Une fois de plus, nos lèvres se rejoignent. Je l'attire toute contre moi et, une fois qu'elle se trouve à califourchon sur ma cuisse, ma main quitte sa joue et se pose autour de son cou. D'ici, mon pouce caresse son menton, tout en douceur. Ma main droite, elle, glisse le long de ma cuisse. Entre les siennes. Très vite, le tissu n'est plus un obstacle. Et pendant que ceux-là glissent en elle, les doigts autour de son cou se serrent légèrement, maintenant sa tête en place pendant que nos langues dansent un tango.

Je la sens se cambrer. Ou plutôt. Je sens son corps se décoller du mien un instant. L'instant de trop. Je me redresse pour la faire basculer contre la paroi du bassin. Là, je me colle à elle, jouant toujours d'une main avec son entrejambe. Sauf que, coincée entre mon corps et le bassin. Elle n'a plus d'espace pour esquiver. Je glisse mon pouce dans sa bouche, prenant une grande gorgée d'air frais.

"Je crois bien que je vais devoir faire de toi un exemple..."

Alors. J'ai aucune idée de ce que je raconte. Ptête j'ai maté trop de porno ou j'sais pas. Mais au moins, je sais que j'ai des préservatifs à portée de main. Dans ma serviette. Comprenez bien qu'elle était sur la table rien que pour ça. C'est pas comme si j'en avais besoin. Je me penche au dessus d'elle, tendant le bras pour attraper ce que je cherche.

"J'ose espérer que tu sais au moins faire ça."

J'peux pas m'empêcher de sourire tellement cette réplique aussi est horrible. J'attrape sa main droite pour y déposer un préservatif et, une fois fait, j'envoie mon maillot sur la pelouse, pas loin des bandages de la Tonnerre. Au moins, cette fois, elle coopère et s'exécute sans tarder. J'imagine qu'elle en a au moins autant envie que moi, et je me sens rosir légèrement. Sauf que, pas le temps d'en formaliser. Je la repousse fermement contre le bord du bassin, à nouveau. Lui retire son bas et, sans plus de préliminaire, soulève une de ses jambes pour, enfin, après tant de jeux, de regards, de caresses et d'envies réfrénées, la faire mienne pour cette nuit. J'y vais doucement, mes lèvres contre les siennes, ma main libre découvrant sa poitrine pour la seconde fois de la soirée. La sentir toute autour de moi m'arrache un gémissement que je réfrène avant d'accélérer le rythme. Puis de délaisser sa poitrine pour venir à nouveau serrer sa gorge. J'augmente l'amplitude de mes mouvements, maintenant, mais la lueur de défit qui brille dans les yeux dorée de la blonde ne faiblit pas. Et je lui souris. Un sourire ce fauve. Féroce, et affamé.

"Toi et moi. Dans ta chambre. Maintenant."

Je ne prends même pas la peine de nous sécher. Je ne prends pas la peine non plus de la laisser se concentrer, continuant les vas et viens. Le sol tourne et, privée de l'appuis du bord derrière elle, Nana tombe à la renverse sur son lit au coup de rein suivant. Je secoue la tête, les lèvres pincées en signe de fausse déception.

"On all fours. J'imagine qu'une marque de plus ou de moins ça dérange pas ? " -Je demande caressant la paire de fesses qui se trémousse devant moi.

Ses mots me font fondre, sourire, ce frisson qui me parcoure de la tête aux pieds, réchauffant mon bas-ventre. Juste un petit « hm hm » en réponse. Le ton change complètement. La tension est trop importante pour être ignorée. J’ai chaud, j’ai besoin d’Erik pour éteindre ce feu. Dans un dernier souffle léger, nos lèvres rentrent en collision. La douceur et la chaleur de ce baiser rend le tout encore plus brûlant. Marre de ce petit jeu.

Je monte sur Erik, mes mains dans son dos. Sa main a lui qui vient dans mon cou, hm… Un soupir de désir m’échappe, puis un autre, plus bruyant, quand son autre main vient se  faufiler en bas… dans ma chair. Une électricité statique me parcourt, me faisant cambrer. Sa main qui se resserre et ma bouche contre la sienne, à la recherche de toujours plus. Je pars en automatique, ne laissant que mon désir me guider, je ne vois plus et ne sens plus que Erik. Où il a appris à faire ça…

Je me retrouve coincée dans le coin, Mon corps rentre en rythmique avec ses doigts.  Étrangement, dans cette passion, c’est différent. Au positif. Sous hypnose, mon extase est grandissante. Sa langue contre la mienne, jusqu’à ce que son pouce vienne prendra sa place. Un long soupir s’échappe, à la recherche d’air, mordillant au passage son doigt.

« Si c’est un exemple pour toi, dis-je, haletante, je ferais ce que tu veux. »

Son corps me quitte le temps de prendre le nécessaire. Je ne réponds que d’un simple sourire, m’exécutant avec le préservatif qu’il me fournit une fois le maillot retiré. Puis le mien. Reviens. Vite.
Ma jambe dans sa main, ses lèvres contre les miennes, la douceur de son mouvement me fait rouler des yeux sous mes paupières. La sensation de lui tout entier nous fait gémir à l’unisson. Son nom m’échappe à nouveau dans un bruit vibrant. Cette connexion si puissante. Plus rien d’autre ne compte. Ses mouvements me font devenir bruyante, incapable de gérer tout ce qui se passe dans mon corps, ces sensations dévorantes qui fait accrocher ma jambe libre autour de son bassin. Je viens ancrer mon regard dans le sien, ce n’est que le commencement de la tempête. L’accumulation de toute cette tension rend l’appétit si insatiable. Mon corps vient lui faire comprendre, autant que mon regard, mes ongles dans sa peau.
Sa demande vient faire rougir mon visage.

« Oui… Erik. »

Ses mouvements ne ralentissent pas tandis que je roule à nouveau des yeux par cette vague de plaisir. Je dois me concentrer… et vite… c’est difficile. Il devient ma faiblesse, complètement à sa merci. Comment je suis supposée de- Allez, merde. Je tiens ses épaules fermement dans mes mains et nous envoie dans ma chambre. Et je tombe dans mon lit, perdant l’équilibre. Je m’étale comme une vieille chaussette. Je tente de retrouver une respiration normale, impossible. Non… si c’est une marque de toi, c’est OK pour cette nuit. Sa caresse me fait de l’effet. Je dégage mes cheveux de mes yeux, l’expression de son visage me fait avoir un sourire carnassier.

« Non-»

Je me place, à sa demande et jette un regard en arrière tandis que je vois sa silhouette se rapprocher dans le noir. On est arrivés sans allumer la lumière alors… les rayons de la lune par le fenêtre deviennent l’ampoule de la nuit. Je le sens se coller, et me cambre afin que je ne sois pas sur mes mains, mais sur mes coudes. Quand je sens ce membre m’effleurer, j’amène ma main, je la glisse jusqu’entre mes jambes pour pouvoir la toucher du bout des doigts, et la guider afin qu’Erik ne refasse plus qu’un avec ma personne. Un léger cri étouffé m’échappe tandis que j’étends mes bras en avant. Ce faux air de désolé…. Tssss… il cache bien son jeu. Je m’abandonne à nouveau… Profitant de ce moment charnel qui me fait perdre la tête. J’ai chaud, mais je n’ai pas d’autres vêtements à retirer pour m’apaiser de ce feu. Seul mes bruits étouffés se font ressentir au rythme de ses mouvements. De ses mains. De ses lèvres sur ma peau. Dans mon dos, ma nuque. Qu’il fasse le malin, parce que, son cas arrive et il va vraiment voir ce qu’est une bad girl…

"C'était pas vraiment une question."

J'arme mon bras et ma main claque sur sa fesse. Je me délecte de chaque son provoqué par mon geste. Le claquement sec. Le gémissements étouffé, pendant qu'elle me guide en elle. Cette position, cette façon de s'offrir à moi... L'éclat de la lune me dévoile la courbe de son dos cambré, perlé de gouttelettes d'eau et de sueur. Parce que là, sans l'air frais, la chaleur qui dévore nos corps se fait torride alors que je cherche à m'hydrater en elle, de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je la tiens par les hanches, dans les plus simples arcanes de ce que le doggystyle propose. Sauf quand je décide, au gré de mon envie, de venir la fesser. Je me mord la lèvre pour ne pas laisser s'échapper son nom. Pour le garder pour moi. J'ai envie d'elle. Plus. Plus que ce que je n'ai déjà. Chaque mouvement de bassin est meilleur, plus extatique, plus excitant. J'en veux plus. Je me penche sur elle, libérant sa poitrine pour en attraper la moitié dans ma main, mon ventre contre son dos. Je me retire pour reprendre mon souffle. J'en veux plus. Je pourrais lui demander de se mettre sur le dos. La prendre comme ça, l'embrasser en même temps. Mais non. Elle a vraiment été une vilaine fille. Je souris en le pensant. Je me prends vraiment au jeu. Je prends un peu de recul, maintenant que je suis dehors. L'envie d'y plonger encore est grande. Mais je résiste. Son petit cul levé vers moi, comme une offrande que j'attends pour consommer. Mes mains le parcourent, s'égarent parfois sur et entre ses cuisses. Puis, un baiser. Et une nouvelle claque.

Je me penche au dessus d'elle, toujours à quatre pattes et j'attrape un de ses bras. Puis l'autre. Les plaçant dans son dos, je les maintient en place d'une main, mes doigts comme des liens au niveau de ses poignets. Elle est obligée de se cambrer encore plus, la joue contre son matelas. De ma main libre, je retrouve le chemin de ses cuisses pour la- je sais plus. J'ai perdu le compte. Mais ce que je sais, c'est que je ne suis jamais allé aussi loin. Autant en elle. Ma main passe de ses hanches à ses fesses qu'elle claque, ou caresse en fonction des sons de celle qui partage ma nuit, sa peau marquée dansant sous les reflets de la lune alors que je laisse le plaisir monter, et la tension qui nous habite depuis le début de la soirée se consommer. Pourtant, j'en veux plus. Encore. Plus.

Ce n’est pas un marionnettiste, mais mon corps répond à Erik, l’écoute. Ce jeu surprenant me fait perdre la tête. Dans ses va et vient, je crispe mes doigts sur le matelas. C’est trop bon pour que je sois silencieuse. Je meurs de chaud, c’est infernal mais si plaisant. Chaque mouvement de bassin augmente l’extase grandissante dans mon bas ventre. Je peux pas le toucher, le dévorer de mes mains ni de mes lèvres. Il n’y a que mes jambes qui se crispent au fur et à mesure. Ma langue crie à l’aide pour rejoindre la sienne. Je l’ai chercher après. Mais cette leçon, hm, m’en fait réclamer plus.

Quand il me quitte, je me pince fortement la lèvre, frustrée d’un tel arrêt. Mais je ne me laisse pas le temps de réfléchir, haletante, cherchant de l’air. Je pourrais me téléporter derrière et le pousser sur ce matelas, prendre les devants, lui arracher un cri pendant que je le prends au piège dans ma propre toile… mais je ne bouge pas. Mon corps réclame Erik. JE réclame Erik. Qu’il revienne. Juste un regard vers sa silhouette avant qu’il se rapproche à nouveau, que mes soupirs ne reviennent ne serait-ce pour une claque.

Surprise, mes bras viennent dans mon dos par la force d’Erik. Obligée de poser la tête contre le matelas, sur le côté. Ça m’excite trop. Sa dominance me fait chavirer. J’en peux plus d’attendre.

« Prends moi Erik! »

Comme si j’étais en position de faire des demandes… mais c’est plus fort que moi. Quand il se reconnecte à mon corps, je soupire. C’est encore meilleur que tout à l’heure. Plus intense. Son corps qui claque contre le mien. Ses mouvements. Je n’ai plus que ma bouche qui représente mon désir. Ses mouvements de hanches sont plus forts, plus intenses… mais il n’y a pas que ça qui est plus intense… je crève de son contact. C’est possible ? Apparemment. Alors, quand il s’amuse à se retirer à nouveau, j’imagine par amusement personnel, qu’à l’instant où son corps se détache du mien. Je lance ma pensée en pratique.
Je me téléporte vraiment en arrière d’un Erik haletant. Quand il se retourne pour me regarder, je viens lui arracher un baiser court, mais intense.

« Tu croyais que t’allais être le seul à donner une leçon hm ? »

Je m’avance pour le faire tomber sur mon matelas tandis que je viens me poser sur lui, reposant encore mes lèvres, mais brièvement. Je le fais entrer dans ma zone, un long gémissement m’échappe. À ton tour. J’attrape ses mains qui me parcourent pour ancrer ses doigts dans les miens, me permettant de les plaquer derrière sa tête pour avoir une emprise. L’empêchée de me toucher dans ce moment si intense.

« T-T-T-T-T »

C’est le bruit de ma langue contre mon palais lui disant ‘non-non sois sage’ tandis qu’à mon tour, les coups de bassin viennent de moi. Dans une rythmique douce au début, puis encore doux, mais intense, profond, pour lui faire crever d’envie, qu’il ressente chaque mouvement, chaque respiration, tandis que mes doigts se resserrent dans les siens. Je veux l’entendre soupirer dans mon oreille, dévorer sa faiblesse, qu’il en voit les étoiles au plafond.  

L'entendre gémir mon nom. Dire mon nom. Rien ne m'a déjà semblé si sensuel. Si excitant. Si satisfaisant. Une intime inconnue. Je connais mieux son corps et ses zones érogènes que ses hobbys. Je connais mieux son goût que ses goûts. Et on s'abandonne l'un a l'autre sans arrière pensée. Profitant. S'amusant. Se jaugeant. Se cherchant. S'embrassant. Enfin. Pas là. Là c'est difficilement envisageable. Je suis derrière elle. En elle. Avec un contrôle absolu. Et je kiff. Et elle aussi. Je lâche ses bras et me retire doucement, une main caressant ses fesses. J'allais lui demander de se retourner. Parce que ses lèvres me manquent. Tant pis pour notre petit jeu. Sauf qu'au moment où j'allais ouvrir la bouche. Elle disparaît. Pour réapparaître juste derrière moi. Je me retourne vers elle, instinctivement, et vient chercher ses lèvres, une main sur sa joue. Cette bouche. Et ce regard... Ils m'ont distrait. Et je me retrouve sur le dos, dans le lit. Et je ne peux pas m'empêcher de frémir de plaisir quand elle m'introduit en elle. On gémit, ensemble, et nos lèvres se rejoignent à nouveau. Mes mains parcourent le haut de son corps, de ses hanches à ses joues, puis sur sa poitrine. Ses mains, alors sur mon torse pendant qu'elle me chevauche, viennent arracher les miennes à ses seins levés vers moi. Elle enlace nos doigts en accentuant l'amplitude de ses mouvements de bassin. C'est d'une telle douceur. C'est. C'est presque romantique. Sensuel. Et elle sait exactement ce qu'elle fait. Ce qu'elle veut. Nos regards ne se quittent. Pas . Et je sers les dents pour ne pas lui donner ce qu'elle veut. Pas tout de suite. Mes yeux roule parfois quand mes orbites sous les assauts de Nana, mais je tiens bon. C'est si intense. Et si doux. Passionnel. Je ne tiens plus.

"Nana- Nana... "

Nos doigts entremêlés, elle reste trop haute pour que nos lèvres se rejoignent. Je veux sentir sa peau contre la mienne.

"Embrasse moi. Nana- Je- Je-"

Un gémissement m'interrompt. Son mouvement de bassin était allé plus loin que les précédents. Après que j'ai dit son nom.

"S'il te plaît. Kôhai- T'as gagné-;Nana..."

Je m’amuse à jouer de mes mouvements, enfin, mon corps bouge à sa manière et fait des variations mais dans une sorte de douce passion. Étrange, mais si extatique. Je le regarde en tenant ses mains, me retenant de déposer mes lèvres. C’est satisfaisant, de se dévorer du regard pendant que nos souffles se mélangent si proche. D’avoir Erik dans le creux de mes mains. Qu’il soit mien pour cette nuit si étrange. Qu’on se connecte. Le visage d’Erik qui se crispe par la passion qui le dévore, ça me fait tant plaisir de le regarder, de le voir bloqué dans cette position.

Mon nom s’échappe de ses lèvres que j’ai envie de goûter encore. Ses doigts s’agrippant aux miens, haletant, pas à la recherche d’air, mais plutôt à ma propre recherche. Quand il me réclame, j’ai cette vague de plaisir qui me traverse, me faisant bouger encore plus. Il se tord de plaisir, son gémissement…. Hm… Je n’ai pas répondu, juste un large sourire, sans bouger mon visage d’un centimètre. J’ai gagné ? Je souris encore plus sans m’arrêter. Chacun son tour. Beg for me.

« Jouis pour moi, Erik. »

Sans attendre de réponse quelconque, j’ai laissé cette part de dominance prendre le dessus. Je laisse tomber le doux, pour laisser ma pulsion faire le boulot. Mon bassin donnant des élans passionnels, un peu rough. Je le laisse s’affamer un peu plus de mes lèvres qui se retiennent, mais je dépose mon front contre le sien.
Dans un énième mouvement, nos corps se cambrent à l’unisson dans ce relâchement d’extase intense. Nos mains liés plus que jamais. Cet ultime gémissement qui dure pendant un instant qui semble sans fin.
Je finis par lâcher une des mains pour tenir ses joues entre mes doigts, laissant l’autre dans la sienne.

« Such… a good boy, dis-je avant de me pencher pour l’embrasser. »  

Genre j'ai pas demandé assez fort. Genre j'vais j- Vazy. j-. J.O.U.I.R. p'tain. Jure je vais j.o.u.i.r pour toi par ce que tu le demande. Ok j'en ai super envie, Mais par esprit de contradiction, parce que tu refuses de m'embrasser quand je t'en supplie. J'vais rien faire du tout. J'vais juste faire comme ça hein. Je lutte contre l'envie de me débattre, de reprendre le contrôle, pour assouvir ma frustration. Frustration qu'elle s'applique à entretenir. À amplifier. Nos souffles se mêlent, à l'image de nos doigts. Son front contre le mien, elle continue d'imposer son rythme, et je ne peux pas m'empêcher de sourire quand, consciemment ou non, elle semble perdre le contrôle de ses propres hanches. La seule chose qu'elle contrôle encore, ce sont ces fichues lèvres et ce regard faussement moqueur. Joueur. Sinon, c'est cette nuit, qui nous contrôle. Cette passion qui nous a emporté sans qu'on s'y attende. Et ses lèvres contre les miennes, on serait à égalité. Mais nan. Elle résiste plus fort que moi contre la chaleur qui couvait en nous depuis le début de cette soirée. Là où je m'y suis totalement abandonné, elle en profite pour faire de moi son jouet, quelques secondes. Minutes. Ou peut être heures. Et étrangement, si m'abandonner à cette passion, à ce feu dévorant ne avait rien coûté. M'abandonner à Nana avait été plus compliqué. Pourtant, quand son corps se tend au dessus du mien, et que moi aussi je me fais emporter par le raz de marée de sensations, de plaisir, j'ai totalement abdiqué. J'ai abandonné l'idée de chercher ses lèvres. Alors, quand elle attrape mes joues pour me taquiner, je prends un air faussement outré, ne pouvant réfréner un sourire amusé. Elle ne lâche pas ma main. Elle vient même m'embrasser. Et, après mon corps qui s'est échoué en elle, c'est mon cœur qui chavire.