Je souris vraiment beaucoup quand il me parle de son bob grenouille, Tsubaki serait tellement jalouse.

- J'ai hâte de voir !

Et alors, que la discussion se poursuit, sur un sujet dont je pensais pouvoir tirer parti. Je ne le sais pas encore, mais je suis déjà mort. Alors que je m'embrouille, je le vois sourire. Un sourire mauvais, pleins de mauvaises intentions !! Un sourire, qui me fait craquer par ailleurs.

DES COURS PARTICULIER ??? POURQUOI ?? ETRE MODELE DE NU ??? COMMENT CA C'EST BIEN PAYE ???

Des milliers d'images se bousculent dans ma tête. Et là, il m'achève. Des encouragements.

- Aahahah. Des encouragements, c'est euh, encourageant. Je me demande comment tu vas f-faire.

Des petites flammèche émanent de moi un instant. Je redeviens visible, alors qu'il se remet à parler avec sérieux. Il faut que je l'écoute, mais je suis encore méga perturbé. Je souris, et acquiesce.

- Oui, je comprends, c'est toujours un peu dur de se regarder longtemps.

Pas pour rien, qu'en plein make-up je deviens parfois invisible, genre mon cerveau me dit "non trop de toi, pause". Je suis toujours perturbée, hein croyez pas. J'aurais aimé flirter en lui dis-

- Après, nos défauts peuvent se transformer en qualité dans les yeux des autres.

Woah, la pirouette. Je me suis calmée et suis redescendu en température. Il me propose de goûter son dessert, d'un ton faussement innocent. Je prends une moue boudeuse. Avant de la troquer contre un sourire, je me penche vers lui, mes mains sous la table.

- Oui. Je veux bien que tu me fasses goûter.

JE LE SAVAIS !! J'AI RÉUSSI À LA PERTURBER HAHAHA ! Je vois d'abord un début de panique dans ses yeux, et décide de l'achever avec une dernière phrase, qui touche en plein dans le mille. Je regarde les petites flammèches qui apparaissent pendant qu'elle bégaie. C'est le signe que j'ai réussi mon pari. Un sourire victorieux m'échappe. J'aimerais trop continuer à la taquiner comme ça, elle me fait complètement craquer. Mais je suis trop gentil et je lui laisse le temps de récupérer en reprenant un ton plus sérieux. Ah, voilà elle redevient visible !

- Il paraît que c'est de là que viennent certaines légendes urbaines comme Bloody Mary par exemple. Quand on regarde trop longtemps la même chose, en l'occurrence soi-même via un miroir, le cerveau va essayer de combler le vide en créant des hallucinations. J'explique vis-à-vis de la difficulté à se regarder longtemps.

J'ai toujours trouvé ça super intéressant. Le cerveau est tellement complexe, c'est fascinant. Je souris à nouveau et tends la main pour caresser sa joue.

- Ça doit être vrai : je n'en ai trouvé aucun chez toi pour l'instant.

Oui, la pause est fini. Retour au flirt héhé ! En parlant de ça, je propose à Katsuyo de goûter mon dessert. Visiblement, elle a eu la même idée que moi parce qu'elle se penche en avant et me met au défi de lui faire goûter le dessert. Comment lui faire goûter ça..? La cuiller n'est pas très pratique. À la place, je coup un petit morceau du mochi à la coco avec mon couteau et le prends entre mes doigts avant de le porter à la bouche de la jolie Feu.

- Ok. Fais "aaah"~ Je dis d'un ton ronronnant.

Mon regard fait des aller-retour entre ses lèvres et ses yeux pour guetter sa réaction. Qui craquera le premier ?

Il affiche un sourire victorieux quand je réapparais, le petit... OK J'AI RIEN A DIRE. Parce que j'ai commencé. Mais quand même, il est vraiment fourbe ! Heureusement, la discussion reprend un ton plus tranquille. Je fais les gros yeux quand il me parle de la légende de Bloody Mary.

- Ah bon ??? Je savais pas ! Je suis limite curieuse d'essayer, mais je crois que j'aurais trop peur après, ahah.

On aurait pu penser que les pouvoirs, ça nous rendrait moins peureux des superstitions de ce genre, mais pas trop. Je me dis que si ça se trouve les fantômes voient à travers mon invisibilité !

Et je n'ai presque pas le temps de souffler qu'il repart à l'attaque, avec un compliment. Mais je me laisserais pas faire. Je lui souris et murmure.

- Tu m'as volé la suite de ma réplique.

Qu'on soit d'accord, on se connait depuis assez peu de temps, et pourtant j'ai -beaucoup- trop regardé son visage. Au point de pouvoir le visualiser sans trop de mal, je pense que je comprends un peu les défaut qu'il n'aime pas chez lui. Mais je trouve que ces détails lui donnent vraiment un charme particulier.

Et viens le moment, où il me propose de goûter son dessert. ET IL COUPE ??? IL LES PRENDS DANS SES DOIGTS ??? ME DEMANDENT DE FAIRE AAAH.

Ok. Je peux plus reculer. Je me sens rougir, alors que je m'avance. Je ferme un instant, les yeux et je referme mes lèvres sur le bout de mochi, juste avant, j'ancre mon regard dans le sien. Si je dis un truc, je disparais en essayant et sûrement je bafouille. Alors, je joue la carte de la communication non verbale.

Je lui fais le regard de Feu, mais un peu diffèrent, je suis plus basse que lui, donc je lève les yeux vers lui, et j'ai les sourcils et les paupières un peu tombant, ce qui, je dirais, "encadre" mon regard ? Oh, j'espère j'ai pas l'air d'un chien battu.

- Oh, c'est super bon !

Je dis ça en me redressant, toute pimpante et l'air de rien. Même si, j'étais trop stressé, j'ai pas fais attention au goût.

- Si tu veux goûter mon fraisier, tu peux.

Je tends l'assiette vers lui, avec un sourire. OUI CLAIREMENT, pas la force de faire ce qu'il vient de faire. Les Tonnerres sont terrifiant.

Je frissonne en entendant Katsuyo me dire qu'elle aimerait essayer d'appeler Bloody Mary.

- T'en fais pas je te protégerais ! Je dis en carrant les épaules. Même si je préfère me dire que c'est un nom de cocktail...

Bon, je suis un petit enfoiré, mais je m'amuse trop ! Impossible de me retenir très longtemps avec les perches qu'elle me tend aussi. Donc je repars à l'attaque avec une caresse et un compliment. Sa peau est toute douce, j'adore l'effleurer. Je souris quand elle prend la parole.

- J'ai juste été plus rapide. Mais merci.

Oh j'en ai des défauts, et pas que physiquement. Mais étonnamment quand c'est elle qui le dit, j'ai envie de la croire. Les desserts arrivent ensuite et je profite qu'elle me demande de lui faire goûter pour la taquiner. Et elle s'exécute ! J'ai tout le loisir de l'observer pendant qu'elle prend délicatement la bouchée que je lui tends. Mon dieu ce regard... Je sens mes joues s'échauffer, j'ai chaud de partout en fait ! Cette fille me fait tellement d'effet c'est dingue... Elle me terrifie parfois aussi. Comment elle peut maîtriser son regard comme ça ? Un seul coup d’œil et elle fait ce qu'elle veut de moi.

- Ah ouais ? Attends...

Je porte innocemment mes doigts à ma bouche pour lécher la pâte à mochi qui y est resté collée puis me coupe un morceau pour goûter à mon tour.

- Mmh c'est vrai !

Puis elle me propose de goûter son dessert et je fais la moue. Même pas elle me propose de me faire goûter ! Mais je serais sage. Je prends ma cuiller et en prend un petite cuillerée que je porte à ma bouche. Tout de suite la chantilly et la fraise envahissent mon palais, faisant briller mes yeux.

- Oh là là le dessert de dingue. T'as bien choisi ! Je dis en souriant.

Je lui rend son assiette et continue mon dessert à moi, qui est tout aussi bon !

Je ris quand il me dit qu'il va me protéger de bloody mary. A la mention du cocktail, je saisis ma chance !!

- J'pourrais t'en faire un pour te remercier ! Ca a des avantages de travailler au bar ! Même si je te conseil les cocktail de Luna ou Kaiko plutôt que les miens.

Et, tout à l'heure, j'ai un zappé le fait qu'il m'avait touché la joue, parce qu'il y a eu le mochi. Mais IL ME TOUCHE LA JOUE. Je souris.

Puis se passe ce que j’appellerai l'incident M. Incident Mochi.

Je le regarde amener ses doigts à sa bouche, et la mienne reste un peu bloqué je crois. J'ai besoin d'un instant pour reprendre mes esprits. Il joue avec moi, c'est vraiment terrible !! Je lui approche mon assiette, et il me semble faire la moue. Il est déçu que je ne le relance pas ?

Je ramène mon assiette et je prends une bouchée.

- Oui, c'est vrai qu'il est bon.

Je fais remonter mon pieds contre sa cheville.

- Mais, depuis que j'ai embrassé le coin de tes lèvres, tout à moins de goût, j'ai l'impression.

Et je le regarde, avec de grands yeux innocent.

Je fais pas illusion, néanmoins, je dois être rouge comme mes fraises.

- J'ai déjà testé ceux de Luna, et même d'Erik. Mais je crois que si c'est toi qui le prépare, ça sera toujours mon cocktail préféré. Je dis en souriant.

Bah oui, comment on dit déjà... Fait avec amour ? Je m'avance peut-être...

En tout cas je m'amuse comme un petit fou à embêter et faire disparaître Katsuyo. Je vois bien qu'elle a du mal à s'en remettre. Huhu je n'ai aucune honte. Je lui rends son dessert après y avoir goûté et continue à manger le mien. Le mochi glacé à la coco ne fait pas long feu. Il me reste celui au chocolat. Alors que j'allais proposer à Katsuyo d'en goûter un bout, elle me prend par surprise. Je sens son pied remonter contre ma cheville et en parallèle, le rouge me monte aux joues. Et puis elle lâche une bombe.

Le souvenir du quasi-baiser me revient comme un coup de poing et je crois que je suis aussi écarlate qu'elle. J'ai perdu tout mon aplomb, d'un seul coup ! J'avais baissé ma garde et elle en a profité !! Et je peux même pas dire que c'est pas juste parce que je lui ai fait exactement le même coup ! Je me concentre tellement pour ne pas me téléporter que je me mets à bégayer.

- Hahaha a-ah bon ? Pourtant on n'avait pas encore goûté aux plats...

MAIS QU'EST-CE QUE JE RACONTE MOI ?! Putain, je m'étais brossé les dents avant de venir ??? Je sais plus !!! MAYDAY IL FAUT TROUVER UNE ISSUE DE SECOURS !!! Le mochi. Voilà. Le mochi. Goûter. Non, lui faire goûter. HHHHHH

- Tu veux goûter ? Le mochi. Tu veux goûter le mochi au chocolat ?

OMG achevez moi...

Je souris quand il me dit que mon cocktail resterait son préféré, malgré que les meilleurs lui aient déjà fait des cocktails.

- Alors, il faudra vraiment que je fasse de mon mieux.

On se rend nos desserts, et je mets ma vengeance à exécution. Et ça marche comme sur des roulettes, il a l'air tout gêné et ne sait plus ou se mettre. Héhé. Je perds enfin un peu de mon rouge et je reprends un peu la main. Je m'enfonce un peu sur ma chaise quand il me dit qu'on avait pourtant rien goûté. Je regarde d'ailleurs, en haussant doucement les épaules, avec un faux air innocent sur le visage.

- Oui, c'est vrai. Bizarre, non ?

Je reporte mon regarde sur lui avec un sourire un peu moins innocent. Et là ! Il me demande si je veux goûter son autre mochi glacé. J'acquiesce, passe ma main dans mes cheveux pour les mettre sur le côté, et sans un mot je me penche sur le table.

- Aaaaaaah.

Et je lève mes yeux vers lui, pour planter mon regard dans le sien.

Katsuyo dit qu'il faudra vraiment qu'elle fasse de son mieux pour les cocktails... Mais comment un être humain peut-il être aussi adorable omg ? Je fonds c'est trop !!
Et histoire de m'achever, elle recommence à me taquiner en mentionnant notre presque-baiser. C'est immédiat, je rougit jusqu'aux racines ! Je m'en remets pas, elle m'a tellement pris par surprise. DU COUP JE DIS DES CONNERIES ! Et elle en profite à fond en en rajoutant une couche !!! Je vais finir par bouillir de l'intérieur là ! Avec son sourire innocent... Bizarre, bizarre... Vous avez dit bizarre ? PAS BIZARRE DU TOUT TU DIS ÇA RIEN QUE POUR ME FAIRE ROUGIR !!

J'arrive à faire diversion du sujet en lui proposant de goûter le mochi glacé au chocolat. En la voyant se pencher sur la table, l'idée de le goûter en premier et de l'embrasser ensuite me passe par la tête. Mais que nenni. Elle a déclenché une guerre ! Je vais pas me laisser faire ! En plus elle m'a même pas fait goûter son fraisier, j'ai dû le faire tout seul. Ah non, mademoiselle. Du coup, je coupe un morceau que je mets sur ma cuiller et lui tends.

- Tiens ! Je dis d'un air tout aussi innocent qu'elle il y a quelques instants.

Vengeance mouahaha ! Même si ouuuf son regard là, j'ai du mal à m'en détacher.

Alors qu'il me tends la cuillère, je me penche sur elle, mettant de côté mes cheveux, et ferme les yeux le temps de goûter, rompant notre eye-contact.

J'ai toujours peur d'aller un peu trop loin, quand je fais des trucs comme ça. Draguer avec les mots, ça va, mais avec les gestes, j'ai toujours peu d'en faire trop. Je rouvre les yeux, et me reviens contre ma chaise. Je pose une main contre mes lèvres.

- Hm, il est vraiment bon ! Mais j'ai peut être une préférence pour la coco !

Je baisse les yeux, vers mon fraiser, je joue avec ma fourchette un petit instant, avant de le relever la tête vers lui, un bout avec gros morceau de fraise dessus.

- Tu veux regoûter mon gâteau ? Je ne sais pas si je pourrais finir !

Je souris. Amorçant le mouvement pour lui tendre le couvert.

Je profite que Katsuyo rompe notre échange de regards pour l'observer. Elle est vraiment jolie avec son visage délicat et ses cheveux rose... L'ombre de ses cils sur ses joues attire mon regard comme un aimant. Je crois que j'aime encore plus ses yeux. C'est la première chose qui m'a frappé dans son apparence après tout. Je me souviens de ma stupéfaction quand j'ai vu ses yeux flotter en l'air au bar. Ce souvenir me fait sourire, sourire que je lui offre quand elle se redresse. Même ses manières sont adorables et délicates, j'en peux plus elle me fait fondre.

- Le chocolat est très noir, c'est vrai. Je pense que c'est du gianduja. Il est souvent plus amer que ce dont on a l'habitude. Le coco est plus sucré. Je dis avec un nouveau sourire.

Elle me propose ensuite de goûter à nouveau son fraisier. C'est vrai que la part est assez grosse. Histoire de la taquiner encore un peu, je prends la main de Katsuyo au lieu de prendre le couvert. Écartant mes cheveux, je me penche sur la fourchette et prends la bouchée. En même temps de trace de petits cercles sur le dos de la main de la jeune femme. Sa peau est douce. Je n'ai pas envie de la lâcher... Mais je m'y résous, je ne veux pas la mettre mal à l'aise. Le fraisier est à tomber, vraiment. Les miens à côté sont plutôt fades je trouve. Il faudra que je trouve une autre recette si je veux impressionner ma belle.

- Vraiment délicieux... Je dis sans la quitter des yeux.

À se demander qui du gâteau ou d'elle est délicieux.

- Si tu n'arrives pas à finir, je t'aiderais. Je dis d'une voix un peu plus basse que d'habitude.

Un truc qui me souffle avec Camil, c'est toutes les choses qu'il sait. Je savais même que le chocolat avait différents noms. Ou qu'il y avait différents chocolats, plutôt, oui. Je l'écoute donc attentif. Je termine par sourire.

- Effectivement, je crois que j'ai un faible pour tout ce qui est doux et sucré.

Je papillonne des yeux, comme si de rien était, mais au moment où je lui dis ça, mon pied vient remonter contre sa cheville.

En revanche, quand je lui propose de goûter, au lieu d'attraper ma cuillère, il m'attrape la main. WAH. Ok, on gère. Mais fiou, il fait chaud. Ah, il est vraiment proche. Et vraiment beau. Alors qu'il me lâche, et qu'il recule, il murmure quelque mots. Je me sens rougir. Je souris, avant de remonter les yeux vers lui, puis de les descendre jusqu'à ses lèvres. J'appuie un peu regard.

- Je suis d'accord.

Je relève les yeux vers lui, une petite commissure aux lèvres. Puis je pousse l'assiette entre nous deux, avant de me pencher.

- N'hésite pas.

Un f- Doux et su- ELLE PARLE DE MOI ?! UHHHHH JE ROUGIS C'EST SÛR.

- Oui... C'est bien le sucré. Je bafouille à moitié.

Et je parle pas non plus des pâtisseries. Je sens son pied contre ma cheville et je sens aussi que je perds mes moyens. Mais non, je ne vais pas me laisser faire oh !!

Du coup j'attrape sa main et goûte à nouveau son gâteau sans la lâcher du regard. Et on dirait bien que ma stratégie marche. Quand je la relâche, elle recule en rougissant et moi, je souris. Mais au fond de moi, il y a un mini-moi qui hurle à plein poumons en courant en cercle les bras au ciel. J'accroche son regard, qui se détache du mien. Le le sens presque glisser sur ma peau. Et sa phrase sonne un peu différemment de celle d'une personne qui acquiescerait simplement. Mes yeux s'égarent à leur tour sur les lèvres de la jeune femme. J'ai le cœur qui bat à cent à l'heure. Est-ce que ça se fait dans sa culture ? Il me semblait que les japonais préféraient éviter les marques d'affection en public...

Elle glisse l'assiette entre nous, mais je ne peux pas détacher mon regard de son visage. Et comme si elle avait lu dans mes pensées, voilà qu'elle m'encourage. Il est temps que je me défasse de mes inquiétudes. Cette fois, je me sens moins nerveux, mes pouvoirs restent bien sages, à mon plus grand soulagement. Je pose doucement une main sur sa joue, avec douceur. Je sens ses cheveux frôler ma peau. Je me penche vers elle et nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Je sens son parfum et l'odeur de la fraise et de la crème pâtissière. Et enfin, mes lèvres se posent sur les siennes, avec douceur. C'est un baiser tout en tendresse, qui me réchauffe de l'intérieur.

Quand je me recule, j'ai le cœur qui bat comme s'il voulait s'échapper et le souffle un peu court. Je l'ai fait.

- Ça rattrape la téléportation, hein..? Je plaisante, la voix un peu tremblante.

Hihi, il rougit et me retourne mon compliment. Il est vraiment mignon. Je souris, les joues un peu rouges, rouge qui s'intensifie quand il me prend la main.

Mais il semble gagner en assurance quand je met l'assiette entre nous. Il s'approche. Il s'approche... Beaucoup ? OK CAMIL TU ES VRAIMENT TRES PROCHE. Son visage s'approche, je sais pas où regarder, ses yeux, sa bouche, son nez -oh il est joli- JE JE. Je sens son parfum qui se mélange avec celui du gâteau. Il s'approche encore !!! Mais qu'est-ce qu'il va faire ??? IL est trop proche pour juste me taquiner là !!!

Nos lèvres se touchent.

Il m'embrasse. Je l'embrasse. On s'embrasse.

Bon, j'vais pas faire toute la conjugaison hein. Mes yeux se sont écarquillés un instant de surprise. Mais rapidement je les ferme pour profiter du baiser, j'amène doucement ma main à son visage, pour effleurer sa peau du bout des doigts. JE AH.

Il se recule, il est tout rouge. Moi aussi j'ai le regard un peu fuyant. Je le regarde un court instant quand il parle.

- O-ouui... Un peu.

Je plante mon regard dans le sien. Parce que, en soit oui. Mais je veux encore l'embrasser. Je m'éclaircit la voix. En jetant rapidement un oeil au reste du restaurant.

- Je... Je t'attends, devant ? On y va, non ? On nous regarde un peu, je crois.

J'ai l'impression que tout le monde nous regarde et attendez ce moment. Mais surtout, c'est une excuse parce que j'ai besoin d'air. J'attends de savoir s'il est ok, avant de me lever et de sortir. Je plie les genoux pour souffler un coup.

J'ai même pas envie de fumer, juste WAH.

IL EMBRASSE SI BIEN.

Katsuyo est au moins aussi rouge que moi. J'espère que je ne l'ai pas embarrassée en prenant les devants... C'est vrai qu'on est en public. Elle n'a pas l'air en colère au moins. Je lui souris, un peu timidement.

- Bien sûr, vas-y. Je te rejoins...

En espérant qu'elle n'aura pas fui en courant d'ici là. Non, en fait le problème le plus urgent c'est de savoir si je vais tenir sur mes jambes. J'ai beau l'avoir initié, il m'a tout autant chamboulé que Katsuyo. Quand je me mets debout, j'ai l'impression que tous les regards sont braqués sur moi. Je mets donc un point d'honneur à ne croiser le regard de personne, et vais régler l'addition.

Puis, les jambes encore en coton, je sors rejoindre Katsuyo. Je la retrouve juste devant, à moitié accroupie. Un peu inquiet, je m'approche et pose une main sur son dos.

- Ça va ?

J'aurais peut-être pas dû l'embrasser comme ça au milieu de tout le monde. Peut-être que je lui ai fait peur finalement, ou que je l'ai embarrassée... Est-ce que je dois m'excuser ? Je ne veux pas qu'elle se mette en colère et j'ai déjà fait une bourde à notre première rencontre. SI ÇA SE TROUVE ELLE M'EN VEUT ET ELLE VA ME DÉGAGER ! PIRE ÇA SE TROUVE ELLE A DÉTESTÉ LE BAISER OH LÀ LÀ. Je panique complètement.

- Écoute, je suis désolé, je pensais... Enfin, je voulais pas t'embarrasser ou te choquer. J'aurais peut-être pas dû, je suis désolé.

Je veux pas qu'elle me déteste...

Alors que je suis en train de prendre l'air, en position dooming, je sens un doux contact contre mon dos. Je relève la tête quand j'entends sa voix. J'ai le regard un peu ailleurs, mon visage est tout à fait anesthésié et il me faut un moment pour réaliser.

Puis il commence à s'excuser. Je fronce les sourcils.

- Oui, excuse toi.

Je me penche vers lui et lui attrape le col pour le tirer à ma hauteur. Je m'approche du creux de son oreille.



J'amène ma main contre son visage et tourne la mienne vers sa joue. Je dépose un baiser dessus, avant de me reculer.

- On rentre ?

Je souris.