le sera le plus, non ?

Néanmoins le Tonnerre cesse de faire l’imbécile et redevient l’ami attentif auquel j’ai commencé à m’habituer. Calme, patient, il me laisse raconter cette partie de ma vie restée secrète à tout le monde jusqu’à ce soir. Alors je continue, le remerciant silencieusement pour ce sil-

- BORDEL !

Je sursaute, surprise de cette exclamation soudaine. Perdue dans mon monde, dans mon histoire, c’était à peine si j’avais entendu les deux mots qu’il avait lâché auparavant, je ne m’en rends compte que maintenant. Et peu à peu, je réalise ce qu’il me dit. Et plus je réalise, plus mes sourcils rejoignent le haut de mon crâne – le tout étant de savoir jusqu’où ils peuvent aller… Je sais que Nicolas a conscience que c’est réellement grave, mais… OH ET PUIS ZUT. Il a raison.

- N’est-ce pas ? Je suis la vraie maline, lui réponds-je en haussant les épaules.

Je me lève alors qu’il continue de parler, m’appuyant contre le rebord de la fenêtre pour allumer ma cigarette – enfin roulée après avoir surmonté la difficulté des doigts tremblants et du regard trouble. La suite des paroles du garçon m’étonne encore, mais, étrangement, un fin sourire vient étirer mes lèvres. Je comprends cette présentation nouvelle.

« Un jour, où tu auras le courage de l'enlever, je serai ravi de te rencontrer une deuxième fois. »

La phrase peut encore résonner dans mes oreilles, se frayant un chemin jusqu’à mon esprit noueux. Nous nous rencontrons chaque fois un peu plus, j’ai l’impression.

Je porte la cigarette à mes lèvres, en tire une profonde bouffée tandis que Nicolas parle, et que j’écoute. Notre relation est ainsi. L’un raconte, l’autre enregistre, puis les rôles s’échangent sans fin. Trouver les mots qui vont marquer, vont toucher, vont permettre à l’autre de s’élever un tout petit peu, de soulever ne serait-ce que d’un millimètre ses genoux rugueux, abimés à force de rester face contre le sol dans l’abandon, la perte de l’espoir.  

Victoire, hm ? Mes yeux verts viennent caresser son visage. Ses parents auront au moins réussi un fils pas trop idiot, et ce n’est pas rien, comme réussite… Je garde pourtant cela pour moi. Trop cliché ? Trop inutile ? Je ne sais pas, mais mes lèvres restent closes.

Pas un monstre aujourd’hui ? Le monstre est toujours là, tapi dans l’ombre de celle que j’étais, ne se montrant que peu, certes, mais pointant néanmoins le bout de son nez de temps à autre, comme avec Ys… Cette ancienne moi, qui était réapparue une fraction de seconde… En revanche, je n’en retire aucun plaisir, cela est certain.

Un rire critique m’échappe lorsqu’il répète que je suis amoureuse, mais je ne réponds rien. Prends silencieusement le temps de finir ma cigarette. Un frisson me traverse et je l’achève rapidement pour rentrer en fermant la fenêtre derrière moi. Je rejoins Nicolas, et après m’être servie un verre m’assoit. Une gorgée. Un petit soupir.

- Sais-tu que nous sommes deux imbéciles ? commencé-je d’une voix douce, calme. Deux poivrots qui se cachent, utilisent l’alcool pour ne pas affronter les choses en face.

Comme en Russie, lorsque j’avais choisi la vodka pour trouver la liberté. Comme ce soir, où j’ai trop bu pour ne pas ressentir ma solitude.

- Nous faisons glisser les mauvais souvenirs à grandes rasades de vodka. C’est tellement… lâche.


Je soupire et bois encore une bonne gorgée – le paradoxe de celle qui réalise mais qui continue tout de même. Quitte à être lâche, autant l’être jusqu’au bout, n’est-ce pas ?

Non.

- Un jour, il nous faudra tout affronter, ajouté-je en levant mon regard vers le plafond. Tout…

Mes grands-parents. Ma mère. Ma sœur. Mon dégoût des contacts. Le foyer. Mon passé tout entier. Mais aussi mon présent. Les gens que je rencontre. Les liens que je crée ou détruis. Et Alice. Alice…


##   Sam 14 Jan 2017 - 14:30
Nicolas L.L. Williams

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Les choses horribles de la vie ; la violence, la douleur, la mort,... C'est trop dur pour une même petite personne. Et s'ils n'avaient pas tout vu, le petit extrait qu'ils ont pu expérimenter n'était pas des plus agréables à vivre. Oui, c'était terrible et terrifiant. Alors justement peut-on passer à autre chose s'il vous plaît ? On peut en rire. Tant que du tort n'est pas fait à quelqu'un, n'est-ce pas ? On peut en rire, quand on voit la Miss hausser des épaules après la surprise d'une telle déclaration.  On peut en rire... Si elle était maligne... :

-Oh j'en ai jamais douté. Tu es le cerveau de la bande et moi, le side-kick rigolo. 'Paraît que je suis drôle en humour.

Et moi, 'paraît que je sais cuisiner... La Miss va fumer sans commenter ce qu'il lui raconte par la suite, si ce n'est avec son visage, non avec des mots. Elle lève ses sourcils, elle pousse un rire. Elle est parfois si expressive et d'autre si froide... Jonglant avec les émotions pour parer la souffrance dès qu'elle arrive. Ce sont les personnes qui paraissent les plus solides qui portent le plus de fêlures ? Bonne question. La Miss va se rasseoir sans avoir encore dit quoi que ce soit. Elle reprend la conversation après avoir bu une gorgée et il s'attend à tout sauf à la suite.

Sa voix est douce quand elle les traite d'imbéciles. Il fronce un instant les sourcils avant de récupérer un visage plus neutre, songeur, alors qu'elle dit tout haut ce qu'il ne veut admettre depuis son Étoilisation. Il s'adosse à sa chaise, poussant un soupir dans le mouvement, apportant le verre à ses lèvres. I'm a fool for pain... Il avale difficilement la boisson... La lâcheté. En est-ce vraiment ? Il ne pense pas. Et si c'en était réellement, ils en avaient le droit à ses yeux. Après avoir vécu si... "courageusement"... Il serre les dents. Il ne dit rien. Il se torture au fond de lui. La souffrance qu'il s'inflige vaut tout les coups de poings, de couteaux et de feu qu'il a reçu.

Et il arrive à sourire. :

-Oui, bien sûr ! Affronter. Ahah !

Il allait se téléporter à l'autre bout du monde pour affronter ! :

-Mais pas ce soir. Ce soir on essaye de s'amuser. lâche-t-il dans en souriant de nouveau. A moins que tu veuilles reprendre notre discussion sur nos passés respectifs... ou bien partir affronter les choses maintenant.

Il fait un geste vers la porte et boit de nouveau. :

-J'te le dis de suite, c'est pas une bonne idée. Jamais dans cet état en tout cas.

Il grattouille un instant son menton, comme pris dans une réflexion très profonde avant de reprendre. :

-On peut trouver un autre jeu qui ne demande aucune question indiscrète genre... Un Devine-Tête ou un blind test musical. ...Je dis non au Poker direct par contre, je comprends rien aux règles !!

Il rit mais il dit la vérité... Trop de combinaisons de cartes pour lui. Pourtant, il serait le Roi du bluff s'il y arrivait.


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##   Sam 14 Jan 2017 - 23:11
Adélaïde Hamilton E.

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Un soupir échappe à Nicolas alors qu’il se laisse aller contre le dossier de la chaise. Je continue de contempler le plafond en ressassant les mêmes pensées, mais le sourire de Nicolas attire mon regard. Mes yeux curieux se posent sur lui. Comme toujours, nous enchainons rire et tristesse, désespoir et envie d’espérer. C’est épuisant, mais cela nous montre que nous sommes vivants. Non ?

Je souris en hochant doucement de la tête pour lui signifier que clore le sujet de notre passé me convient assez. Et pourtant, lorsqu’il me montre la porte, je déglutis un peu plus difficilement, consciente de l’envie qui parcourt mon corps tout entier, malgré mon cerveau tout à fait en accord avec Nicolas sur le fait que ce ne soit pas une bonne idée. J’avale une gorgée de mon verre. Oui, boire jusqu’à ne plus pouvoir bouger sera probablement le meilleur moyen d’éviter de débarquer chez Alice complètement saoule. Merveilleuse solution. Et vive l’ironie.

- Jouons, cela me parait une sympathique idée
, marmonné-je.

Enthousiaaaasme. Je finis mon verre – c’était rapide – et affiche un grand sourire. Qui se transforme en moue de réflexion quelques instants plus tard alors que le Tonnerre propose des jeux. Je replace machinalement une boucle rousse rebelle avant de lui répondre.

- Mmh… Le Devine-Tête sera peut-être plus simple… Enfin, pour le blind test musical, ce pourrait être chouette mais tu as 16 ou 17 ans de musique derrière toi… Oui, je ne sais pas quel âge tu as. Enfin, quoi qu’il en soit, je n’ai que quelques mois de découverte musical et je ne pense pas pouvoir reconnaitre grand-chose.


Un rire gêné m’échappe. Je me sens un peu stupide, tout à coup. Presque inculte face à mon ami. C’est… embarrassant. Un autre verre ? Ouaiiis… Tant pis si cela tourne, c’est ce qui-

- Ah si ! m’exclamé-je soudain, la bouteille de vodka à la main et le regard illuminé. Je m’y connais en musique classique. Un tout petit peu des années 60 aussi. Mais quand même plutôt la musique classique. Mon père en mettait tout le temps ! C’est le côté noble tu sais ? Genre, il ne faut écouter que de la musique de noble. Parce que je t’assure, pour eux la musique classique, c’était forcément de la musique de noble. Ah, il y avait les musiques traditionnelles écossaises aussi, pour le côté… nationaliste ? traditionnaliste ? Je ne sais plus. Enfin, tu as compris. Mais cela, c’était ma grand-mère, tu sais ? Comme pour la danse que je t’ai montrée sur le bateau en Russie ! Enfin bon. Sur les musiques traditionnelles, c’est toi que nous risquons de perdre, nan ?

Je m’arrête d’un coup de parler, surprise du débit auquel j’ai aligné les mots. Beaucoup de mots, je me trompe ? Je secoue rapidement la tête pour me ramener à la réalité et offre un large sourire à Nicolas tout en portant mon verre à mes lèvres.

- Du couuuuup que faisons-nouuus ? demandé-je d’une voix un peu enfantine, un peu plus aigüe que d’habitude, en penchant la tête sur le côté.

Non, parce que, quand même, il va falloir sérieusement m’occuper là sinon je crois que je vais partir en courant vers l’étage des Terres, maintenant que j’ai retrouvé mon énergie. Bon, boire est une occupation en soi, mais pas bien saine quand même. Et puis, boire me donne de l’énergie, et l’énergie me pousse à aller voir Alice. Et voir Alice saoule, apparemment ce n’est pas une bonne idée. BREF. M’occuper.


##   Dim 15 Jan 2017 - 0:17
Nicolas L.L. Williams

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Il se redresse quand elle annonce que jouer semble être une bonne idée. Parfait ! Mais avant, il faut remplir de nouveau ce verre qui... attend, c'est le verre où il y avait plus de jus que de fruits Nicolas ? Ouuuuuuaip'. Tu te rends compte de la vitesse à laquelle tu as bu cette dose ? Ouuuuuuaip'. ...Tu te rends que tu parles à la voix dans ta tête ? Ahahah ! Il se lève, tangue légèrement et tend son bras vers les bouteilles. Pendant ce temps, la Miss joue avec ses cheveux et déclare qu'un devine-tête serait peut-être plus pratique... Et puis elle enchaîne sur son âge... Puis sur sa culture musicale, en prenant la bouteille de vodka... Puis sur le classique... Woh pinaise y'avait de la coke dans son verre ?! Nicolas se sert à son tour en fermant les yeux. Quelle bonne idée. Il ouvre une paupière, puis l'autre et regarde la Miss. Ils doivent être beaux là. Bourrés. L'un à côté de l'autre. Debout auprès de la table. Leurs verres de nouveau pleins.

Nicolas éclate de rire... Parce qu'il n'y a rien de mieux à faire dans cette situation hm ? :

-Ahah ! J'aurais 17 ans en mars. Te voilà informée.

Il lève son verre comme s'il portait un toast à leur jeunesse puis boit une gorgée. C'est déjà plus buvable que ce qu'il-... Ah non pardon il a oublié de mettre le curaçao... Oups. Il repose son verre en faisant une grimace, comme s'il avait effectivement fait une bêtise puis s'empare de l'autre bouteille. :

-Quand à ma culture musicale, me surestime pas. J'avais des cassettes que je récupérais dans des poubelles alors je connais pas grand chose des années 2000, sinon ce qui passait à la radio... La classique beeen... J'dois connaître Beethoven, Mozart,... Vivaldi un peu. C'pas fou donc. Et oui... Tu m'as perdu sur les traditionnelles.

A part le chant écossais du gars complètement bourré en kilt. Mais c'est pas classe. Juste drôle. ...Très drôle même. Et pis soudain, Nicolas a un éclair de génie. Un souvenir le revient de loin. Des profondeurs embrumées de son cerveau plus rempli d'alcool que d'eau. :

-Ooooh ! Mais tu m'as dit que t'avais lu des classiques non ? Voilà ! On va faire un Devine-Tête avec des auteurs. C'bon ça ? ...Tiens ! Papier, crayon !

Il pose son verre pour aller vers son cuir... Oui, il avait toujours du papier et un crayon pour aller en soirée. ...Ne me demandez pas pourquoi. Vous croyez que je pécho comment hein ?! Tais-toi Nico, franchement, tais-toi. Il tend un morceau de post-it à la Miss avant de se pencher vers le sien. Il réfléchit une seconde puis propose. :

-On devrait se limiter à une période précise, sinon on va se casser la tête je pense... Le XXième siècle ça te va ?

Parce qu'il y a un grand écart entre Homère et Stephen King quand même...


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##   Dim 15 Jan 2017 - 13:13
Adélaïde Hamilton E.

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Je crois que là, nous sommes aussi saouls l’un que l’autre. Il éclate de rire, et je le suis sans vraiment en comprendre la raison. Oui, c’est lâche de boire pour mieux faire passer les mauvais souvenirs, mais au moins, cela fonctionne. J’enregistre néanmoins ce qu’il me dit, 17 ans en mars. Il est un peu plus jeune que moi, même si nous faisons chacun plus vieux que notre âge.

- Bien ! Je tenterai de n’pas oublier !

Nicolas lève son verre, et le regard pétillant, je l’imite avant de prendre une bonne gorgée. Puis de pouffer de rire en voyant la tête que me tire le Tonnerre.

- N’devrais-tu pas me laisser te servir ? Parce que franchement… Tu n’as pas l’air bien doué !

Un nouveau rire – eh bah ? cela deviendrait une habitude ! – et je me retrouve soudain sur ma chaise, les yeux arrondis. Ah. Je me souviens en effet m’en être approchée. C’était apparemment une bonne idée vu mon impromptu manque d’équilibre !

Je lève ensuite mes yeux verts sur Nicolas qui me répond sur la culture musicale. Aaaaaah… J’ai donc aussi des choses à lui apprendre ! Je ne sais pas pourquoi, cela me satisfait étrangement. Cela me retire ce petit côté « inculte » que je ressentais face à ses connaissances.

- Un jour je te mettrai des musiques traditionnelles…
dis-je en hochant la tête d’un air convaincu. C’est assez drôle… Si tu supportes la cornemuse !

Je grimace. J’en ai mangé toute mon enfance, de la cornemuse, et je peux vous dire qu’au bout d’un moment vous avez juste envie de noyer le mec qui en joue. Comment ? Moi, violente ? Meuuuuh noooon !

Et tout à coup, le garçon semble se réveiller. Ah ! Idée de génie ?

- Mais ouiii faisons c’la ! Par contre… J’avais du papier et des crayons hein…

Je le regarde d’un air perplexe. Qui se ballade avec tout cela dans les poches de sa veste, hein ? QUI ? Nicolas, évidemment ! Tsss… Je hausse ensuite les épaules et attrape le post-it tendu.

- Parfait pour le XXe siècle !

Aha parce que oui, cette période fait probablement partie de mes préférés. Le Nouveau Roman quoi ! D’ailleurs, qui vais-je mettre, sur ce petit bout de papier ? Je regarde longuement Nicolas en buvant quelques gorgées du cocktail et soudain, mon visage s’illumine. Je lève un index, un sourire malin au visage.

- J’ai trouvééé, lâché-je d’un petit ton fier, avec une tête du style Jack Nicholson tenant une batte de base-ball dans sa main - psychopathe, mmh?

Je griffonne un rapide « Jean Giono » sur le post-it et le lui colle – un poil trop fort peut-être ? – sur le front, toute contente. Oui, oui, je trouve cela tout à fait amusant de lui avoir donné le nom d’un auteur qui a écrit sur le fait de tuer par ennui. C’est pour l’ambiance !


##   Dim 15 Jan 2017 - 18:02
Nicolas L.L. Williams

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Elle le vanne parce qu'il a oublié le curaçao dans la vodka. Il fait la moue... Eh ça vaaa heiiin c'est pas comme si j'avais oublié le plus important. C'est pas qu'il était pas doué d'abord, c'est qu'il avait pas l'habitude de faire ses verres lui-même. C'est bien le truc pratique avec les bars ça. Le billet disparaît, la boisson apparaît. C'est quand même magique quand on y pense... :

-C'pas que ch'uis pas doué Miss, c'est que c'est la première fois que je fais un cocktail wesh.

...wesh. :

-Et bien sûr que je supporte la cornemuse ! C'est siii... mélodieuuux...

A défaut d'autres mots... Ouais là il avait à court d'adjectif pour cet instrument. C'est pas aussi glamour que le violon ou la guitare, et t'as intérêt à prévenir tes voisins avant de souffler dedans à t'en péter une artère mais hé. Un instrument, c'est toujours cool ! DROP THE KAZOO !

Nicolas prépare donc papiers et crayon pour la suite quand la Miss lui dit qu'elle en a. Il se redresse un peu, comme s'il ne comprenait pourquoi elle précisait ça puis saisit. Elle se moquait de lui encore. Il lui lance un sourire mystérieux. :

-Oh tu sais j'ai bien des choses sur moi...

Il parle du tournevis. ...Si j'vous jure ! Bon là, il l'a pas sur lui parce que ce serait con de se faire fouiller à l'entrée d'un bar et de se faire jeter pour un tournevis fétiche mais... ...MAIS JE VOUS JURE JE PARLE D'UN TOURNEVIS !

Bref, Nicolas réfléchit et trouve assez rapidement... Il a même le temps de griffonner Simone de Beauvoir sur son post-it avant que la Miss ne le regarde avec une tête de psychopathe. Je vais pas te faire de mal... J'vais juste t'éclater la gueule ![*] Nicolas lâche un rire bref avant de recevoir presque une baffe sur le front... La Miss venait de lui coller le post-it d'une quasi-claque parfaite. :

-Aïe ! Maiiiis ! Il retient le mouvement pour frotter l'endroit de l'impact avant de prendre une mine boudeuse. Délicatemeeeent ! Là, comme ça !

Langue dépassant légèrement d'entres ses lèvres, concentré, il s'approche de la Miss sans geste brusque, décalant les mèches rousses pour le déposer sur le front. Il frotte un peu pour que ça tienne bien et fais un pas en arrière pour admirer son travail, poings sur les hanches, un peu fier. :

-Voilà ! Et pour cette débâcle de violence inutile, pour la peine, je commence !... Est-ce que je suis un homme ?

Il pose sa question tout en s'asseyant lourdement sur sa chaise, apportant son verre à ses lèvres. Dans d'autres situations, ç'aurait été drôle que Nicolas pose cette question. ...Ouais non, c'est drôle là aussi.


[*]Oui, c'est une citation de Nicholson dans Shinning, de rien 8D !


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##   Dim 15 Jan 2017 - 23:33
Adélaïde Hamilton E.

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Wesh ? Un sourcil surpris s'envole sur mon visage. Alright… Je lâche ensuite un petit rire à propos du son mélodieux de la cornemuse.

- Ouiii… Merveilleusement mélodieux, parfait pour les berceuses.


J’ironise, j’ironise mais bon, peut-être que si l’on ne m’avait pas forcé à en écouter en boucle pendant ce qui me paraissait être des heures enfant, j’apprécierais un peu plus l’instrument.

Le garçon prépare les post-it et semble premièrement ne pas saisir pourquoi je précise que j’avais du papier et du crayon… avant de me préciser qu’il a bien des choses sur lui avec un petit air mystérieux. Deuxième haussement de sourcils surpris. J’apprends bien des choses dites-moi…

- Ce que tu as sur toi n’concerne que toi je dirais…


Non, je ne demanderai pas ce qu’il a sur lui. NAN. Changement de sujet, mmh ? Commençons le jeu ! D’ailleurs, un rire m’échappe lorsque Nicolas râle que je lui ai fait mal. Ah la la…

- Tss ! Tu es plus fragile que ce que l’on pourrait croire !

Mais la mine boudeuse du Tonnerre laisse vite place à un air concentré et – un bout de langue sortie, la grande classe – il s’approche de moi puis dégage une mèche de cheveux de mon front pour venir déposer le post-it. Mes yeux verts suivent ses doigts, presque jusqu’à en loucher, et je me retrouve à battre plusieurs fois d’affilé des paupières pour chasser le trouble de ma vision. J’affiche un grand sourire au garçon lorsqu’il recule et prend la pose, fier de son travail.

- Je te félicite ! Un jour, promis, tu auras la médaille de la délicatesse !


Oui, je continue de la vanner. Il faut croire que l’alcool me délie la langue, ce n’est pas plus mal, si ? Enfin, Nicolas décide de commencer, et je le laisse faire comme il le souhaite.

Mais… mais… MAIS.

Il tend sérieusement le bâton pour se faire battre, ce gamin. J’hésite. Et puis je craque.

- Hum… Dans le jeu, ou dans la vraie vie ? demandé-je de mon air le plus sérieux, sans la moindre trace d’un sourire.

Puis l’alcool me rattrape, et un gloussement m’échappe.

- C’était tentant ! Oui, tu es un homme, Nicolas.

Et je n’ajoute pas un mot, sinon, je vais continuer à vanner et finir par y laisser ma peau.


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