• Prénom : Lisbet (Liz/Lizzie par les copains)
• Nom : Skov
• Âge : 13 ans en 2024 → né le 21 juin 2011→ signe astro Cancer
• Affinité et pouvoir : Eau Solaire (Voyante)

Cette brunette aux cheveux mi-longs n'est pas plus haute qu'1m47. Elle a tendance à attacher sa chevelure légèrement ondulée, c'est plus pratique. C'est une pré-adolescente, donc clairement tout est sujet à changement prochainement. Son visage enfantin en forme de cœur met en valeur ses yeux noisette en amande, ils ressortent beaucoup à la lumière du jour.

Sa corpulence svelte lui permet de voler aussi les vêtements de ses amis, les hormones n'ont pas encore frappés sa physionomie. Le Centre ayant surtout besoin des capacités intellectuelles de Lizzie, cette dernière possède une musculature légère et non surdéveloppée puisqu'elle n'avait pas pour but de s'aventurer trop sur le terrain, elle restait surtout en arrière, loin de l'action.

Habituée à s'habiller sobrement et sombrement pendant son temps au Centre, son arrivée à Terrae lui permettra d'enfin avoir de la liberté dans sa garde-robe. Elle ne peut plus voir en peinture des vêtements ressemblant à des fringues militaires. Pour le moment elle reste dans la sobriété mais finira sous peu par expérimenter d'autres styles en fouillant les magasins. Elle ne porte aucun bijou. Son apparence reste donc des plus classiques, puisqu'elle a été bridée assez longtemps pour ne pas savoir la différence entre jogging et un cargo, une fringue ça reste une fringue pour le moment. (lel)

Ne vous fiez pas aux apparences angéliques de Lisbet si vous êtes un adulte.
Cette petite est une Cancer, elle est (donc) très émotive mais elle peut pleurer sur commande pour faire culpabiliser les grandes personnes si ça lui tente ou s'il y a une nécessité. Cependant, elle n'ose pas répliquer face aux adultes, elle est très obéissante et aime observer tout ce qui l'entoure.
Au Centre, elle fait partie des dotés les plus calmes, les plus discrets. Sa gentille et sa douceur se perçoit par les nombreux sourires qui sont observables sur son visage. Lizzie est une petite stratège. Elle sait faire la part des choses lorsque c'est requis.

Sa loyauté n'a d'égale que son rôle d'être une centrale nucléaire de bisou/câlin au sein de son groupe de copains. Même s'il y a un désaccord, cela ne change rien pour Lisbet. Elle s'occupera tout simplement de leur dire s'ils ont tord, chose qui arrive fréquemment. La jeune fille peut ressentir des phases d'insécurité à ce sujet, prôner par la peur de l'abandon de ses amis, de son unique famille. Elle ne triche jamais avec son don de voyance pendant leurs parties de jeux de société sauf pour embêter Brad, elle aime beaucoup embêter ses grands frères.

Ah d'ailleurs, elle haït de tout son être les armes. Elle a toujours eu peur du terrain et préfère être en retrait le plus possible s'il se passe quelque chose.

Cependant, malgré toute cette douceur débordante, Lizzie peut avoir des pics d'agressivité verbaux sans qu'elle ne s'en rende compte en parlant. Elle a passé beaucoup (trop) de temps avec des gens qui parlent mal et peut donc paraître un peu sauvage dans ses propos. Si vous osez lui signaler ça, vous avez une chance sur deux que ça passe bien, sinon...

Évidemment, étant Voyante, Lisbet peut avoir de gros moments de craintes, que dis-je, de crises d'angoisses et de nombreuses insomnies à cause des visions (voulues ou non) et de l'horreur qu'elle a pu assister à travers ces images. Elle va avoir tendance à tenir deux doigts d'une main dans l'autre, comme un signe qui lui permet de se rappeler quand c'est la réalité, c'est quelque chose de réconfort pour elle de faire, ça en devient un tic.

Il y a cette obsession du chocolat chaud lorsqu’elle le découvre. Elle va aimer s’habiller à sa manière et, de plus, développer un goût divin pour la mode. Toutes ces couleurs, ces textures, toutes les POSSIBILITÉS inimaginables vont lui faire pétiller du regard lorsqu’elle découvrira cet univers. Sinon, pour une enfant de son âge, elle aime se gaver de sucre comme Aylan. Elle n’en ai pas au point de les voler mais ses pleurs sur commande l’aideront à s’en procurer.  

La lecture va devenir une grande passion aussi. Adieu les livres sur le combat et bonjour les livres fantastiques et les mangas ! Parce que oui, Lizzie va dévorer tout ce qui sera sous ses mains. La bibliothèque sera un de ses endroits favoris où elle peut être au calme quand elle n’est pas avec ses amis. Bien que le silence de cet endroit fait augmenter ses acouphènes (oui-oui), elle apprécie d’être dans cette bulle, d’avoir son petit espace où elle sait qu’elle ne peut pas être dérangée et peut faire des « Shhhhhhh » à peu importe qui la dérangera.

Elle est encore jeune mais elle va se découvrir au fur et à mesure, et, je le dis déjà, la danse va devenir également une de ses passions à venir. Autant que la mode, la danse va lui permettre de s’exprimer. Elle aime les activités physiques en externe mais sa priorité c’est vraiment de pouvoir s’exprimer corporellement par tous les moyens, peu importe le son ou le genre de mouvements.

Tunnelen For Enden Af Lyset

Le commencement du commencement, née d'un père maçon et d'une mère militaire, Lisbet a vu le jour à Velje au Danemark. Son enfance est banale, élevée en grande partie plutôt par Derrick Skov, son père. Ses journées de travail sont longues et effarantes mais il fait toujours en sorte d'être présente pour sa fille, son petit bijou, son seul et unique enfant. Sa mère, Hanne Pedersen, Lieutenante dans la Marine danoise. Elle passe beaucoup de temps en mer, mais lorsqu’elle peut rentrer à la maison, elle le fait pour voir son mari et sa fille. Elle développe rapidement une certaine autonomie en grandissant, après tout, qui peut lui servir son goûter en rentrant de l'école si la maison est vide?

C'est une famille soudée. Ce sont des parents aimants qui se complètent dans l'éducation de Lisbet. Le côté stricte de la mère et la légèreté du père sont emmêlés dans un amour familial doux. Étant fille unique, Lisbet est habituée à être seule par moment. C'est une petite fille joyeuse mais qui possède une certaine sensibilité, une difficulté à exprimer ses sentiments qu'elle va ravaler. Entourée d'amour parental, elle éprouve malgré tout ce blocage, les émotions ne sont pas forcément la première chose mis en avant à la maison, ils sont un peu évités, ils ne sont pas discutés.

Elle grandit à Velje, ses notes à l'école sont plutôt bonnes grâce à la discipline que lui a inculqué sa mère. Tout doit être carré, rangé, fait sans être discuté. Les professeurs trouvent qu'elle est une bonne élève, bien qu'elle ne participe pas oralement en classe. Ah... Ils veulent pousser les jeunes à participer, s'exprimer, ce qui est bien, mais Lisbet n'est pas confortable. Son cœur bat trop vite, sa gorge se sert lorsqu'on lui demande une réponse. Elle n'est pas la bête noire à l'école, mais elle n'a pas non plus beaucoup d'amis. Certains enfants viennent la voir, mais ça ne connecte pas toujours. Lorsqu'elle se fait inviter pour jouer dans la cour de récré, c'est toujours avec un petit sourire en coin qu'elle accepte. Mais elle n'ira pas forcément demander à rejouer ensemble le lendemain. Sa place n'est pas dans la cour de récré, elle sait qu'elle préfère être à son club d'échecs qu'elle rejoint vers ses 8 ans. Elle développe un amour pour ce jeu, pour son côté stratégique, sa réflexion. Lizzie aime ce qui est structuré, c'est pour cela qu'elle a décidé de devenir architecte plus tard. Elle veut designer des belles maisons que son papa pourra construire plus tard. Qui dit architecture, dit qu'elle aime le dessin, la beauté des lignes qui se dessinent sur le papier. Elle bredouille sur une feuille de temps en temps.

C'est au club d'échecs qu'elle rencontre Nora lors de son entrée. Cette norvégienne qui est venue vivre à Velje quand elle avait 3 ans. Nora Jørgensen. Cette petite rousse au grand sourire, aux longs cheveux bouclés et aux yeux bleus. Quelque chose, un lien se développa rapidement entre elles, une certaine complémentarité. Nora était une figure de lumière, extravertie, qui sait mettre Lizzie, une figure de l'ombre, en confiance et fait ressortir chez elle ce côté chipie. Leur rencontre se fait autour d'une partie où Lizzie, pour une fois, se fait battre. Autour d'une barre de chocolat séparée en deux, elles discuteront jusqu'à la fin de la journée. À 8 ans, selon le Folkeskole (le système scolaire), elles sont toutes les deux en deuxième année du primaire, mais pas dans la même classe.

Nora deviendra comme une sœur jumelle pour Lisbet, passant la plupart de leur temps ensemble à l'école, ou à la maison. Il n'y a pas un moment où elles se chamaillent. À l'école, dans la cour, Nora protège Lisbet si elle se fait embêter par une des brutes. Elles se promettent d'aller en voyage en Norvège quand elles seront plus grandes pour découvrir la ville natale de Nora. Chacune à leur tour pour leur anniversaire de 9 ans, elles s'offrent un bracelet de l'amitié aux perles blanches, portant chacune son initiale dessus. Jamais elles ne doivent l'enlever, même si elles ne se parlent plus un jour. Car elles savent que rien ne peut les séparer. Le temps s'écoule, puis, un jour, Nora n'est pas à l'école. Lisbet pense qu'elle est peut-être malade, qu'elle ira la voir pour lui donner un câlin de réconfort après les cours, mais personne n'est chez elle. Le père de Lisbet la rassure après avoir passé un coup de fil auprès des parents de Nora qu'elle a la gastro, qu'elles se reverront bientôt.

Les semaines passent tandis qu'elle attend tous les matins devant la grille de l'école. Elle a peur. Est-ce que Nora allait bien? Pourquoi ne vient-elle pas? Pourquoi a-t-elle fuit Lisbet? A-t-elle dit quelque chose de mal? Est-elle fâchée car elle a perdu sa dernière partie contre elle?

Un jour, en rentrant de l'école, Derrick et Hanne attendent leur fille dans le salon.

« Min lille nudel*... Soupire Hanne »


Ce moment un peu trop doux pour Lisbet n'était pas rassurant. Ses parents l'emmenèrent à l'hôpital, expliquant sur la route que Nora habiterait pour le moment là-bas car les médecins doivent s'occuper d'elle. Les explications ne vont pas plus loin. Quand elle rentre dans la chambre, sur l'instant, ce qu'elle voit c'est une enfant mais, elle ne reconnaît pas Nora tout de suite. En fait, elle ne la reconnaît pas car sa chevelure à disparu. Elle ne porte qu'un bonnet. Sa peau livide et ses yeux boursouflés...

« Où sont tes cheveux? »


Ce sont les seuls mots qui s’échappèrent de la bouche de la jeune fille. Nora est malade. Elle ne le dit pas à son amie, mais une tumeur dans sa moelle épinière s'est développée. Tout a commencé par des symptômes de douleurs au dos et qui descendent jusqu'aux jambes. Ses douleurs commençaient à provoquer des petites paralysies douloureuses à Nora. Lorsqu'un matin elle n'arriva pas à se lever de son lit, elle fut emmener aux urgences par ses parents, faisant tout une batterie de tests. Difficile à cette âge de comprendre que ce n'est pas un simple rhume... qu'il faut rester ici avec les médecins. La tumeur s'est développée à grande vitesse, le diagnostique a été fait trop tardivement, elle ne peut se déplacer qu'avec une canne et la chimio a détériorée sa santé. Nora décide juste de dire à Lisbet qu'elle est malade mais qu'elle sortira bientôt.

Cependant, au courant des temps après, Lisbet voit bien que l'état de son amie ne fait que de se détériorer... Elle vient lui rendre visite le plus qu'elle le peut, ses parents font le nécessaire pour qu'il y ait toujours un adulte pour l'emmener à l'hôpital. Malgré son faible état, Nora fait ce qu'elle peut pour faire sourire Lisbet. Et finalement... en mars 2020... soit moins d'un an après que la tumeur soit connue... La jeune fille n'ira pas voir son amie. Son père l'emmène plutôt à un magasin de glaces et lui annonce que Nora est partie définitivement au pays des rêves. C'est une façon plus ou moins subtile pour lui annoncer qu'elle est décédée pendant la nuit, dans son sommeil, que sa douleur est terminée.

« Est-ce que le croque-mitaine est parti chercher Nora? »

Son père lui assure que non. Mais que, maintenant, elle peut se reposer sans avoir mal.
Elle tente de ravaler ses émotions mais c'est la goutte de trop. Cette goutte qui ouvre les vannes de ses larmes. Elle peut entendre son cœur se briser, créant ce trou béant dans sa poitrine.

Ce Vide.

Une partie d'elle est partie. Pour  toujours.
Nora lui avait promis de sortir de cet hôpital, elles se sont promis d'aller en Norvège quand elles seront plus grandes...

Ce jour là, les yeux bouffis par ses larmes, elle se prend un bain. Elle joue avec son canard en plastique puis elle regarde son bracelet d'amitié. Sa tristesse l’inonde, elle se recroqueville dans l'eau.
Pourquoi serait-elle partie sans moi? Pourquoi? Qui lui a donné cette maladie? Pourquoi personne ne veut lui expliquer? Ou bien... Pourquoi les mots sonnent creux dans son cœur?  Ses émotions s'intensifiant, un remous se fit dans la baignoire, faisant gicler dans toute la salle de bain l'eau mousseuse. D'où cela vient-il? Elle ne bougeait pas pourtant?

Une magie s'était installée en elle, enveloppant ce Vide qui la dévore de l'intérieur. Lorsqu'un nouvel éclat d'eau se fit dans la baignoire alors qu'elle tentait de se relever du bain, elle fut prise de panique. Comment cela pouvait-il être possible? Peut-être que c'était son imagination? Mais quand est-il qu'elle pu voir que son père allait faire des lasagnes avant même qu'on le lui annonce? Ce fut l'incompréhension quand elle alla voir son père et qu'il n'était pas en train de cuisiner, qu'il était dans le salon à regarder la télé. Puis cela changea. Soudainement, l'Air lui paraissait différent, sa voix portait un peu trop. Ses chuchotements devenaient des cris dans les oreilles des personnes qui l'entouraient. Lisbet tentait de contenir sa voix, sans pouvoir comprendre ce qui se passait. Elle préférait se demander ce que Nora ferait à sa place...

En jouant avec des enfants dans la cour à l'école, sans les toucher, certains tombaient lorsque Lisbet faisait un geste trop brusque pendant un moment de panique, ou de frustration de perdre au jeu. Pourquoi cet échiquier a-t-il volé pendant une partie? Ce n'était pas de sa volonté... Ces petits incidents furent reporter aux professeurs mais que pouvait-il dire? Personne n'a vu Lisbet physiquement pousser ces enfants... Les semaines étaient longues... Il n'y a que quand elle dessinait dans sa chambre qu'elle avait la paix à ne pas avoir à parler à quiconque... Elle avait arrêté de dessiner des maisons pour dessiner le visage de Nora entre deux larmes qui coulent sur le papier.

En avril, le pire arriva. Lisbet est en retard pour aller à l'école, elle se précipite sur un passage piéton, sans regarder aux alentours. Un klaxon retentit. Ce chauffeur n'a pas le temps de faire son stop, il a un meeting, tant pis pour le code de la route. Arrivant à toute vitesse, sa voiture percute Lisbet. En un battement de cil, sa vie défile devant ses yeux pour revenir par la suite à une scène inimaginable. Ayant  mis ses deux bras devant elle par réflexe de se protéger, elle n'a rien. La voiture est endommagée. Le chauffeur a le visage écrasé sur le volant, un filet de sang sur la vitre. Comment... Lisbet regarde ses mains et sent cette force qui la parcoure... Cette terre sous le bitume...

Quelque chose avait changé en elle... Prise de panique, elle partit en courant pour retourner à la maison, tant pis pour l'école. Ses parents sont déjà au travail, au pire, elle leur dira qu'elle ne se sentait pas très bien. Cet accident s'affiche partout sur les médias, affichant au passage sur la caméra de surveillance la silhouette de Lisbet de dos, qui se prend la voiture, mais dont son corps ne bouge pas, la voiture prend tout le choc. C'est une catastrophe, elle ne se reconnaît plus. Elle ne sait pas quoi faire. Que va-t-elle dire à ses parents ce soir?  Qu'elle est un monstre? Une chose non-identifiée? Pourquoi tout son monde s'écroule? Après avoir perdu Nora... c'est elle-même qu'elle perd? Ce soir... lorsque Derrick rentrera d'un chantier... Lisbet ne sera pas à la maison. Ni à l'école. C'est la dernière fois que ses pieds touchèrent le Danemark.

À son arrivée au Centre, Lisbet tente de comprendre tout ce qui lui est inculqué. Elle ne veut pas rester ici. Les yeux larmoyants au quotidien, elle ne comprend pas tout de suite la gravité de la situation. Les pouvoirs existaient vraiment... Ce qu'avait vécu la jeune fille n'était pas un rêve... Cet homme dans sa voiture était bien décédé... Nora était bien partie...  Sa solitude la pesait. Seul son bracelet de perles était son ami.

Jusqu'à ce qu'elle rencontre Lola. Cette rousse qui lui fait tant penser à Nora... Lisbet va s'attacher rapidement à elle, à cette nouvelle image de lumière qui lui redonne un peu d'espoir à vivre. L'attention que  Lola lui porte fait sécher progressivement ses larmes. Elle rencontre les uns après les autres  la troupe. Aylan, Miguel, Brad, Leona. Sa nouvelle famille qui se développe. Lisbet aime faire des bêtises avec Aylan, elle fait en sorte de prendre le lead si jamais ils se font attraper, elle a ce côté protectrice avec lui un peu. Ses deux grands frères Miguel et Brad sont adorables avec elle s'il n'y a pas de dispute. Elle a ce lien profond avec Brad, ancré dans son cœur. Étant enfant unique, elle ne connaissait pas le terme de fratrie et si elle voyait envers Lola une meilleure amie, une sœur... elle voyait en Brad un grand frère qu'elle appréciait énormément. Leona est la grande sœur que Lisbet a toujours rêvé d'avoir. Il y a ce petit bonheur au Centre qui lui permet par moment d'oublier ne serait-ce qu'un instant la douleur.

Seulement après l'éclipse, en juin, lorsque le chaos s'éteignit pour laisser place à l'équilibre naturel des choses, une stabilité s'installa dans l'énergie de la jeune fille. Il n'était plus question que ses pouvoirs jouent à saute-moutons dans les éléments, sa Voyance et son affiliation à l'élément de l'Eau, redevenaient une partie entière d'elle. Les pouvoirs de Lisbet n'attirèrent pas l'attention du Centre jusqu'à une tentative de fuite de sa part lorsque pendant une vision, elle savait que le garde allait partir aux toilettes. Cependant ce ne fut pas suffisant pour quitter cet endroit et après de longues interrogatoires... Lorsque son don de Voyance fut découvert, tardivement, elle devint un élément intéressant, important. Elle restait désormais plutôt en arrière du terrain, ses visions faisaient le travail.

Lorsqu'Aylan ne fut plus l'un des leurs, c'était difficile. Mais ses visions lui montraient parfois un visage souriant, celui de son ami qui est à Terrae.  Peut-être qu'un jour, tout le monde se retrouvera là-bas... ''Tant qu'on est ensemble... c'est le plus important.'' se disait-elle.

Puis, une nouvelle opération fut lancée par Terrae, l'Opération Thémis, Lisbet l'avait vu venir et donna à ses amis quelques instructions à suivre pour pouvoir rejoindre Terrae : plusieurs plans de diversion à différents endroits de la base pour aider l'arrivée de ces gens. Ses amis sauf Brad. Elle restait flou avec lui sur la situation.

Pendant l'attaque, les tympans de la jeune fille sont inondés par les hurlements des soldats. Elle a le tournis par toute cette agitation, ces enfants qui la bouscule de gauche à droite dans la précipitation de devoir partir. Elle sait qui est là, elle l'a vu. Les agents de Terrae, ou peu importe ce qu'ils sont. Ses visions avaient laissé un goût amer dans sa bouche.

Elle avait comprit qu'elle ne sortirait pas de là tout de suite, elle ne s'était pas vue dans ces images de fuite loin du Centre, ni Brad d'ailleurs.

Elle serre les dents pour ne pas montrer sa frustration avant de ne laisser paraître qu'un simple sourire pincée à son frère, cependant, elle ne perdait pas espoir en pensant à Lola et Miguel qui avaient, espérait-elle, encore une chance de voir la lumière du jour hors de cet endroit.

Liz et Brad étant dans une bâtisse un peu plus éloignée du champ de bataille, ils ne seront pas retrouvés par les forces de Terrae. Sous la pression des gardes, ils avaient suivi les ordres : que les Téléporteurs emmènent les enfants dans les transports de secours.

Dans un avion-cargo, Liz lâche une larme dans les toilettes, lorsque le peu d'intimité existant lui permet de briser sa bulle ne serait-ce qu'une micro seconde après avoir vu les larmes de son frère. Il avait pleuré en la serrant si fort dans ses bras...  Elle sait qu'elle a pris la bonne décision de ne pas emporter Brad dans une quelconque tentative de rejoindre leurs amis. Elle l'avait vu... S'ils étaient partis tous ensemble... son frère Brad aurait été gravement blessé alors pour le bien des autres, de celui de son frère, elle était resté en arrière avec lui. Lui ayant parlé brièvement de Terrae à lui seul. Expliquant ses visions d'Aylan, d'un Aylan heureux là-bas... qui n'attendait qu'eux.

Après l'épisode de l'opération Thémis, le quotidien est devenu amer, vide, froid, plus stricte. Mais Brad permettait à Lisbet de garder un peu de lumière de vie dans son regard. Elle connaît pertinemment l'expression ''un bien pour un mal''. Elle ne voyait plus ses amis dans ses visions et pourtant ça ne brisait pas son espoir que leur tour arriverait.

Finalement, une nuit, entre deux larmes, elle eut un aperçu d'eux et son cœur chavira de joie. Elle en parla le lendemain à Brad, augmentant l'espoir dans leur âme de pouvoir les rejoindre.

De pouvoir retrouver Lola.

Lisbet est confuse. Elle a vu dans ses visions Aylan heureux à Terrae, mais elle ne connait pas cet endroit, elle reste un peu méfiante même si elle sait qu’elle sera mieux ici qu’au Centre. Elle ne comprend pas trop ce qu’est le Vide, que sa douleur est un élément qui a déclenché tout ce qu’elle a vécu. Elle répond à moitié aux questions tout en regardant sur le côté, le doc’ prend en note que, pour son âge, Libset possède une maturité un peu au-dessus, il le perçoit dans son comportement et son intellect. Un débalancement est constaté entre une hypersensibilité et un mécanisme de protections des émotions qui lui permet une suppression temporaire. La jeune fille semble être atteinte de stress post-traumatique suite à son vécu, entre les missions, les visions, l'horreur qui était passé à travers ses iris... Le psy sait que Lisbet rentrera prochainement dans l’adolescence, le bon équilibre des hormones sera à surveiller. La dernière chose que la jeune fille demande, c'est de pouvoir appeler ses parents.