__-Ah, contact physique. Pas exactement celui que j’espérais, mais on va s’en contenter. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’il est aussi à l’aise pour ce qui est d’exprimer ses sentiments que, bah, que moi en fait, mais dans un autre registre.
__-Et j’aurais voulu que tu sois dur beau brun, mais, pas au même endr— OHÉ ÇA VA HEIN. MERDE QUOI. ON SE REPREND. CONCENTRATION.
__-Bon du coup à recadrer mon cerveau, j’ai sauté une réplique là. Faire ce que je veux avec son copain, Avoir envie de roulées, écouter du Queen, avoir bien la honte… Je crois. Dans le doute on va dire que c’était pas ça. Misère, j’espère que c’était rien d’important, je le regarde comme une bécasse qui fait « oui oui » à tout ce qu’on lui dit sans écouter. Ce qui est. Exactement le cas. Mais passons. Et prenons une gorgée d’eau. Voilà t’as raison, parle de ta scolarité ou je sais pas quoi.
__-D’accord, donc le Nico est un gros crack en études, visiblement. Je ne suis même pas sûre de savoir ce qu’est un double cursus, ni l’écologie évolutive, mais ça fait un mot latin, le mot « double » et deux mots à quatre syllabes, ça doit être quelque chose de costaud.
__-Et il veut une bière. Bah ok. Pourquoi pas. Attend quoi ? Pour réviser il veut une bière ? D’accord. Même moi j’évite, t’sais. Enfin bref, du coup je vais lui chercher, coince mon pouce métallique sous la capsule, force un peu – trop, le verre se brise – et la fait sauter. C’est quand-même pratique d’être titanide.
__-« Tiens. J’ai que des bières japonaises. Et pas très alcoolisées. Si jamais tu veux boire autre chose, il faut passer par mon bar. J’essaie d’éviter la boisson, comme je bosse dedans. C’est pas sain. »
__-Toutes mes collaboratrices ne suivent pas cette éthique, mais je ne leur en veux pas. Et c’est pas comme si j’en avais une moi-même. D’éthique. C’est surtout que mon vice, c’est pas la boisson.
__-« Ça te—
__-HOP HOP HOP ON RÉFLÉCHIT AVANT DE PARLER POUR UNE FOIS MERCI.
__-« … Dit on commence ? »
__-Voilà. Non parce que. Lui sortir un « Ça te dérange si je fume ? » sachant ce que je vais mettre dans ma clope, et qu’il est master, donc théoriquement du service d’ordre et tout ça mes couilles vous voyez, je vais pas sortir une feuille au calme sous son nez comme ça. Oh.
__-« J’en ai pas fait depuis un bail, j’dois être un peu rouillée. » Déjà que je suis pas rapide à la détente en temps normal. « Hésite pas à avancer dans le manuel, j’ai plein de marque-pages t’façons. Je reviendrai à ce qui m’intéresse plus tard. »
__-Et effectivement, je sors une série de post-it prédécoupés en petites languettes.

Luna réagit à l'intérieur... Nicolas ne se permet pas d'en observer les détails -duh-, mais il devine que ça carbure. Elle profite qu'il lui demande une bière pour se recentrer et la lui sert en l'ouvrant d'un coup de pouce. La classe. :

-C'est parfait. Bon c'est pas une bouteille qui va me déconcentrer mais comme ça fait un moment que j'me suis pas accordé ça...

Faut quand même y aller pour être bourré avec une bière... et comme l'organisme de Nicolas, c'est du solide, ça risquait pas d'arriver. Quand à éviter de consommer ce qu'on vend... :

-J'comprends, j'avais le même principe...

...quand je trafiquais des armes, de la drogue et du sexe. Ouais non, c'est pas le genre de chose à dire lors d'une première rencontre, on est d'accord. Nicolas boit une gorgée pour se reprendre, tranquillement. Luna a clairement pas voulu lui poser la question qu'elle a posé. Il la fixe avec un sourcil levé mais ne va fouiner plus que ça. Il prend ce qu'on lui donne eh. :

-Ok c'est parti !

Nicolas s'installe à nouveau, en tailleur au sol. Sur la table basse, il ouvre un livre parlant de Biologie végétale -'paraît que l'examen de cette année dans ce sujet va tomber sur les champignons, Nico n'en croit pas un mot- et un autre dans sa main, sur la diversité -des sujets plutôt larges donc, mais ça l'fait pas peur ! Sa main gauche note presque aveuglément la liste des grandes familles des espèces animales quand il observe le placement des post-its dans le manuel qu'a choisi Luna -parce que bien sûr qu'il va lire celui-là en même temps que les autres. :

-T'inquiètes, je vais pas être bien rapide moi aussi. dit-il en souriant, la main qui secoue le bouquin dans sa main. Et si t'as des questions, hésite pas. Ça m'aide beaucoup d'avoir à expliquer certaines choses... quand je les connais.

Et une petite note sur la définition de "saprophyte" plus tard, il ajoute. :

-Et si tu veux faire une pause, fumer un joint ou manger un peu, tu me dis.

Parce que Nicolas a un nez figurez-vous... Un trop très bon nez. Donc ça fait un moment déjà qu'il sait que Luna consomme de "ces choses" qu'elle ne vend pas dans son bar.

__-« J’avais le même principe », qu’il dit.
__-« Ah, t’as… »
__-Hop hop hop. Non, sérieusement. S’il te plaît. Avant de dire n’importe quoi. Essaie de recoller les morceaux. Est-ce qu’il a vraiment l’air d’avoir bossé dans un bar ? Ben en vrai… Je sais pas ? Peut-être ?
__-« T’as déjà été de l’autre côté du comptoir ? »
__-Probablement que non. J’espère juste pas avoir fait le coup de poser une question banale et en fait ça renvoyait à une part sombre de son passé qui va lui faire avoir un flash-back et le mettre mal à l’aise, en plus de me faire passer pour une gourde qui a encore foutu les pieds dans le plat. Ce qui ne serait absolument pas la première fois. Non, c’est vrai que, pour ce qui est de mon propre passé sombre et tout ce qu’on veut, j’ai une part significative de mon anatomie qui est là pour rappeler que j’en ai une et pas spécialement envie d’en parler. Ça aide à ce qu’on ne me mette pas inopinément face au sujet au détour de la conversation.
__-Enfin bref, c’est parti. Je me cale en tailleur sur le canap’, me concentre, fais pousser une fine tige au bout de mon index que je fais ensuite sécher, pour avoir une sorte de petite pointe rigide, qui va pouvoir séparer les pages et les tourner. Non parce qu’avec mes gros doigts en métal, c’est pas facile sans glisser sur le papier ou le déchirer.
__-Il attaque ce bouquin, je regarde les chapitres, survole un peu, place des marque-pages à plusieurs endroits, dis des notes. Il s’arrête parfois sur les mêmes choses que moi, ce qui me permet de lui demander des éclaircissements. C’est intéressant d’avoir de l’aide de quelqu’un qui a un niveau bien plus élevé, mais est encore sur les bancs de la fac et pas prof ou professionnel : il sait comment me dire les choses pour que je les utilise en tant qu’étudiante. Je découvre aussi assez vite que son domaine et le mien ne sont pas vraiment les mêmes, mais j’ai un niveau largement assez bas pour qu’à défaut de pouvoir me répondre, le Nico puisse me filer un manuel à aller voir, les travaux d’un chercheur à consulter ou un article à aller regarder. Je note tout cela avidement.
__-Après un certain temps, il me regarde, parle de pause et quoi. Quoi. Quoi quoi quoi quoi quoi. Oké alors. Il est clairement pas télépathe, sinon je le saurais. Je me suis au moins renseignée sur les masters de mon élément, tout de même. Du coup il… a juste senti mes plants de cannabis genre ? Avec la masse de plantes aromatiques qui embaument la pièce ? Okay. Bah okay. Bah si ça lui pose pas de problème…
__-« Euuh, ouais, chaipas, t’en veux un ? Si tu reconnais l’odeur aussi facilement, c’est que t’as déjà dû la sentir pas mal de fois non ? »
__-T’as raison, cours à poil avec des électroaimants aux pieds sur le champ de mine que son passé peut être s’il implique un rapport particulier avec des choses qu’on vend mais ne consomme pas parce qu’on sait que c’est pas bon pour la santé.
__-« Sinoooooon je dois avoir des cookies qui traînent. »

Quand Luna demande s'il a déjà été de l'autre côté du comptoir, Nicolas glousse. :

-Ahah, on peut dire ça comme ça.

Il n'a plus autant de mal qu'autrefois, à repenser à ses expériences traumatiques. Parce qu'il sait que c'était pas normal, et qu'il a fait ce qu'il a pu du haut de son âge. Il n'osait simplement pas en parler de peur de raviver des douleurs aux autres, ces douleurs qu'il a apaisé mais qui, ailleurs, sont peut-être encore fraîches. :

-Mais je ne m'occupais pas de l'alcool.

Si elle avait d'autres questions, il y répondrait.

Elle a ses propres techniques pour noter, tourner les pages, les marquer... Il n'est gêné à aucun moment. Ses questions lui permettent de réviser lui-même, en prenant le sujet à sa racine -LAWL-, vulgarisant à se façon des domaines complexes... Il lui donne des astuces, certains bouquins qui simplifient mieux les choses ou détaillent une partie bien spécifique.

Et sa réaction quand il lui propose une pause, c'est juste magique. Elle ne dit rien pendant un court instant, avant de lui en proposer. :

-Non merci. Je touche plus à rien depuis ma cure de désintox. Il marque une pause. Oooh maintenant tu sais mon terrible secret.... J'déconne. C'est pas un secret. Mais ouais je connais bien l'odeur et, t'as pas de bol, j'ai un bon odorat aussi. Je sais que tu fais pousser du thym, du persil... *snif* duuu basilic ?... ...Et-...

Il se penche vers elle, légèrement. Son savon est léger mais il le reconnaît pour avoir utilisé une variante qui n'a pas les mêmes ingrédients. :

-Tu utilises du savon noir ? Un savon avec de l'huile en tout cas.

C'est pas un super pouvoir. ...Et qu'est-ce qu'il peut passer pour un psychopathe quand il s'y met. :

-Et j'adore les cookies ! J'en veux bien !

...presque un psychopathe.

__-Mais c’est un dangereux malade ce mec en fait.
__-Enfin non, mais il ne fait rien pour qu’on pense l’inverse. Le plus étrange, c’est que quelques instants plus tôt vous voyez, je crevais un peu d’envie d’avoir un contact physique intense, mais là, le simple fait qu’il approche son pif a suffi à me mettre mal à l’aise.
__-« Ouuuuuaaiiiiis ben va pour des cookies hein. »
__-Je me lève et vais chercher dans mes placards, en sors une boîte et reviens avec. Chocolat noisette. Ça m’arrive d’en faire, mais quand c’est le cas, déjà que si j’étais seule ils resteraient pas longtemps, mais alors avec Pricie en plus à la maison, ils survivent pas la demi-journée. Impossible d’en avoir en réserve donc.
__-Maintenant que j’y pense, filer des cookies à un grand brun, c’est dommage que je ne sois pas voyante. Déjà qu’en terme de couleur de peau ça allait. Ç’aurait aussi impliqué d’avoir facile quarante ans et un bras de plus. Enfin bref.
__-Après en vrai, je dirais pas non de prendre un petit splif, mais de la beuh pure comme celle que je fais pousser, c’est pas comme la cigarette. Les effets sont bien trop puissants pour ne serait-ce qu’avoir l’idée de travailler après. Je pourrais me faire des barrettes de shit, l’effet sur le corps est bien moindre, mais ça me donnerait une excuse pour en fumer bien plus régulièrement. Ça puis tout l’attirail de chimiste requis prendrait de la place. Ce que je peux faire, c’est aller aux toilettes, fermer l’aération et prendre une grande inspiration, à la rigueur.
__-« Du coup, je pense que j’ai récupéré la plupart des infos dont je vais avoir besoin. » J’ai aussi pris des photos de schémas, au passage. « Si tu veux, tu peux embarquer les manuels. Puis comme t’as une titanide sous la main, je peux te les porter jusqu’à chez toi. »
__-De toutes les raisons nulles de faire un bout de chemin avec lui, je ne pensais pas à celle-là en première.
__-« Puis ce sera l’occasion de te piquer une bière. »
__-Celle-là non plus, mais on va dire que ça peut suffire.

Nicolas sourit comme un gosse en prenant un cookie... Pas que les chocolats noisette soient ses préférés mais il les adore. En même tant c'est dur de pas aimer les cookies, et quand on est Nicolas, c'est dur de ne pas aimer quelque chose qui se mange.

Est-ce qu'il avait particulièrement besoin d'aide pour porter les livres jusque chez lui ?... Non, mais la voyage sera nettement plus agréable s'il a moins à porter c'est clair. Et elle lui offre la magnifique excuse qu'il pourra sortir à sa famille si on lui demande pourquoi il sort une bière ; Luna est son invitée. FucK. YeS. :

-Ouais merci ! J'vais pas te laisser tout porter pour autant mais un coup de main titanesque c'est pas de refus !

Ils départagent ça de manière tout à fait inégale, Nicolas ayant deux bouquins sous un bras, quelques uns dans son sac -pour éviter qu'elle se retrouve avec une pile immense quand même, parce que être Titan, oui, mais ça garantit pas d'avoir un sens de l'équilibre en plus- et Luna le reste. Et y'a pas à dire, ça aide à profiter de la balade jusqu'au quartier Master. :

-Tu aimes les bières européennes ? J'en importe en scrèd' de temps en temps.

Parce qu'il les préfère et Jérémy est un peu grave pointilleux dans ses recettes, surtout quand il doit faire des plats flamands.

En arrivant dans la cour, Nicolas découvre qu'il doit y avoir que Lou et Lottie à l'intérieur... Seule sa moto trône devant le garage, dans sa bâche de protection. Sans perdre de temps, il ouvre la porte d'entrée, invite Luna à se faufiler à l'intérieur avant qu'une petite tornade blonde aux yeux d'argent déboule dans le couloir pour chopper sa jambe. :

-Colaaas ! Mamou a fait des hobnobs !

-Merci Lottie ! il s'agenouille pour lui donner un gros bisou-prout-pwet tout en reniflant son odeur de bébé, elle rit aux éclats. Soit polie dis bonjour à ma nouvelle amie. Elle s'appelle Luna !

-Hi Lunaaaa ! On pourra faire des coiffures  plus tard ? Mamou fait du ménage et je m'ennuiiie.

-Un peu plus tard ok ? Et il faut que tu ranges ta chambre avant.

-HAN ! J'Y VAIS !

Elle se précipita dans le couloir pour faire ce qu'il lui avait demandé en toute hâte. Nicolas rigole doucement ; Lottie avait dépassé sa période du "non" et adorait aider dans les tâches dès qu'elle le pouvait, pour faire comme les grands... Elle faisait déjà ça en cuisine depuis longtemps, mais depuis l'arrivée de Lou, elle acceptait plus facilement les autres tâches moins agréables. Surtout quand il y avait une récompense en jeu. Il retire ses rangers en soufflant. :

-Charlotte. Ma petite sœur. précise-t-il au cas où. Viens on va mettre les livres dans le salon.

__-J’attrape un sac de course, fous mon tas de livre dedans et le cale sous mon épaule gauche. J’ai l’impression de porter un édredon, c’est pas trop mal.
__-Sur le chemin, il me demande ce que j’aime.
__-« Ben écoute, la première chose que j’ai faite en ayant accès aux réserves du bar a été de boire une bière belge et disons que j’ai eu l’impression de n’avoir bu que de la pisse de chameau pendant vingt-quatre ans en comparaison. Donc ouais quelque part on peut aller jusqu’à dire que j’aime un peu ça. Si jamais, je pourrai t’en filer qui soient tombées du camion. C’est moins cher quand t’es une entreprise vu que t’achètes en grandes quantités. Je te ferai un prix. »
__-Quelque part, ce sera aussi une occasion pour lui de venir au bar, ramener des clients, inviter ses potes, tout ça.
__-Ah, la baraque de Nico. Et une moto. Je note ça dans un coin de ma tête : il faudra amener le sujet dans la discussion. Je crois qu’à part lui et peut-être Tiago, je n’ai croisé aucun motard à Terrae pour le moment. Je note aussi le potager. ’faudra que je passe voir.
__-Et alors, on entre, et là l’air de rien, une tempête déboule et me pose plus de question que ce que je peux traiter et répondre en un temps suffisamment court pour ne pas passer pour une demeurée qui fait « Euuuuh… salut… »
__-Mais heureusement Nico vient à ma rescousse et ok sa sœur pas sa fille merci. L’âge des masters est quelque chose de compliqué. S’il m’avait dit que c’était sa gamine, je l’aurais cru et ça aurait remis pas mal de choses en perspective.
__-« Elle a l’air sympa. J’ai pas une claire idée de ce qu’est un Hobbes-noob ou d’en quoi consiste son histoire de coiffure, mais écoute si je peux me rendre utile. »
__-Je le suis et pose le sac dans le salon.
__-C’est un sacré foutoir ici. On va pas se mentir j’aime bien.
__-« Ah tiens, vous foutez vos sacs plastique dans des aquariums, vous. »
__-Non parce que c’est pas autre chose qui flotte dans leur baquet de flotte, là.

Nicolas rigole doucement quand Luna dit que Charlotte a l'air sympa. La formulation l'amuse... Pour le reste, il n'a aucun mal à l'éclairer sur la situation pendant qu'il trie les livres dans un certain ordre, celui dans lesquels il va les étudier, sur la table. :

-Hobnobs. Ma'[*]est anglaise, ce sont des biscuits au miel de là-bas. Et Lottie adore nous coiffer... Elle sait faire de belles tresses maintenant, avec sa motricité, en grandissant, tout ça...

[*]Nicolas appelle souvent Louisa, la partenaire de Aaron, comme ça. "Mom" mais avec un fort accent de Boston. C'est juste pour info, en vrai on se rend pas compte à cause de l'oreillette traductrice mais son accent c'est souvent du n'importe quoi quand il est à la maison.

Et il soulève sa tignasse chaotique pour que ses cheveux ne soient que d'un côté, dévoilant ses tempes aux cheveux très courts. :

-C'est pour ça que je laisse pousser mes cheveux... Puis il ajoute en plaçant son index sur ses lèvres. Ne lui dit pas, c'est mon secret.

Enfin, la petite devait sans douter, ça faisait quelques mois qu'il ne touchait plus à sa coupe et ça coïncidait pile avec le moment où elle s'était plainte de ne pas pouvoir faire d'aussi belles tresses sur lui alors qu'elle n'avait aucun mal avec Jérémy.

C'est à ce moment que Luna remarque Blobby... Et blasphème le Grand Saint de la maison, de Terrae ! :

-OH BORDEL DE NOU- il enjambe les jouets, mannettes, et autres objets insolites qui jonchent le sol du salon pour se tenir près d'elle. Shhhsh ! Ne dis plus rien !

Il observe un bref instant Blobby bullant dans son aquarium, avant de jeter un regard vers le couloir, puis finit avec la cuisine. Il est sûr qu'il n'y a personne, et probablement personne ne l'a entendue, mais on ne sait jamais. Rien ne se passe, alors il se permet de souffler. :

-Ok tu savais pas, mais Blobby... erm... C'est un blobfish, du coup. C'est un mélange de mascotte/porte-bonheur/membre de la famille. Évite... 'fin après tu fais ce que tu veux, mais y'a moyen que tu te fasses karmater si tu parles mal du Saint Blobby.

Bienvenue dans la maison des fous by the way. Nicolas marque une pause avant de retrouver toute sa joie pétillante. :

-Ok ! Bière ! Je te sors ma préférée.

Voyageant aisément dans le bordel ambiant, on sent l'habitude, il va jusque dans la cuisine pour sortir une bouteille de Bête, placée au frais. Il sert deux pintes.

__-Okay, c’est assez cosmopolite comme famille, j’aime bien le concept. Celui des tresses aussi. C’est pas trop trop mon genre, sauf si on considère les dreadlocks comme des tresses (ne faites pas ça) mais c’est vrai que ça lui irait pas mal au Nico. Pas les dreads. Quoique. J’essaie de me figurer, effectivement y’a un truc à faire. S’il veut copier la coupe d’Anakin dans l’épisode 2 notamment.
__-Et ah d’accord je viens de faire un… incident diplomatique ? Hein ? C’est… c’est un poisson. Moche, en plus, genre vraiment, vraiment moche. Le genre qu’on ne regarde qu’avec la même fascination qui nous fait regarder un accident de voiture, vous savez ; quand elle est mêlée de dégoût mais qu’on ne peut pas tout à fait retirer son regard tellement c’est dégueulasse. Et c’est ce truc leur mascotte ? Je le regarde avec l’air le plus incrédule que je puisse sortir.
__-Enfin, quelque part. Est-ce que je m’attendais à autre chose qu’une baraque de déglingués – plus un enfant-roi – comme habitat naturel du Nicolas. Oui. En vérité, c’était plutôt en fond de panier des suppositions. Après, je ne connais depuis une demi-journée, c’est pas non plus comme si je pouvais baser ces supposition sur quoi que ce soit de tangible, notez.
__-Par contre il va falloir que je fasse gaffe à où je mets les pieds, j’ai déjà failli les envoyer en l’air à cause d’une petite voiture qui a été abandonnée juste là où je voulais marcher. C’est effectivement la galère de progresser ici. On dirait une garçonnière. Ou chez moi, mais avec plus de jouets et moins de végétaux. J’ai bien des clichés à sortir sur les couples d’homosexuels mais… on ne va pas aller sur cette pente.
__-Enfin bref, la bière.
__-« Merci. »
__-Elle est bonne, y’a pas à dire. Il a du goût le Nico.
__-Maintenant, le plus chaud, ça va être de trouver de quoi discuter. Entre sa moto, sa gamine, aller jouer avec sa gamine, si son mec vit ici, qui d’autre vit ici, où sont les hobnobs, pourquoi par tous les, euh… ah mais non c’est vrai je suis athée, pourquoi donc un blobfish… Ça laisse le choix.
__-Ben écoutez on va les faire dans l’ordre.
__-« Tiens dis-moi, question con, ta moto là, tu t’en sers dans Terrae ? Je veux dire, c’est pas comme si c’était pas plus simple à pied vu que rien n’est super éloigné non plus. Si c’est bien ta moto. C’est quoi comme modèle ? J’en faisais avant Terrae. Si tu t’es déjà demandé à qui appartenait celle qui traîne au parking depuis… ben plus d’un an maintenant, tu viens de deviner. »
__-Et pour ce qui est de comprendre pourquoi je n’en fais plus, tu te démerdes.

Nicolas pousse un gros soupir après avoir bu une gorgée de sa bière... Y'a pas à dire, ça fait du bien parfois. C'est la fraîcheur, l'amertume,... avec modération. Bien sûr. Il a l'impression qu'il est loin le temps de la crise d'ado. Enfin bref !

Luna discute de la moto qu'elle a vu devant. Nicolas lèche sa lèvre tout en réfléchissant aux réponses qu'il va donner... et elle a eu une drôle d'émotion à l'instant. :

-A Terrae ? Nan pas vraiment. J'aime courir et bouger donc, je préfère faire mes trajets à pied ici. La moto, c'était surtout parce que c'est plus pratique pour aller à la fac... Les transports japonais sont blindés à certains horaires et avec mon propre transport, je rentre quand je veux en évitant les bouchons. Mais, viens, j'vais te la montrer.

Il repart dans l'entrée, lui présente les pantoufles énormes de Jérémy avant d'enfiler les siennes et sort. Une main soulève la protection de son véhicule, l'autre tient toujours sa bière, il explique en même temps. :

-C'est une Harley Davidson, Fatboy 2020. Je voulais prendre un vieux modèle et la retaper avec mon frangin -son père biologique est garagiste, du coup il s'y connaît plutôt bien en mécanique- mais notre père -enfin, Aaron Williams du coup- voulait que je roule avec toutes les sécurités du monde alors-... Ouais.

Pas du tout compliqué, les histoires de famille. Il tapote le siège. :

-Bon je te propose pas un tour, boire ou conduire, on a choisit. Mais si l'envie te dit de reprendre la route un jour, on pourra aller voir Tokyo.

Il pointe ensuite son index vers elle en souriant de manière malicieuse. :

-Et pas de cochoncetés. C'est pas un date. Il s'appuie à l'engin. J'ai fait un road-trip en Espagne avec ma meilleure amie... C'est pour ça que j'ai passé le permis à la base. J'aime conduire mais je préfère la maniabilité d'un deux roues. Et toi ?

La question paraît innocente et elle l'est... un peu. De loin. Disons que sa curiosité était attisée mais il n'allait jamais insister si elle ne voulait ou ne pouvait pas répondre.

__-Ah mais oui, la fac. C’est vrai qu’il y a une vie en dehors de Terrae. J’avais complètement oublié ça, c’est terrible. Ceci dit, vous noterez, être coincé dans une ville qui est une sorte d’îlot isolée au milieu d’un environnement extrêmement différent et hostile, ça me connaît. C’est que, vous parlez d’une nana qui n’est jamais allé à plus de quelques dizaines de kilomètres de l’endroit où elle est née. Mais à quand-même vécu dans une des villes les plus peuplées et diverse de son continent. Une peu comme une sorte de bouseuse cosmopolite.
__-Pourquoi je vous parle de ça moi ?
__-Ah oui, la moto. Ça n’avait… aucun lien avec le sujet cette digression, mais qu’importe.
__-Et il se met bien niveau moto quand-même. C’est un bel engin, y’a pas à dire. Par contre, c’est là aussi qu’on voit que si on parle le même langage, on est pas du même monde.
__-« Pas mal, pas mal… Ouais, j’ai une vieille Honda CBR 1 000. Taillée pour la course, quoi. »
__-Et niveau sécurité… Bon disons que je partais du principe que les accidents ça n’arrivait qu’aux autres. Jusqu’à ce que ce qui devait arriver arrive, n’est-ce pas. En vrai… ça me rend assez mal à l’aise, de voir sa bécane, penser à la mienne, au fait qu’elle était toute ma vie puis l’a détruite puis traîne abandonnée sur un parc à motos depuis plus d’un an alors qu’avant j’en prenais plus soin qu’à moi, ce genre de choses.
__-Donc ouais tu fais bien de pas me proposer de faire un tour. En vrai… ça va un peu mieux qu’il y a genre deux ans, où ça me rendait malade de juste la voir. Genre là je peux. Mais pas trop longtemps. Ouais.
__-« Nan ça ira. Ça ira. Ça ira. »
__-Attendez quoi ? Cochoncetés ?
__-Où ça ?
__-Oulà, j’étais perdue dans mes pensées j’ai encore pas suivi ce qu’il a dit. Une histoire de trip aux dattes, que c’est permis en Espagne, la maniabilité de sa meilleure amie…
__-Il me pose une question.
__-« C’est pas faux. »
__-Non attend, dans ce contexte ça ne marche pas.
__-« Enfin je veux dire, je sais pas trop. »
__-Pas trop non plus.
__-Changeons de sujet.
__-« Eeeeeeeet eeuuuuuuuh… » Ça y est c’est déjà grillé. Enfin qu’importe, t’façons quitte à passer pour une conne, autant assumer. « Lottie. » Fais une phrase sinon c’est juste bizarre. « Elle voulait pas qu’on vienne faire des coiffures avec elle ? Ça avait l’air de te botter. »
__-Non parce que, il ne lui a pas répondu en mode « oui c’est bien d’accord allez va jouer ailleurs et fais pas chier les grands » mais plutôt comme quelqu’un qui serait vraiment intéressé à aller passer du temps avec sa… petite sœur. Pas sa fille. Sa petite sœur. Et c’est chouette. J’aime bien les enfants. Même si je ne les fréquente jamais. Ceci expliquant peut-être cela. Enfin si y’a Pricie, mais on fume des pétards ensemble, alors…

-Ah ouais ! Elle est conçu pour la piste la tienne. Tu-

...-fais de la course ? Il voulait dire, mais il s'est arrêté très vite. Parce qu'il a fait 1+1 dans sa tête. Il avait bien sûr vu le bras mécanique de Luna, mais n'y avait pas prêté plus d'attention. Parce que, ben... c'était pas important ? Oui ça faisait parti d'elle mais autant que son autre bras, il n'était pas curieux de savoir comment elle avait pu perdre l'original. Mais vu comment elle se sentait, la question qu'il n'avait pas posé, soudain, a une réponse. :

-...l'as retapée ? Eheh, quand j'étais ado, je débridais les cyclos de ceux qu'étaient assez riches pour s'en payer. Ça m'faisait de l'argent de poche... mais c'est tout ce que je connais en mécanique, avec les bases.

Et il recouvre sa moto avec la bâche. Sujet clos. Passons à la suite.

C'est fou que Luna ose totalement draguer et tente de coucher avec un inconnu mais paraît intimidée à la moindre allusion... Enfin, c'est fou pour Nico. Il comprend l'embarrassement, ça lui arrive de le ressentir. Ah bon ? Si, j'te promets ! Mais c'est tellement court ou supplanté par autre chose qu'au final, il n'y songe pas plus. Also, il la trouve adorable quand il la voit tenter de changer de sujet. Il sourit avant de lui répondre, prenant tranquillement la direction de la maison, puis de la chambre de la petite. :

-Si ça te dérange pas, oui, allons la voir. J'ai b'soin d'un coup d'brosse ! Hm, je crois qu'elle n'a jamais vu des dreads, elle va te poser pleins de questions j'crois !

Il toque à la porte, attend une réponse et entre. Lottie est déjà debout au milieu de la pièce, chambre rangée, brosse en main, sautillant sur place. :

-Hmmm tu es sûre que c'est bien rangé ?

-Voui !

-Ok. Tu veux qu'on s'assoit où Miss Stylist ?

Elle pointa son petit lit du doigt et Nicolas précisa à Luna de se poser par terre, comme ça Lottie était au niveau de leur tête quand elle était dessus. Nicolas avait laissé sa bière sur un petit meuble à l'entrée, mais avait laissé à son invitée le choix de l'amener si elle le voulait. :

-Tu nous explique ce que tu veux faire ?

-Hmhmm ! Je vais faire des couettes à Colas. Et Luna, c'est déjà joli. je veux mettre mes barrettes fleurs ! Ça vous plaît ?

__–Hé bien, au moins ça lui sert d’être sensitif. Non mais ça va, j’ai tous les télépathes de Terrae en voisins de pallier, à un moment tu t’habitues à ce que certaines personnes soient capables de comprendre ce qui te passe par la tête et que ça alors, ils agissent exactement de la manière qu’il faudrait pour être en accord avec ce que tu penses ou ressens. Même s’ils ne le font pas exprès – les télépathes ont cette espèce de pudeur à ne pas entrer dans la tête de quelqu’un sans son autorisation, ce que je trouve très bien parce que je n’en ai aucune et encore moins dans ma tête. (Enfin, ce n’est ni à vous ni à Jérémy que je vais apprendre ça.)
__–Bref, merci d’avoir changé de sujet, tu me comprends, on se comprends, très bien, tout va bien, je prends une gorgée.

__–« Ahlàlà, si je lui apprends à en faire… bon toi tu risques pas grand-chose mais s’il y a quelqu’un dans cette maison qui a les cheveux longs, il risque de devenir une victime de choix. »
__–Et pour ceux qui se demandent, à ce moment, je ne savais pas encore que Jérémy et Nico étaient frères. Ah ah ah.
__–Sur ce, on entre dans sa chambre et ooohhhh elle est adorable. En fait, ils sont tous les deux adorables. C’est presque bizarre de voir Nicolas, qui dans ma tête est plutôt une sorte de tueur en série qui roule en Harley, étudie la biologie et a quand-même un bon fond, être aussi proche d’elle. Je veux dire, vous me diriez qu’il a des flingues planqués sous chaque latte du parquet, un système de sécurité ultramoderne dans sa baraque et dort avec un objet contondant à côté de son lit, ça ne m’étonnerait même pas.
__–Sur ce, comme je viens de parler armes et tueur et série, il est temps que j’entre dans la chambre d’une petite fille. Avec ma bière.
__–Je m’assieds par terre et écoute ses explications. « Colas », ça va rester ça, uh uh.
__–« Des couettes, c’est une bonne idée ! Et à toi on te fait quoi ? Si tu veux, Je peux prendre une de tes mèches et en faire un dread. »
__–Sans cire, une seule mèche, qu’elle gardera au max quelques jours, ça ne prendra pas longtemps de les défaire. Et sans couper de cheveux.
__–« Tiens et ton idée de barrettes, ça me fait penser. »
__–Je fouille dans mes poches, sors quelques graines – oui ben écoutez, on est Terre ou on ne l’est pas – et les mets dans ma paume, devant Lottie.
__–« Ce sont les orchidées. Comme celle que j’ai dans les cheveux, là. Je peux les faire pousser avec mes pouvoirs. Quelle couleur nous irait bien à tous les trois, tu penses ? »
__–Rien que pour ça, j’adore la magie.

Quand Luna parle d'une personne aux cheveux longs pouvant potentiellement devenir une victime de choix, il glousse d'abord. Parce que bien sûr il a pensé à Jérémy... Mais après une brève réflexion, même en sachant combien Jérémy était maniaque et se lavait TROP souvent les cheveux, s'il avait des dreads, ça lui irait TELLEMENT BIEN. Du coup il ferme sa gueule, et il est bien content que le frangin soit pas là, mais au restaurant en train de bosser. ...BREEEF.

Bien sûr que Luna succombe à l'adorabilitude de Lottie. Qui peut résister à la petite blondinette ? ... ...C'est- C'est une vraie question btw, qu-qui pourrait détester Lottie à Terrae ? Ça paraît tellement improbable ?!... Surtout quand on la voit réagir à la proposition de Luna avec des étoiles dans les yeux. :

-HAN ! Je peux moi aussi ?! Dis Colas ! Colaaaaas !

-Erm... Si tu en fais une, que tu la gardes pas longtemps... Et tant qu'on lui coupe pas les cheveux.

Parce qu'il est pas fou. Il a pas envie de se faire engueuler par Papou et Mamou... Mais tester ne fait de mal à personne... Tant qu'on coupe rien.... et en sachant qu'il ont pas le matos pour la cire donc tout se fera grâce au peigne. Peigne ultra fin qu'il va d'ailleurs tenter de trouver au fin fond du panier de barrettes et d'élastiques de la petite, pendant qu'elles discutent.

Lottie s'est penchée en avant pour voir ce que Luna sortait de sa poche. Elle regarde attentivement la fleur dans les cheveux de la Terre, murmurant un "hmmm" de profonde réflexion, avant de demander timidement. :

-Errm... Bleu ??... ou violet ? Le bleu va être joli dans nos cheveux, même si on a des couleurs pas pareils.

Charlotte, bien que bercée par les pouvoirs des Terraens au point qu'elle trouve ça normal, vit surtout dans une maison avec deux Tonnerres et un Feu. Elle connaît bien Tatalice -surnom officiel d'Alice btw- et ses tours de magie, mais elle n'en est pas témoin aussi souvent qu'elle le voudrait. Elle connaît tout le travail qu'implique un potager ; elle voit souvent Papou et Jérémy discuter de ce qu'ils doivent planter, pour n'avoir que des résultats bien plus tard, quand elle a oublié le nom des légumes sur lesquels ils se sont mis d'accord. Alors bien sûr, elle est toujours heureuse de voir la magie à l'œuvre, même si c'est son quotidien.


HRP : J'ai envie de dessiner Nico, Luna et Lottie avec une orchidée bleue dans leurs cheveux maintenant... BRAVO SALAUD.  

__–Ah, Nico – pardon, Colas – a peur qu’on doive couper la mèche de la petiote. Couper d’aussi beaux cheveux, ce serait un crime.
__–« Nan t’inquiètes. Il faudra juste un peu de patience, ça se défait facilement, mais ’faut pas être pressé, c’est tout. »
__–Sur ce, on passe aux plantes. Lottie choisit bien. Si j’avais un peu de temps devant moi, genre… un gros après-midi, j’aurais pu faire les deux en même temps. J’aurais fait se féconder des bleues et violettes jusqu’à avoir un résultat qui me plairait. Et avec ma capacité à faire croître en accéléré les plantes, je peux réduire à moins d’une journée ce qui aurait pris des mois. Soyons clairs, il aurait pas fallu me demander grand-chose d’autre, ça demande une concentration de fou et ça puise pas mal sur les pouvoirs. Mais c’est faisable.
__–Va pour bleu. Je pose la graine choisie dans ma main gauche et je la touche de mon index métallique. Alors oui, ce n’est pas un vrai contact, mais si j’avais fait l’inverse, un instant de distraction et c’est mon bras que j’aurais fais croître. Et le lierre, ça peut devenir très, très invasif si on lui injecte trop d’énergie. Je me suis fait avoir trop de fois comme ça. Non en vrai, le contact direct ne m’est plus tout à fait nécessaire, mais ça aide pas mal. Pour le moment, je me contente de la faire germer et d’avoir une petite tige, que je guide du doigt pour qu’elle forme un entrelacement, une broche qui pourra tenir sur la tête. Elle se barrera au premier coup de vent, mais ce n’est pas fait pour tenir dans la durée :
__–« Voilà, il ne reste plus qu’à la fixer où tu veux. Ensuite, je la ferai éclore. Les tiges vont s’enrouler autour de tes cheveux. Ce n’est pas comme une barrette, tu ne peux pas demander à une plante de se maintenir par un mécanisme. Il faut qu’elle s’enroule, qu’elle s’accroche, qu’elle se noue à son support. Quand tu auras fini avec elle, tu pourras la cou… Enfin, demander à Colas de la couper avec de petits ciseaux, ou essayer de la décrocher et la mettre dans un pot. N’ai pas peur de casser quelques tiges, j’en ferai plus que nécessaire pour qu’elle tienne bien, mais si tu en prends soin, elle pourra en faire repousser. »
__–Et faire repousser des membres, ça me connaît.