J'entends des bruits de verres brisés dans la rue et fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'ils fichent bon sang? Me dit pas qu'ils sont en train de leur fracasser des bouteilles sur la tronche sinon je les empale avec! Je m'apprête à descendre quand je les entends, puis les voit arriver.

-C'est pas trop tôt! Vous en avez mis du temps, dis-je, tout sourire.

Je fais ensuite les gros yeux, lui faisant comprendre par un procédé de pensées et de mouvements d'yeux très complexe que, si jamais violence il y a, c'est parce que j'aurai utilisé sa tête pour forcer la porte.

-Oui je suis sûr que ça vient de là. 100% sûr même... maintenant arrête tes conneries et ouvre la porte. T'as bien une barrette ou deux dans ta touffe non ? demandais-je, curieux.

Impossible qu'elle tienne naturellement comme ça! Heureusement, Katsu se pose en sauveuse de la situation. J'approuve d'un hochement de tête, content qu'au moins UN membre de l'équipe soit utile. Quoi je suis injuste ? C'est faux!
La prote finit par s'ouvrir aussi discrètement que si je l'avais défoncé au finalement et nous dévoile... Un homme, à poil, avec un tazer. Tranquille.

-Ouah, bel organe! Mais tu sais, c'est pas en l'exposant comme ça que ça va te rendre plus spécial gars! Regarde moi! Je porte bien un pantalon, dis-je avec un air d'évidence.

J'affiche une totale décontraction, que je en ressens pas totalement. Je préfère un tazer à un flongue quand même... Mais l'accessoire me turlupine un peu. Quand la voisine à parler de service, j'ai pensé direct à infirmier, docteur ou que sais-je... mais si c'est un FLIC, on va se faire embarquer en deux deux! Avec les menottes et tout! Et je me vois pas cogner un okami, pardon un policier!

Je me calme en me rappelant que, dans tous les cas, il est à poil, avec juste un tazer à la main. La situation serait grave tordante si c'était pas nous qu'il menaçait.

-En tous cas, c 'est grave bien que tu sois réveillé m'sieur, la tempête a dû se calmer comme ça.... Ya pas idées de faire des rêves aussi agités aussi, dis-je avec un ton de reproche.

Je rentre à mon tour totalement dans l'appart, passe devant en lui tapotant l'épaule avec fierté puis m'interpose entre elle et le gars. On sait jamais.

-Ah et on est pas des voleurs! Ni des violeurs! Ni des assassins! Ni des gens dangereux -enfin ça dépend quand... et qui surtout. Méfies-toi du cheveux blanc!- On est là pour te sauver!

J'enchaîne mes bêtises depuis tout à l'heure sans lui laisser le temps d'en placer une exprès, de quoi le déstabiliser un peu. Je finis par reprendre un air sérieux et plonge mon regard dans le sien.

-Bon sinon, sérieusement, va mettre un slip, caleçon, chaussette, string, ce que tu veux et rejoins-nous dans la cuisine, faut qu'on parle. C'est important. Oh, et lâche ce tazer! T'as rien à craindre!

J'y mets une légère intonation master pour qu'il m'écoute, sans trop forcer parce que... j'aime toujours pas ça. En attendant je me dirige, sans gêne, dans la cuisine et commence à fouiller un peu pour trouver de quoi faire du thé ou du café pour tout le monde. Mon regard tombe sur une machine. Ah ben il est équipé lui! Je sors des tasses et enclenche le processus alors qu'il revient, habillé entièrement. Je vois à sa tronche qu'il comprendre pas pourquoi il m'a obéit d'ailleurs. Je soupire. J'aime pas ces moments-là. C'est toujours long et chiant... Surtout que lui, contrairement aux autres vidés, je sais qu'il a conscience de ce qu'il fait alors bonjour pour qu'il me croit.

-Tiens, en lui posant une tasse devant lui, tu t'appelles comment au fait ?
-Thiago...
-Non sans blague ?! Un autre ? Malheur, ça se multiplie... dis-je en feignant le désespoir tout en adressant un sourire moqueur à ma princesse préférée.
-Quoi ? Mais... Oh... Non mais NON! CEST QUOI CE BRODEL LA ? D’OÙ VOUS VOUS INCRUSTEZ CHEZ MOI COMME CA ? QU'EST-CE QUE VOUS FAITES LA D'ABORD ?

Il semblait reprendre peu à peu pied avec la situation. C'était prévisible. Il va vouloir nous jeter dehors là... Je me contente de le regarder calmement, ouvre la bouche, la referme puis me rappelle que j'ai deux initiés comme esclaves pour cette mission, contrairement à d'habitude. Allez les gosses, c'est le moment d'apprendre!

-Tiens Princesse, explique-lui, j'ai un peu la flemme là...

Le princesse peut s'adresser autant à l'un qu'à l'autre, on va voir que se jette le plus vite dans la partie "diplomatie" de la mission tiens! J'ai hâte d'assister au spectacle. Sur ce, je me lève pour faire bouillir de l'eau dans le but de me préparer un thé. J'oubliais que je n'aime pas le café.

Donc, on n'enfonce pas la porte. Alors s'il faut faire preuve de subtilité, je préfère passer mon tour et c'est Katsuyo qui s'y colle. Je ne suis pas sûr que son cri soit beaucoup plus discret qu'un bon coup d'épaule, mais je n'ai pas vraiment l'occasion de faire de remarque quand je vois qui nous accueille. Bah, il est chez lui, il a bien le droit de se balader à poil. C'est juste dommage que ce soit un mec.

Et évidemment, Akihiko ne manque pas l'occasion de faire le malin. C'était bien quand on n'avait pas à écouter ses conneries. La gueule blasée que je tire à ce moment-là doit venir confirmer la "mise en garde" du master à mon sujet. Bah, entre monsieur joyeux et madame gentille, j'ai bien le droit de tenir le rôle du méchant, ce n'est pas ce qui va m'empêcher de me regarder dans un miroir.

Au moins, il semblerait qu'on va avoir droit à une pause café, ce qui n'est pas de refus après tout ce bordel ! Je préfère néanmoins rester légèrement en retrait, les négociations parlementaires, ce n'est clairement pas mon point fort. Non, je préfère attendre qu'il se rebelle pour intervenir, c'est beaucoup plus drôle comme ça. Là, c'est juste d'un ennui mortel. Enfin, jusqu'à ce qu'il nous donne son nom... Heureusement que je n'avais pas encore ce café en main, je crois que je me serais étouffé avec. Putain, il faut vraiment que ce loser porte le même nom que moi ?!! C'est quoi cette blague ?! Je ne manque pas de jeter un regard qui se veut assassin au gosse qui commence à nous faire son cinéma (même si je sais très bien que c'est sans espoir avec cet énergumène), essayant d'ignorer au mieux ce surnom ridicule.

- "Ouah, je croyais que t'allais jamais la fermer, tu parles beaucoup trop ça m'file mal au crâne. Et toi, tu parles beaucoup trop fort."

Je me tourne vers notre cible qui commence à paniquer, ce qui me gonfle beaucoup trop pour que je puisse avoir envie de faire le moindre effort pour montrer un minimum sympathique. Non, je préfère garder le visage parfaitement fermé, ne cachant rien de l'inconfort que je tire de la situation.

- "La situation est très simple. Tu fous le bordel en ce moment, du coup nous, on est là pour t'empêcher de foutre en l'air les prévisions météo. Donc là, tu te bouges le cul pour récupérer les affaires dont t'as besoin, et ensuite tu nous suis bien gentiment pour un petit tour du monde où t'apprendras à gérer tes pouvoirs. Ah, et si tu continues à être trop relou, moi j'ai pas besoin de taser pour fournir exactement les mêmes effets."

Je vois bien à la gueule qu'il tire que le gars n'est pas super emballé par mon super discours. Ouais bah j'suis pas master moi hein, c'est pas mon job non plus de lui expliquer les tenants et aboutissants. Par contre, avec tout ce qui s'est passé depuis le début de la journée, ma patience commence à être mise à rude épreuve, il va pas falloir qu'il me dévisage encore trop longtemps comme ça miss meteo !

- "Je... Je crois que je préfère rester ici en fait."
- "T'as rien écouté ou quoi ?! Ça fait pas partie des options alors maintenant tu t'sors les doigts et on bouge, j'ai pas envie de m'éterniser dans ton appart minable !"
- "Vous... Vous entrez chez moi par effraction et vous me donnez des ordres et imaginez que je vais vous suivre gentiment ?!! Pour qui vous vous prenez ?!!"

Cette fois c'est plus fort que moi, tout ça me chauffe beaucoup trop. Les ampoules de la pièce explosent en même temps qu'un arc électrique se forme, l'espace d'une seconde, autour de mon homonyme minable. Tellement minable qu'il s'effondre direct sans émettre la moindre résistance... Hum, je ne maîtrise peut-être pas encore très bien ce pouvoir....

Alors que je reste choquée de m'être fait menacer par un garçon avec son appareil à l'air, je ne peux m'empêcher d'être intérieurement effarée par Akihiko qui a l'air d'être super détendue, puis ensuite quand le nudiste reviens, qu'il donne son nom, qui se trouve être le même que Tiago, mais avec un H, notre Tiago à nous prends le relais.

Donc je résume, un gars super chill et un autre tout droit sortit d'un film de mafieux. NON MAIS MÊME S'IL PORTE DES HABITS IL A TOUJOURS SON TASER !!! Et en plus, il est vachement remonté notre novice.

Chose qui plaît pas à Tiago. Sauf que je suis trop tétanisée pour m'interposer. Au lieu de ça, je pose mon regard sur ce Thiago et je me concentre. J'essaie d'écarter mes émotions et ressentir les siennes. Je mets un moment à me focaliser. Mais quand je commence à ressentir un mash-up de stress, de colère et de peur au creux de mon ventre, je me dis que j'ai trouvé le bon filon. Ces émotions sont plus ou moins équivalentes, jusqu'à ce que Tiago décide de foutre un MEGA coup de pression à son homologue en utilisant son pouvoir. Le stress et la peur de Thiago font un bon comme jamais, je hoquette de surprise comme si je m'étais un coup dans le ventre avant d'immédiatement stopper mon pouvoir. Je souffle un moment et relève un regard agacé et terrorisé vers Tiago.

— MAIS t'es dingue !!!

Et sans attendre, je prends mon téléphone pour récupérer un onglet avec une vidéo des tornades et aller m'accroupir auprès du garçon. Je réactive mon pouvoir pour guetter les signes de violence potentiels. Doucement, je pose ma main sur le bras du garçon.

— Eh, calme toi, d'accord. On est là pour t'aider. Même si, mes collègues ont des manières différentes de le faire. On représente un institut qui s'appelle Terrae, elle accueille les gens, un peu cheum comme nous qui ont des pouvoirs et, comme toi, aussi. Tu veux bien voir cette vidéo, s'il te plait ?

Je lui montre mon téléphone alors qu'il acquiesce fébrilement. Il est toujours fébrile et terrorisé. Je ressens aussi une gêne profonde. Et quand il voit la vidéo, c'est de la culpabilité qui apparaît.

— C'est... C'est moi... Qui fait ça ?

Il me regarde en relevant ses yeux rouges, alors que sa voix se casse. J'acquiesce tristement, avant de le prendre dans mes bras, anticipant sa crise de larmes.

— C'est pour ça qu'il faut que tu viennes avec nous, d'accord ? T'es même pas obligé de rester. On doit juste faire quelque chose pour tes pouvoirs. Tu veux pas essayer de vivre en les cachant, je t'assure.

Je lui tapote le dos avant de communiquer à mes deux camarades par des mouvements d'yeux et de tête hautements complexes — mais pas autant que ceux d'Aki, je suis encore une novice en la matière — de lui amener une tasse. 

Je m'installe tranquillement près du coin de la cuisine où trône fièrement une bouilloire et, me disant que c'est pas du luxe, commence à la remplir d'eau en vue de la faire chauffer. Il en aura bien besoin. En même temps, c'est l'occasion d'observer comment mes deux nouveaux s'en sortent dans les phases diplomatiques. QU'est-ce qu'ils croient ? Que les missions c'est que de l'action ? Si seulement... non, ya tout le volet chiant : discussion, négociation, entente... et faut savoir y faire aussi. Donc, en gros les gars, là j'évalue vos skills de parlotte. Et ya pas à dire... C'est exactement comme je m'y attendais. Je roule des yeux quand l'autre glandu commence à faire sa séance d'intimidation, me facepalmant mentalement (et réellement aussi parce que... voilà). Non mais gars, tu lui expliques rien là! Il peut pas capter ce que tu lui dis! Surtout sur un ton pareil. Un léger sourire étire mes lèvres toutefois. C'est pas son fort, clairement, je ne suis pas 100% convaincu qu'il essaie vraiment non plus, mais il a réussi une chose : faire peur à notre cible qui manque de s'évanouir. Bien ouej! "Jouer avec Tiagi, c'est jamais fini"! Au tour de la miss de prendre le relais. Bon, ya pas à dire, elle s'en sort mille fois mieux. Je hoche la tête pour l'encourager, toujours silencieux et, voyant qu'il est entre de bonnes mains, je m'affaire à préparer un thé. Je fouille ses placards (ouais comme ça ouais), attrape le premier sachet de thé que je peux trouver (c'est une infusion ok, mais il a besoin de détente là), le glisse dans une tasse. Je verse alors l'eau chaude et lui apporte sa consolation, en profitant pour m'installer moi-même à la table.

-Tu as eu la version violente et la version douce, tu connais mieux que quiconque avec ton métier je parie, dis-je en lâchant un rire bref. Je te présente la version officielle maintenant.

Je me penche sur la table et croise les mains, arborant le visage du mec qui s'apprête à aborder une situation sérieuse. Ca fait un peu Parrain, mais on s'en fout, là, ça rigole plus Feodor!

- L'autre idiot, commençais-je en désignant Tiago d'un signe de tête, l'ouvre peut-être un peu fort mais il a raison. Rester ici n'est pas une option, je suis désolé. Katsu t'a montré les vidéos de tes exploits n'est-ce pas ? On ne peut pas courir le risque que tu fasses encore des dégâts voire, pire, que tu blesses ou tues quelqu'un. Parce que c'est ce qui va forcément arriver tôt ou tard si tu restes hors de contrôle. Tu es flic, tu comprends ce que je veux te dire, la sécurité de tout le monde est ce qu'il y a de plus important.

Il me regarde, encore un peu hagard mais hoche malgré tout la tête. Bien. Le plat de résistance maintenant.

- Tu as deux solutions à partir de là. Une fois à Terrae, là où nous t'emmenons tu peux choisir de te faire retirer tes pouvoirs. Tu redeviendras alors un humain normal et tu pourras retourner à ta vie d'ici sans aucun problème que tes problèmes normaux du quotidien. Deuxième solution, tu décides de conserver tes pouvoirs, pour des raisons qui ne nous regardent pas, dans ce cas, on apposera un sceau sur tes pouvoirs pour les limiter, mais ils ne disparaitront pas. Le sceau se brisera au fur et à mesure que tu apprendras à les connaître et à les maitriser. Il te faudra du temps pour y parvenir mais c'est faisable. Tu as trois preuves vivantes autour de toi. Dans tous les cas, achevais-je, c'est ta décision, tu fais ce que tu veux. On n'est pas là pour t'influencer, juste te ramener.

Je fais une petite pause, attendant qu'il assimile toutes mes informations, sans le quitter des yeux. Il finit par hocher la tête, toujours silencieux, bien que je sente qu'il veuille prendre la parole. Je ne lui en laisse pas le temps. Je lui sers le dessert.

- A présent, finis ton thé en vitesse, attrape quelques affaires ou un gros sac selon le choix que tu vas faire et suis nous s'il-te-plait.  Il y a un avion qui part pour le Japon dans deux heures et j'aimerais y être avec vous tous. Tu sais conduire, bien évidemment ?

Question de pure forme. J'imagine que pour entrer dans la police, il faut au moins ça. Je me lève de table, considérant le conversation comme close, et le laisse aller vaquer à ses occupations. Il n'a même pas fini son thé. Même pas bu serait plus approprié... Je prends donc la tasse, sans gêne aucune, et commence à la vider. Le gaspillage c'est mal. Je désigne la bouilloire et le placard d'un geste.

-Servez-vous si vous voulez. Le temps qu'il se prépare, profitez-en pour souffler. On est parti pour autre long voyage en avion. Car non Tiago, ajoutais-je à l'attention de l'intéressé, je ne peux pas téléporter quatre personnes jusqu'à Terrae.

Je ne précise pas que c'est impossible avec les protections de toute façon.

-Bon, voilà une mission rondement menée! Vivement qu'on rentre! Vous n'avez pas été trop mal vous savez ? ajoutai-je avec une certaine fierté. Surtout toi Katsu, t'as un bon relationnel avec les gens et tu penses vite et bien. Ca me plait! Mais t'inquiètes Titiche, t'auras un bonbon toi aussi!

Je laisse échapper un long bâillement. Je suis vraiment impatient de rentrer à Terrae. Je n'en peux déjà  plus d'être ici. Pourtant c'est une belle ville Porto! Je reviendrais sûrement quand je n'aurais pas un mec a enlevé pour me gâcher le séjour.

-Au fait, vous avez laissé des affaires à l'hôtel ?

On peut y repasser avant l'aéroport de toute façon, c'est pas loin. Surtout si notre nouveau compagnon air nous conduit.

Pff ce type ose avoir le même prénom que moi et être aussi mou ! Sérieux, c'est trop la honte. J'espère bien qu'il ne va surtout pas avoir envie de rester à Terrae. Pas question que je puisse être associé à un portugais qui flippe pour rien. Alors comme je suis de mauvaise humeur (parce qu'il y a de quoi !!) je me contente de m'éloigner en direction de la fenêtre pour observer le paysage (lol) pendant que Katsu prend le relai.

La suite... J'évite de trop écouter. Nan mais j'ai bien capté que c'est un coup à ce que je me vexe et ça ne sera pas utile pour la mission. Loin de là. Je sais bien que je n'suis pas le type le plus subtile qui soit. Et j'le vis très bien. De toute façon, la partie blabla c'est sensé être le taff des masters non ? C'est eux qui vont chercher les brebis égarées pour les ramener au bercail. Nous on est juste là parce qu'il y a en plus des pouvoirs qui déconnent et qu'il y a besoin de renforts, c'est tout.

Au moins, une fois ce long discours terminé (sérieux, j'ai cru qu'il allait jamais s'arrêter !) Akihiko ne perd pas de temps pour la suite. J'avais pas particulièrement prévu de faire du tourisme, donc ça tombe bien. En plus, tous ces écolos qui défilent, j'crois qu'ils ne pourront jamais devenir mes potes alors autant se barrer au plus vite.

- "Ouais ouais, va t'faire foutre avec tes bonbons."

Il s'attendait à quoi sérieux ? Bon par contre, pour ce qui est des affaires à l'hotel bah... Ouais mais nan, bien sûr que j'ai rien pris pour venir jusqu'ici ! C'était quand même beaucoup plus simple de ne pas s'encombrer avec un sac à dos quand on sait pas c'qui nous attend ! Mais en fait, j'préfère parier sur le fait que Katsuyo avait bien trop de produits de beauté pour rentrer dans le sac qu'elle a sur elle... J'suis sûr qu'à elle, il osera rien dire !

Akihiko fait son job de Master, Tiago fait la gueule. Et du coup, tout ce qu'il me reste à faire moi, c'est me laisser tomber sur une chaise. Éreintée. J'ai pas fait grand chose pourtant, mais ça m'a cassée quand même.

Notre master finit par nous faire comprendre qu'il est temps d'y aller et nous demande si on veut repasser par l'hôtel, j'acquiesce en me levant.

— Euh, si possible. J'ai laissé pas mal d'affaires dans la chambre, pour pas être encombrée !

Et ce que je ne dis pas, c'est surtout, je veux aussi embarquer une bouteille de malibu pour mon retour à Terrae. Ainsi, une fois que notre novice a repris ses esprits, on monte dans sa voiture. Et il arrive à conduire. Mollement, mais il y arrive. On récupère nos affaires rapidement, je fais l'acquisition de mon malibu et on repart pour l'aéroport. 

Dans l'avion on essaie tous de faire en sorte que le bonhomme ne s'endorme pas. Puisque, se prendre une tempête alors qu'on est dans un avion, merci, mais non merci, en fait.

C'est fastidieux, car on lui a pas laissé finir sa nuit et il est crevé. Mais on le fait. 

Quand on arrive à Tokyo puis à Terrae on est tous rincés. Je quitte les autres assez rapidement, avec un seul objectif.

Dormir.