Maintenant que la santé ça va plus ou moins mieux hein depuis la case hôpital, j'ai décidé de fêter mon étoilisation ! La deuxième quand même, c'est fou de savoir que ce serait possible.

La première fois, je l'avais fait rapidos mais sans plus. Mais là... LÀ... J'avais trop envie de recevoir du monde et quoi de mieux que de le faire à la maison ! J'avais mis tellement longtemps à tout ranger tout en envoyant des textos à plusieurs personnes dans mes contacts en espérant qu'ils pointent le bout de leur nez. Je me suis bien sapée aussi.

Ma table basse était prête à recevoir les boissons et la bouffe des autres. J'avais déjà commandé quelques pizzas que j'avais soigneusement disposé sur une table pliable que j'avais trouvé au Village avec quelques packs de bières et du jus de fruits.

Tandis que j'ai espoir que quelqu'un franchisse ma porte, dont j'avais laissé un post-it dessus ''ENTREZ LES COPAINS'', je connectais mon téléphone sur mon enceinte portative pour lancer une playlist au hasard.

- BRAVO POUR TON ETOILISATION !!!

C'est ce que Senri avait hurlé, avant de s'éclater la tête contre le mur de Nana avec une force telle que son crâne passa au travers de la toison, et que le reste de son corps roula de l'autre côté. Il releva la tête un instant pour voir Karen.

- Ah salut, y a Nana elle fait une fête, viens. tu peux passer par le trou maintenant que t'es plus enceinte, j'pense.

Et il ressorti par le même trou qu'il venait de faire pour rejoindre Nana et allait la féliciter proprement. Et je pense qu'une pause s'impose, pour expliquer comment diable Senri avait défoncé le mur de Nana, à peine était-il arrivé dans sa chambre ? Eh bien, figurez-vous qu'il s'était procuré par d'obscur moyen un cristal de téléportation pour faire une entrée "fracassante" lors de la fête de son ami.

C'est pour ça que fier comme un paon, le front qui ruisselait de sang et de débris de mur, il clama.

- T'AS VU BIENTOT TU POURRAS TE TELECOGNER COMME MOI !!!

Puis, il sortit dans le couloir un instant pour hurler.

- EH LES GROS TOCARDS VENEZ NANA ELLE FAIT LA FETE AVEC NOUS PARCE QUE ELLE EST SUPER.

De retour dans la chambre, il tendit son cadeau à Nana, il n'était pas venu les mains vide.

- Tiens, c'est ma marque de prot préféré.

__–Quelle honte. Quelle disgrâce. Quelle infamie.
__–Bof, ça va.
__–Le premier post de Karen avec ses deux enfants ! Gâché par cet hurluberlu !
__–Bah en même temps, c’est ça la vie de Tonnerre. Puis j’ai prévenu et tout, en mode héo ma meuf, ça s’agite à côté, je le sens, je suis un peu là pour ça… Mais non ok j’avoue, le calme de ses deux p’tits cœurs là c’était trop mimi, forcément elle allait pas s’concentrer sur… bah en fait le bordel normal des Tonnerres quoi. Mais p’tain on nique tout l’ordre là, fais ta narration proprement stp, commence par par le début !
__–J’y viens, j’y viens ! Le moment de la sieste étant donc advenu. Karen avait couché John et Boyce dans son lit – elle dormait avec eux collés contre elle, contact qu’elle appréciait au plus au point et qui lui évitait d’avoir à se lever pour s’occuper d’un de ses enfants quand il se réveillait en pleine nuit. Ce lit était, on s’en doute, double et garni de barrières sur ses bords pour éviter toute roulade malencontreuse et funeste. Ses deux petits êtres s’étant enfin endormis, recroquevillés, points serrés et les visages concentrés comme seuls les nourrissons savent l’être quand ils sommeillent. Elle avait enfin pu souffler.
__–Et puis, un immense fracas s’était fait entendre, un pan entier de son mur s’était effondré, une tête en avait jailli et proféré des inepties.
__–Alors là, c’était un peu fort.
__–Dès avant son accouchement, Karen avait fait doubler ses murs d’un revêtement antibruit supplémentaire. Elle avait aussi commandé des boules quies adaptées aux touts petits. Plus récemment, elle avait passé un temps infini à contenter deux êtres à la fois, pour qu’enfin ils acceptassent de s’allonger et de s’endormir, . Enfin allait-elle jouir de quelque temps pour elle, dans le silence et l’obscurité réconfortants de sa chambre. Rien n’y avait pourtant fait.
__–Karen souffla. Passa sa main sur son visage. Boyce et John s’étaient remis à pleurer, assurément. Elle passa quelques instants encore à les cajoler, les rassurer, les calmer.
__–« Ok. »
__–« Ça va aller les enfants… Maman revient. »
__–Elle alla chercher dans sa caisse à outils quelque chose qui serait à la fois… impactant, tout en restant sublétal. Le maillet ferait l’affaire… Quoique. Elle prit toute la caisse.
__–La porte de chez Nana s’ouvrit avec un immense fracas. Elle aurait pu se contenter de baisser la poignée et de la pousser, mais fit valdinguer le loquet à la place. Les dix bons kilogrammes de métal qu’elle avait en main avaient fait un bélier tout à fait acceptable. Un bélier qui crépitait d’arcs électriques.
__–« PUTAIN DE BORDEL BANDE DE TARÉS J’ESSAIE DE COUCHER MES GAMINS ! »
__–Ouais bon ben là, ça a fini d’être mort c'projet.

Dans les étages, il semble y avoir beaucoup d'agitation... J'entends de la musique depuis la cage d'escalier et il me semble qu'une fête a lieu quelque part là-haut. Je suis curieuse, mais je n'ai pas reçu d'invitation alors je n'ose pas trop aller voir. J'ai abandonné mon sweat-shirt pour une fois et je débardeur noir que je porte est tâché de peinture. J'étais en train de repeindre le cadre de mon lit quand j'entends la voix de Senri hurler. Apparemment c'est une fête organisée par Nana... La Tonnerre blonde m'est quand même sympathique, du coup je me décide à grimper les marches. Sur le palier du premier étage je tombe sur une silhouette connue. Un sourire éclaire immédiatement mon visage.

Alyona, coucou ! Tu vas à la fête de Nana aussi ?

Comme la jeune femme a l'air de monter aussi, je gravis les marches avec elle et me présente un peu intimidée devant la porte de Nana, pour rester bouche bée. La porte est cassée, le mur est défoncé, une blonde hurle et Senri a le crâne en sang.

Heu...

Qu'est-ce qu'il faut dire dans ces cas-là ? Aucune idée... Je baisse les yeux vers Alyona, en cherchant un soutien.

Ce matin, j'ai reçu un message de Senri - un de mes collègues des thermes - pour m'inviter à une fête d'Etoilisation. Je le connais très peu donc j'ai été surprise de son message - mais surtout, je n'ai aucune idée de qui est la jeune femme pour qui la fête en question est organisée... Une certaine Nana ? J'hésite à décliner poliment, mais bon, une fête d'Etoilisation, ça ne se refuse pas - et en plus ça me rappelle de bons souvenirs !

Du coup je suis en route pour l'Etage des Tonnerres, un sac plastique avec des bouteilles de jus de fruit et des paquets de chips dans une main, un cadeau dans l'autre - je ne la connais pas, mais je suis polie ok ! C'est l'avantage de bosser dans un institut de beauté, j'ai toujours des paniers-cadeaux sous la main. Je croise Tori dans la cage d'escalier, surprise mais ravie de la voir.

"Coucou !! Eh ben oui, un de mes collègues m'a invitée ! Par contre je ne connais pas Nana en fait, j'espère que ça ne la dérangera pas..."

Ca fait un peu incruste, non ? On verra bien, au pire je ne resterai pas longtemps... Nous arrivons quelques minutes plus tard - et comment dire que c'est déjà le gros bazar. La porte est défoncée, Karen hurle avec un marteau en main, Senri saigne de la tête... Et il y a une jeune femme blonde au milieu de tout ça, que je n'ai jamais vue mais devine être l'hôte du jour. Elle doit déjà regretter d'avoir organisé cette petite sauterie, la pauvre !! Je dépose ce que j'ai entre les mains au sol et m'approche prudemment de la jeune femme, brandissant toujours son arme.

"Hum, bonjour ? ... Karen ? Qu'est ce qui se passe ?"

Et là, je réalise soudain que son énorme ventre a disparu - elle a sans doute accouché, et très récemment en plus... J'imagine qu'une fête juste à côté, ce n'est pas l'idéal pour des jumeaux d'à peine quelques semaines.

«Merciiii- MAIS SENRI TU FOUS QUOI. JE T’AVAIS DIT DE PAS TOUCHER À MES CRISTAUX LÀ.»

C’est le cataclysme qui s’abat ici… Hideko va venir nous pincer les oreilles, limite nous les arracher vu la taille de ce trou et à peine je veux remercier Senri malgré que je lui gueule dessus que- MAIS QUI EST CETTE MEUF QUI DÉBARQUE AVEC LES OUTILS. Me semble que les réparateurs ne viennent pas aussi vite.

«MAIS SENRI EXCUSE TOI FAIS QUELQUE CHOSE. Vraiment désolée !!! Dis-je en gesticulant devant la jeune maman. On voulait juste faire une fête mais quand il est content il casse des trucs et-»

Et Tori qui arrive. MAIS NON. LA HONTE DEVANT LA MEUF QUE J’ADMIRE. Et… Une autre personne que je ne connais pas. Je… Je dois dire quelque chose là !!!

«Bonjour ! Dis-je en faisant signe à Tori et à l'inconnue qui est avec.»

Mais NON.
Je panique. Au moins j’apprends que celle qui souhaite nous en foutre sur la tronche s’appelle Karen. Ahhhh, sortez-moi de là. Ça fait DEPUIS PEU que je reçois du monde et c’est… beaucoup. J’attrape Senri par le bras. Je le secoue comme un prunier.

«MAIS DIS QUELQUE CHOSE, EXCUSE TOI AUPRÈS DE KAREN, ET DE SES ENFANTS AUSSI S’TE PLAIT.»

À l’aide.

Dites donc il y en a du bruit à cet étage ! Enfin, plus que d'habitude je veux dire. C'est en entendant la voix de Senri et en me souvenant de ma porte disparue que je me décide à sortir de ma propre chambre. Le petit mot de Senri est resté longtemps sur mon bureau pour me rappeler qui m'avait privé d'intimité. Et enfin j'avais la possibilité de confronter le voleur de porte.

Je sors donc de mon antre et passe la porte de Nana, qui a l'air complètement débordée, entre Senri, Karen et deux nouvelles têtes que j'avais jamais vues. J'attrape Senri par le col et l'envoie par terre d'un croche-pattes.

- T'AS PAS BIENTÔT FINI DE FAIRE DU BRUIT TOI ?! ET ÇA C'EST POUR MA PORTE, TOCARD !!

Puis je dépoussière ma salopette bleue et souris à Karen.

- Coucou Karen ! Content de te voir en forme. Si tu as besoin d'aide avec tes petits, n'hésite pas.

Le changement de ton est brutal : j'ai hurlé sur Senri, mais avec la jeune femme je suis souriant et agréable. Je fais un coucou à Nana.

- Félicitations Miss Joker ! J'ai pas de cadeau, désolé... Promis je me rattraperai !

Les choses s'enchaînèrent autour de Senri. D'une part, l'arrivée de Karen, qui lui hurlait dessus, à raison. D'une autre Nana se mit à la secouer pour le convaincre de s'excuser. Avec le coup sur la tête, il était encore un peu sonné, ainsi, il ne put saluer les nouvelles arrivantes. En revanche c'est le visage de Camil qu'il aperçu, puis la seconde d'après, c'est les pieds du téléporteur qu'il avait en face du visage.

WAW IL S’ÉTAIT FAIT BALAYER PAR LE GRINGALET DE SERVICE ??? QUI EN PLUS UTILISAIT SON INSULTE FÉTICHE.

Le garçon se releva en grommelant. Il avança, et poussa doucement Camil, pour se placer devant Karen. Il se prosterna si fort en guise d'excuse que son crâne s'explosa contre le sol (mais à ce niveau là, la douleur n'était plus qu'une information désuète).

- JE SUIS DÉSOLÉ POUR TES ENFANTS KAREN JE VAIS RÉPARER LE MUR J’ESPÈRE ILS VONT BIEN ET TOI AUSSI DÉSOLÉ DE T'AVOIR DÉRANGÉ.

Il se tourna vers Camil, qu'il prit fermement par les épaules.

- T'es super fort.

Il marqua une pause.

- Je suis désolé pour ta porte. Mais il a fallu que je la nettoie. Mais j'en avais vraiment besoin.

S'il savait que c'était pour transporter la jeune femme en plein travail - je crois que c'est comme ça qu'on dit car je regarde beaucoup de série qui se passent dans des hôpitaux tels que Grey's Anatomy qui est une super série - qui hurlait un peu plus tôt.

Et enfin, Senri reconnu Tori.

- WAH MADAME TORI VOUS ETES VENU.

Puis il posa ses yeux sur sa collègue qui travaillait à l'institut de beauté des thermes.

- Oh, bonjour Kochenkov !

Il avait l'air un peu surpris, parce qu'il s'était contenté d'écrire son message d'invitation et de faire "envoyer à tous". Pour vous dire, il l'avait même envoyé à ses parents. Même si, ce serait un message de plus qu'ils ne liraient pas. Il se tourna vers Nana.

- J'ARRIVE JE VAIS CHERCHER MA PORTE POUR TON MUR !! TU VEUX JE RAMENE UN TRUC ?????

Je salue Camil d'un geste de la main rapide, un sourire gêné, et je me mets à dépoussiérer le crâne de Senri rapidement tout en lui causant.

« JUSTE REBOUCHE LE TRUC ET RAMÈNE TA FRAISE APRÈS LÀ. »

Je voulais juste une fête sympa…

« Désolé tout le monde !! Venez vous installer !! Karen, tu es la bienvenue aussi !!»

__–Karen avait l’œil qui tressaillait. Qu’est-ce que c’était que ces … que ces… Conneries ? Cela même. Tous ces Tonnerres réunis au même endroit faisaient un boucan invraisemblable, mais au milieu des cris, des hurlements, des exclamations, et des braillements, il y avait un son faible mais strident, douloureux pour ses oreilles, qu’elle arrivait très bien à entendre : les pleurs de ses enfants.
__–L’œil frétillant, des doigts parcourues d’arcs électriques, le visage rouge, les dents serrées à s’en faire mal, puis elle me fait balancer tellement de colère, pouah, c’est à faire faner un cactus, elle sentait le besoin pressant d’exploser quelque chose.
__–Hop hop hop, oublie pas le meilleur !
__–Oui, soit… Karen sortit son téléphone, envoya à vitesse éclair un message à Minoru : « Viens couloir Tonnerre stp besoin sortir mes enfants de là. Lapidaire, mais clair.
__–Ça allait tomber sur Nana, qui s’occupait du chauve. Karen l’attrapa par le col et la ramena à sa portée, ce qui n’était pas bien dur : bien qu’adulte, elle était plus petite qu’elle.
__–« UNE FÊTE !? TU TE FOUS DE MA PUTAIN DE GUEULE !? TOI ET TA SALE BANDE DE DÉGÉNÉRÉS VOUS DÉGAGEZ ! »

__–J’inspire.
__–Ah, les Tonnerres.
__–J’expire.
__–Bob est tout excité. Il veut savoir ce que c’est que le bruit, lui. Ouais… tu sais quoi, allez. J’ai compris. Je me lève. On fait un crochet par l’autre bout de l’étage et on va se promener pour plus avoir à les subir, t’en penses quoi ? T’es carrément pour hein. Ouais.
__–Allez. Ah, j’en ai déjà marre. Où est Nico quand on a besoin de lui, c’est son taf de faire la sécurité chez les dingues, normalement… J’ouvre la porte… Huh… Ouais, on va peut-être mettre un haut quand-même. Je rentre, choppe un pull au pif, ça va il est pas à l’envers, allez. Ah, j’ai pas mes pompes aussi. Oh, c’est pas grave ça, je peux m’en passer. Bob tire sur la laisse… Ooh…
__–« Mollo petit gars, mollo… Oublie pas que j’ai trois pattes, moi. »
__–Ma canne, m’voyez ?
__–J’arrive sans me presser jusqu’à la source des cris. Hé ben, y’a tout le gratin.
__–« Salut Tori, salut Alyona. Tiens, comme t’es là, je te le confie, j’en ai pas pour longtemps. »
__–je lui fous le bout de la laisse dans les mains, avec au bout un chiot beauceron tout excité qui lui saute sur les jambes pour avoir des caresses et des grattouilles. J’crois que je la reconnais cette meuf qui secoue Nana comme un prunier. Pourquoi Nana, d’ailleurs… Hm… Oh, mais oui. Elle est Étoile maintenant et j’ai entendu parler d’une fête, ou je sais pas quoi.
__–J’attrape la blonde qui s’énerve à l’épaule. Puis je serre un peu.
__–« Hop hop hop, y’a que moi qui ait le droit de lui péter la gueule. Ok alors, les gosses… Toi inclus Camil, tout le monde la ferme et on reprend dans le calme. »
__–Ahh, maintenant que machine a arrêté de hurler, j’entends des pleurs. Je crois que je commence à comprendre.
__–« Allez-y, expliquez moi le bordel, que je rigole avant de vous faire tous passer par la fenêtre. Et pas trop fort sinon je m’énerve.
__–– TU VEUX QUOI LA CLODO ÉCLOPÉE LÀ !? MAIS C’EST EUX QUI—
__–Je serre un peu plus ma prise, la blondinette pousse des petits cris de douleur, se recroqueville, alors je la laisse tomber au sol et là elle a compris et la boucle. Ah, une sensitive. Non mais, essaie pas de me tuer avec ta colère là, j’ai fumé un de ces pétards avant de venir, je suis sur une autre planète. Puis d’accord, je me laisse un peu aller, mais clodo, quand-même… Bref.
__–« J’ai dit quoi… Moins fort. Allez-y, je vous écoute. »

- WAH MAIS COMMENT IL EST MIGNON !!!

C'était ce que venait de s'exclamer Senri, en revenant de sa chambre. Avec sur le dos sa porte - coupée en deux depuis son anniversaire - et des coussins collé avec du ruban adhésif a même la planche. Le tout sanglé sur ses épaules avec des élastiques de sports et autres bandes.

Mais alors, qu'il était parti pour réparer ses bêtises, il était tombé face a ce concentré de candeur. Au pied de Tori et de Alyo.

- J'savais pas que vous aviez un chien madame Tori ! Il est super beau. En tous cas tous les trois vous avez l'air d'une vrai famille.

Sans trop savoir pourquoi il avait assimilé : deux personne ensemble + un chien = couple

Tout ça pour dire, qu'avec tout ça il n'avait ni rebouché le trou, ni aperçu Luna. A qui il allait évidemment demander un bras de fer.

Ça partait dans tous les sens. Un blondinet (ou une blondinette ?) se pointa et envoya Senri au tapis. Senri  se relève alors et disparait en parlant de réparer quelque chose avec sa porte... Ensuite Luna débarque, abandonnant à Alyona et moi la laisse d'un chiot noir et roux qui quémande immédiatement des caresses. Au moins ça a l'avantage de me calmer... Trop de bruit et d'agitation, j'ai juste envie de fuir. Finalement, Luna calme la blonde qui hurlait. Dans le silence qui suivit, des pleurs étouffés d'enfant se font entendre.

Sur ça, Senri revint. Il semblerait qu'il croit que le chiot est à moi, parce qu'il lâche quelques compliments.

Une fami- hein ?

Regard à Alyona. Est-ce qu'il insinue vraiment..? Le rouge me monte aux joues.

Attends, attends ! Mais non, il y a rien de ce genre ! C'est même pas notre chien ! Je sais pas comment il s'appelle ! Protesté-je vigoureusement.

On dirait bien que ça ne va pas s'arranger...

Woah. Je me découvre une force insoupçonnée. J'ai envoyé Senri par terre et même lui a l'air pris au dépourvu. Il se relève et me prend par les épaules. Mais comment ça il a nettoyé ma porte ?! Non, en fait je veux pas savoir...

Bref, Senri s'en va, Luna débarque et calme Karen qui semblait en plein craquage nerveux. En même temps avec des jumeaux, la pauvre... Par contre pourquoi moi aussi je me fais engueuler ?! J'ai haussé le ton qu'une fois !

- Alors. Si j'ai bien tout pigé. Nana fait une fête pour son étoilisation, mais Senri a encore tout cassé en arrivant, a réveillé les petits de Karen qui a pas apprécié - normal, soit dit en passant -. À la base je voulais juste engueuler un coup Senri, puis profiter de la fête mais ça a un peu dégénéré, promis je voulais pas le mettre par terre. Et pour finir, les deux filles à l'entrée ont l'air de rien comprendre et d'être au mauvais endroit au mauvais moment... Dites-moi si j'ai manqué quelque chose. Je dis en énumérant sur mes doigts.

Ma tentative pour calmer Karen et lui demander ce qui ne va pas ne semble pas fonctionner du tout - je ne serais même pas étonnée qu'elle ne m'ait pas entendue, vu tout le bazar qu'il y a autour. Je décide donc de me reculer pour retourner dans le couloir, près de Tori, observant le nouveau venu que je ne connais pas non plus. Ah ben voilà qu'il se dispute avec Senri aussi tiens !!

"Euh, c'est un peu le cirque là, non ?"

Je mentionne à l'attention de la brune à côté de moi. Nous sommes un peu en retrait de la scène, et franchement c'est tellement surréaliste ce qui se passe, qu'il ne manque que le popcorn pour apprécier le spectacle !! On m'avait prévenu que c'était souvent le bordel dans le couloir des Tonnerres - en voilà la preuve.

"Oh, coucou Lu-"

Je n'ai même pas le temps de terminer qu'elle est déjà partie au coeur du conflit, me confiant une laisse. Avec au bout un bébé chien ultra mignon qui réclame des caresses - évidemment, je ne me fais pas prier pour lui gratouiller la tête alors qu'il se redresse sur mes jambes.

Et puis Senri - qui était parti, je n'avais même pas vu - revient avec... Une porte. Oui, une porte, sur le dos. Je le regarde bouche bée, trop éberluée pour capter son commentaire complètement à côté de la plaque.

"Je comprends rien à ce qui se passe. C'est vachement plus calme dans le couloir des Eaux quand même..."

Heureusement que Tori est avec moi et que j'ai la garde du bébé chien, sinon je serais partie hein.