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On finit par se doucher, le sourire aux lèvres. Ma douche est la même que la précédente mais on laisse l'eau couler, nous affranchir pendant que nos mains profites encore de la peau de l'autre. On se replonge dans cette douceur amoureuse, savonnés de la tête aux pieds. Le jet d'eau ne nous empêche pas d'aller chercher les lèvres de l'autre. Ce que tu me fais vivre sérieux. Mon corps est si marqué par toi, entre mes jambes, ma nuque, ma peau toute entière, mon putain de cœur. Difficile à croire ce qui vient de se dérouler. Je le regarde passionnément que les images défilent déjà dans mon esprit. Qu'on se redit encore des mots doux. L'eau fait le plus grand bien et je la laisse couler sur ma tête. Elle est fraîche. Parce qu'on crève de chaud. La sortie de la douche est... lente. Ouais là mes muscles ils ont besoin d'une pause. Je sors de là en tenant la main d'Erik puis je le laisse nous sécher brièvement.On se regarde avec un large sourire, face à face, sans se dire un mot. J'attrape sa deuxième main que je serre puis je l'emmène dans la chambre.

« Assis toi je vais chercher ce qu'il faut pour tes genoux! »

Je repars vite dans la salle de bain et sors de mon meuble du désinfectant et des cotons, puis quelques pansements. Finalement, je reviens vers lui avec tout le matériel et je m'installe sur mes tibias pour voir l'état.

« Ça va c'est pas tant pire que ça... Ça va piquer un peu. »

Rapidement, je viens passer les quelques cotons que j'ai imbibé sur sa peau rougie, jetant quelques coups d’œil à celui qui me regarde. Je lui souris et finis par laisser quelques pansements sur les petites plaies. Rapide. Simple. Efficace. Je me relève en posant mes mains sur ses cuisses pour déposer un baiser si rempli d'amour sur ses lèvres pendant que sa main caresse ma joue. Je laisse les affaires par terre. Je les rangerai plus tard. J'ai plus important qui m'attend, sur mon lit. Son regard bleu s'est adouci alors qu'on se regarde. Je me permets d'aller frotter le bout de mon nez contre le sien puis repars vers ma commode. Je sors un premier tee-shirt oversized que j'enfile, mais pas de sous-vêtement encore, avant de me tourner vers Erik, mon amoureux.

« Tu préfères rester comme ça ou je peux te passer un tee-shirt! Impossible que ce soit trop petit sur toi, j'en ai qui sont des 3XL. C'est super confo! »

Ce n'est pas comme si tu devais rentrer tout de suite hein.. On en est qu'au début, on se l'est dit. Alors autant se mettre confortable et se poser un peu après un tel moment avant que ça ne recommence... On le sait bien toi et moi que ça va repartir de plus belle dès l'instant où on aura repris ne serait-ce qu'un peu de force. On a toute la nuit devant, sans avoir la peur au ventre que l'autre s'en aille pour de bon. Peur de ne pas se revoir. Peur de tout.

En vrai c'est juste une douche mais ils sont pas habillés du coup:

Tu me fais tourner la tête. On s'embrasse, avec cette même douceur, cette tendresse qu'on partage si facilement, et on fini par sortir de la cabine, mains dans les mains, se faisant face, souriant simplement, pendant que je nous sèche, et qu'on se regarde sans un mot, avant qu'elle m'entraîne dehors et m'ordonne de m'asseoir sur le lit, avant de disparaître derrière cette porte. Celle-ci même au travers de laquelle on s'est avoué nos sentiments, il y a si peu de temps. Bordel. C'est si rapide. C'est une dinguerie putain. On a déjà fait l'amour deux fois, depuis. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je suis quasiment sûr que c'est plus mon anniversaire. Et qu'hier et aujourd'hui vont se disputer le titre de "plus belle journée de ma vie" pendant un moment. Je fais rouler mes muscles pour m'étirer un peu. La salle de bain est pas très grande. La douche encore moins, ça fait du bien. Mes genoux vont très bien. Enfin. De l'eau et du savon, il n'y avait pas vraiment besoin de plus. Mais l'idée d'avoir cette jolie infirmière, nue, qui s'occupe de moi m'a convaincu que j'avais besoin de soins, d'urgence. Je grimace.

"Effectivement ça pique, Daddy-"

Je pouffe mais reste immobile et imperturbable malgré la réaction de Nana à la provocation. C'est un nouveau moment doux, que je ne regrette pas d'avoir choisi de ne pas éviter. Tant pis pour le désinfectant et le coton gaspillé.

"Merci, mon cœur."

Je souris en la voyant rosir légèrement. Ses marques, dans son cou, me font sourire si fort. Presque aussi fort que son regard dans le mien. Ou ses lèvres contre les miennes. Ma Nana. Mon amoureuse. Ce que j'aime quand tu me tourne le dos comme ça. Que je vois tes fesses danser devant moi. Je me lasserais jamais de cette vue. Elle enfile un t-shirt trop grand pour elle et m'en propose un.

"Tant que tu me refiles pas un caleçon trop petit, je porte ce que tu veux Nana ! "

Il semblerait que mademoiselle ai eu sa dose, et qu'elle préfère cacher mon torse et mon dos, de peur de me sauter dessus... J'enfile ce qu'elle m'a lancé en boule sans broncher, et effectivement, même pour moi c'est un poil grand.

"Oh et euh- Je crois que tu voulais donner à manger à Nina, c'est ça, son nom ? Je peux la voir de plus près la choupette ?? Peut-être qu'elle dort non ? Enfin. J'émets une réserve là dessus. J'suis pas certain qu'il y ai beaucoup de monde qui dorme, dans le coin, après- 'fin. MMMmmmmmmmh- "

Après tes cris de plaisir. Mea culpa. En plus le crime est signé, ouais, quand tu as crié mon nom. J'espère vraiment que c'est bien insonorisé. Et que les jeunes sensitifs dormaient. Omg. Je me lève, essayant de chasser ces pensées de mon esprit, et me dirige vers le terrarium, cherchant la tarentule du regard pendant que mon amoureuse s'occupe de récupérer de quoi la nourrir.

"T'as pas trop galéré, pour le déménagement ? Tu aurais dû me demander, Nana... Mon Joker. Ma sorcière- Est-ce que tu veux que je change l'eau de Nina ? Est ec que tu veux un verre d'eau ? Ou d'autre chose. 'fin. Je sais qu'on est chez toi mais hein. Je vais pas te laisser tout faire hein. Et puis quoi encore."

Je parle trop. J'ai peur de laisser le silence s'installer à nouveau. Je sais pas pourquoi. Peut-être parce que j'ai peur de lui sauter à nouveau dessus. Qu'elle pense que je suis là juste pour m'envoyer en l'air. Je sais pas. Je viens me coller derrière elle pendant qu'elle nourrit l'araignée, la prenant par la taille, posant mon menton sur son épaule.

"Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit, Nana. Et je compte pas partir."

Sa réponse me fait sourire pendant que je fouille pour lui trouver l'un de mes plus grands tee-shirts. Une pause. J'en ai besoin avant que ça reparte de plus belle, je sais que ça va pas durer longtemps qu'on soit habillés, mais un petit moment simple, ça fait du bien. Ça m'attriste un peu de voir du tissu sur mon amoureux mais en même temps, il est mimi comme ça. À l'énonciation de ma chouchoute, je tourne le regard vers le terrarium et Nina qui est posée dans son coin. J'éclate de rire sur sa réflexion.

« Oui Nina! À proprement parler les araignées n'ont pas d'oreilles, par contre elle a dû sentir les ondes sonores qui sortaient de la salle de bain... Elle s'y habituera, dis-je en haussant les sourcils. Peut-être qu'un snack nocturne ne lui fera pas de mal, pour ma part ça ne m'apporte que du bon. »

Petite provocation que je glisse doucement en souriant de toutes mes dents. Je pense que côté isolation du bruit dans le couloir, ça devrait... aller. Personne n'est venu cogner donc je pense que tout va bien. Et puis, on s'en fout. C'est pas le baisodrome comme chez les Feu. Je pars chercher ce qu'il faut pour ma mygale. Ma petite beauté noire du Brésil. Erik s'en approche et je finis par le rejoindre, une boîte contenant quelques grillons vivants et d'une pince. Ouais, faut lui donner de la bouffe vivante car elles ne mangent que des animaux vivants, faut qu'elle chasse alors je dois lui déposer quelques machins dans le terrarium. Tant qu'elle n'est pas en période de mue. Tout est good. J'écoute soigneusement Erik en regardant les signes de vie de Nina qui semble éveillée. Me levant deux pattes avant pour me faire coucou. Je me coupe dans mon élan de répondre quand il vient m'enlacer par derrière. Je dépose la boîte sur le comptoir avec la pince avant de fermer mes bras sur les siens. Ça me fait tant sourire ce que tu dis Erik... On a pas besoin de se poser les questions pour se comprendre, on ressent la même chose et c'est complètement fou. Cette peur partagée du départ de l'autre. Je ris d'un souffle fort par le nez.

« T'es un amour... Je suis tellement heureuse que tu sois là, dis-je en tournant la tête pour que ma joue se colle à la sienne. »

Ce que t'es adorable. Tellement parfait. Erik. Je me laisse un instant comme ça contre avant de reprendre la boîte, laissant tes bras me tenir. J'ouvre de peu le terrarium avant de commencer à lâcher un par un les grillons.

« Eh bah t'sais quoi, j'avais oublié qu'on changeait de chambre en devenant Étoile et c'est Aylan qui est venu me le rappeler... Donc on a fait ça en express... J'avais pensé à t'appeler mais je me suis dis que tu bossais... Et je voulais pas te déranger... »

C'est un léger ton de tristesse qui passe dans ma voix quand j'en parle, déçue. Aylan m'a vraiment sauvé la mise le jour où il s'est pointé. Heureusement je n'avais pas tant de bazar... enfin si mais quand t'es Téléporteur et que ton ami qui est un enfant hyperactif, ça aide à bouger vite les affaires. Pour une fois que j'avais une excuse de te voir... Je suis un peu con de pas l'avoir fait. La nourriture déposée, Nina s'empresse déjà d'aller à la chasse. La boîte de nouveau déposée, je referme rapidement le couvercle du terrarium et tourne la tête pour déposer mes lèvres sur la joue d'Erik, un sourire aux lèvres.

« Alors oui si tu peux lui donner de l'eau fraîche ce serait super s'il te plait Erik. Dans... quelques minutes. Je veux juste qu'on reste un peu comme ça si c'est ok. »

Je ferme les yeux profitant de cet instant si doux entre nous. De sentir sa présence dans mon dos. Nous deux, dans ma chambre, avec de simple tee-shirts de pyjama, en amoureux. Ma faim de lui n'est jamais terminé mais tout de suite, ce simple câlin me rend la plus heureuse du monde. Si je pouvais rester ainsi à l'infini, j'en serais ravie. Je me sens rassurée, en sécurité, dans tes bras. C'est réconfortant d'avoir ton énergie autour de moi. Nos respirations se synchronisent doucement pendant ce  long moment avant que finalement je me tourne pour l'embrasser dans un petit rire qui m'échappe. Un rire... de joie? De bien-être.

« OK alors je te regarde faire pour rafraîchir cette demoiselle, elle n'attaque pas de base et elle est super gentille tu vas voir! Elle sera ravie que tu lui changes son eau. »

"Même après tout ce qu'on a mangé, et les multiples desserts ? "

Eh oh hein, tu me provoque je te provoque y a pas de secret, c'est comme ça que ça marche. Même si c'est moi qui ai commencé. C'est terrible en vrai. C'est trop bien putain, d'être sur la même longueur d'onde, tout le temps. Je m'approche doucement d'elle, l'enlaçant en posant mon menton sur son épaule, profitant de sa présence. De cette odeur de lavande qu'on partage tous les deux. Mais qui sent tellement meilleur dans tes cheveux. Et ta joue qui se cale contre la mienne. Oh bordel, mon coeur qui loupe un battement. Juste pour ça, oui. Une petite marque d'affection anodine. Ce que c'est plaisant, Nana. Toi et moi.

"Tu sais bien que je serais ailleurs pour rien au monde. Vraiment."

Je la regarde ouvrir la boite en verre et déposer des grillons encore vivant à l'intérieur. La réaction de Nina ne se fait pas attendre. Elle entre en chasse aussitôt, pendant que je retiens ma respiration en l'observant. La petite boule pleine de pattes et de poil a réussi à décoller mon attention de Nana. C'est une sacrée performance. Pourtant, je suis toujours à l'écoute de ce qu'elle raconte, surtout que je viens de lui poser une avalanche de questions. Et je m'en veux, quand je sens la pointe de tristesse, ou de regrets, quand à ton déménagement, au fait que tu ais pas eu le courage de m'appeler. Après, peut-être que ça aurait été bizarre, de la tension sexuelle pendant un déménagement. Avec Aylan en plus de ça.

"Aylan ? Le minuscule hyperactif aux cheveux blancs et aux yeux violets ??? Toutes mes condoléances."

Elle a réussi à oublier son déménagement. Heureusement qu'elle était déjà passée étoile une fois, hein. Enfin je vais rien dire, perso j'étais même pas concerné j'vis plus dans l'institut depuis longtemps.

"Tu connais Aylan du coup hein. Il vit chez moi des fois. 'fin. Chez sa mère. Donc chez moi. Vous devez être proche, du coup, c'est chouette."

Cette fois c'est ma voix, qui se voile d'une légère tristesse. On s'entend bien, lui et moi, et je crois qu'on s'apprécie. Mais qu'à cause de la situation complexe entre sa mère et lui, il y a une sorte de barrière, entre lui et moi.

"Enfin. Tu m'aurais pas dérangé. Mais ça aurait peut-être été bizarre, c'est vrai. Et, s'il te plaît. Qu'on arrête, avec les regrets nuls. L'important, vraiment. C'est maintenant."

L'important, c'est maintenant, et après. J'ai pas osé le dire. Parce que je sais pas, pour après. Je t'aime de tout mon être, et c'est réciproque. Mais après ? Tu as dit, en parlant de Nina, qu'elle s'habituera. Au bruit qu'on fait, toi et moi ? J'ai tant envie qu'il y ai un lendemain, à tous les deux. Un pour toujours, comme on s'est promis, sur le toit. On discute, en attendant que Nina ai mangé. Pendant que je reste tout contre toi, comme tu me l'a demandé. Parce que c'est ma place. Et que je l'échangerais pour rien au monde. Les yeux clos, nos respirations qui se calent l'une sur l'autre. Tes mains sur les miennes, pendant que tu te laisse aller contre moi. Oh ma Nana. Ce bonheur tout simple, dans le silence, toi et moi. C'est si doux, comme moment. Et sa fin est toute aussi douce, avec ton rire cristallin qui brise le silence, alors que tu m'encourage à mettre la main dans le terrarium.

J'ai pas besoin de faire ça. Mais eh. Mon égo réclame un exploit okay ? Que j'impressionne la potentielle demoiselle en détresse. Un truc de mâle alpha okay, que de foutre ma main là dedans. J'inspire longuement. Puis j'expire tout aussi longuement. Avant d'inspirer. Comme en apnée. Je bloque ma respiration et approche mes doigts de l'orifice, lentement. Pas assez lentement pour ne pas capter l'attention de la créature, pourtant. Désolé choupette, mais c'est pas pour du rab. Seulement pour arroser le tout- Je pousse doucement la Tonnerre qui se tenait entre le terrarium et moi, pour me rapprocher et gagner en allonge.

"Si elle me mord, tu paies le petit déjeuner. Croissants, pain au chocolat, la totale."

Ouais hein. On essaie de gratter au max ici. Mon doigt tendu atteint la petite mare et j'en aspire l'eau, paume vers le haut. Intriguée par la présence d'un intru sur son territoire, l'araignée s'approche doucement, pendant que je remplis doucement, d'un mince filet d'eau, le petit point d'eau que je viens d'assécher et. L'araignée. Nina. Trempe ses petites pattes dans le ruisseau qui s'écoule de mon doit.

"Oh choupette, tu avais soif hein ? Maman s'occupe mal de toi c'est ça ? Déjà qu'elle te nourrit aussi tard- " je plaisante

J'aurais mieux fait de fermer ma gueule. Eho.

"Ok ok ok ok pardon Nina, pas les mamans, j'ai compris omg-"

Je m'efforce de rester calme mais je sens ses pattes velues dans la paume de ma main pendant qu'elle m'escalade et que la source d'eau se tarie.

"Un café bien noir, hein, avec les croissants."

Nan c'est sûr et certain qu'elle va me dévorer. J'avais dit en plus que j'étais pas fan de ce genre de créatures omg. Ça a trop de pattes putain. Ça chatouille un peu, en vrai. Allez. C'est qui le patron putain vazy mon grand. Allez, champion.

« Pour toi j'aurais toujours de l'appétit. »

Hop hop. Voilà. Ça joue aux ping-pong des provocations, c'est naturel, amusant, léger. On s'enlace devant la créature qui nous regarde du coin de ces yeux. Sa présence c'est ce que je veux le plus au monde. Te sentir avec moi, tout le temps... Je ne peux pas rêver mieux. M’imprégnant de ta chaleur et de ton odeur, de ta voix, ta voix.... que je peux écouter à l'infini. Je te partage mon bonheur que tu sois là et ta réponse me fait fondre de l'intérieur. Erik, restons pour toujours ensemble. Mes yeux brillent par cette vague de joie qui passe dans mon cœur et je serre un peu mes mains autour de tes avant-bras pour lui répondre à mon tour. Je l'espère tant. Tu me rends addict. À toi.

Je finis par nourriture l'araignée qui part rapidement à la chasse de ses proies. On la regarde se jeter sur chaque grillon à une rapidité pendant que ses pattes font le boulot et qu'elle les dévore... doucement.. mais sûrement. On part sur le sujet Aylan brièvement. Je lâche un rire lorsqu'il me donne ses condoléances. C'est vrai que Ipiu est la mère d'Aylan alors s'il vient les voir ça doit être quelque chose. Ça semble attrister un peu Erik et mes doigts viennent frotter ses bras en signe de réconfort. Je ne suis pas sûre qu'il veuille tant aborder le sujet alors je fais de mon mieux.

« Haha il m'a sauvé la mise quand même mais on s'entend très bien lui et moi. On ira faire une sortie avec lui un jour si tu veux, tous les trois, on passera un bon moment, répondis-je chaudement. Puis oui- bon- laissons les regrets derrière. Ce qui compte c'est maintenant comme tu dis, c'est toi et moi.»

C'est nous Erik. Le passé restera dans notre mémoire pour tous les bons moments qu'on a eut depuis notre première rencontre, on laisse juste les tracas inutiles loin de tout ça. On le sait, on s'est tournés au tour et on a loupé des chances mais ce qui importe maintenant c'est ici. Quand on s'est dévoilés enfin à l'autre à travers la porte. Quand on s'est retrouvé la première fois ici alors qu'on était dans le jacuzzi. Quand on est rentrés de notre balade de la pluie. À chaque fois, c'était des papillons dans mon ventre, mon cœur, mon corps tout entier et mon esprit. Ce que je t'aime. On profite de ce moment de silence pour laisser nos cœurs parler entre eux en pulsant sous la peau et ce que j'aime sentir ta tête dans mon cou ainsi, ta respiration effleure ma peau et ça me fait sourire. Tout est simple, ensemble. Et j'espère que ça continue. Dans les prochains jours, mois, années, peu importe. Je n'aurais plus peur de te rendre visite, de vouloir t'inviter à faire des trucs ou de tout simplement être ensemble et de se caler dans un canapé ou un lit pour regarder la télé ensemble. Et vivement l'entraînement.

Finalement, j'encourage Erik à aller voir Nina et à lui donner de l'eau. J'ai réouvert un peu le terrarium pour qu'il puisse y passer sa main. Il n'est pas tant serein alors qu'il respire graaaandement. Je reste immobile et finalement, je l'observe se rapprocher.

« Elle n'a pas de raison de te mordre mais je prends en note le pari, riais-je. »

J'avance d'un petit pas pour mieux voir pendant qu'il s'occupe de lui remplir le coin de Nina. La choupi se rapproche timidement pour profiter de l'eau fraîche qui se découle. Je roule des yeux quand il fait la blague sur moi mais je reste silencieuse. S'il fait un geste brusque ce serait une autre histoire mais elle est si douce... et elle semble ne pas vouloir laisser Erik mal parler de moi quand elle vient lui monter sur la main doucement. Un léger rire m'échappe et je me rapproche encore d'un pas. Je viens poser ma main dans son dos doucement, caressant via le tissu.

« T'as pas encore gagné, tu vois elle ne mord pas. Elle semble même t'avoir déjà adopté. Hein mon bébé c'est vrai hein? Oui oui oui ma Nina elle sait reconnaître les bonnes personnes hein? »

Ma voix est montée un peu dans les aiguës comme une meuf qui voit un bébé dans la rue, au secours. Mais je l'aime tellement.

« Tu vas pas mordre Erik hein? Ce serait triste de mordre ton Papa non? »

C'est sorti de ma bouche tout seul et je pars en fou-rire. Oh non il va me trouver complètement folle, non? Il va pas paniquer que j'ai dit ça? Non. Enfin. OK. Faisons mine. De rien. Il prendra ça comme une blague. Sinon, je lui paierai vraiment le petit-dej s'il y a des chances qu'il le prenne mal. Et j'en doute. Je serais surprise qu'elle l'attaque puis sa main est encore dans le terrarium. Elle est très posée et si un enfant hyperactif a pu la toucher sans qu'elle le bouffe... Un grand gaillard comme l'homme que j'aime, ça ne peut que bien aller. Je viens déposer un baiser sur son épaule tout en continuant de lui toucher le dos.

« Si tu tends suffisamment les doigts elle va finir par redescendre toute seule ne t'en fais pas. Mais elle semble bien t'aimer en tout cas. D'habitude elle monte pas trop trop sur les gens. Tu veux la faire sortir un peu? Ou tu peux la laisser et enlever ta main. Choisi ce que tu veux mais je sais que ton pari tu l'as perdu. Pour moi aussi ce sera des croissants avec un café très noir, et des chouquettes. Mais, je te suis reconnaissante de lui donner de l'eau. Je te laisse réfléchir un instant. »

Je le laisse le temps de faire un petit aller-retour pour ramener une grande bouteille d'eau, avalant une énorme gorgée pour me rafraîchir aussi. Quand il aura laisser Nina j'en filerai aussi à Erik.

« Alors? Demandais-je en déposant ma tête contre lui.»

Le monde est quand même petit, hein, et Terrae encore plus. Je m'en rends compte. C'était quoi les chances qu'on connaisse tous les deux Camil, qu'on lui parle de "nous". Qu'on soit tous les deux proches d'Aylan, de manières différentes, certes, mais quand même. Enfin. Ouais. C'est petit, Terrae. On discute un peu, et j'hoche doucement la tête, mon menton chatouillant sa clavicule. Ça peut être chouette, en effet. Tout parait chouette, quand tu le dis avec une main sur mon bras, pour me réconforter alors que tu sais même pas ce qui m'attriste. Tu es si gentille Nana. Si douce. C'est tellement fou, comment tu es parfaite. Une vraie dure à cuir, de l'extérieur, de loin. Et une femme d'une douceur incroyable, d'une gentillesse et d'un altruisme fantastique, une fois qu'on apprend à te connaître. Et bordel. J'ai l'impression d'avoir franchit le dernier seuil. La dernière couche. D'avoir gagné le droit d'être là, près de toi. De pouvoir découvrir toutes tes facettes, une par une. Et d'avoir l'éternité pour le faire. Mes pensées arrêtent de vagabonder quand tu éclates de rire, mettant fin momentanément à notre étreinte pour que je sois un grand garçon courageux. Allez. J'ai proposé. On va tenir parole, puis c'est sûr que ça plait aux filles, les grands garçons courageux, hein ! J'approche ma main et, une fois le pari noté, je glisse mes doigts par l'ouverture, procédant doucement, avec toutes les précautions du monde pour que la créature aux 8 yeux ne prenne pas ma présence comme une intrusion, ou une menace.

La tarentule est dans le creux de ma main, et j'avoue, je suis loin d'être serein mais le contact de ta main, entre mes épaules, me permet de rester concentré, de ne pas faire de geste brusque quand elle arrête de bouger, au cœur de ma paume. J'admets t'écouter d'une oreille distraite, Nana, pourtant je peux pas m'empêcher de rougir et je suis obligé d'inspirer à fond pour ne pas éclater de rire à mon tour quand tu parle de moi comme du papa de l'araignée. Oh putain. daiqsdqsidqbdsqd

"Je devrais pas plutôt être le grand-père, comme tu m'appelles Daddy ??? "

C'était soit ça, soit lui demander de m'épouser sur le champ en fait. Et me réponds pas que comme je suis ton copain ou t- qkdjnsqdqnsdq Nan mais je sais pas ce qu'on est toi et moi putain Nana omg j'y ai pas réfléchi ok bordel... J'ai pas pensé plus loin que "Je t'aime" moi okay ??? Je regrette presque ma blague sur Maman Nana maintenant omg. Nana putain. Pourquoi d'un coup, tu m'embrasse sur l'épaule, la zone la plus anodine du corps humain, et ça fait battre mon cœur si vite bordel. Tout ça parce que t'as dit "Papa" en parlant de moi, avec cette petite voix aigue de quand on s'adresse à un gamin trop petit et trop con pour comprendre les mots ? Tu me rends fou meuf, vraiment. Surtout que maintenant tu t'éloignes. O M G Nana bordel tu me laisse seul avec no- avec ta fille dans la main et ok. J'ai compris. Je commence à retirer doucement la main du terrarium, Nina toujours perchée dans ma paume alors que je te regarde t'hydrater du coin de l'œil.

"Croissants, chouquettes, café. Noté. Regarde comme elle est belle ta choupette j'ai même pas eu peur hein ! "

J'approche l'araignée au niveau de mes yeux pour la regarder d'un peu plus près, dans la lumière artificielle. Je peux confirmer qu'elle a bien huit pattes. Et huit yeux. Tout va bien, hein. Enfin. Tout allait bien jusqu'à ce que madame l'araignée décide d'escalader mon bras. Et que je sois obligé de la récupérer sur le dos de la main gauche, qu'elle monte pas trop haut. Tu viens te blottir contre moi et mon cerveau déraille totalement putain.

"Eho qui est-ce qui t'a donné l'autorisation d'escalader Papa hein ??? "

J'ai même pas assumé ma blague de tout à l'heure. Nana bordel. Je. Sais. Pas. Je sais même pas si j'ai envie qu'on en parle, de nous. Si c'est le moment. On pourrait juste parler d'autre chose. Je sais pas. Pourquoi je reviens sur ça. Je sais pas ce qu'on est. Est ce que c'est ça, qui fait tant battre mon coeur, dans ce mélange d'excitation et d'appréhension, alors que je pensais qu'on avait assez discuté pour éviter ce genre d'émotions. Ces inquiétudes à l'idée de se fuir, de s'oublier, de disparaître, qu'on a gommé. Est ce que c'est obligé d'être remplacé par cette histoire de statut. D'étiquette. Est ce qu'on est un couple, Nana ? Pourquoi cette question me fait flipper. Pourquoi elle veut pas sortir de ma tête depuis que j'ai fait cette blague, sur laquelle tu as surenchérit. Est-ce que c'est malin, d'aborder le sujet ?

Tu récupères Nina et me tends la bouteille d'eau, que je descends d'une traite, avant de la remplir d'eau presque aussi fraîche, et que je fais la mettre au frigo, te laissant avec l'arachné. Je profite d'être dos à toi, dans la cuisine, pour me passer un filet d'eau sur le visage, pour essayer d'en chasser les couleurs qui ne veulent pas me quitter. Pas besoin de se faire une montagne sur ce qu'on est, mon cœur. Profitons de cette nuit. Des suivantes aussi, si on le souhaite. De nos vies, où on pourra se voir quand on le souhaite, sans appréhender. Parce qu'on sait qu'on s'aime.

On est là comme deux zozos avec Nina qui doit se demander ce qu'on fout alors qu'elle est en digestion après ses grillons. Je parle à ma choupette comme si je parlais à un enfant et je fais la blague qu'Erik c'est son papa. Je pars en fou-rire. En fait je voulais dire ''futur papa'' et … j'ai... paniqué un peu? Enfin c'était une blague... pas blague. Aucune idée.  Enfin... Erik répond du tac-au-tac donc en soit... ça va? Je continue de rire encore plus fort.

« Je pense pas que Nina te voit comme son Daddy de la même manière que moi tu sais, répondis-je avec une lueur dans le regard. »

Je réponds sur le ton de l'humour mais au final... Ce qu'on est... On l'a pas défini vraiment pendant notre conversation et notre déclaration. On s'aime. Oui. Mais on ne sait pas de quoi est fait demain finalement. Est-ce qu'on est... des fréquentations? Des dates? Des crush? Des... euh... aucune idée? Je tente de chasser cette pensée sur le moment d'un secouage de tête avant de venir rassurer Erik, lui embrassant doucement l'épaule pour essayer de le rassurer que Nina ne va pas le manger. C'est adorable de le voir essayer. Nina ne l'aurait pas aimer, elle lui aurait déjà mordu le doigt. Donc, doucement, j'essaye de te soutenir, tout en te rappelant que... tu perdras ton pari. Évidemment. Aucune chance qu'elle te morde ou alors c'est que tu l'aurais saoulée. Un large sourire fend mes lèvres.

« Oui note bien. Elle est si mignonne, bravo Erik tu gères très bien!! »

Je te regarde l'observer et ça me fait sourire un peu plus. Je reprends quelques gorgées et penche la tête pendant que Nina fait son chemin sur Erik. Oui. Nina tu sembles apprécier Erik... autant que moi... t'es assez confortable avec lui toi aussi... Et quand il continue la blague du papa, je suis à deux doigts d'avaler de travers. Je me mets à rire de nouveau et finit par récupérer Nina. Est-ce que... par hasard... j'ai pas ouvert un sujet qui n'aurait pas dû ce soir? On en a eut déjà de notre dose d'émotion... Alors que Nina fait sa place sur ma paume et que finalement je la dépose sur mon épaule. J'hésite. Je laisse Erik se détendre et s'hydrater. Il fait ses affaires et je retourne vers le terrarium. Pensive. Chuchotant à Nina que c'est la plus belle des mygales. Je la reprends dans le creux de ma pause et je dépose très légèrement mon index sur son dos.

« Bonne nuit ma chouchoute. Je t'aime. »

Je rentre doucement ma main dans le terrarium, la petite bête descend et s'occupe de retourner boire l'eau fraîche qu'Erik a déposé. Il a pas l'air mal de la blague, il l'a... continué. Ou alors. On est là comme deux nullos à paniquer parce qu'il serait le daron de mon araignée??? Encore bon un vrai gamin je veux bien mais là... Ouais je doute. Fort. Mon cœur bat fort quand je te regarde et je veux pas non plus t'imposer une discussion nulle... enfin... elle est pas nulle mais pesante. Je tripote dans mes doigts le tissu sur mon ventre du tee-shirt qui atteint mes genoux. Est-ce que ça vaudrait vraiment le coup... Putain. Je passe une main dans mes cheveux et je finis par m'installer en tailleur le lit, souriant à Erik quand il me regarde.

« Hâte d'avoir mon petit déjeuner au lit demain dis donc! »

J'ai gagné. Mais j'ai perdu tout le reste. C'est toi qui a tout gagné chez moi Erik. Peut-être que je devrais te le dire... enfin... dire je ne sais pas quoi. On se répète tellement les choses ce soir, qu'on s'aime, les mots d'amour, qu'on sera là ensemble pour toujours...Mais ensemble... Toi et moi... Ce qu'on est. Je sais pas si y a vraiment besoin de le définir mais dans un sens, ça me rend incertaine sur le moment. J'ai un doute. Mais je ne veux pas non plus te mettre la pression... Je serais mieux de passer à autre chose en fait-

« Tu sais sur la blague du Papa... T'as entièrement le droit de refuser la paternité envers Nina HAHA- »

Oh putain meuf. Tu commences.

« Je voulais pas... te faire passer de message subliminale hein 'fin... Je... OK 'fin je sais pas c'est sorti de ma bouche un peu tout seul. On a peut-être eut notre dose de discussion intense pour ce soir... »

Je soupire. Putain que je m'enfonce. J'aurais pu continuer à parler de petit-dej, et conne que je suis, j'essaye juste de me rattraper... pour éviter un quelconque malaise qu'il n'y avait pas à la base??? Euh. Je me repasse une main dans les mains et finalement je lui offre un large sourire avant de tendre mes bras dans sa direction.

« Viens Erik reste pas debout! »

Est-ce... je suis vraiment... en train... de lui demander... un câlin... comme une enfant de 3 ans???? Non mais là c'est bon, on m'a perdu. Je comprends pas ce que je fous d'un coup hein... Non mais il peut prendre ça comme une invitation à juste s'allonger et puis on chill et tout va bien? Ok, je suis désolée Erik ignore un peu ce que je dis au pire OK? Je veux qu'on soit tous les deux à discuter et à parler de petit déjeuner et de tout ce que tu veux. Parce que je t'aime et c'est ma certitude la plus forte. OK? On se comprend. On s'aime. On rit. On se dévore. Ça ne peut pas être mieux et putain que mine de rien, on se le dit... mais 3 fois à se voir et c'est déjà le Big Bang entre nous. À créer cet univers qui n'appartient qu'à nous.

Oui bah j'espère bien qu'elle me voit pas comme ce genre de Daddy, Nana. Bordel. Le pire hein c'est qu'à tout moment je me transforme en araignée et- non. Jamais de la vie. Même pas pour rire je baise un animal mdr c'est tellement hors de question. À la limite, baiser une Morphe t'sais, pour le délire. Sauf que bon. C'est plus du tout au programme. Pas maintenant que j'ai Nana. Et puis euh. Bizarre quand même comme kink. Et comment ça j'ai Nana ?? Je préfère ne pas répondre, souriant simplement à la jolie Tonnerre, sourcils levés dans une moue amusée.

Dans tous les cas, le premier contact avec la bestiole se passe bien, autant grâce à moi qu'à tes gestes doux et rassurant. La main hors du terrarium, Nina se balade de ma paume à mon coude et je souris en l'observant un moment, avant de la tendre à la Tonnerre et de m'enfuir un moment dans la cuisine. Je crois bien que c'est la première fois qu'entre toi et moi, j'ai besoin de ce petit moment seul pour ne pas faire de connerie. Ne pas dire de dinguerie. Ne pas tout ruiner. Je regarde Nana, l'araignée sur l'épaule, en train de lui dire des mots doux et je souris. Est ce que ça vaut vraiment le coup de se prendre la tête, alors qu'on sait tous les deux ce qu'on ressent ? Elle dépose la créature dans sa cage et s'assied sur le lit, en tailleurs. C'est marrant j'aime bien m'asseoir comme ça moi aussi. Ouah. Les points communs nuls hein. Je m'approche du lit, bien décidé à profiter de notre soirée. De ta présence. On rigole encore, et je te promets un super petit déjeuner. Puis tu relances sur cette blague. Nana. Ça me touche sincèrement. Et ça me fait rire. J'allais répondre une blague, un truc un peu sérieux mais pas trop, qui t'aurait invité à la discussion, en insistant sur le fait que c'était pas important pour le moment, mais tu enchaines et je m'arrête, à un mètre de toi, levant les yeux au ciel, inspirant avant de fixer mon regard dans le tien.

"Je l'ai pas pris comme ça. T'en fais pas, Nana, okay ? Nina est toute choupette en plus, je serais honoré d'être son papa okay ? "

Tu ouvres les bras en me regardant, m'invitant à t'enlacer, et qu'est ce que c'est mignon et adorable bordel. Je peux pas m'empêcher de sourire, devant ce spectacle. La jolie blonde, avec un simple t-shirt trop grand, qui me sourit, bras écartés en grand. Ce que tu es belle Nana...

"C'est proposé si gentiment-"

Je franchis le dernier mètre qui nous séparait, t'enlacant doucement, un genou sur le lit, avant de pivoter et de m'allonger sur le dos, à côté de toi, une main dans ton dos, t'invitant à t'allonger à côté.

"C'est quand même plus confortable que dehors j'avoue. je marque une pause et reprends, d'une voix que je veux calme et maîtrisée On peut en parler si tu veux. De nous. Est ce que ça te rassurerait ? C'est pas du tout une obligation. Vraiment. On peut juste se dire qu'on est amoureux et que ça nous suffit, Nana. J'en ai rien à foutre en vrai, de ce que je vais répondre à Camil la prochaine fois qu'il me demande si on sort ensemble, toi et moi. Tout ce qui m'importe, c'est toi et moi. Pas ce qu'on est- Enfin ça me dérange pas d'en parler non plus quoi."

C'est brouillon un peu ouais. Moi même je sais pas ce que je veux en fait du coup c'est compliqué. Même si franchement. L'idée d'être ton copain, ton amoureux, ou ton petit ami ou quoi, je m'en fiche. Enfin. Ça me plaît beaucoup, comme idée, que toi et moi on soit en couple. Mais est ce que j'ai envie d'en parler maintenant ? Pourquoi pas. Est ce que j'en ai besoin ? Je crois pas.

J’ai soupiré mais j’ai décidé de passer outre.

« OK alors je te nomme officiellement le Papa de Nina ! Dis-je en éclatant de rire. En plus t’es Morphe, elle doit le sentir donc c’est pour ça aussi qu’elle veut te grimper dessus par curiosité . »

Je finis par t’ouvrir les bras, un sourire aux lèvres et tu viens si doucement m’enlacer. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment. C’est tellement agréable Erik. Y a pas de mots pour décrire ce que je ressens en cet instant. Un simple câlin fait battre mon cœur si fort pendant que je profites de ton odeur. Il finit par s’allonger et je le suis tout en écoutant, je me pose sur le côté, une main soutenant ma tête et une de mes jambes en avant, le genou collé à Erik. Est-ce qu’on a vraiment besoin de se parler ? Encore ? En soit, on connaît les sentiments de l’autre, on veut être ensemble mais on ne pose pas de mot dessus. C’est tôt peut-être? Enfin ‘’tôt’’ plutôt précipité ? On devrait peut-être se laisser du temps ? Je fixe le matelas, pensive.

« C’est sûr qu’un matelas est plus confo qu’un sol en béton, dis-je avec un sourire en coin. »

Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée, on est encore dans la force de nos émotions et peut-être qu’on prendra le temps d’en discuter une autre fois. Je sais pas. Ce qu’on est. On a pas forcément besoin de se nommer mais peut-être que j’essaye de me rassurer… Pas que je doute mais- j’en sais rien au final puis on veut tout simplement profiter l’un de l’autre et de l’amour qu’on se porte. Les mots ça peut venir plus tard. Puis. En vrai. Comment aborder ça ? ‘Salut je suis ta meuf ou pas ?’ , c’est ridicule. Je viens déposer ma main libre sur le torse d’Erik avant de le regarder de nouveau.

« Comme tu dis, ce n’est pas obligatoire… puis t’as sûrement pas l’envie d’en parler et puis relou hein et- peut-être qu’on devrait prendre le temps une autre fois… non ? Je m’en fous aussi des gens que ce soit une certitude ou non, c’est plus… pour moi mais en soit… on a tout le temps du monde pour se reparler, au moment voulu. ‘Fin oui-non-….. ouais . »

Est-ce que mes phrases font du sens ? Je parle et je sens que ma langue se tord dans tous les sens dans un langage incompréhensible. Je ne mens pas. Techniquement. Il est vrai que je m’en fous mais je ne veux pas non plus entraîner Erik dans une conversation chiante alors qu’on est en train de passer la meilleure soirée du monde. Je frotte doucement ma paume contre le tissu, mes doigts parcourant indirectement sa peau.

« On s’aime et c’est ce qui compte. Puis déjà félicitations tu viens d’hériter de Nina c’est déjà de grandes responsabilités! Par contre si tu t’amuses à te mettre en chat ici, interdiction de faire mumuse avec le terrarium OK ? »

Imaginez quand même que je fréquente un Morphe. Il m’a déjà eut une fois en chat, imaginez quand il s’amusera à se changer autrement… et tant que je n’ai pas encore l’habitude je vais me faire mener par le bout du nez. Bien que mes sentiments le font déjà. Mais là ce sera différent de retrouver un zoo. Quoi que… j’ai déjà eut Ariana… cette fille que j’ai croisé qu’une fois… qui était là en ours. Ici. Je vous dis pas les poils à nettoyer.

Je suis OFFICIELLEMENT le papa de Nina. Et bah. Parce que je suis Morphe en plus c'est raciste c'est ça ? Je peux pas m'empêcher de sourire bordel.

"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, c'était vrai alors. Et en tant que papa d'une araignée, oui, je me permets cette citation de Spiderman. Rassure moi par contre. C'est pas par curiosité que toi tu m'a escaladé ? "

Okay c'est vraiment osé comme blague mais eh. C'est pas comme si quelqu'un pouvait entendre. Puis ça me permet de voir à sa réaction ce ce que je peux dire ou pas sans malaise. On s'allonge finalement. Avec cette discussion qui nous brûle les lèvres à tous les deux. Je commence par dire que j'suis prêt à en discuter, même si je nuance en disant que ça m'importe pas tant, et la réponse de Nana me rend perplexe. Genre. Elle dit de juste profiter. Qu'elle se fiche de ce que pensent les autres. Que c'est pour elle. Nana. Tu veux savoir ? Tu as besoin de savoir ce qu'on sait tous les deux. Ou ce qu'on sait pas. Ce qu'on ose pas verbaliser. Pas formuler. Alors que c'est ce qu'on veut tous les deux j'en suis presque persuadé Nana. Je la serre doucement, son visage tourné vers moi faisant battre mon coeur plus vite et, d'un coup d'un seul, à nouveau, elle change de sujet. Tu assumes pas à ce point, mon cœur ? Je la serre un peu plus fort en riant.

"Tu oses sous-entendre que j'oserais mettre la vie de la fille en danger ?? Je suis un chat tout ce qu'il y a de plus responsable enfin. Avec un faible pour les gratouiller entre les oreilles. Et les pointeurs lasers. Mais sinon, promis, je suis super sage hein !! Regarde ! "

Joignant le geste à la parole, je me transforme, en félin. Le même chat blanc aux yeux bleus que l'autre fois, et je miaule en venant frotter ma frimousse contre la joue de mon amoureuse. On reste un petit moment, comme ça, et j'essaie d'intégrer tout ce que Nana m'a dit. Sur nous. J'ai l'impression qu'elle veut en parler. Qu'elle a besoin d'une réponse mais. Si je me trompe. Ça risque de plomber la soirée, non ? Une avalanche de papouilles me tire de ma rêverie et je ronronne doucement contre la jolie Tonnerre, avant de sauter au pied du lit pour me retransformer, et me laisser à nouveau tomber sur le lit.

"T'as vu j'ai pas menti je suis super super sage hein ! "

Je l'embrasse sur la joue, puis on échange un long baiser, allongés l'un contre l'autre, et bordel ok. Je tiens plus. Ma main serrant la tienne, mon regard dans tes yeux dorés, je me lance. Parce que tu as l'air d'en avoir besoin. Parce que j'en ai envie aussi.

"Est-ce que ça serait pas plus simple, pour Nina - et juste pour elle hein - que son papa et sa maman, en plus d'être supers amoureux, ils sortent ensemble ? Est ce que tu veux être mon amoureuse, mais ce genre d'amoureuses qu'on peut tenir par la main en publique. Et où on est pas embarrassé quand on nous demande ce qu'on est l'un pour l'autre."

Qu'est ce que je branle OMG on s'est vu trois fois. Bon, 5, si on compte ces brefs moments où on s'est croisé, après la première nuit, et pour t'inviter ce soir. Bordel.

"'fin jsuis sûr que Nina s'en remettrait hein, si ça va trop vite et tout. Tout ce qui m'importe- nan. Ce qui m'importe le plus, c'est la force et la réciprocité de nos sentiments, Nana. Okay ? Le reste c'est secondaire. Mais j'suis sérieux, quand je te propose ça. Que toi et moi on soit plus que juste des amoureux. T'es pas obligée de répondre-"