Alors une fois équipé (ouais j'suis hyper prévoyant maintenant !) on ne s'attarde pas et c'est une décharge de plaisir intense qui accompagne mon entrée dans cette nouvelle zone. Les images défilent à toute vitesse dans ma tête, mon coeur bat beaucoup trop vite, beaucoup trop fort, ma respiration se fait plus lourde à chaque fois qu'elle bouge, nos corps évoluant désormais à l'unisson, se cherchant, se découvrant, à la recherche de toujours plus de plaisir.

Je ne prête plus aucune attention à ce qui se trouve autour de nous le temps que durent nos ébats. Entendre la voix de Nana manifester le plaisir qu'elle prend elle aussi ne fait que me stimuler davantage, ne pensant absolument pas à de potentielles personnes qui pourraient passer dans le couloir. Au pire, ils sauront que ce n'est pas le moment d'ouvrir la porte. Le moment est parfait, Nana a l'air de savoir ce qu'elle fait, ce qu'elle veut, je me contente donc d'accompagner ses allers et venus à coups de mouvement de bassin qui se synchronisent autant que possible avec le rythme qu'elle impose, mais mains se joignant également à la partie.

J'ai beau vouloir que le moment ne s'arrête jamais, les lois régies par le corps humain finissent par me rattraper et me laissent seulement le souffle court après une nouvelle explosion de jouissance qui me laisse dans un état de plénitude totale. Mais évidemment, quand une femme me fait part aussi directement de son envie de nouveau round, je ne peux pas la laisser sur sa faim. Je me redresse, en profitant pour revenir chercher un baiser lorsqu'on se retrouve suffisamment proches, puis retire le préservatif (on verra où sont les poubelles plus tard).

- "Ce que je veux... C'est dangereux comme proposition, n'oublie pas que je suis marionnettiste, tu ne sais pas ce que tu pourrais te retrouver à faire..."

Je chuchote plus ou moins, la voix encore légèrement entrecoupée du fait de ce qui vient de se passer (qui demande malgré tout un peu d'énergie à mon corps qui n'en a pas tant actuellement mais je ne m'en soucis nullement). Je ne laisse évidemment aucun doute sur le fait qu'il ne s'agit que d'une pseudo fausse menace. Evidemment que je ne la forcerai jamais à faire quoi que ce soit sans son feu vert.

Et de toute façon, là tout de suite, j'ai bien autre chose en tête. Si je ne suis malheureusement pas en état de la porter pour profiter de chaque recoin de la pièce, je l'aide malgré tout à se relever, reprenant au passage mes caresses tout en l'embrassant. Et il ne m'en faut actuellement pas beaucoup plus pour que je me sente prêt à remettre ça. Face à elle, je repousse doucement Nana jusqu'à l'un des charriots à la bonne hauteur, l'aidant à s'y assoir juste après m'être assuré que les freins étaient bien en place (et avoir suffisamment de place).

- "J'crois bien que je suis encore affamé..."

Le regard que je pose sur elle, dans cette position bien trop excitante est assez révélateur. Et il ne me faut pas beaucoup de temps pour revenir en elle, cherchant rapidement une profondeur maximale facilitée par ce nouveau passage. Affamé d'elle, oui, c'est clair.

On poursuit en se relevant, les caresses reprennent et je dévore chaque moment de ses lèvres contre les miennes. Je le suis dans son mouvement où je finis par sentir quelque chose de froid derrière, c’est un chariot et Tiago m’aide à m’y installer soigneusement pour éviter des dégâts. Les freins sont mis, un nouveau préservatif est déposé, nos regards embrasés et sa voix augmentent mon excitation, je le sens que c’est humide entre mes jambes.

« À table alors… soufflais-je en ouvrant les jambes. »

On repart de plus belle, la sensation de Tiago à l’intérieur de moi me fait rouler des yeux de plaisir. Je place une main en arrière pour me tenir, puis l’autre dans son dos pour le ramener le plus possible vers moi. Plantant au passage mes ongles entre deux gémissements. Ses mouvements sont si plaisants. En cette instant, ce n’est pas de l’amour sentimental qui déborde, c’est cette amour bestial, charnel. Je bouge mon bassins en rythme, permettant à son membre d’atteindre des zones plus lointaines, que son pubis frotte ma partie externe pour augmenter au maximum le plaisir. Ma main remonte son dos jusqu’à sa nuque où je tire Tiago jusqu’à mes lèvres, ma langue à la recherche de la sienne. Mes jambes se referment autour de sa taille. Je le dévore jusqu’à ce que je perde mon souffle. Faut se le dire, il est bon, très bon. Mon corps bat à toute vitesse, ma peau brille par la transpiration que provoque tous ces efforts. Je viens gémir dans l’oreille de Tiago, susurrant son nom subtilement, laissant ma main quitter sa nuque pour aller agripper une de ses fesses.

La main de Tiago vient se balader au coin de mon visage, je laisse son pouce entrer dans ma bouche, serrant très peu avec mes dents. Je suis à deux doigts de presque l’appeler Daddy. J’abuse non ? Je ne suis pas capable de réfléchir correctement avec ses va-et-vient qui font  réchauffer mon bas ventre de plus en plus. Je serre la prise de mes jambes un peu plus autour de lui.

On n'est pas dans des formes olympiques hein, on ne va pas se mentir et pourtant, je trouve ce moment avec Nana vraiment trop bon. Peut-être parce que ça faisait longtemps que je n'avais plus senti ce type de chaleur que rien ne peut remplacer. Chaque mouvement, chaque frottement, chaque baiser, tout ne fait que renforcer un peu plus le plaisir que je retire de chaque seconde qui passe. Le souffle de Nana que je sens s'écraser contre moi, les sons qui lui échappent, ses ongles que je sens s'accrocher à moi, comme pour m'empêcher de partir. Mais je n'ai aucune intention d'abandonner en cours de route. Oh non.

Nos ébats augmentent en intensité à mesure que la température continue à grimper elle aussi, devenant de plus en plus sauvages. A ce moment là, j'oublie complètement mon état de santé ainsi que celui de Nana, les hormones compensent toute faiblesse passée. Je reviens l'embrasser fiévreusement lorsque mon pouce se retrouve coincé entre ses dents, venant le libérer de cette technique fourbe.

Le charriot est mis à mal par le rythme qu'on lui impose et une bonne partie du matériel qui était encore dessus lorsque nous en avons pris possession se retrouve désormais au sol. Mais ce n'est sûrement pas le bruit qu'il peut provoquer sous les assauts répétés qui me font réduire l'intensité de chaque nouveau coup de rein. Non, en revanche je connais bien assez mon corps, suffisamment pour savoir à quel moment j'approche de ma limite, alors quand je sens bien que je ne vais plus tenir bien longtemps à ce rythme, je me retire tout en me reculant légèrement, attirant Nana avec moi pour l'aider à se remettre debout.

- "Tourne toi..."

Une demande que je l'aide à exécuter, parce que bien sûr, je n'ai déjà qu'une unique obsession, pouvoir me reconnecter à elle au plus vite et terminer ce qui a été commencé. Ce que je ne tarde pas à faire. Et cette vue de dos que j'ai ainsi achève de me faire tourner la tête. De ses cheveux blonds qui tombent en cascade le long de son dos ou par devant ses épaules, jusqu'à ses fesses parfaitement dessinées juste sous mes yeux, tout est parfait. Parfait pour le sprint final dans lequel je donne tout ce qu'il me reste d'énergie, jusqu'à me laisser à bout de souffle après qu'une dernière décharge de pur plaisir m'ait arraché un long soupire de jouissance.

Je m'accroche autant que je le peux, mais c'est difficile quand on ne peut pas contrôler son propre corps. Qu'il est gouverné par autant de plaisir que mes yeux ont dû mal à rester ouvert par tous ces mouvements, par le membre de Tiago qui me titille de l'intérieur... Les lèvres de Tiago viennent à nouveau rejoindre les miennes, je l'embrasse avec passion. Le rythme augmente et mes bruits avec. Plus rien ne compte autour de nous. On est en train de foutre le foutoir mais et alors? Je vendrais mon âme pour que ce plaisir persiste. Tant pis pour les bandages, tant pis pour la douleur musculaire, il n'y a que ce moment qui compte. J'ai chaud. Trop chaud.

Un gémissement étouffé m’échappe quand Tiago se retire. Ça frustre sur le moment car je n'en ai pas fini. Je veux qu'il me possède encore. Debout, j'obéis à ses ordres sans chouiner, juste un sourire aux lèvres. Ses mots augmentent les frissons de mon bas ventre. Je m'installe et Tiago rentre à nouveau, me faisant échapper un nouveau bruit de ma gorge. Les mouvements se remettent à sintensifier, je m'accroche au chariot, serrant mes doigts d'une grande force. Ses frottements me font cambrer du dos, plus... il m'en faut plus... Je me mets à réclamer qu'il faut aller plus vite, ça s'échappe comme un chuchotement de ma bouche. Son corps qui claque contre le mien... Fiou.

Le climax s'en vient. Quand Tiago donne tout ce qu'il a sur la fin, je ne peux plus tenir Mes doigts se resserrent encore plus, mes jambes tremblotent et finalement mon corps tout entier fini par se lächer dans un dernier cri. une dernière cambrure. C'est la libération finale. Mon âme a presque quitté mon corps.
J’étends mes bras sur le chariot, à la recherche d’un point d’appui pour me poser. Je n’ai plus de souffle. Toute l’extase vient de se dissoudre, ce shoot d’hormones est le meilleur que j’ai eut depuis longtemps. Tiago est très doué, je ne le dénie pas. Il y a ces gens qui couchent sans avoir de contact physique, dans mon cas, il en faut de la galoche, des mains qui se baladent. La beauté du sexe ce n’est pas juste de rentrer et de faire des mouvements, il y a tout une merveille autour qui se créer, Tiago semble l’avoir compris. J’espère bien que ce ne sera pas la dernière fois que je le verrais. Non. Je le refuse.

On se déconnecte et je me retourne pour lui faire face, essuyant d’un revers de la main la sueur de mon front. Entre deux expirations je lui souffle :

« Je crois que j’ai besoin d’une nouvelle clope. »

Un large sourire fend mon visage. On va se le dire, Tiago après le sexe est presque aussi sexy qu’avant. Mon regard le dévore sur l’instant. Est-ce que ce qui vient de se produire s’est vraiment produit ? Je ne pouvais pas rêver mieux. J’oublie qu’on est dans un hôpital à guérir, qu’on revient d’une mission difficile… Du regard, je cherche sur les étagères quelque chose qui permettrait d’essuyer toute cette sueur avant de se rhabiller. Je finis par trouver ces morceaux de tissus, des petites serviettes de bain. Je me penche pour les attraper et viens me placer devant Tiago, déposant un dernier baisser rapide et brûlant sur ses lèvres, je finis par lui tendre une des serviettes.

«  Je pense qu’on peut dire que la récompense fut… bonne. »