Timeline:

Aaron nous a contacté pour une petite réunion, après tout ce qu'on a enduré, ça va faire du bien de se voir. On est pas remis sur pieds à 100%, mais déjà de pouvoir se redéplacer c'est déjà ça. La clope au bec, je descends jusqu'à la maison des Williams. Je suis déjà venue, donc cette fois-ci je ne me trompe pas de chemin.

Je jette mon mégot pas loin et cogne à la porte. Qui de la famille Williams va m'ouvrir cette fois-ci ?

- SALUT NANA COMMENT CA VA AUJOURD'HUI ???

Tel furent les premiers beuglements de Senri, qui sortait d'un fourrés, non loin de l'allée des logements de Master. Il était vêtu d'un short de sport noir avec des coutures dorée (qui était vraiment juste là pour faire joli, le short venait certainement de l'équivalent japonais de décathlon). Ainsi que d'un sweat, noir, avec lui aussi des lettres d'or. Qui disait "AARON MEILLEUR MASTER SENSEI MAÎTRE DU MONDE". Un sweat qu'il traînait depuis un certain temps maintenant, et ça se voyait, des épaules étaient en train de se défaire, la manche gauche n'en était plus vraiment une, et la capuche était devenu un cache-cou.

Mais il l'aimait toujours bien.

En plus de son accoutrement, ses bras, jambes et le haut du crâne de l'adolescent était couvert de bandage et pansement. Dans lesquels il y avait maintenant des petites feuilles mortes.

Il rejoignit Nana en petite foulée.

- J'AI FAIS UN FOOTING DANS LA FORET C'ETAIT SUPER !!!! TU VOUDRAS ON RENTRE EN FAISANT LA COURSE ??????

HRP : comme on ne sait pas dans quel état sont Nico et Jérémy, je vais rester un peu flou sur le sujet si ça vous va ; je vais partir du principe qu’ils ne sont pas à la maison pour des raisons diverses !


Bon, voilà. Je suis réveillé, j’vous rassure. Les premiers temps après le réveil ont été difficiles, pour tout un tas de raisons. Nico, Jérém, et enfin Lou ; enfin, on a retrouvé Charlotte, et la maison… C’était cool, mais je suis au ralenti depuis.

Interdiction d’utiliser mes pouvoirs pour l’instant, j’ai essayé quand j’ai été suffisamment conscient pour le faire et ça n’a pas été concluant, ça me fout des migraines et des nausées. On s’est aussi rendu compte que mon pouvoir de sensitif qui s’activait tout seul n’aidait pas à ma récupération, donc on a demandé à Ryu de bloquer ma magie pour un temps. Je dis “on”, parce que c’était une décision conjointe avec Lou, et certainement le mieux que je puisse faire actuellement, même si je me sens un peu éteint sans.

Bref. J’ai invité Senri et Nana pour un petit dej’ ce matin ; Lou est au boulot, Charlotte à l’école, les garçons absents. On va pouvoir parler tranquillement. Quand ça toque à la porte, je mets un peu de temps à m’y déplacer à cause de ma béquille ; j’ai mon gilet long que j’utilise à la maison, mon jogging et un t-shirt simple. Et mes chaussons Blobby, évidemment. Mes yeux se plissent en entendant Senri gueuler.

—Salut les jeunes, je lâche un peu lentement, grattant mon début de barbe. Venez, entrez ; par contre évitez de gueuler j’ai mal au crâne.

J’ai tout le temps mal au crâne, c’est pas leur faute, mais c’est aussi pour ça que j’les ai pas invités plus tôt, eh. Mes yeux tombent sur le sweat shirt… Et je le fixe longtemps, le temps que mon cerveau refonctionne. Putain c’est vrai qu’il a ça. Je souris dans un soupir et m’écarte pour les laisser entrer.

HRP : No problemooooo ~

«YO ÇA VA OU QUOI ?»

J’mets mes pouces en l’air pour approuver le super sweat que portait Senri. Notre amour pour Aaron Williams était plus fort que jamais depuis la Mission, c’est devenu le SUPER SENSEI.

Un sourire pincé se met sur mes lèvres quand je vois tous les bandage de Senri, je suis pas la seule du coin à être momifiée de partout sur la peau. Quand il se rapproche, mon sourire est un peu plus chaleureux.

«OUAIS J’SUIS CHAUD DE-»

J’me coupe de suite quand j’entends la porte s’ouvrir et je fais face à un Aaron qui… si on connait pas la situation à Terrae on dirait qu’il sort d’une gueule de bois. J’offre mon sourire au Master cette fois-ci et chuchote un petit “pardon’’ tout en retirant mes chaussures pour entrer dans la maison. On est chiants mais on sait qu'il nous aime, il en a vraiment bavé pendant la Mission et je n'imagine pas le traumatisme d'avoir transporté le Feu avec son super pouvoir et... enfin... voilà quoi. Quel grand monsieur ce m'sieur Williams !

«Ça fait plaisir de vous voir les gars, vraiment.»

Je sais que je serais emmerdante dans pas long à demander un câlin de groupe mais je m’en fous.

- TROP BIEN JE VAIS TE BATT-

Les retrouvailles des deux tonnerres, pour le moins bruyante et énergique, furent coupé par un Aaron en peignoir - en fait c'était un gilet long mais Senri ne faisait pas la différence. Senri se rendit en acquiesçant les lèvres pincées quand Aaron leur demanda de ne pas faire trop de bruit.

Il rentra avec Nana. Ses yeux traînait un peu, comme a chaque où il arrivait dans un endroit plus ou moins nouveau. Il était déjà venu une ou deux fois chez les Williams, mais jamais quand la maison était vide.

Il quitta son observation pour se tourner vers Nana, un sourire quelque peu narquois sur le visage.

- C'est parce que on est meilleur Téléporteur que toi, c'est de l'admiration !!! Je te filerais des conseils si tu veux.

Il avait croisé les bras et bombé le torse, fier comme un paon. Avant de toute de suite se ressaisir.

- En vrai moi aussi ça me fait plaisir !! J'ai ramené plein de chose !!!

Il se posa en tailleur sur le sol et ouvrit son sac a dos.

- Alors ça, c'est mon carnet de pouvoir numéro 73... Ah non, lui c'est le 73 éclipse. Lui le 73 boxe... Ah, c'est lui c'est le 73 tonnerre. J'ai aussi des cristaux. Lui c'est Tonnerre explosif... Tonnerre précision... Sensitif berserker... Ah et là, c'est mes barres d'haltères. Ça c'est mes 6 poids de 5 kilos, mes 4 de 15, mes quatre de 20 et... Oh, non. J'avais ramené des gâteaux mais ils sont tous écrasé...

Alors qu'en face de lui il avait sortit tout le contenu de son sac, il sortit le paquet de gâteaux tout froissé, dont s'écoulait un filet de miettes sablonneuses.

- Ça a du arriver quand je me suis étiré.

Et pas parce que tu as fais un footing avec l'équivalent de l'inventaire de la salle de sport dans ton sac.

- Enfin voilà, prêt pour l'entraînement !! Ça va vous, vos blessures vous font plus mal ? Moi ça va !!! J'ai eu que trois infections !

Les jeunes se calment direct quand ils me voient, j’pensais pas que ça leur tirerait cette réaction tiens. J’essaie de ne pas fixer leurs bandages trop longtemps, visiblement ils en portent encore tous les deux un mois après… Chaud. Enfin, Senri c’est de sa faute, je lui ai déjà dit de bosser ses éclairs sans se cramer lui-même. A la place, je renvoie un sourire en coin aux deux Tonnerres, et leur montre où ils peuvent enlever leurs chaussures, poser leurs manteaux, tout ça. La remarque de Senri me tire un rire fatigué. Je frotte leur tête gentiment.

—Ouais, moi aussi je suis content de vous voir, vous avez l’air un peu plus en forme. T’as ramené quoi ?

… Pourquoi j’ai posé la question en fait ? Nan mais vraiment ? J’regarde atterré les carnets… puis je tends la main sans rien dire pour en attraper un si Senri veut bien me le refiler et le feuilleter, un air un peu curieux sur le visage. Ecoutez. C’est pour la science, j’suis curieux de savoir ce qu’il écrit dedans, et maintenant je lis beaucoup mieux le japonais.

—T’inquiète pas Senri, on a fait des biscuits, il y a de quoi manger. Vous voulez du café ?

Puis j’m’arrête net alors que je voulais me diriger vers la cuisine pour aller en chercher au moins pour moi…

—Trois inf- Mais ils t’ont laissé sortir de l’hosto pour de vrai en fait ??

S’il faut j’appelle Yuuna pour vérifier qu’il a eu une vraie autorisation de sortie, putain.

—Bon par contre, vu ma tronche, vous vous douterez que ce sera pas un entraînement aujourd’hui, hein. Par contre je voulais vous parler à ce propos.

Silence.

—Mais si vous voulez après on peut aller aux espaces verts pour lancer des éclairs.

… Ouais vous lancez pas d’éclairs dans ma baraque ou mon jardin vous deux, c’est MORT. Bref, j'vais chercher les boissons et leur fais signe de m'attendre dans le salon. Avec Blobby.

Je fusille Senri du regard. Déjà, redevient Téléporteur avant de te la jouer meilleur, c’est moi qui ait repris ton rôle n’ait pas le seum quoi. Je roule des yeux tout en m’avançant dans la maison. On serait pas chez Aaron, je lui aurais déjà fait une clé de bras.

«Je veux bien un grand café noir s’il te plait Aaron ! Dis-je en m'asseyant en tailleur à mon tour, lui adressant un large sourire.»

Surtout que leur super machine à café est incroyable, quand Jérémy m’en avait préparé un à ma dernière venue c’était fou.

Ma bouche s’entreouvre et s’agrandit au fur et à mesure que Senri déballe tout son matos. Qu’est-ce que c’est que tout ça et- trois infections ?

«Mais- Avoue tu t’es enfui de ta chambre d’hosto. »

Déjà que de mon côté, j’avais dû négocier pour sortir… Aaron est tout aussi choqué et part dans la cuisine. Je me penche vers Senri pour chuchoter, un peu trop fort, :

«Je me demande de quoi on va parler… OH ET TROP BIEN on va pouvoir s’amuser avec Aaron tout à l’heure hiiiih et puis- T’AS VU LE POISSON LÀ-BAS.»

Oui… Je chuchote très (trop) fort, j’ai une voix qui porte.

Senri acquiesça Immédiatement quand son professeur chercha son accord pour prendre un de ses carnets. Il lui mit dans les mains me carnet 73 réservé au pouvoirs de Tonnerre.

Ces deux interlocuteur avait air choqué par son nombre d'infection et me fait qu'il soit sortie de l'hôpital.

- Oui bien sûr qu'ils m'ont laissé sortir !!! Ils ont dit que je pouvais finir mon traitement à la maison et que je devais aller à l'infirmerie tous les soirs !! C'est super chiant !

En réalité, le personnel hospitalier avait dû le faire sortir de manière anticipée parce qu'il était trop bruyant et gênait le rétablissement des autres patients.

- Moi je veux bien un CHOCLAT CHAUD monsieur !!!

Tout comme Nana, il fut ravi de l'optique de jeter des éclairs.

- OUAIS CA VA ÊTRE TROP BIEN EN PLUS J'AI DES NOUVELLES TECHNIQUE TU VAS VOIR C'EST TROP FORT- OH OUAIS LE POISSON !!

Les deux tonnerre découvrirent Blobby. Senri était tout a fait fasciné par cette grosse... Tête ? Il regarda Nana, Blobby, Nana.

- Eh, on dirait toi après l'entraînement. Tu baves pareil.

Là, on s’excite comme deux gamins sur un poisson.. enfin.. pardon pas n’importe quel poisson. UN BLOB. THE BLOB. COMMENT ÇA JE NE L’AI JAMAIS REMARQUÉ AVANT ?

Je fronce les sourcils et mes yeux font des aller-retour entre le poisson et lui.

«MAIS TROP PAS, chuchotais-je fort, encore.»

Ma veine du front gonfle, je le sens. Je suis à deux doigts de lui faire une prise de catch.

«Vous avez la même superficie crânienne, c’est toi on dirait genre ton frère jumeau, mais en plus beau, rajoutais-je en ricanant. »

Allez hop. Continue et je vais te faire une clé de bras.
Oui, l’amour fraternel parfois c’est chiant. Mais on aime ça.

Senri était tout fier d'avoir ainsi contrarié son ami. Mais dès qu'elle repliqua, sa mine fière se transforma en une expression outragé.

- QUOI MAIS NAWAK MON FRONT EST BEAUCOUP PLUS MUSCULEUX !! LUI IL EST TOUT FLASQUE !!

Il fulminait comme jamais. Puis il entendit des pas venir vers eux.

- MONSIEUR SENSEI C'EST QUI QUI RESSEMBLE LE PLUS A VOTRE POISSON ?? C'EST NANA PAS VRAI ??

Il marqua une autre pause. Les yeux fermés, comme s'il était sûr de gagner.

- En plus, je peux pas être poisson, je sais pas nager. ET TOC.

Nargua t-il Nana.

J’suis ravi de savoir que Nana est pas aussi toquée que Senri, parce que j’crois que j’aurais envie de me facepalm en continu sinon. Je lui fais néanmoins un pouce en l’air, lui signifiant que je vais lui ramener son café. Et…. le chocolat chaud de Senri, vu qu’il a encore des goûts d’enfant. P’tain…… … Non ok j’aime bien le chocolat aussi, j’abuse. Je m’en vais donc dans la cuisine le temps de faire couler les cafés, et préparer le lait à chauffer pour le chocolat. La casserole mise sur le feu, je siffle, et Termicator arrive en contournant mes jambes.

—Termicator, préviens moi quand le lait est chaud.

Il m’fixe.

J’le fixe.

—S’il te plaît.
—Miaw.

Salaud de chat robot.

Enfin !! J’reviens dans le salon avec deux tasses (ma tasse Best Mom et une tasse avec des éclairs pour Nana)… et m’arrête… Front musculeux… Ils bavent quoi encore ces deux-là ? Je me rapproche en plissant les yeux, agacé par les soudains acouphènes dans mes oreilles suite aux cris.

—Moins fort Senri s’te plaît, je réponds calmement.

Puis je les regarde. Les détaille. HMMM. La question se pose pas.

—Bah. T’as les cheveux rasés? Blobby est rond et a pas de cheveux. Bon.

Je pose les tasses sur la table basse et désigne celle avec les éclairs pour Nana :

—Tiens Nana, ton café. Senri, le lait chauffe pour ton chocolat, je te le rapporte après.

Puis j’vais fouiller dans les affaires de ma fille et revient avec un marqueur jaune… et je dessine sur l’aquarium, devant la tête de Blobby, deux genre d’arcs pour faire les cheveux autour de sa p’tite tête ronde de choupi.

—Et là on dirait Nana.

Puis je vais m’asseoir et boire mon café, laissant les gamins s’outrager.

Je roule des yeux, en espérant qu’Aaron dise quelque chose de censé.

«COMMENT ÇA TU SAIS PAS NAGER. Faut que je t’apprenne Senri, UN VRAI GUERRIER PEUT SE BATTRE SUR TOUS LES TERRAINS.»

Ma proposition était sincère mais je le narguais un peu en même temps, quand même hein.

Quand le Master nous scrute, je lui fais un beau petit sourire innocent, mes yeux lui envoient à répétition la phrase ‘’t’es de mon côté’’.

Mon sourire s’élargie finalement.

«AH, tu vois !! Même Aaron le dit !»

Je croise les bras sur ma poitrine, levant le menton de fierté. Puis, je remercie Aaron pour la tasse. Elle est tellement adorable avec ses petits éclairs dessus ! Je suis sûre Senri a trop la haine. Je prends la tasse entre mes mains et souffle pour tenter de refroidir un peu le café. L’odeur me titille les narines, je sais que la première gorgée va faire du bien.

À l’énonciation de mon prénom, je lève la tête pour voir… Un blob qui nous regarde avec des traits jaunes qui l’entoure. Je- La trahison me poignarde.

«Mais- C’est quoi ce retournement de veste là ? »

J’aurais dû m’en douter, le Master n’est ni de mon côté ni de celui de Senri. Ce mec c’est clairement la Suisse. Y a pas de doute à ce sujet. Je plisse les yeux en guise de signe de mécontentement.

«Toute façon Senri, il a dit qu'il te ressemblait en premier, ajoutais-je d'un ton moqueur en me décidant à boire ma première gorgée.»

C’est pas cool. Je finis par fixer le Blob, avec sa fausse perruque moche, allez, je ne suis pas là pour bouder, je lâche quand même un petit rire en le regardant. Ce genre de poisson sérieux… Qui les a créé ?

Quand Aaron revint dans la pièce, en demandant à Senri de parler moins fort, l'adolescent se figea immédiatement et se pencha en avant en guise d'excuse. Le tout en soufflant un "pardon". Il prit soin de ne pas trop élever la main quand Nana chercha à le provoquer.

- Tu me prends pour un amateur, hein ? T'inquiète, je sais super bien couler. Il me suffit d'emmener mon adversaire avec moi !!

En réalité, il s'était un peu entraîné depuis qu'il partait en mission, donc, il savait flotter et pratiquer la nage de la grenouille.

Puis vint le moment de la trahison d'Aaron, Senri devint livide, les yeux un peu humide. Pour l'instant d'après, sentir son torse se gonfler de fierté quand le Master dessina une perruque à Blobby.

- Héhé.

Nana tenta bien que de se rattraper, mais c'était trop tard.

- Oui, mais c'est ta ressemblance qui est la plus récente, donc c'est comme ça qu'on s'en souviendra. Genre, on sait que la première guerre mondiale existe, parce que y a eu la deuxième. Donc voilà, il te ressemble !

Il était hyper fier de lui. Déjà, parce que son argument était imparable. Et puis il venait de montrer à son équipe qu'il connaissait l'existence des deux guerres mondiales !! C'était sûr, ça allait les impressionner.

Je plisse le nez, et capte les derniers bouts de conversation. Senri… sait pas nager. …. Faut que je lui prête ma bouée canard, elle m’était utile au début quand j’avais peur d’aller dans l’eau. … Non je savais pas trop bien nager non plus quand je suis arrivé à Terrae, ok ? J’ai pas envie de dire que ça nous fait un point en commun, mais… presque. J’déteste ça. On va garder une poker face et faire comme si personne ne pouvait lire dans ma tête, hein ?

… Putain il va chialer parce que j’ai dit qu’il ressemblait à Blobby. ROH MAIS VOILA REGARDE, IL A DES CHEVEUX BLOBBY MAINT- putain il fanfaronne. Je jette un regard désespéré à mes deux ga- aux deux débilos devant moi, et, finalement, pendant qu’ils se chamaillent, efface la partie gauche de la perruque. (Evidemment j’ignore Senri, ptdr le pauvre)

—Eh matez ça. Maintenant Blobby c’est un mix de vous deux. C’est votre enfant caché en fait.

Puis je me détourne à nouveau et finis par m’installer sur le canap pour boire mon café, et observer le chaos qui va en découler.

—Bon, maintenant que les présentations avec Blobby sont faites, on revient à nos moutons. J’aimerais qu’on débriefe avant de rencontrer Hideko pour lui donner le compte-rendu, si ça vous va. Et je voulais savoir comment ça allait. Emotionnellement, quoi.

Nan mais parce qu’avec eux, faut tout préciser.

Je roule FORT des yeux fasse à la réponse de Senri.

« Tu saoules, grinçais-je entre mes dents. »

Et Aaron qui- en rajoute une couche. Je ris, ou je pleure ? Notre QUOI.

«  HEIN- Pfff… »

Non. Ça ne vaut pas le coup que je donne une réponse concrète… Vous imaginez un enfant de moi et Senri ? Ce serait un super saiyen qui sera DÉLIBÉRÉMMENT bercer trop près du mur… ‘fin… de la porte plutôt. Non. Ew. NON-

« Mon enfant sera plus fort que celui de Senri. Déso pas déso c’est l’ADN. »

J’ai finalement ouvert ma bouche. Difficile de se taire devant une telle profanité.

Mais on finit par retourner sur quelque chose d’un peu plus sérieux au final quand la voix d’Aaron s’élève à nouveau. C’est vrai qu’il faut débriefer. Une lourdeur se pose subitement dans ma cage thoracique, les traits de mon visage s’étirent. Je n’ai raconté à personne ce qui s’est passé sur le toit à ma sortie d’hôpital… Devrais-je le mentionner ? Ce ne serait pas à prendre à la légère de fournir une telle info genre ‘’salut je voulais me jeter du haut du toit’’…

Je tente de vivre le quotidien et, heureusement je suis bien entourée mais je sais qu’au fond de moi, ça ne va pas tant encore… J’essaye vraiment de passer outre, d’accepter que je n’aie pas tuer. Sur l’instant, il n’y a qu’un silence qui émane de moi.