Je souris à son compliment, et je laisse échapper un rire.

- Héhé, toi aussi. C'était vraiment bien. J'espère juste qu'on a pas trop dérangé tes voisins.

J'ai essayé de pas trop vocaliser, mais, compliqué hein. Quand il me dit qu'il est ravi de pouvoir m'être utile, je souris d'abord avant de me blottir un peu plus contre lui. Puis je réalise un truc. Non !!! Comment j'ai le seum, aaah, je suis dégouté. J'ai oublié, je suis trop nul.

Je songe à tout ça alors qu'il se relève et me passe le draps dessus. Quand je le regarde il a mis sa chemise. Il se retourne vers moi pour me parler, oh non !!! Attends, arrête de parler tout de suite, garde des mots. Je porte rapidement la main à mes oreilles en remettant en tailleurs.

- Euh, oui je veux bien s'il plaît !! J'ai jamais mis de caleçon d'homme, je suis curieuse !!

Faut dire, que mes autres dates étaient rarement aussi peu prise de tête. Durant ma dernière année, les visites de à mon copain était dans mon planning.

Bon.

Ok, là aussi, nos dates étaient dans mon planning, mais euh. On habite littéralement à un étage, j'imagine qu'on peut venir se voir. Je le vois se diriger vers la cuisine et phaser un peu devant le sachet de thé. Je me tend pour poser ranger ma puce de traduction dans mon sac et je le regarde.

- Tout va bien ?

Trop hâte qu'il me disent un truc sexy en anglais. J'aurais dû les retirer quand on le faisait !!! J'aurais pu entendre son "Milady" avec son accent là!!

Je hausse les épaules à la mention des autres Tonnerres.

- Franchement, ils font tellement de bruit tout le temps que j'en ai pas grand chose à faire je t'avoue. Je dis avec une sourire.

Bon, ils font pas ce genre de bruit mais j'ai tellement aimé l'entendre que je me fiche bien d'avoir fait du bruit. Et je n'étais pas en reste non plus d'ailleurs.

Bref, je me relève et enfile rapidement quelques habits en demandant à Katsuyo si elle veut que je lui prête quelque chose. Puis, pendant qu'elle me répond, je fais une découverte... Particulière, disons, sur le thé qu'on a bu. Je sais bien que ça doit avoir à peu près autant d'effet que le gingembre mais ça me fait quand même buguer. Ce qui n'échappe pas à la jolie Feu.

- Oui, oui tout va bien haha ! Excusez-moi je te donne ça tout de suite !

Je lâche le sachet pour aller à ma petite armoire et en sors un caleçon noir avec une bande rouge que je n'ai jamais mis, je m'en rends compte maintenant. Et mon t-shirt préféré, bleu pastel avec dessus le personnage Cinnamoroll en forme de bubble tea. Je reviens vers Katsuyo et les dépose près d'elle. J'en profite pour lui glisser un baiser avant de repartir vers la kitchenette pour ranger un peu.

Le sachet de thé est là, me regardant (pas vraiment, c'est un sachet) d'un air accusateur. Si je commence à lui cacher des trucs on en a pas fini. Du coup je me tourne vers Katsuyo avec un sourire à moitié amusé et à moitié penaud.

- En fait j'ai lu quelque chose sur le paquet. Tu vas rire, regarde les effets.

Je lui tends le paquet, je me sens incapable de le dire moi-même, trop embarrassé par la situation.

- Je te jure que je ne savais pas.

Effectivement les tonnerres sont bruyant. Enfin, ils ont cette réputation, je veux dire. Je n'en ai pas fréquenté beaucoup, après. Côtoyé, plutôt. Oui, voilà parce que fréquenté, on peut l’interpréter de façon différente, roh je m'embrouille encore. Mais oui, du coup, les tonnerres sont bruyants, on va dire. En tout cas celui que j'ai fréqu- EH CA SUFFIT L'INTERROGATOIRE.

J'ai retiré mes puces de traduction, et il me faut un petit moment d'adaptation. Quand il me parle, je ne comprends pas, il s'est excusé en tout cas. Bon, il y a le moment d'adaptation. Et le fait que sa voix "au naturel", est exceptionnelle. Fiou, j'ai chaud.

Il me donne des vêtement. Et m'embrasse, je dodeline de la tête après le bisou, satisfaite. Je passe le caleçon - avec ce qu'on vient de faire j'ai peu de pudeur- WAH C'EST TROP BIEN. Je vais devenir fan. Et le tee-shirt, il est trop mignon !!! Je le mets et je nage un peu dedans, c'est qu'il est quand même grand. Je bas des bras en le regardant.

- Il est trop beau !!! Et super confortable.

Il me tend ensuite le paquet, en me disant qu'il a lu quelque chose sur le paquet. Je plisse les yeux. J'ai posé mes lunettes un peu plus tôt, du coup, c'est compliqué et je crois que je ne connais pas ce mot en anglais.

- A-phro-di-sia-que ? Je connais pas ce mot, je crois. Ca veut dire quoi ?

J'ai répondu en anglais. Par contre, ça doit être sérieux, s'il me jure qu'il savait pas.

Je laisse à Katsuyo le temps d'enfiler les vêtements que je lui passe. Quand je me retourne, je la surprends à battre des bras dans mon t-shirt. Mon coeur fait un looping. Elle est tellement adorable omg. Le t-shirt est grand pour elle bien sûr, puisque je porte presque que des t-shirt une taille au dessus de la mienne déjà. Mais elle est tellement chou. Elle a l'air toute fragile et toute fine ET J'AI TELLEMENT ENVIE DE LA PRENDRE DANS MES BRAS OH LA LA.

- Tellement adorable. Il te va très bien ! Tu sais quoi ? Garde-le !

J'en ai d'autre des t-shirts préférés mais celui-ci c'est définitivement le préféré de mes préférés. Et le fait que Katsuyo le porte lui confère un bonus non négligeable.

Je repars pour ranger un peu et de ide de montrer le sachet à Katsuyo. J'avais juste oublié un truc. La puce ne traduit qu'à l'oral. Et c'est écrit en anglais. Katsuyo est japonaise et même si son anglais est excellent... La puce me semble faire comme un écho quand elle prend la parole, comme si elle parlait anglais. Je fronce un instant les sourcils avant de rougir quand elle me demande ce qu'aphrodisiaque veut dire. Comment j'explique ça moi ?!

- C'est, euh- comme le gingembre, tu sais...

Bah non. Elle sait pas. Je sais plus où me mettre.

- Ça accroît le désir... Je marmonne, en baissant un peu la voix.

Ça y est je suis cramoisi. Je sais plus où regarder alors je fixe mon regard sur le dessin sur le t-shirt. Au secours, que quelqu'un me tire de cette situation !

Je me dandine un peu, quand il me dit que le tee-shirt me va bien. Avant d'en prendre le col, et de respirer l'odeur. Il est propre, mais il y a quand même son odeur à lui, c'est agréable. Je ressors la tête, les joues un petit peu rouges.

- Merciii, mais t'inquiète je te le rendrais !! Enfin, je consentirais à te le prêter, hihi.

Je suis vraiment trop contente qu'il me le prête, et en vrai je vais lui rendre, mais je l'adore trop, il est super !! Je continue à m'amuser un peu dedans. Jusqu'à ce qu'il me parle du sachet.

J'ai relevé la tête vers lui avec des grands yeux plein d'incompréhension. Il semble hyper gêné. Il me parle de gingembre... Et là.

Et là.

Il me dit une phrase.

C'EST POUR ENTENDRE CE GENRE DE CHOSE QUE J'AI RETIRE MA PUCE DE TRADUCTION.

Je rougis entièrement. Et deviens même invisible un court instant. C'est pas tant le fait qu'il a dit que c'était aphrodisiaque, mais juste l'entendre le dire comme ça,presque en soufflant. J'essaie de reprendre un peu de contenance.

- Ah ! Mince, alors... Bah, écoute, c'est euh...

Je bafouille un peu, avant de relever la tête vers lui.

- On va devoir recommencer pour savoir si les effets ont vraiment changé quelques chose... Mince alors...

Il n'y a évidemment aucune crédibilité dans mon "Mince alors". Je souris pour essayer de dissiper la gêne qui s'installe.

- Je plaisante ! T'inquiète pas, si tu savais pas c'est pas grave ! Et puis, euh, on en avait envie avant de boire le thé.

Le rattrapage en demi-teinte un peu.

De voir Katsuyo plonger le nez dans mon t-shirt pour en sentir l'odeur, ça me donne des papillons dans le ventre. Je souris, complètement attendri.

- Non, j'insiste. Garde-le, genre pour de bon. J'aime bien te voir dedans.

Et puis. Le sachet. Je suis TELLEMENT gêné. Et cette puce qui fait des trucs bizarre. Quand je dis à Katsuyo ce que veut dire "aphrodisiaque", elle rougit. Mais genre, pire que moi. Je savais que j'aurais pas dû lui dire, je suis tellement un imbécile !! Elle se met à bafouiller et je m'apprête à m'excuser une nouvelle fois. J'ai l'impression de ne faire que ça, c'est dingue... Puis je croise son regard. Et je rougis, de la tête aux pieds à mon tour.

- Si- Enfin- Euh.

À mon tour de bafouiller. Mais je suis une vraie catastrophe. Katsuyo interprète mes bredouillages complètement de travers. Elle essaie de me rassurer, c'est tellement adorable. Mais cette puce, c'est pas possible. Je m'approche et m'assois près d'elle. Je sens toujours mes joues qui chauffent.

- Non c'est pas ce que- Rha attends, ma puce fait des trucs bizarres...

Je retire la puce et la tapote doucement.

- C'est vrai, on en avait envie avant de prendre le thé... Mais si tu as envie de remettre ça... Enfin. Euh. Je suis pas contre, quoi. Je dis, rouge pivoine. Mais c'est juste, comme tu m'as dit devoir te lever tôt...

Je laisse ma phrase en suspens, impossible de la terminer à voix haute. Enfin je veux pas te priver de sommeil quoi... Je pense néanmoins. Je n'ai pas remis ma puce. Si seulement j'étais invisible moi aussi.

Il me dit. Qu'il. Aime. Bien. Me. Voir. Dedans.

Je glapis d'amour un instant. Je peux rien dire d'autre.

Et puis viens le moment de la méprise sur le sachet de thé, il bafouille et semble avoir des problème avec sa puce traductrice. je fronce un peu les sourcils en comprenant pas trop. Est-ce que c'est parce que je parle anglais ? MAIS OUI C'EST SÛR.

Il s'assoit près de moi, et je comprends la méprise. Il a pensé que je voulais recommencer maintenant !! IL A ENCORE DE L’ÉNERGIE ?? Je rougis, mais je souris en même temps. Il est vraiment trop mignon. Et il me rappelle que je dois me lever tôt. Je quitte ma position pour m'approcher de lui, je me mets sur les genoux et pose mes poings tout près de lui.

- Ah non ! Je voulais pas dire maintenant, maintenant, c'était hyper intense, j'ai besoin de m'en remettre ! Je disais ça, juste... pour, les prochaines fois ?...

Ok, je rougis un peu plus.

- Enfin, parce que j'ai envie qu'il y ait des prochaines fois, pas juste pour ce qu'on vient de faire, mais pour toute la soirée ! J'aime vraiment beaucoup passer du temps avec toi.

Je m'approche un peu plus, pour ancrer mon regard dans le sien.

- Et si ta puce déconne, c'est peut-être parce que je parle anglais ?

Je souris un peu sournoisement.

- J'avais vraiment envie d'entendre ta voix, sans la puce. J'aurais aimé y penser avant mais... J'avais l'esprit ailleurs.

Et je l'embrasse sans prévenir. Avant de m'éloigner, pour me rallonger. Toute fière de lui avoir volé un baiser.

J'ai proposé, mais quand elle éclaircit ses propos en disant qu'elle voulait qu'on fasse de nouveaux dates, j'avoue que je ressens un soulagement un peu coupable. Non pas que je n'aie pas envie de recommencer, mais je suis explosé. Et d'après ce qu'elle dit, elle a besoin de "s'en remettre". Je rougit à nouveau.

Il est beaucoup plus tard que l'heure où je vais me coucher habituellement et j'ai du mal à comprendre la conversation. Ma puce ne m'aide pas d'ailleurs ! Elle se rapproche jusqu'à plonger ses yeux dans les miens et j'ai d'un seul coup plus de mal encore à me concentrer. Je cligne des yeux. Mais oui. J'ai enlevé la puce et j'entends encore de l'anglais.

- Ah oui. Bien sûr c'est ça. Je suis bête.

J'ai un rire nerveux. Je me rends compte maintenant. J'entends sa vraie voix. Et elle a un accent absolument adorable. Je fonds complètement et décide de poser ma puce sur la table de chevet.

- Pardon j'ai mis tellement de temps à capter haha ! Je suis éclaté, c'est pour ça. Mais j-

Je suis interrompu quand Katsuyo me vole un baiser. Instinctivement, mon corps penché dans sa direction quand elle se détache, juste pour grappiller quelques instants de plus. Puis je la regarde aller s'allonger, j'ai les yeux qui brillent d'amusement. Je fais une moue boudeuse et me lève. J'attrape un t-shirt à mon tour, beaucoup plus sobre que celui que je lui ai donné et me change avant de venir m'allonger auprès d'elle.

- J'adore ta voix, et ton accent. J'essaierai d'y penser la prochaine fois, avant d'avoir l'esprit trop embrumé. Je dis en faisant glisser le drap sur elle.

Puis je me penche et lui vole à mon tour un baiser.

- Bonne nuit, Katsuyo.

Je la laisse gérer le réveil, je ne sais pas à quelle heure elle veut se lever.

Je fronce les sourcils, quand il dit qu'il est bête, mais non oh !! Puis il dit que c'est parce qu'il est fatigué. Sûrement, parce qu'il est tard, hein. Je regarde, ailleurs, l'air faussement innocente. Par contre j'ai pas oublié ce qu'il a dit !! Donc je répond en m’allongeant après lui avoir volé un baiser.

- Mais non, c'est normal, on s'y habitue très vite à ce truc ! Tu es le premier pour qui je la retire parce que je veux entendre sa voix, en tout cas.

WAH CA SONNAIT PAS COMME CA DANS MA TETE. Je suis à la fois fatigué et surexcité J'AI ENVIE DE BOUGER PARTOUT TELLEMENT JE DIS DES BÊTISES. Mais je me contiens. Je détourne le regard au moment où il retire sa chemise pour mettre des réveils.

Et je m'en rends compte après. Je suis trop dégoûté, j'ai l'impression qu'une force obscure m'empêche de voir son dos. Mais, je n'ai pas le temps d'y penser d'avantage, qu'il me rejoint. Mon corps réagit tout seul en se lovant instantanément contre lui. Et là, il me dit qu'il aime ma voix et mon accent. Je détourne le regard en bougonnant un peu.

- T'es trop mignon... Mais je sais que mon accent est horrible !!

Puis il m'embrasse à son tour, uh je fond.

Il me souhaite bonne nuit. Avec sa voix, là. AAAAH. Je veux dormir avec ces mots, c'est bon. Je me cale un peu plus contre lui.

- Bonne nuit, Camil.

Cette fois, je l'ai dis en japonais, mais avec la même intonation que lui pour qu'il comprenne l'intention.

Autant vous dire, qu'avec tout ça, je m'endors comme une masse.

Et quand mes réveils sonnent, je grogne, me blottissant encore un plus contre lui. Je ne veux pas partiiir. J'aime trop ses bras, laissez-moi dedans, làààà.

J'attrape mon téléphone et fais taire le réveil. Vas-y, encore cinq minutes là. Je blottis ma tête dans son cou.

Je suis le premier dont elle a autant envie d'entendre la voix. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rend juste trop heureux. J'ai envie de sauter partout et de faire des cabrioles. Mais je me force au calme et me change. Je lui dis que j'aime sa voix et son accent. En me tournant vers elle, je capte son air bougon. OMG MAIS COMMENT ON PEUT ETRE AUSSI ADORABLE LÀÀÀA !! Je m'allonge et elle vient se blottir contre moi. C'est naturel, je ne sais pas, nos corps s'emboîtent parfaitement et mon bras vient l'envelopper.

- Il est très bien ton accent, je t'assure. Je dis d'un ton cajôlant.

Et pour conclure, je l'embrasse avec douceur. Puis je lui souhaite bonne nuit. Elle répond quelque chose que je ne comprends pas, sûrement "bonne nuit" en japonais, et mon nom dans sa langue sonne différemment. J'adore. Avec un soupir de bonheur, je me cale pour qu'elle puisse être à l'aise et m'endors en quelques minutes.


Ce n'est pas le réveil de Katsuyo qui me tire du sommeil. J'ai ouvert les yeux depuis un certain temps déjà, suite à un souvenir changé en mauvais rêve. Habituellement quand ça arrive, je me lève pour peindre ou faire un peu de ménage. Mais le corps chaud contre mon torse et dans mes bras me rappelle la soirée de la veille. Alors je ne bouge pas, gardant Katsuyo contre moi, et je laisse mon esprit vagabonder.

Quand le réveil sonne, j'entends la jeune femme grogner et ça m'arrache un sourire. Je change de position, pensant qu'elle va sûrement vouloir se lever, mais elle snooze son réveil et revient se blottit contre moi. Tant de mignonnerie au réveil, je craque. J'embrasse son front avec douceur.

- Bonjour, ça va être l'heure. Je dis à mi-voix.

Je passe une main dans ses cheveux, lui caresse la tête. Je n'ai pas envie de me lever, ni de la lâcher. Mais si elle est en retard à cause de moi, je vais m'en vouloir. Alors je me défais doucement de son étreinte, à force de caresses et de câlins. Ces matins tout doux, j'en veux d'autres c'est trop agréable. Puis je me lève et m'étire en me dirigeant vers la kitchenette. Je ne sais pas ce qu'elle aime manger au petit déjeuner, mais j'ai de la farine, des oeufs, de la levure et du lait. Go faire des pancakes.

Je fais la pâte en essayant de faire le moins de bruit possible pour lui laisser le temps de se réveiller tranquillement. Puis je mets la poêle à chauffer et bientôt une bonne odeur flotte dans l'appartement. Mon centre grogne férocement. J'ai la dalle !

Alors que je suis encore à moitié endormi, je sens que ça bouge. Des baisers et des caresses m'arrachent quelques soupirs de contentement. Puis, quand elle se font plus rare, je grommelle un peu, pendant un instant j'essaie de raccrocher à cette présence réconfortante. Mais mes bras n'ont pas assez force pour opposer une quelconque résistance.

Durant ce temps, l'information de la voix de Camil monte à mon cerveau. Je me tourne sur le dos. J'ai vraiment bien dormi, les souvenirs de notre nuit me sont revenus en rêve. C'est assez rare une nuit sans cauchemars. Encore plus, une nuit avec des rêves.

Mes yeux battent un instant alors que j’entraperçois la silhouette de mon amant - je suis trop endormie pour paniquée de l'avoir appelé ainsi. C'est une douce odeur qui me tirent du sommeil. Je bas des paupières un peu plus énergiquement et je me redresse en me frottant les yeux.

J'ai quelques courbatures, tout de même. Je m'étire, alors que je vois un peu précisément Camil, dans sa kitchenette, en train de cuisiner des pancake.

- Woah, je pourrais m'habituer à ce genre de réveil.

Je dis ça avec un sourire en sortant du lit. Je rabats sur le matelas pour ne pas déranger. Et, sur la pointe des pieds, je me glisse jusqu'à lui. Je passe mes bras autour de sa taille, et en m'élevant davantage sur le bout de mes pieds, je parviens à poser mon menton sur son épaule.

- Bonjour !

Alors que je retourne un nouveau pancake, j'entends bouger dans le lit. Au moins, je suis sûr que Katsuyo est réveillée. J'ai remis ma puce, je ne suis pas encore assez réveillé pour être sûr de comprendre tout ce qu'elle me dira. Du coup, quand je l'entends dire qu'elle pourrait s'habituer à un réveil pareil, ça me fait sourire. Moi aussi je pourrais carrément m'y habituer.

J'entends la jeune femme bouger derrière moi mais je ne peux pas quitter les pancakes du regard au risque que ça brûle. Je dépose le pancake sur la pile déjà pas mal fournie, et attaque le dernier. Je sens des bras passer autour de moi. Oh oui je pourrais m'y habituer. Je tourne la tête pour regarder celle qui a partagé ma nuit.

- Bonjour toi. Bien dormi ?

Je retourne le pancake puis tourne la tête pour déposer un baiser sur les lèvres de Katsuyo.

- Encore un peu de patience, c'est presque prêt... Tu n'as rien contre le sirop d'érable ?

Sinon je trouverais autre chose pour mettre sur les pancakes. Je dépose le dernier sur la pile et éteins le feu, laissant la poêle refroidir. Puis je le tourne vers Katsuyo pour la prendre dans mes bras et la câliner. J'ai toujours été plus tactile le matin, j'espère juste que ça ne dérangera pas la jolie Feu.

Après cette courte session câlin, je dresse les assiettes et les pose à table. Je sors deux verres avant de m'arrêter.

- Tu bois quoi le matin ? J'ai du jus d'orange, du café... Bon et du thé comme tu le sais. Je dis d'un ton amusé en me rappelant le moment d'embarras de la veille.

Je souris à sa question, en frottant ma joue contre son épaule.

- Oui, mais j'en ai aurais bien profité davantage.

Je relève la tête quand il vient chercher mes lèvres pour répondre à son baiser. Lorsqu'il m'annonce que c'est presque prêt, je souris

- Aucun !

Alors que j'allais me détacher de lui, il termine le dernier pancake et se tourne vers moi, pour m'enlacer. J'abandonne immédiatement l'idée de quitter son étreinte et colle mon tête à son torse, alors que mes mains se rejoigne dans le creux de son dos. Cette démonstration de douceur et d'affection finit malheureusement. Pendant qu'il sort les couverts, je m'éclipse dans sa salle de bain après avoir demandé sa permission.

C'est terrible, je ne me suis pas démaquillée. Bon, ça va aujourd'hui je vais travailler à la salle commune, puis à la bibliothèque, pas besoin d'être présentable et au pire, je peux me rendre invisible.

Lorsque je ressors, il me demande ce que je bois. Je souris à la mention des thés, alors que je m'assois sur son lit en croisant les jambes.

- Un thé aux fleurs et pois bleus ?

Je papillonnes un peu des yeux.

- Non, en vrai, je veux bien un café. Sans sucre, avec juste plein de café. Mais, je reviendrais pour tester tous les thés que tu as en stock, sois-en sûr !!

Moi aussi j'en aurais bien profité plus. Mais avec son emploi du temps, difficile de profiter d'une matinée tranquille... Dommage d'ailleurs. J'aimerais bien la gérer dans mes bras. Mais non, il faut mettre la table et servir. Je dépose quand même un baiser sur ses lèvres avant de la lâcher.

Je dresse les pancakes de façon classique, avec un morceau de beurre et du sirop d'érable. Quand Katsuyo me demande à utiliser la salle de bain je lui dis bien sûr qu'elle peut y aller. Et je finis de préparer la table. Quand elle revient, tout est prêt, sauf les boissons. Quand je lui demande ce qu'elle veut boire, elle s'assoit d'un air innocent et mentionne un thé aux fleurs de pois bleu. Je lui lance un regard de feu. J'ai eu tout le temps de l'observer pour le maîtriser.

- Quand tu veux...

Et puis j'éclate de rire.

- Va pour un café ! Je crois que j'en ai besoin aussi.

Je sors la petite cafetière italienne et prépare le café en le corsant un peu plus que d'habitude. Je contrebalancerais avec un peu plus de lait. Je laisse le café sur le feu et pose les assiettes sur la petite table qui me sert de table à manger. J'attrape le tabouret qui me sert habituellement à changer l'ampoule (qui a tendance à exploser dès que je suis un peu stressé ou en colère) et tire ma chaise de bureau. Je déplié le tabouret et laisse la chaise à Katsuyo.

- Je garderais le stock alors. Viens t'asseoir. Il va falloir que j'investisse dans une autre chaise je crois. Je dis en souriant.

On mange le petit déjeuner en discutant joyeusement et ça fait un bien fou. Les pancakes sont bons, le café est juste comme il faut. La vie est belle. Mais ce moment arrive bientôt à son terme malheureusement. Avec un soupir triste je raccompagne Katsuyo à la porte.

- On se revoit vite, hein ? Au moins pour ton anniversaire. Je dis d'un ton malheureux seulement à moitié faux.

J'espère qu'on pourra faire ce picnic près du lac.

IL M'A FAIT LE REGARD DE FEU. C'EST TROP TÔT LE MATIN. Je rougis, instantanément.

- O-oui...

Mais il m'a eu, j'y crois pas !! Je me met des petites baffes pour faire baisser la température de mes joues - ça marche peu - avant de prendre place sur la chaise. Waaah, comme les pancakes sont trop BEAU. Il avait pas menti quand il disait qu'il savait bien cuisiner. Quand il prends place sur son petit tabouret et qu'il fait la remarque sur une autre chaise. Je souris, avec mon propre regard de feu.

- Après, je pourrais m'asseoir sur tes genoux.

Non mais oh !! Je vais pas me laisser faire, hein !! On continue de manger en discutant un peu, je lui fais mille compliments sur ses pancakes, son café. Jamais je n'ai eu autant d'énergie après un réveil. Au terme de ce petit déjeuner INCROYABLE, je me rends dans sa salle de bain pour une ultime préparation. J'ai toujours une brosse à dent dans mon sac ET DEJA J'AI OUBLIE HIER J'AI HONTE.

Bref, je ressors, j'ai remis ma robe, mais gardé son tee-shirt sur le dos hihi. Sur le pas de la porte, je me tourne vers Camil qui m'a accompagné. Il a l'air trop triste, ça me fend le coeur, et je suis désolé de le laisser.

- Bien sûr, peut-être avant ? Je t'envoie mon planning, si jamais tu veux passer au bar, ou qu'on se voit pour regarder un film, prendre un thé, quelque chose comme ça...

Jamais dans ma vie "prendre un thé" n'a été aussi connoté. Je passe une main contre son flanc et l'embrasse.

- On se revoit très vite, merci Camil.

Et à contrecœur je m'en vais vers l'escalier. Je lui jette quelques regard en partant. Dès que je suis dans l’escalier, je m'arrête souffle un coup. Je sors mon téléphone.

SMS - Aria :hearts: a écrit:

Vous : !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Vous : ARIA TU TE SOUVIENS DU MEC DONT JE T'AI PARLE
Vous : Faut vraiment que je te raconte omg

Et je disparais.